Pour répondre à BenHoit, Je pense que grandes oreilles + accélérateur peut diminuer le taux de chute d’environ 5 m/s. Evidemment, si l’on se trouve dans du +6 cela ne suffit pas pour descendre mais cela ralenti quand même considérablement la montée. Cela permet aussi de moins subir la turbulence et d’avancer dans une direction. En tous cas, dans pareille situation, il faut quand même tenter quelque chose. En l’état, je préfère cette solution à toutes les autres techniques de descente rapide.
Si je sens que je me fais contrer par l’ascendance du nuage, je commence par pousser l’accélérateur à fond, si ça ne suffit pas pour m’éloigner, grandes oreilles directe en restant accéléré et je me concentre sur mon cap. Si cela ne suffit toujours pas, c’est vraiment que je me suis approché d’un nuage tellement moche que je ne l’envisage même pas.
Bien entendu je suis ouvert à toute critique sur ma vision des choses et preneur de meilleur solution.
L’anti-g n’est donc pas un gadget et peut aider à se sortir d’une situation délicate.
Mais ce qui est certain c’est qu’avoir un anti g ne doit pas être une raison pour changer les marges… : cela devrait être le cas mais j’en doute que cela est vrai pour 100% des parapentistes équipés
Si tu aimes te “battre” dans la tabasse, vaudrait mieux que tu saches faire quelques figures (à minima descente rapide) histoire de ne pas perdre trop souvent…
Parce que depuis tes débuts, tu me fais penser à un gars motivé mais sans entrainement qui monte sur un ring, qui tient à peu près tant que ça ne rapplique en face pas mais qui tombe comme une mouche dès que l’adversaire lâche ses coups.
Citation de: Peter PAN le Aujourd’hui à 10:06:45
Pour répondre à BenHoit, Je pense que grandes oreilles + accélérateur peut augmenter le taux de chute d’environ 5 m/s.
Merci BenHoit pour la correction…
Je n’aime pas le tricot plus sérieusement, je rencontre tellement de parapentistes qui me disent avoir lu ou vu mes sornettes et disent que j’ai du courage de me faire taper sur les doigts en public car eux ils ont fait aussi mal sinon pire et se gardent bien de le dire pour ne pas avoir cette réputation qui colle ensuite sur le dos…donc c’est pour ça que sur le nombre de vols, je pensais être dans la moyenne sauf qu’ils ne le disent pas (y compris secours).
L’abattée doit correspondre au cisaillement de sortie de thermique… et sans repère visuel, tu ne vois pas de suite que tu es incliné, du coup la voile continue en virage comme lorsque tu enroulais, sans le savoir, le thermique, sauf que là tu enroules une dégueulante… donc tu faisais de beaux 3-6.
Dans tels cas, voile en état de voler, contrer la rotation doucement, puis essayer de voler droit… la trace GPS à l’écran permet d’aider à maintenir le cap + facilement qu’un compas seul…
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Tu sais tout est si fort dans le nuage y compris le bruit du vario qu’on finit par ne plus entendre mêlé au bruit du vent. Je ne sais pas - sur le coup - combien de temps j’ai passé dans ce nuage, cela m’a paru une éternité et les bruits étaient sur-amplifiés (sans compter les battements de coeur et mes propres cris…
Kriko, je suis tout à fait d’accord. Autant j’ai gardé des marges sur les Aravis (par rapport au relief car au-dessus) et par rapport aux nuages (distance latérale) sans JAMAIS enrouler, autant sur ce coin que je connaissais mieux, j’ai fait la bêtise de réduire mes marges par rapport au relief, au nuage et ai enroulé. Est-ce parce que je sentais le but pas très loin ? est-ce parce que je savais qu’il me manquait 500 bons mètres pour passer à l’aise au-dessus des vallées qui mènent à Cham ? est-ce l’absence de jugement du à la “fatigue” (ou l’excitation de boucler le vol ?). Bref, le résultat fut désastreux. Derrière mon PC ce matin, je me suis dit en souriant “4000 mec, c’était Byzance, j’avais même le temps d’aller sur Chamonix et faire du rab…” et je pétais mon record d’altitude. Sur le coup, dans le nuage, je ne pensais à rien d’autre que survivre…)
Et maintenant pour l’avoir vécu, le secours n’était pas utile car loin de tout danger et la voile en état de voler proprement…
Je vais d’ailleurs acheter un secours dirigeable (Nova ou Kortel) au cas où, car la phase où on est impuissant sous le secours est absolument dingue et abominable. L’idée étant de ne jamais pus avoir à l’utiliser…
Oui 777 C’est exactement ça, du vécu ?
C’est parti de mon erreur de jouer avec les marges au nuage et au relief. Ensuite l’enchaînement est si rapide, la désorientation si grande. Le cerveau (enfin le mien) a été capable de raisonner pendant quelques secondes, ensuite, c’est devenu de l’angoisse, de la survie. J’ai éprouvé ce besoin de tirer le secours car je percevais que je ne comprenais plus rien à la situation avec deux abattées et deux mises en 360 et ce givre sur les lunettes qui m’a littéralement glacé le sang. j’ai regardé au-dessus de moi si j’apercevais du bleu (étant à 4000) et n’ayant rien vu (ou peut-être ne pouvant rien voir avec les cristaux de glace), j’ai tiré le secours comme une espèce d’échappatoire physique et mentale AU LIEU de considérer que le plus dur avait été fait : monter au-dessus des reliefs sans toucher quoi que ce soit.
Exact, mais j’ai été “happé” de suite. Ce qui m’a le plus désorienté c’est cette rapidité d’entrée dans le nuage alors que j’étais dessous et que je me disais que j’allais faire un ou deux tours pour m’en rapprocher mais mon intention n’a JAMAIS été d’entrer dans le nuage, le relief à gauche était trop proche et je savais que la tête du Colonney plus haute n’était pas bien loin…
Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas jeté un regard à cette vitesse. Les deux seules informations qui me sautaient aux yeux étaient le compas blanc qui tournait sans arrêt (et pour cause j’étais entrain d’enrouler sans le savoir, oui c’est vrai, je ne m’en rendais pas compte) et l’altitude car c’est le chiffre le plus gros que je percevais sur l’écran du GPS. Je n’ai pas pensé regarder les autres ou pas eu le loisir car trop petits en dimensions…
Mes souvenirs peuvent être altérés mais au-dessus du refuge de Varan, les nuages étaient bien bas. (sur la droite de la photo). L’aiguille de Varan, je la voyais sur la gauche mais comme je voulais aller sur Plaine Joux, j’ai contourné par la droite, là où le plafond était plus bas. Après je ne peux dire à quelle hauteur c’était sur le plateau d’Assy, sauf que la dernière altitude que je lis c’est 2100 et là je me dis, trop bas pour rejoindre Chamonix, enroule un peu sous le nuage et dégage vers le bleu. Alors qu’il “suffisait” que je reste à la base des nuages sans enrouler, j’aurais gardé une altitude constante de 2100/2200 et j’aurais ensuite vu ce qu’il se passait au dessus de Plaine Joux. Au pire, je ne bouclais pas car trop bouché ou perte d’altitude et il y avait un magnifique atterro officiel en bas.
La progression - si progression il y a car elle passe par des paliers et des régressions - ne se compte pas en heures de vol ou en années ou en nombre de vracs. Elle se compte en capacité d’adaptation aux conditions du jour. Et là je ne me suis pas du tout adapté sur cette fin de vol…
Détrompe toi, je préférerais être connu pour mes distances CFD supérieures à 150 ou 200 kms (ce n’est pas à l’ordre du jour) que par mes petits sketches dangereux. Après, si internet et les sites relaient et font que je suis tristement “connu” c’est parce que je n’hésite pas à en parler, à écrire. C’est un moyen d’expulser ce que j’ai au fond de moi (l’écriture comme thérapie) et d’avoir des avis contradictoires voire implacables mais qui me font avancer. Oui peut-être qu’un jour je serai dans une boîte en sapin, parce que j’ai traversé la route sans regarder ou parce que j’ai eu un accident de voiture ou parce que j’ai été une n-ième fois trop imprudent en parapente. Ce serait trop con évidemment.
SI je n’avais pas il y a 3 ans narré mes premiers incidents, je serais peut-être déjà mort car j’aurais tout gardé pour moi et conforté dans ma pratique. Certains ont parlé d’ego à l’époque, critique que je recevais mal, car ignorant à quel point l’activité de voler est bien plus complexe qu’un tour de moto sur un circuit même genou par terre. Avec TOUTES ces mésaventures qui pour l’instant se finissent plus ou moins bien, je progresse sur tous les axes, mais n’étant pas quelqu’un de sage de nature (la faute à mon caractère), je ne comprends pas de suite pourquoi il y a des interdits. Je dois malheureusement passer par des expériences cauchemardesques pour comprendre qu’on ne flirte pas avec les nuages et les forces de la nature. Aussi croyant soit-on (et Dieu sait si je ne tente pas des choses pour voir s’Il existe), aussi plein de bonne volonté soit-on. Ca ne marche pas.
Au début il y a eu l’ignorance, l’arrogance du débutant, ensuite l’inexpérience, l’imprudence (du genre c’est passé pour un copain Antoine une heure avant, pourquoi pas moi maintenant). Un jour je serai un vieux parapentiste. Mais il faut effectivement voir ce que je cherche dans le vol. En tout cas, je ne tire aucun profit personnel de mes conneries popularisées par le net.
A l’aller on a vu un PLANEUR voler juste au-dessus du plateau de Passy alors qu’on se faisait un peu brasser. C’était à 2000 / 2100 m environ… très beau ce planeur mais qu’est-ce qu’on a eu peur quand il a surgit de la vallée. Ca va très vite ces engins…
Non un anti g peut se neutraliser en vol, même si c’est déconseillé pour des raisons de pilotage (faut lâcher une main), de gène visuelle potentielle (quand tu le ramène), de risque de réouverture intempestive (si tu le stocke mal en vol)…
Je ne suis pas partisan de sortir d’un nuage en 3-6 d’autant plus qu’on y est resté “longtemps” car il y a un risque de collision possible.
L’anti-G est certainement le derniers recours, à utiliser si on ne parvient pas à sortir horizontalement avec oreilles ou non. Dans le cas d’un ciel bouché, il est probablement des + utiles, mais normalement le bon parapentiste évite de s’approcher trop près des nuages dans ces conditions, puisque le taux de montée peut augmenter fortement et brusquement dès qu’on rentre dans leur zone d’influence.
Quand on cherche un peu on voit que c’est pas sorcier quand même…lâcher une main pour pour le déployer et ensuite le neutraliser est (j’espère) à la portée du plus grand nombre de pilotes… :grat: https://www.youtube.com/watch?v=dQMy09FdLgE
Lorsque tu voles depuis “longtemps” et que ta pratique est en milieu de journée en te déplaçant de temps en temps un peu, des erreurs tu en fait et tu te mets de temps en temps dans des situations non désirées.
Parfois la turbulence où tu vas te fourrer ressemble à un rodéo sur un bronco, parfois tu n’avais simplement pas fait gaffe à ce qui est au-dessus et tu te fais happer par le nuage. Lorsque ce genre de situation dure “un certain temps”, il m’arrive de sentir monter la possibilité de panique. Là il est important d’agir immédiatement, l’urgence absolue étant de recaler tout de suite le mental. Si la panique se déclenche, c’est foutu. Si l’esprit abdique, c’est foutu. Soit tu feras n’importe quoi et cela pourra agraver la situation, soit tu ne feras plus rien en attendant passivement l’issue dont tu auras accepté qu’elle peut être fatale.
Si tu crois (si tu t’obstines à penser) que la réponse est technique, tu te trompes complètement.
La philosophie : “Si tu ne réussis pas, recommence plus fort !”, ça ne marche pas. Lorsque tu rencontres tes limites, tu te heurtes au réel et le réel c’est ce qui fait que l’on se cogne. Ses limites, il faut -les connaitre -les accepter (les considérer pour ce qu’elles ont de positif) -les apprivoiser -faire avec -et enfin les utiliser pour qu’elles t’emmènent ailleurs (ou pas).
Sur cette séquence de vol tu avais tous les outils et toute la maîtrise technique, toutes les compétences matérielles pour en sortir rapidement et en faire une simple anecdote.
C’est un accident purement mental.
C’est le mental qui t’y a mis et c’est le mental qui en a fait une catastrophe. Peut-être (certainement) que le mental il avait quelque chose à te dire : il voulait t’enseigner que tu ne veux pas mourir comme ça. Il t’a dit : “Tu vois, tu n’aimes pas ces situations-là. Alors, ne t’y mets pas, c’est horrible. Et pour ne pas t’y mettre, change ! Dernier avertissement…”
Hello
Ce que je voit, c’est quelqu’un qui a du mal à voler en sécurité ( qui a du mal ou qui n’en a pas envie ou qui se croit en sécurité ):
déjà, ce mot n’est quasi pas présent dans les récits
manque d’analyse des risques avant de s’y confronter : vu la photo avant la transition sur le plateau, il y avait, pour moi,risque de finir dans les nuages.
Dans ma pratique, je mets l’accent sur la sécurité, et avant la transition sur le plateau, je me serais dit:
la base des nuages est au ras des sommet. Risque identifié : finir dans le relief par manque de visibilité. Action préventive : altitude maxi 300m sous le nuage et garder une porte de sortie
les nuages sont joufflus. Risque = finir dans le nuage. Action: prendre de la marge sous le nuage.
=> lors de la transition, si le somment du relief est à 2600, alors à 2300m je quitte la zone pour ne pas finir dans le nuage car ma sécurité est prioritaire devant mon désir de boucler.
Maintenant, j’ai aussi la sensation que Matthieu a besoin de tester par lui même ce qu’on lui conseille. C’est un peu dommage, perso, je trouve ça plus profitable de profiter de l’expérience des autres ( en l’occurrence des personnes qui sont allées dans un nuage et qui ont décrit que c’était dangereux et peu confortable ).
Tout ceci n’est que mon avis, il n’y a pas de critique, juste un échange de ma part
Edit : savoir gérer les crises c’est important, mais savoir éviter les crises c’est bien plus important !
Bah oui tu as confondu 2 choses : neutraliser l’anti-g (simple à faire par la ligne ad-hoc) et le ranger en vol une fois ouvert (compliquer à faire).
Chatmalo : Non un anti g peut se neutraliser en vol, même si c’est déconseillé pour des raisons de pilotage (faut lâcher une main), de gène visuelle potentielle (quand tu le ramène), de risque de réouverture intempestive (si tu le stocke mal en vol)…
Ouais si tu veux… J’ai dit “neutraliser” à la place de ranger… Mais dans le contexte de la discussion il était facile de comprendre ce que je voulais dire puisqu’on parlait de le réutiliser sans avoir à garder le machin qui pendouille derrière pendant le vol. Donc ce que j’ai dis reste vrai il me semble… Mais bref, vue la question initiale issue du récit de M@tthieu, ce qu’on dit sur l’anti g n’a pas bcp d’importance puisque la seule vraie solution consistait à ne pas entrer dans le nuage.