Etant donné que la météo est très maussade sur une bonne partie de la France, j’ai le temps de commencer à vous raconter un des plus beaux cross (le plus beau ayant été entre Chamonix et Samoëns en passant par les Aravis) qu’il m’ait été donné de vivre à l’approche de ma millième heure en l’air. Cela s’est passé la semaine dernière, exactement le jeudi 18 avril 2019, entre Samoëns et… :vrac:
Un voyage insignifiant pour nombre d’entre-vous (
les hauts-savoyards Patrick et Laurent ou Seb74) mais incroyable pour moi.
J’avais volé toute la semaine précédente dans le grand bocal de Samoëns, 6 jours que j’essayais petit plaineux de me ré-habituer à la verticalité des parois, aux conditions printanières haute montagne entre neige et soleil. Depuis quelques jours, mes sensations étaient revenues et je piaffais d’impatience et je “râlais” à chaque sortie car ici manque de mental, là manque de tactique, ici encore manque d’intelligence. 6 jours où j’ai dû refaire mes gammes avec la M6, me confronter aux gros varios et rêver de… photos (le classement CFD je m’en contrefiche). Mon unique but, juste me dépasser, aller plus haut, plus loin, pour moi, juste pour moi et m’en mettre plein la vue, plein le coeur, admirer la Nature, les cimes enneigées, survoler des endroits plus ou moins familiers mais en hiver (car je ne les connaissais que d’été avec les verts pâturages. Ce dernier jour à Samoëns (retour vers chez moi oblige) fut un GRAND jour, celui où tout était rassemblé pour faire de ce moment un instant mémorable, un voyage et une aventure que je n’oublierais jamais tellement ce fut grand et somptueux.

Mon unique but en rencontrant Patrick Samoëns au décollage cette fin de matinée fut de prendre un max de plaisir et… de survoler enfin le Criou ! Patrick me donne une idée de cross qui passe par Morillon, Orchex, le Marcelly, Rovagne…Je t’ai écouté Patrick mais une seule obsession :bang: … Je voulais absolument prendre des photos du haut du Criou enneigé, celui qui m’avait nrgué pendant une longue semaine… C’était mon défi du jour, ne pas repartir sans avoir survolé le Criou ! Une heure auparavant, j’avais vu une voile enrouler gentiment. Je décolle et ne prends pas le bon thermique (Fred un pote en Peak 3 me met 400 m dans la vue, ça commence bien et lui suit à la lettre le plan de Patrick). Je ne suis qu’à 2400 m et ils sont encore plus hauts. Que faire, je tourne et retourne. Faut pas que je lâche, les plafonds sont hauts aujourd’hui avec peu de vent en altitude. Donc prendre du gaz. Ca finira à 2700 cette histoire, ce n’est pas le plaf mais impatient je pars direction le Criou.
Début du voyage au-dessus du Club Med :
En transition vers le Criou, le panorama est toujours aussi féérique (si j’ai bien retenu les noms, on distingue la pointe de Platé juste derrière le cirque de Sixt et un peu plus loin sur la gauche la pointe d’Anterne) et tout au fond les aiguilles rouges (corrigez-moi)
Le voilà le Criou, les jours précédents je transitais à 1900 m, là c’est au moins 500 m de plus, de quoi voir et attendre.
La suite arrive… copies à corriger ! 



