[quote]2h48 de vol. Lessivé, hypoglycémie en vol. Je tiens les deux commandes avec une seule main pour ouvrir ma poche et prendre une barre de céréale. Mais ç n’y fait rien, les jambes qui flageolaient. Je n’avais pas mangé depuis 8h du matin…
[/quote]
Toujours aussi malin à ce que je vois…
Le temps que j’écrive ce long récit, j’ai vu deux messages s’inscrire et j’y réponds :
oui Yannorlo, c’est bien Saint Martin et aujourd’hui aussi.
JulienF, stp, pour 2014, prend de bonnes résolutions, désinscris toi de ce fil et ne viens plus pour mettre tes commentaires négatifs qui nuisent à ton bien-être et à ta santé mentale. Pour éviter que tu polémiques inutilement, j’ai décidé de rajouter - pour toi et autres personnes similaires - des impressions d’écrans faites à 18h qui laissaient présager une journée aussi belle qu’hier. Quant aux erreurs que j’ai commises (hier la fringale), aujourd’hui, de ne pas avoir eu de boule de cristal, je sais les reconnaître et prévoir… et j’en commettrai d’autres certainement contrairement à TOI le parapentiste parfait, qui a toujours tout fait bon, à qui il n’est jamais rien arrivé et qui doit avoir une vie bien monotone pour ne rien raconter de sa vie parapentiste !!
Si je t’avais écouté depuis le début, j’en serais encore à mes petits ploufs tranquilles. Je devrais encore m’excuser d’avoir fait un vol de 4h01 à Ceillac avec moins de 40 vols etc etc… Mais vois-tu de août 2013 à décembre 2013, j’en ai vécu des choses et je me sens plus fort et déterminé. c’est en allant de l’avant que l’on arrive à progresser. Bref…
La situation dans laquelle j’ai été aujourd’hui, je crois que sans mon passé parapentiste assez intense, je ne m’en serais pas sorti; je me serais affolé, j’aurais sur-piloté, je n’aurais pas su vacher, bref… et dire que tu disais qu’il ne fallait pas que je fasse de SIV… :mrgreen: stp pour 2014… merci de m’oublier.
Fin de l’aparté qui n’aurait pas lieu d’être mais bon JulienF vient toujours au mauvais moment…
Si j’ai décidé de raconter mon vol d’aujourd’hui, ce n’est pas pour me vanter, il n’y a pas de quoi, je ne suis pas nécessairement fier (comme mon arbrissage) mais dans tout ce que l’on fait, il y a nécessairement des imperfections et des leçons à tirer (c’est comme les vidéos que je trouve intéressantes - pédagogie !). Après la météo n’est pas une science exacte… Faut s’adapter…
Bon il faut absolument que je vous raconte le vol du Jour de l’An ! il m’en est arrivé des choses…bien malgré moi !
Ce matin, je ne devais pas aller voler (copies obligent). En plus hier, j’avais super volé et j’étais un peu fatigué (abdominaux car sellette trop en arrière). Bref. Je jette un coup d’oeil sur les divers sites météo. Ca souffle en SE puis cela tournera en S vers 13h. Au niveau de la force du vent, les prévisions s’accordent entre 18 et 25 km/h. Quelques rafales à 30.
Allez hop, c’est le Premier de l’An. Il faut que j’inaugure cette année avec un vol ou deux, histoire d’accrocher le chiffre rond de 80 vols.
Je petit-déjeune rapidement, prend plusieurs barres de céréales et file. 63 kms de route. Phil Collins en fond musical. Le soleil brille, le ciel est bleu.
J’ai beaucoup de chance. Je monte au déco à pied, la biroute est bien orientée. Ca souffle plus qu’hier mais c’est conforme aux prévisions; Environ 17-20. Un coup de fil d’un copain Guillaume qui me conseille de me mettre à mi-pente si ça arrache. Je me prépare, déchire un peu à l’avance l’enveloppe des barres de céréale que je mets dans la poche supérieure. J’essaie de tout prévoir par rapport à hier où j’avais eu un coup de fringale. Allez hop j’en mange une; je règle ma sellette pour être moins couché et plus vertical et arrive Daniel un parapentiste. Moi je suis harnaché, il va me regarder décoller. Tant pis même si je préfère être seul (la pression ) je décide de faire le vide, souffler un bon coup, coup d’oeil à la biroute, la voile est bien préparée , juste les oreilles ne sot pas ouvertes pour gonfler le centre d’abord et ne pas me faire surprendre par la force. Je prends uniquement les A centraux pour la même raison. Je lève un peu les A, la voile se lève trnaquillement, je la stoppe un tout petit peu en haut, je me retourne, je sens la tension et la portance. Tout va bien, c’était doux et progressif. ça sert d’avoir des bons conseillers et de comprendre ce qu’il se passe. Je m’élève et je dis “à tout à l’heur” à mon camarade du jour.
Je prend de la hauteur très vite, même pas besoin d’aller-retour comme hier ! :lol: , ça bipe, je fais du sur-place, ça bipe… quelques petits demi-tours quasi inutiles devant le déco et ça bipe encore, je longe un peu le relief, cherche les ascendances. Elles me trouvent tout de suite; je ne monterai pas à 150 m comme hier, non mais par contre je monte beaucoup plus vite et je descends tout aussi vite. Je cherche mes points de repères. Le soleil commence à être caché par les nuages. En bas, je vois Daniel se préparer. Je commence à faire du sur-place, je me dis que je vais pouvoir utiliser l’accélérateur. Là je vais batailler un peu avec mes pieds, pour le trouver et ensuite pour le mettre sur un pied. je n’y arriverai pas avec les deux; je l’ai mal fixé à la sellette et au lieu de voir le bout droit, j’ai le bout rond. Tant pis. Il y a un décalage et je compenserai avec les bras.
A une hauteur de 100-110 m je me dis que je vais continuer à monter comme hier voire battre un “record” perso; non je redescends et poussé par le vent de sud qui a tourné. :evil:
Je vois Daniel essayer de gonfler mais la voile retombe mal à chaque fois et cela a l’air plus fort que moi il y a quelques minutes., vent de travers au déco. je n’arrive pas à revenir sur le déco. Je me fais descendre jusque 30 m au-dessus des arbres à gauche, là où on m’a dit qu’il ne fallait pas aller hier à cause des rouleaux. J’essaie de gagner la “vallée” (le devant) mais je n’y arrive pas, je recule. J’entends la voile se fermer, je suis ballotté - lacets et tangages. Faut que je descende coûte que coûte. Accélérateur à fond (jambes tendues) et je vois 5-6 km/h parfois rien… une dégueulante me fait chuter à 30 m au-dessous . ca tombe bien, je me retrouve comme hier comme quand j’essayais de faire des aller-retours pour monter. je longe donc les arbres et remonte vers le déco. Ca monte, ça monte, c’est dingue.
Je saurai plus tard que c’est la force du vent sur le relief et les arbres. Je croyais que c’était un énorme thermique… En à peine 200 m je suis à hauteur du déco, je le dépasse, la biroute est dans un axe pas folichon et ça a l’air fort. Daniel est en train de ranger sa voile dans sa voiture. Je ne pourrais pas reposer au déco, je vais poser à l’atterro juste en face, en bas, petit-tour quart gauche et là bip bip, ça monte à 1.2 m/s, Je passe de +10 à +90. En temps normal, j’aurais été ravi mais je sens qu’il va falloir que je me batte. Je me débrouille pour avoir l’accélérateur dans le bon sens mais c’est de travers. Tant pis, j’ai un pied dedans c’est déjà pas mal. Je me fais dériver vers la gauche, vers ces fameux arbres et cette zone qu’il faut éviter. Purée, je suis à fond et je n’avance pas, je recule. je regarde le soleil qui a disparu, les nuages qui forment une couche épaisse. je suis seul dans le ciel et personne ne peut m’aider sauf Dieu !
Aide toi et le ciel t’aidera. Je réfléchis à ce que je pourrais faire; je tente de revenir sur l’avant mais je ne peux pas. Le côté gauche de la voile se ferme dans un énorme bruit. je me rappelle un écrit du forum “le bruit du tissu”; là c’est une grosse claque et tout de suite après, je descends à 2 m/s, ça buzz, purée, je suis mal, je vais me prendre les arbres si ça continue à descendre. J’essaie d’aller vers la droite pour revenir sur l’atterro officiel mais le vent du sud est trop fort. Pour la première fois, je me dis, “purée pas à l’hosto un 1er de l’an pour commencer l’année, il n’y a pas de PGHM dans le coin en plus.” Je souffle un bon coup, j’essaie de me rappeler les conseils de Serge, un moniteur “fais tout pour rester sous et au centre de ta voile”. Quitte à dériver autant dériver là où je veux. Donc atterrir sur l’endroit pas conventionnel mais testé hier. JC avait dit de faire attention aux rouleaux (que je n’avais pas sentis hier, pas de gradient). Alors je dérive en crabe dans cette zone où le vent du sud aura beaucoup moins de force et il faudra que je fasse gaffe…au reste. Là je me vois ballotté entre les arbres de droite et ceux de gauche qui approchent à grande vitesse, je contre à la sellette tout ce que je peux, je mets de la commande, et vire pour atterrir dans le champ choisi, je déborde , je reviens, la voile du côté droit ferme et ouvre, quelle est la moins pire de solutions ? Les arbres, les maisons ou le sol ? :vrac:
Je me dis le sol, alors je me mets à vitesse mini, je perds de l’altitude très rapidement, déjà je ne me prendrai pas le haut des arbres, je suis dans le bon couloir - très large - une cinquantaine de mètres. le danger des arbres étant passé, je vais juste atterrir tranquillement. Je suis à environ 10 m du sol, je sors de la sellette et me prépare à avancer vers une bute montante. Et là, plus rien côté droit, je chute comme si tiré par une main, je ne sais pas ce que je fais, je contre de l’autre côté où je tire la commande gauche, j’en sais rien à vrai dire, ça se rétablit, je suis horizontal à 3 m du sol-vitesse et axe stables, ouf je respire et là, je suis de nouveau ballotté de droite à gauche. Ca fait du roulis, un peu de lacet et le sol est là, réception, j’accompagne et la voile m’entraîne à droite. Je tombe sur mes pieds sans un bobo, sans une entorse, je suis juste posé. Merci Mon Dieu.
Qu’est-ce que j’ai eu peur (rétroactivement), car tout le temps j’étais en train d’essayer de piloter et d’essayer de stabiliser.
Daniel arrive en voiture, je suis en train d’enlever mes affaires, dégrafer la sellette.
Il m’explique que j’ai subi l’effet venturi, l’effet des rouleaux (la butte en face de moi) et puis des trucs, bref…
Je n’en menais pas large en haut. Il m’annonce que quand il a plié la voile la balise annonçait 30 km/h avec des rafales à 54. Je comprends mieux ce que j’ai vécu.
Evidemment, me connaissant, je n’ai pas eu le temps d’avoir peur, juste des doutes.
j’ai fait ce que j’ai pu pour me vacher dans un endroit safe en tenant compte de ce que je savais faire et des conditions météorologiques changeantes. J’étais prêt à toute éventualité - aidé par le destin - car je n’aurais rien pu faire contre des rouleaux encore plus méchants.
Je trouve que j’ai bien piloté, je ne me suis pas affolé. j’aurais du accepter de me faire reculer encore plus loin derrière pour éviter les rouleaux de la butte. Mais je n’aurais plus eu de vent contre enfin je n’en sais rien. Je ne voulais pas tomber comme une merde.
Daniel m’a expliqué que j’aurais du rentrer plus tôt (ce que j’avais l’intention de faire), que j’aurais du avoir une radio (je l’avais mais éteinte…), et que je n’aurais pas du voler seul (mais les prévisions météo n’étaient pas méchantes). J’ai beaucoup appris, j’ai piloté intensément, j’ai subi, je me suis fait peur (en haut pas dans le feu de l’action).
Ca y est des voeux de 2014 se sont réalisés mine de rien. Et plus vite que prévus. Je n’en suis pas nécessairement fier car ce n’est pas ce que je voulais pour un vol de Premier de l’An. mais j’ai combattu et j’ai pris les solutions les moins périlleuses.
79 vols et je n’atteindrai pas les 80 aujourd’hui, j’ai eu assez d’émotions aujourd’hui; d’autant plus que le ciel est devenu mauvais, le vent forcissait même en bas.
Ce n’est pas la peine de me faire la morale. je suis en phase d’apprentissage et d’emagasinnage de sensations et réflexes et si vous regardez météo-parapente, cela devait rester aux alentours de 20-23…(Julien F, regarde c’est Saint Martin dans le vert à 15h !!)
Je rajoute pour certains incrédules qui me traiteraient de mytho pfff, l’historique de la balise de Tonnerre aujourd’hui : j’ai décollé vers 12h15, malheureusement juste avant le pic car à 12h06, c’était du 18.
Bah relâche du côté des prévisions oui ! (“réalité-fiction” pour faire écho à ton message effacé, qui n’a jamais été surpris par un brusque changement de météo IMPREVU ? même météofrance annonçait du 18km/h toute l’après-midi…) Bon bref, t’as raison c’est la nouvelle année !! nouveaux défis ! mdr
Très bien, tu as encore appris et c’est bien l’essentiel, cool.
Le vent et les arbres sont de mauvais amis, c’est sûr. La météo n’est pas une science exacte, même en observant longtemps, tu peux te faire avoir. C’est bien le problème du parapente, si les conditions sont changeantes, c’est assez facile de s’abstenir. Mais quand c’est un changement brusque, impossible de prévoir et tu te fais avoir ! Cela c’est assez bien passé pour toi, super ! Je n’ai pas eu la même chance, mais c’est du passé. Le plus important, c’est de comprendre ce qu’il s’est passé et d’en prendre une leçon de vol ou de vie…
Bon vol pendant cette nouvelle année 2014.
Jean-Nono
je vais essayer de rester constructif … car j’ai bien peur que peu de monde te conseille sur ce récit.
Avant de commencer : tous les parapentistes ont un sac “chance” qui contient un nombre donné de cailloux
A lire ton récit ce 1er Janvier tu as enlevé beaucoup,beaucoup de cailloux de ton sac (je te rassure moi aussi j’en ai consommé mais plus tard dans ma progression).
Premièrement seules les personnes sur place peuvent débriefer avec toi … c’est à dire pas grand monde (il y a certainement une raison).
Je vais me contenter de débriefer ton analyse météo car tout était prévisible : ton parapente aurait du rester dans le coffre de la voiture.
Sur meteo-parapente il faut lire la courbe : Vent / Alti.
A 100 m sol les prévisions de vent étaient entre 35 km/h et 40 km/h.
Sur la copie de ton écran Météociel semblait indiquer une moyenne de 25 km/h avec des rafales à plus de 45 km/h.
Si mon analyse théorique est bonne laisse moi donner mon avis personnel : il faut être inconscient pour se mettre en l’air avec ces prévisions.
Ton analyse météo du jour était très mauvaise !
Dans ces conditions de vol ton prochain SIV ne t’apportera rien me semble t’il.
Déjà hier j’ai failli réagir mais comme beaucoup de lecteurs du forum plus personne ne réagira : voler seul ce n’est pas une bonne pratique surtout en tant que débutant. Etre seul sur un site connu = danger !!!
Note : dans ton récit du jour il y a d’autres choses à analyser … mais tu as la phrase magique sur ta connaissance : “enfin je n’en sais rien”.
je te remercie pour ton analyse constructive. Une !! Mais je n’ai plus l’écran de Météociel de ce matin qui indiquait du 20-25 sans rafale (il y avait ça : — dans la colonne rafale). J’ai mis l’écran de Météociel de 18h.
Si tu regardes bien (merci météo-parapente qui ne change pas ses écrans - Saint Martin était dans une zone jaune (20-25) puis verte (13-20). Météo France avait indiqué 18 km/h sans rafale. Exactement comme hier (en légèrement plus fort). C’est pour ça que j’ai fait les 60 kms, sinon je me serais abstenu (je l’indique dans mon introduction) pour plusieurs raisons. Mais voilà ça a changé très très vite…
Par contre là où toi tu me fais avancer, c’est sur cette courbe vent/alti. Je viens juste de la découvrir. Je ferai attention de ce côté-là.
Une seule personne était là. Les autres étaient occupées à manger le repas du Nouvel An en famille, ce qui est bien normal… A quelques minutes près elle aurait pu décoller comme moi. Si la voile n’était pas montée de travers deux fois au gonflage.
Donc pour l’analyse météo -si quelqu’un peut me dire comment faire pour trouver ce qui était en cache) j’ai encore les mêmes sites consultés à 9h sur ma tablette, je suis sûr que j’avais JUSTE !! d’ailleurs le copain qui m’a conseillé de gonfler à mi-pente si je me faisais arracher (ce qui n’a pas été le cas) ne m’a pas dit DANGER (il connaît très bien ce site).
Pour ma connaissance “RIEN” je le sais que je n’en suis qu’au début d’une longue carrière même si j’apprends vite à me débrouiller en ayant ce principe à l’esprit : “faire en sorte d’être centré sous sa voile”
Par contre ce que j’aurais aimé savoir, c’est que faire si cela se reproduisait ? se laisser dériver au loin ? faire les oreilles pour être moins sujet au vent en hauteur ? mais si je fais oreilles et que je traverse un thermique comme cela a été le cas ?
Bref…je ne suis pas plus avancé…
Ceux à qui c’est arrivé, disons au bout de plus de 100-200 voire 300 vols, tu leur dirais quoi ? J’aimerais que ce soit la même chose pour moi, débutant ou pas;(d’aillleurs même à 300 vols, je serai encore débutant) il faut bien une première fois non ? alors moi, cela s’est fait sans que je le veuille à 79 vols (mais on me disait déjà le même genre de remarque non constructive à 30 vols…).
Je ne suis pas de ceux qui vont changer une aile ENA pour une ENB histoire d’aller plus vite au bout de 50 vols; je ne suis pas de ceux qui veulent faire une QBI après 100 vols etc etc… Je crois bien qu’avec votre expérience de centaines de vols vous ne vous rappelez pas que vous avez sans doute fait des fautes; que tout le monde a fait des erreurs. Mais personne ne s’en vante. Moi j’en parle pour avancer.
Et il y a quelque chose que j’aimerais en 2014 : c’est qu’à part dire que c’était dangereux et inconscient et stupide et…il y ait des critiques constructives comme la tienne, où on apprenne.
EDIT : après un debriefing téléphonique de 30 minutes, il apparaîtrait que j’aurais du faire comme j’ai fait, c’est à dire poser dans la zone à l’abri du vent du sud mais ne pas vouloir revenir vers cette butte quitte à marcher un peu plus pour ne pas subir les rouleaux.
Ca c’est trop bizarre quand même ! il y a du danger partout avec vous ! :mrgreen: quand il y a trop de voiles en l’air danger, quand il y a personne danger, quand c’est sur un site connu, danger et sur un site inconnu danger ROTFL je savais bien qu’il fallait que je prenne option pétanque :grat:
On ne va pas réitérer les joutes de 2013 mais à force de dire que c’est dangereux, on se plante car il y a un certain manque de confiance qui vous mine le moral. Et j’ai traversé une période où je me posais trop de questions, et où je pensais que je ne valais rien. Alors même si c’est vrai laissez moi progresser comme je l’entends !!
Donc vive le DANGER
Tu es un sage Jean-Nono, désolé que tu aies eu moins de chance que moi (quoiqu’un ligament interne croisé qui saute lors d’un gonflage c’est pas mal non plus…) Mais je crois que tu (et quelques autres) ont compris ma philosophie. On apprend tout le temps et c’est cela qui compte. De toute façon quand c’est son heure, c’est son heure, qu’on traverse la route ou qu’on dorme… un copain motard est décédé en allant chercher une truite à l’eau qui venait de lui échapper : hydrocution alors qu’il aurait pu se tuer dix fois en bécane… RIP .
J’aurais hâte de te rencontrer et de voler avec toi ! Meilleurs voeux à toi et de très bons vols où on apprend plein (sur le parapente et sur soi !)
Faire en sorte d etre centré sous la voile est bien le conseil le plus bizarre que j ai entendu. Suis je le seul a penser cela ? Le parapente etant pendulaire, tu sera toujours rappele vers le centre sous ta voile … et cela par la gravité bien plus vite que par n importe quelle action de pilotage.
C’est un moniteur DE qui m’a expliqué ça ! plus de 7.000 vols à son actif … ce qu’il voulait dire et que je n’ai pas développé (sans trahir sa pensée j’espère), c’est de faire en sorte de ne pas rajouter d’actions qui me déstabiliseraient et entraîneraient des multiples incidents de vol comme twist, fermeture, frontale, décrochage, auto-rotation… et cet après-midi, je regardais bien ma voile en la temporisant la plus possible quand ça ballottait de droite à gauche, de l’avant vers l’arrière…en utilisant la sellette et/ou les commandes avec des mouvements souples. Ca m’a aussi sauvé d’une cata.
si il y a trop de monde en l’air alors effectivement, danger, ça tourne dans tout les sans et de façon anarchique, pas vraiment une situation facile a gérer, et le plus gros risque ça reste la collision…
bon la je dirais que ça dépend quand même, mais si t’arrive a st hil et qu’il y a personne, alors effectivement c’est qu’il faut pas y aller …
maintenant le pb c’est sur les sites peux fréquenté. il va falloir beaucoup analyser la chose et pour ça faut pas mal d’experience. même les vieux de la vielle peuvent ce faire avoir…
oui car on a la fâcheuse tendance a ce poser moins de question car le faite de connaitre le site donne une illusion de facilité …
on peut ce retrouver face a certain piège aerologique non négligeable et dont on aurais même pas pensé …
man’s est un des contributeurs expérimenté de ce forum, et je trouve dommage de ne pas écouter ses conseils…
oui, voler est dangereux, et comporte des risques. Matthieu tu n’es pas forcé de lire, et je pense qu’effectivement la plupart des pilotes expérimentés qui interviennent sur ce forum vont te laisser progresser à ta façon. Pour les autres pilotes “débutant” ou pas qui liraient ce fil, je conseille le bouquin suivant: http://www.formation-facteurs-humains.fr/manuel-facteurs-humains-pour-les-liberistes/
plusieurs fils sur ce forum font référence à ce site et aux facteurs humains.
petit extrait:
Quels sont les risques ?
En tant que pilote vous êtes plus vulnérable si vous n’êtes pas conscient des risques qui vous menacent. Si la dimension du risque n’est pas intégrée dans votre esprit, il est probable que votre comportement de prudence ne sera pas à la hauteur des enjeux de sécurité. En aviation légère, si on prend en référence la conduite automobile, les risques sont plus importants. Chaque activité possède un niveau de risque et des risques qui lui sont spécifiques. Il faut le savoir et l’accepter mais le point essentiel que vous devez retenir c’est que votre niveau de sécurité dépend principalement de vous.
Quelles sont les deux grosses différences entre la conduite automobile et le pilotage ? La première est qu’en voiture vous avez des lignes jaunes, des lignes blanches, des limitations de vitesse, des feux… Autant d’éléments qui sont là pour que vous restiez à l’intérieur de certaines limites. En vol par contre les limites les plus importantes c’est à vous de les déterminer, c’est à vous de tracer les lignes à ne pas franchir. Ensuite vous prenez votre voiture tous les jours, dans toutes les conditions, pour vous rendre où vous voulez, dans 99,99% des fois. En aviation de loisir régulièrement vous devez renoncer à vos projets.
Si par malheur tu te retrouves en l’air, alors qu’il vallait mieux corriger des copies, et que tu te fais reculer, il faut absolument éviter de se retrouver sous le vent de quelques obstacles que ce soit, et donc craber, dériver, vers un endroit dégagé si c’est encore possible. si obligé de passer sous le vent d’un obstacle, alors il vaut mieux essayer d’y passer dessus avec le plus de gaz possible et de s’en éloigner au maximum pour ne pas subir les turbulences associées. Plusieurs posts sur ce forum racontent des épisodes de reculades …
Compléments et illustrations de situations voisines, en français cette fois (que les éditions Rétine à laquelle j’ai contribué un temps, me pardonnent ces reproductions sauvages mais bien utiles ici pour illustrer quelques cas documentés):
Ce sont des pièges redoutables pour un parapente quel qu’il soit et qui doivent inciter à renoncer au moindre doute, constat d’une évolution rapide ou d’un phénomène physique optique inattendu et/ou surprenant, comme cela t’a été fort justement conseillé plus haut
J’écoute tous les conseils pertinents (sauf certains qui m’exaspèrent et qui se reconnaîtront) et parce qu’ils ont BEAUCOUP plus d’expérience que moi, je les écouterai un peu plus car ils sont toujours là pour en parler
Tu vois j’aime bien ton dernier conseil. Je sais maintenant ce qu’une petite butte de 10 mètres peut engendrer comme rouleaux à 25-30 km/h alors qu’hier (mais je suis arrivé plus haut sur cette butte) avec un vent à 13-17 km/h aucun vent (gradient). Je crois qu’il faut multiplier par 7 la distance d’influence de l’obstacle pour ne plus être sous le vent…
Bonne année à toi également et plein de vols beaux et mémorables !
[quote=“thierry_c,post:335,topic:47473”]
Ou alors que c’est le 1er de l’an et que tout le monde cuve encore de la fiesta d’hier. Mais effectivement ça fait drôle d’être le seul en l’air à St. Hil…
Matthieu, il faut aussi que tu fasses gaffe de ne pas prendre pour argent comptant les prévisions météo, car comme leur nom l’indiquent, ce ne sont que des prévisions… De plus elles ne tiennent généralement pas compte des spécificités des sites. Rien ne vaut la connaissance des habitués… Et puis quand tu voles en soaring, ça veut dire que tu voles dans des conditions proches de ce qui n’est plus volable (une faible variation des conditions peut te mettre dans des conditions dangereuses). Et tu dois d’autant plus être très vigilant sur l’évolution de ces conditions et te poser au moindre indice de renforcement.
Il est tout à fait possible que les conditions se soient renforcées trop vite pour que tu réagisses, mais il est encore plus possible que tu aies manqué, ou sous-estimé, certains indices. Si tu veux te servir de ton expérience du jour, refais toi ton vol et cherche quels indices tu aurais pu négliger quelques minutes avant que ça tourne au roussi.