Ah oui bien entendu ! il ne se passe pas un vol sans que je me prenne deux ou trois fermetures, dont une avec autorot, cravate et qui m’oblige à passer par la case décro pour faire un reset de l’aile ! Le parapente, c’est un truc d’homme ! 
Non mais sérieux !! :floodstop: , tu crois vraiment que le vol en ascendance, c’est se mettre des vracs à chaque tour ?! :bu:
Plus sérieusement, tout ça ne veut rien dire. Le printemps… ce vieux mythe… Bon certes les conditions sont plus fortes au printemps, mais franchement ce n’est pas la saison qui rend les conditions de vols plus ou moins moisis…
Je vais te trouver des journées de printemps exceptionnelles, sans vent météo, avec des belles ascendances larges, des beaux varios et des beaux plafs ou même un pilote débutant ++ pourra voler sans soucis. Puis aussi je vais te trouver des belles journées d’automne bien moisies, avec du vent météo et des thermiques bien hachés, de beau cisaillement ou tu te retrouves à te faire branler la tronche pendant tout le vol !
Il faut bien comprendre que le parapente, c’est jamais pareil.
Déjà, tu as volé à Bar/Aube en thermique avec du météo rafaleux parfois très fort puisque tu n’avançais pas. Te rends tu comptes que d’avancer à 3km/h accéléré à fond, ça signifie que par moment le vent est à quasi 45km/h !! (supposé que ta voiles vole à 48 km/h grand max, pour une EN B).
C’est énorme et ce n’est pas du tout recommandé pour commencer le thermique.
Avec le vent météo, il suffit de 15km/h pour se retrouver dans une sale posture. Si tu te retrouves sous le vent, tu le sens bien passer !
Pour le SIV, je ne peux que aller dans ton sens pour une fois. Apprend d’abord à sentir l’aile correctement avant d’aller en SIV. Ce ne sera que profitable. C’est mon point de vue que certains ne partageront pas, mais je le dis et le redis, un SIV quand on est débutant je considère que ça n’est pas nécessaire et que c’est parfois contre productif (excès de confiance notamment dans la progression).
A mes débuts en thermique, j’ai pris quelques fermetures, une frontale en école au Plomb du Cantal, puis quelques temps après, deux belles asymétriques à 10 minutes d’intervalle à Courtet avec des conditions thermique d’automne forte et avec du météo (N moderé).
A ce moment la je n’avais pas encore bien intégré le pilotage en thermique, notamment sur le tangage j’étais pas dans le bon timing.
Après ça j’ai commencé à réfléchir sur ma pratique et à apprendre surtout à ne pas me faire surprendre par des conditions qui n’était pas adaptées à mon niveau. J’ai donc évité les thermiques en Est du matin souvent peu installés, évité de voler en thermique avec du météo, privilégié des longs vols en thermodynamique pour bien intégrer le tangage, les entrées de thermiques, apprendre à virer efficacement à la sellette, apprendre surtout à garder toujours une bonne réserve de vitesse…
Bref les fondamentaux.
Je dirais que désormais la grosse difficulté que tu vas rencontrer en parapente, c’est de savoir choisir les bons moments ou tu pourras voler en ascendance en relative sécurité. Et que ces vols soient agréables et te fassent réelement progresser dans ton pilotage.
Le problème c’est que “survivre en parapente”, dans des conditions velues, en y comprenant rien ou presque, c’est une très mauvaise méthode pour progresser.
Tu vas bouffer tout ton mental, peut-être te faire peur, voir te dégouter de l’activité. Et pour autant le fait de pas avoir d’incident de vol ne sera pas du à ton pilotage, mais à un coup de bol et à l’amortissement de ton aile.
Il faut sortir d’un vol en se disant que tu as compris ce qui venait de se passer, que tu as optimisé au mieux les conditions. Mais pas sortir d’un vol lessivé et juste se dire “posé vivant posé content”…
Plutôt qu’un stage cross, je pense que l’idéal à ce stade de progression serait de faire du biplace péda en thermique. Pour voir si ce que tu fais est bon.
Le cross de toutes façons c’est pour plus tard.
Avant de crosser, il faut savoir déjà se vacher, savoir faire un plafond et partir en transition au bon moment, comprendre l’aérologie dans son ensemble, et pas seulement l’aérologie au déco… Aussi, bien comprendre la notion d’engagement dans le cross, demi-tour impossible, parfois passage clé ou tu ne peux pas te poser en cas de loupé… Tu n’en es pas encore là.
a+