Mes premiers vols en autonomie

Perso, le gonflage n’est pas non plus ma tasse de thé, certainement mon côté fainéant…
Alors c’est vrai, je ne suis pas un exemple parfait au déco. J’ai tenté le face voile de manière régulière qu’après bien 100 vols et je l’ai maitrisé qu’après + de 200 vols. C’est sur l’un explique l’autre mais j’en suis pas plus malheureux.
Peut-être même que ma faiblesse au déco m’a protégé du possible vol en trop dans des conditions trop ventées, trop forte. En ne me procurant que de légères blessures d’amour-propre vite guéri (toujours + vite qu’un poignet voire une vertèbre)
Puis mes (très) nombreux déco dos voile ont eu tout de même l’effet bénéfique de ne jamais me faire oublier la façon de faire. C’est sympa (pour moi) sur les déco ou le def est absent voire ou la brise est légèrement cul d’arriver avec ma méthode antédiluvienne de décoller proprement quand nombre de “pilotes” s’acharnent à courrier en marche arrière pour recommencer encore et encore.

Non le gonflage n’est pas un plaisir passé une bonne 1/2 h. Allez je dois bon an mal an avoir une moyenne de 2 peut-être 3 h (non plutot 2…) de gonflage. Cela ne m’empêche pas de prendre beaucoup’ de plaisir en l’air…

Après, je dis oui, le gonflage est une très bonne école pour… ceux que ça inspire.

Je suis de ceux qui on fait du gonflage pendant 3 ans avant d’être autonome et j’en garde un très bon souvenir.
j’ai maintenant plus d’un millier d’heure de vol et je continue d’en faire tout en continuant d’apprendre des choses.

on a par chez nous des décos ‘rigolos’ et technique ou il faut une bonne technique de gonflage.
Ceux qui n’y arrivent pas et qui regardent les autres voler sont d’un coup plus motivés pour s’entrainer.

Pour ceux que le gonflage n’amusent pas, il est possible que vous ne le fassiez pas sur une pente et avec les conditions adaptés au jeu. Il faut une pente avec une alimentation correcte et surtout permettant de faire des petits vols. M@tthieu et ses collègues ont tout ce qu’il faut à porté de main. Les sites de rigny et eaux puiseau sont idéaux pour jouer. Le principe restant évidemment de jouer, gonfler, contrôler, décoller, virer si c’est possible, reposer sans affaler, se retourner, remonter en freinant la voile etc… les possibilités de jeux sont infinies. Depuis que j’ai changé de région je n’ai plus ce genre de pente à porté de main et c’est un gros manque. L’apprentissage par le jeu est la chose la plus efficace que la vie à mise à notre disposition. A l’époque ou j’habitais en IDF, j’ai cumulé un nombre incalculable d’heures de gonflage et de jeux de pente, je ne m’suis jamais fait chier sauf lorsque le vent y était trop fort, ou pas assez.

:tomate: je ne me suis pas relu, j’ai honte :oops: quelle hortographe de M…

Ca c’est pas du gonflage, Plumplum. C’est de la pente école.

Ha? Ya une nuance. Bon ben dans ce cas ils n’ont pas tort, c’est chiant le gonflage. Merci Ben.

J’adore tes interventions F.Ben! Et pas que pour les extraits ci-dessus.
karma+

Cela doit bien faire 150 h par an sur 6 - 7 ans.
Le plus dur est de tenir cette fréquence de vol sur un grand nombre d’années …

Chez moi le problème du manque gonflage provient essentiellement du manque de condition favorable.

Exemple, je pense à la pente de l’aigle à Lans : quand y’a une bonne brise, ben je vais voler, c’est que c’est bon :o . Quand c’est du rafaleux, c’est pas agréable de faire du gonflage, voir même dangereux. Et quand y’a pas assez d’air, ben tu perds ton temps…

Le gonflage est agréable dans du vent laminaire moyennement soutenu. Autrement c’est vite une punition. Bon si j’achète un logement dans le Vercors, je ferrai surement comme ces cadors du plateau qui remonte la pente en kite, vole, remonte à nouveau, sont des supers techniciens du gonflage.

N’empêche qu’avec notre habitude de voler avec relativement peu de vent dans les alpes, quand tu te pointes à Millau ou dans le Cantal à décoller avec 30km/h, t’as un peu l’air d’un con… Ca m’a encore fait drôle de me faire arrache à Novis ce printemps !

[quote]Si tu ne fermes pas, c’est soit que tu es très bon malgré les fortes conditions soit que tu es dans une masse d’air tellement calme que tu peux lâcher les commandes et envoyer des sms. Mais va demander à certains compétiteurs de haut vol s’ils ne ferment pas lors de chaque vol (malgré toute leurs connaissances aérologiques et finesse de pilotage)? Donc ce que tu dis est vraiment nul.
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Oui ça m’est arrivé de plouffer de la dent de crolles et de gérer par sms la récup de ma bagnole avec les collègues au sol. Grand moment de plaisir en effet.

Des fermetures, je peux te dire que j’en évite certainement très régulièrement. Quand ta main descends au niveau des hanches pour retrouver un contact, quand tu laisses bien voler ton aile bras haut en entrée de thermique dans la ressource, pour temporiser correctement et dans le bon timing derrière, c’est que tu pilotes un minimum ton aile en tangage, et que tu évites de te la prendre sur la courge…
La dernière mini fermeture, c’était justement en lâchant les mains pour répondre à la radio. J’avais alors les deux commandes dans une main et cela n’a pas manqué, pourtant dans une aérologie de fin de journée ou je n’aurais jamais pensé fermer. Une simple petite bulle, comme quoi !

[quote]Tu vois JulienF, je sais même pas comment tu voles, avec quoi tu voles mais j’aimerais bien qu’on vole un jour ensemble - non pas pour voir celui qui a la plus grosse (toi certainement… tête) mais juste pour voir quel genre de parapentiste tu es…
[/quote]
Arrête de croire qu’on est tous si différent les uns des autres. On est tous des pilotes qui accumulons de la confiance, puis se retrouve parfois en sur-confiance et qui a un moment se font plus ou moins peur, et rabaisse ensuite leurs prétentions.
Que le parapentiste qui ne connais pas ce phénomène me jette la première pierre !!

Je ne suis qu’un parapentiste lambda, qui a au moins l’honnêteté de se dire qu’il n’est pas capable d’atteindre le meilleur niveau car cela demande un investissement que je ne souhaite pas, et que cela demande aussi un talent, et une confiance en soi que je n’ai pas non plus.
J’ai au moins l’avantage d’avoir une constante dans mes activités, à savoir que je vole en moyenne 50 vols / an et à peu près autant d’heure, avec souvent des vols randos court de 20 minutes, mais aussi régulièrement des balades et du local de 2h00. Et ce depuis 2009

Après, je suis convaincu que le jour où on vole ensemble, toi tu te prendras au moins une fois l’aile sur la courge, placé comme un cochon dans la masse d’air, pendant que moi je serais au dessus à te voir te débattre ! :lol:

Ah ben ouais, le gonflage normalement c’est sur du plat et si tu décolles en géneral c’est pour aller te rétamer à l’arrière de ta zone de gonflage. Mais bon, normalement, avec un vent raisonnable tu ne dois pas décoller donc pas cratériser non plus. Et sur ce plat tu es sense jouer avec ton aile, ses basses vitesses, le décro et tout le toutim.

La pente école elle te permet de voler avec quasi pas de gaz, ce qui entre nous est la zone la plus dangeureuse : si tu fais un vrac avec 1000m de gaz, normalement tu as le temps de démeller le binz ou au moins de tirer secours, en pente école non, tu paies cash, la maison fait pas credit.

Donc pour moi, jouer en pente école pour apprendre le comportement de ton aile, c’est quand même vachement plus risqué qu’en vol sur site.

Mais bon ce n’est que mon avis, hein.

On se réveille là dedans ! :soleil:
Debout Matthieu !

On va dire que je ne vois que les accidentés autour de moi et pas la majorité de pilotes sans accident (on fréquente pas les décos aux mêmes horaires peut être ??) mais même dans ce cas avec la faiblesse de ma pratique j’ai déjà un exemple proche :

Un jeune, sportif et tout, en formation pour devenir prof de sport, content d’avoir eu son bac et de faire bientôt un métier cool.
Stage init parapente qui tourne mal. Décrochage en vol lors des séances de gonflage sur pente école car il a décollé un peu haut et n’a pas su gérer.
Résultat un genou en vrac, impossible de passer les épreuves de sport de sa formation, note éliminatoire, pas de possibilité de redoubler, obligé de se réorienter et de faire autre chose que prof de sport.

M@tthieu est débordé par ses cours ou en train de faire du radada à Eaux Puiseaux ou Bar sur Aube ou a emballé Miss Champagne et est définitivement perdu pour le parapente :wink:

T’es marrant toi, vous êtes tous en train de lui suggérer (le mot est faible) de moins intervenir, y compris sur ce fil, et quand il vous écoute et se fait moins présent, vous le réclamez :grat: :grat: :grat: :grat:

karma+ FlyingBen

C’est parce qu’il n’y a rien d’intéressant à la télé, ça leur manque un bon film tragi-comique :stuck_out_tongue:

L’éducation judéo-chrétienne et le parapente : intéressant ! Passer par l’enfer pour aller au paradis via le purgatoire, ce n’est pas la trajectoire habituelle non ? :grat:
Je ne pense pas qu’il faille passer un certain temps sur une A, puis B, puis C, puis D : qui l’a dit ? parce qu’il faut mériter les choses ? ou parce qu’il faut faire preuve de sagesse avant de goûter au fruit (défendu) ? Y a-t-il dans la vie des étapes obligatoires, des passages obligés ?
Le parapente s’apparente-t-il aux cotations due l’escalade ou aux ceintures des arts martiaux : blanche, puis jaune, puis… jusqu’à noire ?
Faut–il voir dans une progression parapentesque un dogme qui dirait qu’il faut tant d’heures, tant d’années de vol pour franchir l’étape suivante ?
Pourquoi ne pas aller plus vite que la “moyenne” ? parce que c’est un sport à maturation ? un sport à risque ? et que tout le monde doit être dans le même moule ? sortir du même moule ? suivre la même voie tracée par…

Je trouve que personne n’a la vérité et qu’il faut suivre son instinct, son caractère. C’est l’adéquation avec soi-même la source du plaisir et du bonheur; idem pour le gonflage, si certains y trouvent du plaisir, tant mieux, si d’autres - comme moi - préfèrent autre chose, hé bien c’est leur choix, notre choix.

Un champion va devoir passer par des choses astreignantes - je sors de l’escalade - vous croyez que j’ai envie de me taper des séries d’abdos et de tractions après un entraînement en voies ? NON ! où est le plaisir ? où est la satisfaction du plaisir immédiat ? que l’on veut - oui tel un gosse à Noël.

Ce qui ne me plaît pas dans cette société aseptisée, c’est l’uniformité, le bien-pensant, la ligne jaune à ne pas dépasser. Quand je vois mes étudiants (ils m’ont bien occupé toute la semaine) vouloir être révolutionnaires par rapport à ce qu’il se passe actuellement dans la société et le monde et finalement se ranger derrière un Iphone 6 et céder au consumérisme ambiant, aux jeux télévisés idiots et aller pointer au chômage…je me dis que la vie est bien trop courte pour ne pas écouter son coeur et ses passions, ses pulsions et ses envies.

Certains vont dire : au péril de sa vie ?
Hé bien vivre est un choix, alors oui, être homme c’est aussi avoir des choix, les assumer et ne pas regarder derrière.

Cela m’agace tellement profondément cette morosité ambiante et cette non-liberté de penser (alors qu’en 2014 on a une infinité de pouvoirs de penser - merci la démocratie et internet). mais non on s’astreint à suivre comme des moutons.

Dans tout ce que j’ai fait et entrepris, j’ai du vouloir aller vite (trop vite pour certains), brûler des étapes. Mais c’est en toute connaissance de cause guidé aussi par l’instinct de conservation et la peur de ne plus être, la peur de ne plus exister. L’épicurien dans toute sa splendeur.

Le bonheur, le malheur sont à nos portes, on a la chance de faire une activité élitiste choisie et pas subie. Je n’ai donc pas envie de subir ce qui ne me va pas. Oh certes, j’écoute , je réfléchis mais au fond de moi, je fais ce que le coeur me dit de faire.

Pour aller au casse-pipe ? Mais quand c’est notre heure, c’est notre heure, qu’on le veuille ou pas, comme ce vieux Diogène. Bien malin qui peut dire quand son heure sera arrivée. Vivre dangereusement ? quelque part oui et non. Mais je suis bien placé pour savoir qu’à l’âge de 19 ans, j’aurais pu disparaître de cette terre, victime d’une voiture qui m’a coupé la route et coma ensuite. je n’avais rien demandé, j’avais mis ma ceinture, mais voilà il y a des choses que l’on ne prévoit pas un après-midi de 24 décembre…

Je suis tout à fait d’accord, et peu de mes vols se sont ressemblés, ayant peur de l’ennui et de la monotonie, cherchant à chaque fois quelque chose de plus, de plus profond, de plus extraordinaire.

C’est dur parfois de se considérer comme un pilote et s’il y a des couacs dans mes posts, c’est du à mon manque de théorie. mais il faut aussi voir que le forum exacerbe certaines choses. Déjà si je passais moins de temps à écrire, je pourrais faire de la météo et de la mécavol ou du gonflage :mdr:

Pourquoi est-ce dur ? Car je ne sais pas ce qu’est un pilote. J’en vois, j’en vois chaque semaine et il y a des beaux pilotes auxquels on voudrait ressembler, et puis c’est tout. Les autres, ceux que l’on ne voudrait pas être (trop timorés, trop extrêmes, trop imprudents, trop grincheux, trop négatifs, trop pessimistes, trop…) c’est exactement comme dans la vie. Et c’est pour a que jamais vous ne m’avez vu écrire que j’étais un pilote et encore moins un bon pilote. je ne juge pas, je n’ai pas les outils et le recul nécessaire pour me juger. Ceux qui me vopient voler régulièrement et les pros peuvent me juger. Et quand j’ai du reprendre certaines bases oubliées, cela m’a fait du bien de devenir plus propre, plus carré. Ma progression est grand,e ça je le sais - je le vois à ce que je peux faire - mais ce n’est que du balbutiement par rapport à ce que je veux faire plus tard. Alors j’avale, oui peut-être de la boulimie mais jamais d’indigestion. je fais des erreurs et ma plus grosse erreur - par rapport à d’autres ici même - c’est de le dire ouvertement. Alors oui sur le nombre de posts et de vols, ça peut donner l’impression de déchets. mais je n’ai jamais dit, pensé que j’étais bon. Ce sont certains qui m’ont accusé de me considérer comme tel. Et après quand j’ose dire que je n’atterris presque plus sur la sellette, on dit que ça les choque. Pas moi. car je ne me suis jamais considéré à l’abri d’une erreur, j’en fais régulièrement mais moins. c’est comme ça que je progresse. Quand j’entends que certains ne font jamais de fermeture, tant mieux pour eux. Moi j’en fais. Et alors ? Ca prouve quoi ? que je vole dans des conditions trop fortes, que je tiens mal ma voile ? que ma voile est trop pointue pour mon niveau ? que mon niveau est plus faible que ce que je veux faire croire ? Mais je n’ai rien à faire croire. Depuis la page 1, je narre mes aventures et péripéties. Ca agace certainement car cela renvoie à des sketches que vous avez connus ou que des connaissances ont connu. Et ? Je ne cherche ni l’encensement, ni le mépris. Juste que je raconte quelque chose de vrai qui s’est passé, sans me faire mousser ou me faire jeter. C’est du factuel. Et depuis 54 pages, j’en ai pris sur la tronche des remarques et des commentaires; Oui cela m’a servi à me calmer mais je ne changerai pas, je ne pourrais changer car mon caractère est ainsi fait. Certaines de vos mises en garde m’ont mis un peu plus de plomb dans la tête mais fondamentalement je n’ai pas envie de changer. Qui changerait par forum interposé ?

Je m’améliore par petites touches. Comme le bon vin. Et s’il faut 10 ans, ça prendra 10 ans. Mais si j’ai pris un chemin différent de bien d’entre vous, qu’y puis-je ? Que pouvez-vous y faire ? Rien. Juste que jeunesse se passe, que sagesse s’acquiert. Mon instinct de conservation et ma peur feront le reste.

C’est ce que je voulais dire ce soir après une petite semaine de reprise de travail qui m’a laissé orphelin de ma voile. Et demain et dimanche je volerai. Où je n’en sais rien. Comment ? je n’en sais rien. je sais seulement que c’est une belle activité et que le reste n’a aucune importance. Ah si pouvoir recommencer la semaine d’après. mais ce n’est pas en faisant peur, qu’on élimine le danger…on le renforce.
Alors je n’ai pas peur, je suis serein, j’ai beaucoup de choses à améliorer dans ma pratique mais au fond de moi je sais ce que j’ai fait, quel bagage j’ai accumulé et que la route - certes encore longue - a commencé à bien dessiner ses virages et trajectoire, la mienne, celle que je veux.

Bons vols plaisir sans prise de tête ! :ppte:

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Coucou Matthieu

C’est bon, tu m’as convaincu !!

Regarde le dernier vol passion. Benoit MARI qui est un de mes pilotes vient d’y écrire un article sur la gestion du risque et le facteur humain.

Je suis désolé de t apprendre (à toi et a ta famille) qu’il ne te reste plus qu’une seule boule blanche…

:rando:

Euh comment ça une seule boule blanche ? :grat:
Au fait tu vas bien depuis tout ce temps ?