Mon accident du 21/10/2017 Débrief

Qd tu lances le secours au dessus de champs de cailloux, les formations ne servent pas à gd chose : vaut mieux invoquer la chance …
c’est toujours mieux que mourir (sauf si le lancer de secours s’est fait sans rien tenter)
Dans mon club précédent, on a même une pilote qui a réussi à se faire mal aux cervicales en SIV en impactant dans l’eau sous secours (avec un bel effet miroir pour n’avoir pas pu affaler sa voile) …
c’est “marrant” ces slogans pour marquer tout le monde, ça me rappelle “les antibiotiques, c’est pas automatique” … sauf que pour le secours, c’est l’inverse qu’on nous demande.

PS : après la lecture de vos posts me vient qd même une question : j’ai fait 2 SIV (avec une NK1 et une Gin sprint) et en condition de SIV, j’ai vraiment eu du mal à partir en autorot (je ne suis pas le seul) (par contre, une fois installé en autorot, ça déboite) …
ça se produit souvent des départs si violents que ça ne laisse pas le temps de réagir (perso, j’ai jamais vu …) ?
j’ai un peu l’impression aussi qu’on donne des automatismes à monsieur tout le monde, mais que cela s’applique surtout à des pilotes qui volent dans des configurations “marginales” : alpes du sud en plein été avec une aile pointue par exemple.
Savoir renoncer face aux éléments qui se déchainent ou stopper la course à l’armement serait peut être un message plus utile non ?

Ça m’est arrivé une fois. Détrimmé à fond, en vol à plat depuis un moment, vol équilibré en train d’essayer de fuir le relief, l’instant d’après (in-mesurable par mes capteurs biologiques, sensation d’instantanéité parfaite, totale incapacité à capter un mouvement intermédiaire) je suis en rotation centrifugée avec 70% de la voile fermée d’un côté, une oreille de l’autre côté et pour ce qui reste le bord d’attaque est roulé sous l’intrados sur au moins la moitié de la corde. Ce qui m’a sauvé de l’impact c’est ma marge qui me permet de faire un tour.
La sensation c’est simple : t’es en train de regarder l’horizon, ciel bleu toussa, plan suivant tu vois le sol et ce qui était dans ton dos jusque là, avec dans ton champ de vision l’aile dans la configuration décrite.

Ça me rassurerait que tu nous précises qu’il t’arrive aussi de t’endormir au volant… parce-que “instantanéité parfaite” c’est inconfortable à admettre comme retour d’expérience dangereuse !

pour une meilleure compréhension pour le lecteur, avec quel genre d’engin et que signifie détrimmé à fond STP (accéléré à fond (ce que je suppose vu que tu “fuyais le relief”) ou freiné à fond ?) ?

Dit comme ça, ça ne donne pas l’impression de conditions parfaitement zen, si ?

Salut,

Pour revenir au sujet. Là, à l’origine, c’est un problème matériel, et il semble facile de le corriger. J’imagine d’ailleurs que ce sera fait, entre autres, grâce au retour de hadrianpara.
Des petits soucis de ce genre, mais avec des conséquences qui peuvent être grave, il doit y en avoir un paquet. Deux autres exemples pris sur ce forum, le premier ressemblant de très près à ton cas (pb aux élévateurs) sur une autre marque (U-Turn Blacklight, en l’occurrence) :

“Retour sur incident en deux vidéos.” [pas de bobo, ouf] : http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/retour-sur-incident-en-deux-videos-t42727.0.html
“Masala 2: attention aux crocs d’accélérateur” : http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/masala-2-attention-aux-crocs-daccelerateur-t43460.0.html;msg551592
Et on lit pleins d’autres anecdotes de ce type en lisant ces fils (et il y a d’autres fils du même type).
Je rejoins tout à fait le point de vue exprimé par Denis_13 précédemment.

En attendant, parce qu’on ne va pas tous changer notre matoss à chaque correction, je retiens qu’il faut faire gaffe lors de la prévol. Perso, je suis scolaire, et ce qu’on m’a appris : une fois le démêlage fait et la sellette sur le dos, attaché et vérifié, juste au moment de prendre les commandes pour décoller, on laisse pendre les élévateurs (sangle), et ils doivent tous être bien à plat. Sinon, on les met bien comme il faut, sans oublier de jeter un oeil aux maillons principaux. Ensuite, on décroche les commandes. C’est vite fait, et c’est plus facile pour prendre les commandes en plus (et c’est une chance aussi de voir un éventuel tour de frein, ou un croc d’accélérateur qui se serait détaché).
Il m’est arrivé une fois de constater un problème dans mes élévateurs à ce moment là (pas moyen de les mettre bien à plat, y a un truc qui n’allait pas).

Derob
P.S. Bonne convalescence hadrianpara, et merci pour le retour.

Un peu d’instantanéité imparfaite à 15:04

Faut vraiment avancer si vous voulez pas vous coltiner du verbiage d’amerloque pendant de trop longues minutes. Ensuite, c’est un « bull ride » des familles!!! :vrac:

http://www.youtube.com/watch?app=desktop&persist_app=1&noapp=1&v=TjiNth3Ke1Y

Me suis “presque” endormi une fois à moto de retour d’Ager.

C’était avec la Condor Tornado. Pas d’accélérateur mais 18 cm de trims. Accéléré à fond.

Déjà raconté plusieurs fois sur le forum. C’est une équation à facteurs nombreux, en retirer un seul suffit à éviter le résultat.
Alors pour ne pas trop me répéter, ceux qui connaissent apprécieront :
pilote parapentiste à peine 3 ou 4 ans de vol + voile compétition + mi-Août + soleil + 15h + Organya + vent d’ouest fort.

euh … il participe grandement au résultat non ?

Tu m’étonnes, il entretient même pas mal le résultat.

Les trucs instantanés ça arrive oui. Une fois, sous la Sigma4 à Font Romeu, déco des Mauroux, 3400 de plaf, léger NE je pars me promener avec l’idée d’aller voir à la Seu si la cathédrale est toujours à sa place et la bière pas chère. Vol plutôt tranquille, belles conditions, plafond transition, plafond… j’arrive au dessus de Méranges vers 2900 donc bien au dessus de tout relief et sous le vent de rien, je transite tranquille et je prend d’un coup une sacrée branlée, je récupère le truc en ayant perdu environ 100m et je me barre poser en vallée. Y a 15 ans de ça et j’ai toujours pas compris ce qui s’est passé!

Ce qui m’interpelle c’est la forme de refus qui existe ici pour certains contributeurs de mettre cette recommandation FFVL en relation avec son contexte et le public visé.

Dans mes posts, j’ai pris soin de préciser “que haut dans le ciel, pour celui qui sait faire, un temps existe pour remettre l’aile dans son domaine de vol.

Raisonnablement, vous qui pensez que ce conseil est “exagéré” vous fixez à combien le nombre de tour de manège pour vous décidez de lancer le pépin ? Après combien de tour vous jugeriez que vous en êtes tout simplement pas capable ?

Et puis supposons qu’avant le nombre de tour limite que vous vous êtes fixés mais tout de même plus d’un tour bien entendu, la rotation s’arrête pour donner suite à un décrochage et pas forcément symétrique, en tenez vous compte pour l’évaluation de la hauteur restante neccessaire pour garder un espoir ?

Il faut arrêter de raisonner avec vos capacités de pilote, réelles (ou probablement imaginaires aussi pour certains) et considèrer qu’une grande majorité de pilote vole déjà dans des conditions aerologiques pour lesquelles ils n’ont sans-doute pas les compétences nécessaires et que ce déficit de compétences ne pourra que s’aggraver lorsque la voile décide (déjà trop livrée à elle même) de sortir de son domaine de vol.

On peut aussi le voir par l’autre bout de la lorgnette (celle du moniteur SIV) et penser que des pilotes qui pour nombre atteignent leurs limites psychologiques et physiologiques déjà en s’exerçant en stage à provoquer des sortie du domaine de vol et à les gérer dans l’air calme et avec la présence rassurante de LA VOIX dans leur oreille. Que ces pilotes les atteindront encore plus vite quand ça tabasse et qu’ils peuvent que s’adresser à Dieu ou Maman.

Il existe un vrai déni des réalités dans notre monde du parapente ou beaucoup trop de pilotes veulent se voir en Superman plutôt qu’en père voire grand-père de famille qu’ils sont. Bon il est vrai que ce n’est pas très différent finalement de ce que l’on voit sur la route…

Alors oui les branlées en instantanee cela arrive et j’en ai eu aussi pour en témoigner. Les deux plus marquantes : une asy en solo suivi d’un 3/4 de tours façon grand-huit et heureusement avec une sortie vers la vallée et non la falaise frôlée dans la rotation et une frontale avec plus de 50 m de perdu avant que le Bi ne claque sa joie à la réouverture. Des branlées que je n’ai pas du tout vu et/ou senti venir mais qui après coup et une réflexion à froid n’avaient aucun côté mystérieux, j’étais tout simplement au mauvais endroit et c’était bien mes choix qui m’y avait emmenés et pas le hasard.

Si j’avais mené la même réflexion avant plutôt qu’après et que j’aurais tenu compte de ma reflexion (condition sine qua none pour que cela fonctionne) je ne serais pas aller me mettre dans la merde.

Ben qd même vous racontez tous des histoires de vracs à faire pâlir les non initiés. Et quel justificatif au fait que vous n’ayez pas sorti votre pépin à ce moment là? Bande de grands fous va.

Parce que jeter le secours, c’était trop la honte ! :mrgreen:

T’as pas lu ou bien? Wowo il a fait 3/4 et il est réglé à 1 pour l’éjection. :prof:

Ben pour les 2 trucs que j’ai raconté, la couche de brise devait faire largement 200m d’épaisseur donc j’avais de la marge et puis l’idée de me retrouver pendu sous le secours au dessus des lignes THT de la centrale du Tech et le lac ne m’a pas séduit. Pour le second cas j’étais à plus de 1000m/sol donc y avait le temps de voir venir, c’est d’ailleurs la seule occasion où le casque m’a servi à quelque chose, quand l’élévateur gauche qui pendait vertical vers le bas est remonté fissa en me revenant dans la poire…

En biplace, ça ne tournait pas et en solo la rotation s’est arrêtée après 3/4 de tour…

Plus sérieusement en biplace, nous étions à 500 mètre sol, la frontale identifiée et la gestion préconisée connue et maîtrisée. Avec le recul je pense que je me serai laissé encore 50 ou peut-être meme 100 m pour tenter quelque chose si d’aventure la réouverture aurait débouché sur une parachutale par ex pour tirer le secours et certainement beaucoup moins si le bintz était parti en rotation. Certainement pas plus d’un tour, ce qui sont coutumier de 3.6 en Bi savent comment ça peut dépoter…

Et en solo, j’étais le long d’une paroi et ce fut sii violent et “instantanée” que j’étais déjà en vol droit vers la vallée après mon 3/4 de tour, que je ne peux que me reconnaître à mon incapacité à ce moment à avoir un contrôle sur mon aile (aucune réaction sur ce 3/4 de tour) et que mon esprit fut bien plus lent que ma voile.

Mes exemples se voulait surtout pour appuyer que oui des événements de style “instantané” existent et qu’ils peuvent facilement dépasser nos capacités et compétences de réactions MAIS que pour autant il me semble qu’ils ne sont jamais sans raisons, jamais inexplicables. Ce sont là aussi probablement que nos capacités et compétences qui sont insuffisantes avant la survenue et après s’y rajoute parfois encore une mauvaise foi personnelle lié à notre incapacité naturelle d’humain de nous reconnaître à nos fautes et faiblesse.

Le même truc qui nous envie de jouer aux Supermans alors que l’on est déjà grand-père ou père de famille.

Edit : Piment avec 1000 voire 2000 m de gaz sous les fesses argumente avec pertinence le pourquoi du non-jeté surtout si par ailleurs physio et psychologiquement et au niveau de ses compétences de pilote, il était convaincu d’être apte à gérer la situation. À moins de 300 m et avec une grande majorité d’autres pilotes sous la voile, ce ne sont pas les mêmes critères qui s’appliquent.

c’est ici: http://www.nervures.com/pdf/communique_securite_elevateurs.pdf

Merci du lien. Je suis très surpris de cette réaction de Nervures car ils disent:
d’une part qu’“aucune réaction corrective ne sera apportée” compte tenu qu’il s’agit du “seul cas rapporté en six ans”
et d’autre part qu’“une attention particulière sera apportée lors de la conception des prochains élévateurs prenant en compte cette possibilité de blocage…”
En ce qui me concerne, dans un tel cas, soit il n’y a aucun risque et on laisse comme ça, soit ça peut craindre et c’est de leur responsabilité de trouver vite une parade.
Qu’adviendrait-il d’eux si par malheur l’un de nous devait être gravement accidenté à cause de ce problème? Je ne suis pas militant de “l’idiot proof”, mais là ça a du mal à passer. C’est moi qui psychote ou quoi?

Faut-il être surpris que NERVURES reagisse? Non je taquine un peu mais étant le premier concerné je tiens à dire que ce qui importe c’est d’avoir un constructeur qui se sent concerné et en mesure de réfléchir sur l’avenir.
J’ai parlé avec NERVURES et je peux vous dire que leur soucis est d’accompagner les pilotes pour toujours plus de sécurité. Une action correctrice implique une solution. Et qui dit solution dit autre problématique derrière. En l’occurrence des pistes ont été étudié et le sont pour l’avenir. Pour exemple un système simple de cache plastic qui empêcherait comme pour les maillons triangulaires que la sangle ne passe est envisageable mais cette option à montré ses faiblesses puisque un autre cas à montré la limite de ce système avec une sangle qui s’est bloquée dedans.
On est bien dans le principe du bénéfice-risque.
Que NERVURES apporte une solution rapide avec un résultat probant et qui satisfasse tout le monde serait une utopie. Nous sommes dans un monde où les choses ne se font pas en claquant des doigts.
Mon rôle était d’informer le plus de pilotes possibles sur ce risque et sur la PREVOL.
Aujourd’hui un constructeur prend sa responsabilité en communiquant sur un risque potentiel qui peut être réglé par le pilote avec plus de rigueur. Nul doute que ce sera plus aisé d’éduquer des pilotes toujours plus enclin à améliorer leur sécurité.
NERVURES ne dit pas que rien ne changera… la marque recommande la prudence dans la préparation et pour en avoir parlé avec eux ils réfléchissent à une voir des solutions qui apporteraient la sérénité sans avoir à engendré d’autres problèmes.
Le message reste inchangé et va dans le même sens:
"Le parapente est un sport dangereux " et croire que les fabricants peuvent par un coup de baguette magique palier à nos erreurs de pilotes est une eresie .