je prends ce fil un peu tardivement
Pour insister sur la frustration ou non de faire des grands vols quand on ne connaît pas encore les sensations liées, je vous fais par de mon expérience perso: j’ai appris en club école, donc je n’ai payé que ma licence et l’inscription au club, ce qui peut expliquer la suite (le temps consacré à la formation). Mon moniteur m’a fait faire du gonflage 4 week-ends d’affilée, soit 8 jours car j’ai de suite accroché et je venais dès que possible. Ça n’est donc qu’au bout d’un mois et beauuuuucoup de pratique au sol qu’un dimanche matin, on m’a accroché au treuil et que mon mono, qui m’avait auparavant expliqué qu’on ferait des petits sauts de puce successifs, m’a dit dans le creux de l’oreille: oublie, on te treuille là-haut d’entrée de jeu. Je n’ai même pas eu le temps d’appréhender, il avait suivi ma progression et savait que ma gestuelle était ok pour me monter à 200m direct. Malgré la peur dans la phase de treuillage, j’ai pris un immense plaisir. J’ai ensuite enchaîné beaucoup de petits vols treuillés (3 à 10 minutes en moyenne), enquillant parfois jusqu’à 10 vols par jour, ce qui m’a permis de parfaire les décos, la phase de treuillé, le largage, et l’attéro, avec quelques exercices en vol. Le fait de pouvoir répéter les décos et attéros a été une bonne chose car c’est deux des phases les plus dangereuses du vol, rapport à la proximité du sol. Inutile de dire que j’ai énormément bossé le dos voile, treuil oblige.
Tout ça pour dire que, pendant toute la phase d’apprentissage en gonflage, soit un mois sans jamais voler (je n’ai pas fait de bio pédago, le mono préférait emmener ma copine de l’époque :roll: ), je n’ai jamais ressenti de frustration de ne pas voler, le plaisir du jeu sous la voile me comblait, et j’ai eu le temps d’envisager la suite sereinement. Je suis conscient que ce parcours est assez atypique car il y a peu de club-écoles, mais, me concernant, c’était juste totalement adapté à mes attentes.
[edit]
le choix du club-école n’était pas financier, bien que ça ait fortement arrangé mon porte-feuille, mais uniquement car la seule école à moins de 200km de chez moi, qui était à 30km, était une structure club-école. Aujourd’hui, le moniteur a décidé de changer sa pédagogie, il envoie les élèves en école et ne prend la main qu’après le stage initiation. Moins de stress, il ne récupère que des élèves motivés.