obligation de l' André Rose en france ?

histoire de recentrer la discussion sur le sujet du fil !

J’ai passé ma Q-Bi cet été et le discours des formateurs comme les écrits du fascicule de l’élève biplaceur FFVL étaient très clairs : Oui l’André Rose est obligatoire comme le secours d’ailleurs en parapente biplace si on veut répondre positivement à l’obligation des moyens visant à assurer la sécurité de l’équipage et accessoirement bénéficier de la couverture en responsabilité civile biplace et Individuelle-accident du passager (la sienne aussi sans doute) en cas d’accident en parapente biplace.

Après, je ne comprends pas vraiment en quoi ce système d’affalement automatisé de la voile principale en cas d’utilisation du parachute de secours pourrait être si pénible à utiliser. Je pourrais comprendre si on parlait de faire du vol-rando en biplace et que l’on tienne pour des raisons de répartition des charges à porter, désolidariser systématiquement entre chaque vol la sellete-pilote de la voile principale. Mais hormis ce cas particulier ou effectivement la ré-installation du système André Rose complique un tantinet la manip. je ne vois vraiment pas ce qui s’oppose à l’utiliser.

Même si je ne doute pas du fonctionnement des maillons auto-largueur, je pense néanmoins qu’un système qui à peu de chose provoque le même effet, la neutralisation de l’aile principale, et cela de façon automatique sans nécessiter une réflexion et intervention du pilote est tout de même plus simple, non ?

En arriver à faire secours en Bi témoigne, à mon humble avis, que l’on a pas su déjà gérer pas mal de choses auparavant, faut être convaincu alors d’être capable psychologiquement (intellectuellement) de faire les bons gestes pour utiliser efficacement et rapidement les maillons auto-largueur. Car j’ose espérer (j’en ai jamais tenus en mains) que leur utilisation demande un minimum de protocole pour que ce ne soit pas le passager qui arrive à larguer en voulant se tenir à quelque chose.

La vraie question reste à mon avis : Quel intérêt de ne pas utiliser un système simple qui fonctionne et qui à même l’avantage de nous permettre de prétendre respecter les obligations de moyen édictées par la fédération délégataire et dont les recommandations serviront en toute logique au juge (si cela devait être le cas) à statuer sur notre responsabilité civile voire pénale.

Bons vols en biplace et/ou solo …

Oui mais non aussi (ça a été plusieurs fois un sujet ici).

Ce qui est cité là s’applique à une configuration de vol normale.

Les mêmes règles de l’air stipulent aussi (urgences en vol) :
“Dans l’éventualité où un cas d’urgence se déclare en vol, le pilote commandant de bord doit prendre toute mesure qu’il estime nécessaire dans de telles circonstances pour éviter tout danger immédiat.”

Faire secours, c’est un cas d’urgence, non ?

Tout à fait, sauf que les dizaines de milliers de secours lancés avant toi n’ont pas eu à larguer la voile principale. Ca sera très dur à justifier. D’autant plus qu’il existe le système André Rose…

Rogallo.

http://www.youtube.com/watch?v=u7nFRqNzfGU

vs.

http://www.youtube.com/watch?v=QU72UxbfY1E

C’est clair que dans le deuxième cas, autant avoir une coupole, ça coûte moins cher, c’est moins la merde à replier et le résultat et le même…

Intéressant la remarque de Steph puisqu’en effet il s’agit de larguer son “aéronef” !

@wowo : je ne m’amuse pas à mettre des largueur pour le simple plaisir de ne pas mettre un système A. Rose :roll: Je vole dans des sites très ventilés, voire avec un biplace typé speedflying et je peux t’assurer que sans ses largueurs, je me serais retrouvé dans situations bien périlleuses au moment de poser. Cumuler A.Rose + Largueurs implique de rajouter encore un système de goupilles pour larguer l’A. Rose au posé… Trop de matériel alors que les simples largueurs remplissent ce double rôle de largage au sol et de neutralisation de la voile en l’air en cas de secours.

Ensuite le système A. Rose est loin d’être un truc formidable : ça tire les C (ou autre selon le modèle du biplace) et c’est censé neutraliser la voile. Dans les faits, je reste persuadé que si je me retrouvais à devoir faire secours en biplace, rien que la perspective de devoir impacter la planète sous le secours avec un passager, je préfèrerais nettement être uniquement sous le secours et avoir ainsi son taux de chute optimal, tel qu’il a été testé lors de son homologation, et ainsi maximiser les chances de ne pas pulvériser le passager.

@Benoit : personnellement je ne connais qu’un seul gars qui a tiré le secours en biplace, je ne pense pas que ça soit bien fréquent. D’ailleurs contrairement à ce que raconte wowo, le gars est un excellent pilote et il a tiré suite à une collision :roll: Son système A. Rose a bien fonctionné mais le taux de chute qu’il avait sous le secours était loin du taux de chute <5.5m/s de l’homologation et son passager a été légèrement blessé au moment de toucher le sol… Ce pilote a d’ailleurs des largueurs depuis cette histoire.

:coucou:

dommage que les deux discussions soient mêlées (même s’il y a une certaine corélation entre les deux pb)

oui mais non … quoi que ce soit de solide et qui puisse faire mal.
typiquement il est interdit de se lester avec des cailloux … en revanche tous les planeurs se lestent avec de l’eau qu’ils évacuent juste avant de se poser.
:+1: avec MichelM

pour moi, la réponse de kriko est simple et décrit toute l’ampleur de la chose …
juste à rajouter qu’en allemagne (par exemple) le système A. Rose est tout simplement interdit et jugé dangereux … en revanche il faudrait trouver le références du texte allemand pour aider un biplaceur qui aurait un pépin, passerait devant les tribunaux et pour qui l’absence de système A. Rose serait mis en avant.

… voire tout simplement pour aider les intégristes du A. Rose à réfléchir

Je sais bien, j’en ai un. Mais face à d’éventuelles victimes (cas somme toute peu probable je l’admets), je doute que l’argument du confort de pouvoir diriger son secours aura beaucoup de poids. D’autant qu’on va te répondre que les cas de pilotes de planeurs sautant de leur planeur avarié se compte sur les doigts de la main, comparé au nombre de cas de secours en parapente…

Le beamer 2 est conçu pour n’avoir aucune vitesse horizontale à l’ouverture tant qu’on n’a pas déscratché les freins. Il n’y a plus obligation de larguer la voile pour son bon fonctionnement “de base”.

M’enfin, chacun fait comme bon lui semble.

Intéressant comme argumentation. Vous êtes Byzantin ou Jésuite, mon cher?

Bon, alors existe-t-il une interdiction explicite d’abandonner son aéronef en vol sans pilote (puisqu’effectivement c’est de cela qu’il s’agit)?

Le même texte stipule un peu plus bas que le parachutisme (puisque c’est cela que le pilote largué fait) doit s’exercer dans des conditions réglementaires précises, mais probablement ne pourrait servir à accabler juridiquement le pilote que si c’était LUI qui causait un dommage en posant sous son secours, pas son aéronef abandonné à lui-même.

Quoiqu’il en soit, interdiction explicite ou pas, il me semble clair que si un pilote largant sa voile cause un accident, sa responsabilité civile sera recherchéel, voire sa culpabilité pénale (mise en danger), au regard non seulement des textes, mais des “bonnes pratiques”. L’existence d’un texte explicite permettrait de faire pencher plus facilement la balance au tribunal, mais surtout de verbaliser ou punir, même en l’absence d’accident.

Et larguer un seul côté de la voile, ça doit déjà sérieusement la neutraliser, non? Au moins autant qu’en tirant sur les C…

ce qui m’étonne c’est que l’on parle du risque qu’une aile vienne se mettre sans crier gare sur une voiture et provoque un accident, presque en sous entendant que toute aile larguée a une forte affinité avec une voiture et que par la lem (loi d’emmerdement maximum) chère a murphy elle va obligatoirement provoquer une catastrophe qui va bloquer toutes les alpes.
mais si on considère qu’en parapente il est interdit de survoler des zones a forte concentration urbaine,
sur la majeur partie des sites ou on évolue les routes représentent rarement plus d’1% du territoire les maisons au mieux 5% et le reste se répartissant entre champs et forêts,
il faudrait une malchance incroyable pour qu’une aile vienne couvrir une voiture.
ensuite, et dans la mesure ou l’aile est destinée a couvrir une voiture, si on considère que l’aile descend a 2m/s soit 7km/h et que la voiture roule a 70km/h soit dix fois plus vite un simple calcul nous apprend que l’aile a 4 m au dessus du sol, soit la hauteur idéale pour venir recouvrir le pare brise de l’infortunée voiture se trouve a près de 40m devant la voiture soit dans l’angle de vision du conducteur depuis un paquet de minutes et s’il ne l’a pas déjà vu avant ce moment là il a quand même le temps de freiner ou de l’éviter.
ce a quoi il faut rajouter le fait que le long de la grande majorité des routes se trouve des fils électriques et téléphoniques, et autres arbres dépassant généreusement les 4.5m de haut, il faudrait vraiment que l’aile en veuille a la voiture pour la viser spécifiquement.
a mon sens le premier risque inhérent au largage d’une aile est de la perdre ou de l’endommager
le deuxième risque par ordre de probabilité est de la voir couvrir une ligne a haute tension et de s’enflammer de son contact électrique
vient ensuite le risque d’avoir a négocier la réparation de l’antenne de tv que l’aile a tordue ou déréglé
quand a la voiture je le qualifierais de négligeable avec plus de dégâts sur mon aile que sur les véhicules empruntant la route.

a cet démonstration je ne peut m’empêcher de faire un autre parallèle,
sachant qu’un parapente en effet miroir avec un secours descend a plus de 5m/s (18Km/h) voir pouvant atteindre les 10m/s (36km/h), et considérant que le pilote se trouve environ 5 a 8 m sous son aile le risque est bien plus important de percuter une voiture sous son secours avec des risques de dégâts bien plus important que ne le pourrait une aile seule,
en n’oubliant pas le fait que le temps passé a tenter de neutraliser son aile est du temps que l’on a pas pour tenter de diriger le secours.

une question que je me pose, on a vu depuis 2 ou 3 ans les essais des frères rodriguez avec des secours type aile de parachute déployables par le largage de l’aile principale, système qui a mon avis serait assez facilement transposable sur un biplace, voir même en double secours pour le cas improbable que le premier soit défaillant, quelqu’un a il déjà étudié cette possibilité?

Avec le risque de percuter la planète plein pot si utilisé trop tard ? Le base system ça me semble adapté pour l’acro, moins pour les autres pratiques.

Je suis d’accord avec ton argumentation, mais il suffit d’un cas extrème un peu médiatisé pour que l’administration nous ponde une interdiction.

Z’êtes pas un peu en train de vous vous pignoler intellectuellement à répétition là ?

Bof… tu sais, ça vole pas, alors…

Ben ouais et comme je suis au taf, j’ai pas un degré d’intimité suffisant avec mon co-bureau pour avoir un autre type de pignole! :mrgreen:

Bah, où est le problème ? :sors:

Moi je dis que ça soulève un débat intéressant : comparé aux autres discipline (planeur, avion, delta, ulm), le “cas de force majeur” du secours n’est-il pas un peu trop réccurent en parapente ?

Ouais, c’est sur t’as raison, à part en Delta t’es sur d’y rester dans les autres disciplines, donc c’est vachement moins récurent.

Déjà en aviation civile, y a pas de secours. En aviation militaire ils te collent carrément une fusée au cul. En planeur y t’on inventé plein de systèmes de bascule hors du cockpit parce que avec tes petites mimines t’y arrives pas (déjà qu’en planeur ils considèrent le secours plus comme un coussin de siège) en ULM ils volent tellement bas qu’y se bouffent la planète avant de penser au secours.

Puis bon c’est sur qu’une aile de parapente qui tombe sur une voiture, c’est vachement plus dangeureux qu’un Duo-Discus, un Cessna ou un Pipisterl Virus … puis bon, ça va tellement vite du tissu qui tombe que tu peux pas l’éviter quoi.

Franchement je sais pas ce que vous avez fait entre Noel et nouvel an, et entre-nous je veux même pas savoir, mais bon ça a du vachement flinguer des trucs du coté des neurones, hein.

Y’a des diptères qui doivent avoir mal au fondement.

C’est pas trop ça le problème, des situations d’urgence il y en aura toujours, quelque soit la discipline. Par contre ce qui me choque dans l’idée de larguer la voile c’est l’état d’esprit “je sauve mes jambes peu importe les conséquences que ça engendre”. J’ose espérer que le pilote du discus se sacrifiera pour éviter trop de dommages collatéraux. Et je ne parle pas du militaire qui est formaté pour. Quant au parachutiste, dans tout les cas il y a un notam pour largage.