Pour rebondir sur la question de la vérification du passager et de son accroche, j’utilise simplement une technique qu’on nous avait appris à l’époque en sport étude pour ne rien oublier dans son paquetage avant de partir en compétition.
Tu pars des pieds à la tête, et du contenu vers son contenant : chaussettes, chaussures, calbut, coquille, pantalon, haut … etc. J’applique cette méthode pour le passager et pour moi (en comptant) : 1. chaussures (personne n’en parle mais vérifier le laçage/serrage est EXTRÊMEMENT IMPORTANT), 2.3. cuissardes, 4. ventrale, 5. clips d’épaules, 6. casque (jugulaire, serrage de tête) ; et je fais ça deux fois.
J’applique ça aussi pour moi (bien entendu après avoir vérifié le bi : secours, maillons des A, B, C, D, accroche des commandes) et ensuite je vérifie mes points d’accroche (de la sellette aux écarteurs, jusqu’au maillon principal du bi, en jetant un oeil au passage de l’André Rose (j’ai vu un bi décoller avec l’André Rose qui était passé sous l’écarteur, pas beau à voir …) et au serrage des maillons du secours). Après ça seulement j’accroche le pax et je vérifie à deux reprises chaque côté en mettant le passager en charge (je lève les écarteurs, ça permet aussi de voir que le sens d’accroche est bien respecté). Enfin je lui demande d’essayer d’avancer et je le retiens (double utilité de lui faire sentir la sensation de traction et ça permet d’effectuer une 3ème vérification).
Bien sûr, ça c’est la méthode du pilote qui prend son temps … Peut-être pas du pro qui colle 10 bis dans la journée. Mais peut être que 9 bis peuvent suffire finalement et que le temps du 10ème peut être utilisé pour augmenter la sécurité de chaque vol.
En espérant que ça aidera certains
Je reste persuadé que tout peut être maîtrisé si l’on s’impose d’être rigoureux, procédurier, structuré et qu’on ne se laisse pas influencer par l’entourage ou les décollages blindés qui forcent psychologiquement à “faire vite”.

