Pas peur du relief, peur du gaz - vue 2D et 3D

C’est c… à dire, mais je me sens plus rassuré quand je longe une falaise, côtoie du relief plutôt que du vide immense…alors qu’on sait tous que plus on a de gaz, plus on est en sécurité et en plus, les thermiques sont plus doux en haut. Bon c’est vrai des fois il y a plus de vent ou des cisaillements…
J’en ai discuté avec certains pilotes qui préfèrent avoir ou suivre du relief visible sous eux (montagnes, collines, buttes…) et se sentent plus à l’aise quand c’est de la 3D. D’autres préfèrent avoir la plaine donc plus à l’aise dans du 2D.
A quoi est-ce dû ? Une physiologie particulière ? Ca vous fait la même chose ?
De là à dire que je préfère les cross dans les Alpes que dans ma plaine auboise, il n’y a qu’un pas que je franchis allègement…

Pour moi c’est juste que ton cerveau reptilien (la partie de toi qui commande les émotions, les intuitions, les réactions “réflexes” ou “instinctives”) n’est pas câblée pour se sentir plus en sécu à 3500m en transition qu’à 2m du relief.

Et le fait de “se raisonner” pour que ça aille mieux ne fonctionne pas nécessairement… sinon personne ne serait victime de phobies, de compulsions, etc.

Il y a différentes façons de progresser là-dessus si c’est vraiment gênant pour toi. Beaucoup de parapentistes font avec.

http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/la-peur-du-vide-t26210.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/avoir-peur-en-vol-t21550.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/sophrologie-decontraction-se-detendre-en-vol-pour-progresser-t26852.10.html

http://lespassagersduvent.com/IMG/pdf/ParapenteMag123_Peur.pdf

C’est ce que j’appellerai le syndrome du débutant : je crois que c’est une sensation assez universelle d’avoir peur de la hauteur au début. Comme le dit Laurent, on n’est naturellement pas cablé pour ! Puis, avec le temps, ça s’inverse, on finit par être rassuré quand on est haut et inversement on dévient de plus en plus méfiant à l’approche du sol.

Pour le coup de la plaine, même en montagne on peut passer du mode suivi du relief au mode suivi des nuages. Perso quand je passe du premier au second mode, je suis plus décontracté.

J’ai pensé à la sophrologie ou autre approche. C’est gênant pour les cross en plaine…

Depuis mes débuts je n’ai jamais eu peur (au contraire) d’avoir du gaz sous les pieds, mais j’aime beaucoup évoluer près du sol… ce doit être physiologique.
:init:

Tout à fait d’accord avec toi. Quand il y a des nuages, je me sens plus “rassuré”; le problème c’est pour les journées de thermiques bleus…

Pour toi oui mais très probablement pas pour tout le monde.
Nous sommes des pilotes, mais - et heureusement - nous restons des êtres humains… donc uniques! Chacun a un fonctionnement très différent.

Salut,

Étrangement je connais quelques bons ou ex bons pilotes de grosses expériences qui ont été pris subitement de violentes phobies du vide. Certains on même arrêté de voler. Les connaissant bien, il est probable que ces changements puissent être dû à des traumas (perte d’un proche ou accident ou sketch violent finissant sous secours voir état dépressif etc…), mais la psychologie est un domaine où les limites entre le rationnel et l’irrationnel est bien difficile à établir. Pour me part, j’en ai retenu que rien n’est jamais ni acquis ni établi dans ce domaine.

Merci Auteur 4 pour les liens que j’avais déjà parcourus pour certains
Plus le temps passe, plus j’aime “jouer” près du sol… je vais même acheter une voile plus “waggas”. Ce n’est pas nécessairement de la peur, je me sens plus rassuré près du sol… et pourtant mon sketch à Ténérife était près du sol… il y a des choses que je ne m’explique pas… Je ne dois pas être bien câblé :grat:

Pour tous ces syndromes qui deviennent bloquants, j’ai entendu dire que l’hypnose pouvait être particulièrement efficace…

Ce que tu dis me parle car suite à un article sur Rocktheoutdoor, j’ai pris contact avec la personne qui donne des clefs pour l’auto hypnose.
Quand je me prépare au sol, je n’ai aucune appréhension et je n’ai qu’une envie c’est de monter au plaf. Mais arrivé en haut, c’est une autre histoire. Bizarre, car cela ne me le faisait pas avant… Et comme disait Benoit, s’il y a des nuages, ça coupe mon champ de vision et me sens plus rassuré, plus confiant… :fume:

Perso je me suis rendu compte que cette appréhension du gaz, je l’avais de temps en temps quand je suis pas à 100% de mes envies… Des fois je ne sais pas pourquoi, (les conditions, la fatigue…) j’ai une légère appréhension avant de décoller et dès que je suis en vol et que j’arrive a prendre bcp de gaz, je me sens pas bien, pas à ma place et je suis tendu dès que ça bouge un peu… Dans es cas là je n’insiste pas et le vol ne dure pas. Par contre quand je suis en mode “rampage” :wink: là au contraire je me sens mieux quand j’ai du gaz et ça ne me pose pas de problèmes de même me pencher bcp pour observer sous le cocon (genre une autre aile qui monte dans le même thermique que moi).

Donc oui, en tout cas pour moi, cela confirme le coté reptilien de la chose.

Je suis pas au top, je me sens mieux près du relief qu’à plus de 1000m de gaz.
Je suis au top, je me sens mieux quand je suis haut… Et même bizarrement, dans ces cas là je ne me sens pas bien quand je suis en train de longer des falaises hautes…

Bon sinon un petit truc tout simple si vous vous sentez happé par le gouffre de la peur du vide lorsque vous êtes haut au plafond, regardez très loin à l’horizon (cessez de regarder vers le bas) en vous disant que vous voulez aller à cet endroit là.

C’est vrai que le mental, l’environnement (seul ou avec d’autres parapentistes), la fatigue peuvent jouer dans l’appréciation. J’ai l’impression en y réfléchissant que quand il n’y a pas un but visuel, je suis moins performant (genre aller au sommet de la chaîne des Aravis, aller au plaf matérialisé par les cums) et comme l’esprit / l’oeil n’est pas occupé à percevoir quelque chose, ben il se perd en mode “c’est haut…”

Mais c’est là que c’est paradoxal, j’aime bien prendre des photos du haut vers le bas, donc je regarde nécessairement vers le vide mais aucune angoisse (parce que j’ai quelque chose à faire ?)

même ressenti que toi de temps en temps en solo, par contre je ne l ai pas quand je fais du Biplace.

Bon courage

C’est aussi autre chose que j’ai remarqué; je ne sais pas si ça vous le fait : dans des conditions de thermiques de printemps… le fait de voir d’autres voiles faire des mouvements d’amplitude (roulis ou tangages) me fait plus “peur” que quand c’est ma sellette qui remue… là je me dis “ah oui ça remue, c’est peut-être fort…” Finalement je préfère ne pas voler à plusieurs… ce qui est bien dommage !
Pour le son, j’ai réussi à ne plus être “agressé” par le son strident du Flymaster quand ça monte à certaines valeurs, je l’ai mis en sourdine…et je préfère la musique du XC Tracer.

M@tthieu, tu réinventes la roue !
il y a les réponses à toutes tes remarques (et/ou questions) dans les fils pointés par Auteur4.
Oui, tu as “peur” qd tu n’as pas de but : c’était très bien expliqué ainsi que le(s) palliatif(s) (il me semble me souvenir par Jerome Canaud) dans un des fils …

Je n’ai pas lu tous les fils… désolé…
Celui des Passagers du vent, c’est plutôt,de la pub pour les stages SIV :wink:
Mais ce n’est pas la peur du vol que j’ai sinon je ne serais plus sur ce forum… :wink:
Pour les moyens de se détendre : respiration profonde, manger, boire, c’est ce que je fais - en transition).
AU départ, je voulais vous demander si on avait une vue plutôt 3D ou 2D, ce qui expliquerait peut-être certaines choses…