Pas peur du relief, peur du gaz - vue 2D et 3D

tu m’étonnes que t’as pas tout lu : la réponse de J. Canaud, c’est le 1er post du 2eme fil pointé par Auteur4 : http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/avoir-peur-en-vol-t21550.0.html;msg290179#msg290179

et la recap en cours de fil :

Tu as donc traversé cette période ?

je peux même dire que je suis loin d’être guéri ! mais mon passage récent à l’epsilon 8 semble porter ses fruits : j’accepte de monter (un peu) plus haut à chaque sortie …
ce qui est à rapprocher de ce que disait Jerome il y a 5 ans :

Le Jérôme C de ton fil, c’est Jérome Canaud ? :wink:
Je ne savais pas que tu avais ce “problème”. Pour moi, cela ne vient pas de la voile, ou de monter; juste que je me sens plus à l’aise en cross de montagne car il y a des repères visuels pas trop loin qu’en cross de plaine où tout est à la même altitude. 3800 m ASL au-dessus des Aravis me semblent tellement plus faciles que 1000 m ASL au-dessus de Bar sur Aube !!

Très bonne initiative m@tthieu que de parler des peurs, sujet pas assez présent dans les formations et pourtant bien utile.

La solution est de réussir à faire un lien entre ton cerveau qui raisonne et ton cerveau qui gère tes émotions.
Ce n’est pas simple ça prend du temps mais c’est passionnant et ça permet de s’en servir au quotidien.
La sophrologie est un outil efficace pour arriver à ce but (ce n’est pas le seul).

Il n’y pas de bouquin ‘recette de sophrologie’, les solutions sont souvent très personnels
le principe en gros
-on prend conscience de son état (on alerte le cerveau ‘qui raisonne’)
-on se dissocie (on prend du recul pour négocier entre le cerveau ‘émotion’ et le cerveau ‘qui raisonne’)
-on utilise des clés pour changer d’état (le cerveau ‘qui raisonne’ reprend la main)

Pour en revenir au 3em cerveau (le reptilien), pas la peine de négocier il va refuser (de même qu’il reprend la main lorsque l’on veut arrêter sa respiration), la seule chose à faire c’est de le pas le réveiller en vol (il va paniquer et demander à poser d’urgence)

Oui : Jérome Canaud
ben si, le pb est (partiellement) le même : qd tu montes haut en montagne, tu es dans la même situation qu’en plaine : tout est plat, plus de repères !
Lis tout consciencieusement et sans a priori, tu verras, il y a des choses intéressantes !

Je vais finir par devenir comme Auteur4, mais c’est vrai que c’est dommage de relancer une conversation au lieu de continuer celle qui existe et qui apportait pas mal de solutions redonnées ici … On pourrait pas fusionner les 2 fils SVP ?

Je ne disais pas ça pour moi, c’est un constat suite à des discussions avec de nombreux pilotes, de débutants à (très) confirmés.
C’est comme les G : au début c’est flippant (qui n’a jamais balisé lors de ses premiers 3-6 engagés ?) mais à force d’entrainement on arrive à minimiser cette peur, voire ça se transforme en plaisir.

Malheureusement derrière le mot ‘peur’ on peut y mettre beaucoup de chose.
La peur avant un déco, ou avant un exercice de siv est rationnelle et utile, je pense qu’on parle plus d’angoisse alors que tous les voyants sont bien souvent aux verts.
Si on ne fait rien, au contraire ça empire et ça fini par un arrêt de l’activité.

Je suis partiellement d’accord avec toi des fois on tourne en rond car les sujets se ressemblent mais certaines de mes questions restent sans réponse (et c’est plus la vue, la perception des choses 2D/3D que la peur du vide proprement dite). Sinon j’essaierai de faire une synthèse de ce que la lecture de ton post m’a apporté :wink: pour ne pas répéter.
En moto de circuit, je préférais les circuits vallonnés (donc 3D) comme Dijon-Prenois ou Lédenon, comme si cela “cassait” la vitesse comme en parapente ça “casse” le vide ? On dit que la nature a horreur du vide… :wink:

Prendre du gaz en montagne ne me gêne pas car en-dessous, il y a des pics, des falaises, des villages, des parois abruptes, des chaînes alors qu’en plaine tout est plat ou à plat !

C’est vrai qu’on passe plutôt pour des kamikazes au déco… or un kamikaze n’a jamais peur… :grat: elle est loin l’image du parapentiste sans peur et sans reproche, fier comme Don Quichotte :wink: (ou Dartagnan, je ne me rappelle pas)

Artaban…

Merci Laurent :wink: Artaban était-il laid ? car ne dit-on pas aussi “fier comme un pou” ! :mrgreen:

Mais non, on dit fier comme un bar-tabac!

Fier comme un coq aussi me semble-t-il (ce qui expliquerait l’emblème des Bleus ROTFL )

Z’êtes tous nuls…

C’est fier comme un waker…

Ce qui explique l’emblème des Bleus c’est que le coq est le seul animal qui sait rester sur un tas de fumier :stuck_out_tongue:

J’avais entendu que le coq était le seul volatile qui les pieds dans le fumier continuait à chanter :mdr:

Bonjour,

A propos de la sensation du vide sous les pieds, nous sommes vraiment tous différents !

J’aime beaucoup avoir du vide autour de moi (si je me sens en sécurité bien sûr !).
Je parcours avec beaucoup de plaisir les via ferrata (ou plutôt les “vie ferrate” !), surtout celles qui sont bien verticales, voire légèrement surplombantes, ainsi que les parcours aériens et “exposés” en montagne…

En matière de parapente, plus il y a du gaz sous mes pieds et plus je me sens bien et heureux d’être là-haut !
Tous mes vols en haute montagne ont toujours eu lieu sans secours et on a vite du vide important sous les pieds pour certains vols :

  • Ecrins : si on bascule sur le Glacier Noir, on a certainement plus de 2000 m sous les pieds lorsque l’on survole le Pré de Mme Carle ;
  • idem pour le décollage des Grandes Jorasses (versant italien côté sud) : un gaz pas possible au bout de 30 secondes de vol (peut-être plus de 2500 m ?) ;
  • le décollage de l’Aiguille Verte n’est pas triste non plus : 1300 m de vide au bout de 10 secondes de vol (avec le Couloir Couturier en dessous) ;
  • Pelvoux avec survol du Glacier des Violettes, Grande Ruine, Tête des Corridors ;
  • etc.

Il m’est arrivé aussi de prendre plus de 1000 m au-dessus du Pic des Mouches à la montagne Sainte-Victoire : la montagne semble alors toute plate et écrasée lorsque l’on est là-haut, mais s’il n’y pas de nuages qui tirent vers le haut, je me sens très décontracté et tout à fait confiant…

Question de tempérament et de caractère sans doute…

Par contre je déteste faire des 360° : je n’en ai fait qu’en stage SIV (sans engager beaucoup pourtant…) et je n’ai pas aimé cela du tout, sans doute parce que j’ai peur de ne pas bien maîtriser la sortie, comme quoi…

A+ Marc

bonsoir,
J’ai quelques souvenirs de peur du vide au début de ma pratique du vol libre.
Par contre maintenant, quand je suis à pied avec du gaz sous les pieds, au bout d’une corde en montagne, Et bin je me sent pas très en sécurité, j’ai peut-être un “petit” vertige que j’essaye de controler…
Je me sent mieux sous mon parapente!

sens :wink:
Idem pour moi surtout quand on fait des vols au bout de la corde…