Moi au bout d’une corde… même pas en rêve… complètement flippé !
Pas peur du relief, peur du gaz - vue 2D et 3D
C’est certain qu’en air calme, c’est top d’avoir plus de 1000 m de gaz en grosse transition par exemple c’est là où tout se décontracte, meme les sphincters 
au delà de la peur il y a le manque de repaire une foi qu’on est loin de tout relief: pour mon vécu j’ai plutôt vite ressenti le coté sécurité d’avoir du gaz, plus l’envie d’etre haut, mais sans instrument je me retrouvait vite “déboussolé”: est-ce que je monte encore, est-ce que j’avance encore? certe il reste le vent relatif qui t’informe que ça vole toujours, mais la désagréable sensation d’etre en vol stationnaire d’un point de vue visuel… avec l’habitude et surtout un alti-vario-gps plus de problème, au contraire tel le navigateur solitaire j’aime me sentir au milieu de rien! (c’est bon aussi les waggas et retrouver cette sensation de vitesse grace a la vue du relief)
@ M@tthieu, salut !
Benhoit et Brandi l’explique très bien et la solution proposé par 777 est sans doute la plus simple et efficace un fois quand on y est à ce stade… :shock:
Maintenant pour tenter de s’en prévenir il faut intégrer tous les paramètres imaginables.
N’est-tu pas dans une phase post-traumatique suite à ton incident de vol subi à Tenerife et qui a, peut-être, réveillé en toi tous les autres incidents passés que tu avais su/pu jusqu’ici perdre dans ta mémoire ? Cet dernier incident n’a t-il peut-être pas tous simplement ouvert l’accès à ta banque de données interne d’incident de vol à ton cerveau reptilien. Peut-être que c’est la goutte d’eau qui à fait déborder ton vase d’émotions angoissantes et que celui, le vase, se déverse et inonde ton cerveau reptilien d’informations négatives (justifiées ou non ?)
En ce début de semaine, on m’a parlé de la notion de surcharge émotionnelle qui peut induire une surcharge cognitive et nous mettre dans une situation de burn-out mentale.
Après le souci est que visiblement tu ne veux/peux accepter l’idée que ta/tes voile(s) participe(ent) à cette situation. C’est dommage car si on ne se pose pas les vraies questions on ne risquent pas de trouver les vraies réponses.
Alors comme dans divers de tes posts récents (depuis Tenerife) il me semblait avoir détécté de ta part un questionnement existenciel, je me permets de partager avec toi cet exercices de réflexion ci-après :
Imaginons pour le travail d’hypothèses ;
Qu’ayant dès le départ fixé personnellement (par toi) comme dogme que l’Artik 4 est plus perf mais aussi plus exigeante que la Sigma 9 Et Ayant subi un incident de vol avec cette Sigma 9 considéré personnellement (par toi) comment bien plus “gentille” sans avoir pu/su le/la gérer et cet incident t’ayant marqué (il y avait de quoi).
Tu te retrouve peut-être du coup à gamberger mentalement autant sous l’une (qui t’a mis une fessée psychologique) et l’autre (que tu considère de toute façon comme étant une maitresse encore plus exigeante)
Seulement comme tu refuse l’idée d’un souci d’adéquation entre ton niveau de compétences et le niveau d’exigence de tes voile dans le contexte de tes ambitions de vol, tu préfèrerais trouver des piste de réflexions rassurantes sur ton mal-être actuel.
Mal-être qui reste actuellement encore conditionnel (gros gaz) peut si tu n’en trouve pas les vrais cause devenir quelque chose de plus en plus envahissant.
Tu va me dire ; Oui… mais l’incident de Tenerife ne s’est pas vécu avec beaucoup de gaz, c’était plutôt ras du caillou.
Je te répondrais ; Oui… mais notre intellect ne mets pas forcément toujours les vraies tenants dans l’étagère des bons aboutissants.
Personnellement (moi) plus c’est turbulent, plus je préfère être haut et loin de tout relief et je trouve ça plus normal que si c’était le contraire.
Je te conseillerais de chercher un stage de remise en confiance axé thermique/cross ou un stage thermique/cross axé remise en confiance.
Quelque part cela peut aussi un manque d’un certain nombre de pré-requis de connaissance théorique et/ou lié à l’expérience qui te font défaut du fait de ta progression faite à (très) grand pas, qui t’amène à gamberger.
Rien ne fait plus peur ou à minima mal à l’aise que l’inconnu et toutes les choses que l’on ne comprend pas.

joli haïku 
alors bienvenue sur le CDV :canape:
:init:
:grat:
et réciproquement? :ange:
M@tthieu, prend conscience de sa finitude, c’est plutôt bon signe. :grat:
Bonjour,
Je n’ai pas relu les différents fils de discussion cités plus haut, mais je me souviens être déjà intervenu sur ce sujet.
Il est connu (il y a eu des articles à ce sujet) que la sensation de “vertige” est très différente selon que le corps a un contact physique avec le sol (escalade, chemins exposés en montagne ou même balcon du 6e étage !) ou pas (vol en parapente).
Des personnes sujettes au vertige quand elles sont au sol ne ressentent parfois pas du tout ces symptômes lorsqu’elles sont en l’air (un problème de fonctionnement de l’oreille interne je crois…).
J’avais cité sur ce forum l’exemple d’un ami pilote qui voulait décoller de l’Aiguille du Midi, mais qui était très sensible au vertige au sol.
Avec des amis nous l’avons emmené là-haut.
L’arête (aérienne et impressionnante, mais pas difficile) de descente sommitale n’était plus équipée pour les skieurs de la Vallée Blanche et mon ami était absolument tétanisé par la descente de cette arête.
Un autre ami (qui était à l’aise) est passé juste devant lui ; je l’ai encordé et je l’ai assuré pas à pas pendant toute la descente.
Il en était absolument malade et j’ai pensé qu’il n’y arriverait pas.
On a quand même rejoint le décollage sud ; il a décollé comme une fleur et a volé jusqu’à Chamonix en survolant la Mer de Glace (avec peut-être 1000 m sous les pieds ?) sans aucun problème.
A l’atterro il m’a dit (ravi par son vol) qu’il était à deux doigts de l’évanouissement pendant la descente de l’arête (alors que je l’assurais) et qu’il avait adoré le vol au cours duquel il n’avait eu aucune appréhension !
C’est un peu difficile à comprendre, mais c’est ainsi pour certains !
A+ Marc
C’est un peu compliqué pour moi ces aspects psychologiques…
Je n’en sais rien, car depuis Ténérife, j’ai revolé pas mal de fois. Et dans des endroits aussi thermiques (Gourdon, Gréolières) Ou alors ce sont les thermiques dits de printemps ? En tout cas, il y a quelque chose de déréglé et comme dit Rascasse, peut-être de la finitude, en tout cas, une prise de conscience que ce n’est pas aussi “facile” que ça… ou alors c’est le phénomène plaine immense…
Je ne pense pas que cela vienne de la voile (beau sketch rattrapé à Gréolières, et belle fermeture contrôlée le jour d’avant). Non plus j’y réfléchis et plus je pense que cela a à voir avec la vue en 2D qui me “stresse” plus que la vue en 3D où il y a du relief pour couper.
Je ne serai pas assez prétentieux pour dire que je suis au niveau de ma voile (qui peut le dire de sa propre situation tant qu’on n’a pas fait de sketche avec ?) et je me sens bien avec, je fais des choses incroyables avec :dent:
Je vais voir dans les prochains vols comment je me comporte. C’est l’irrationnel qui l’emporte alors je vais essayer de m’occuper l’esprit, e donner des objectifs tout le vol et axer plus sur la performance que sur le plaisir de voler, là l’esprit aura de quoi faire
c’est peut-être ce que Jérôme Canaud voulait dire quand il écrivait un récapitulatif sur le post de Benoit :
"[i]-se mettre en situation régulièrement, se confronter à petite dose pour apprivoiser l’inconnu. L’inconnu va devenir le quotidien.
-se relâcher musculairement pendant le vol (épaules, machoire,abdos) respirer calmement par le ventre.Etre attentif à son état mental et musculaire.
-se donner des objectifs, des challenges. (monter au plafond et redescendre, enrouler tous les thermiques sur un parcours connu, …)
-positiver, voir ça comme un jeu, se détendre, rester concentré.
-se parler à voix haute, verbaliser ce qui nous angoisse.
-verbaliser ce qui peut nous angoisser, essayer de trouver les réponses de différentes sources (formation, messages différents)
-visualiser mentalement les phases de vol qui font peur, sophrologie. (dans un endroit calme, s’imaginer voler haut et réagir positivement à un incident grâce à son pilotage adapté et sur).
-se former techniquement, théoriquement. Diminuer les lacunes en fonction de l’évolution de sa pratique.
-différence entre stress permettant de faire attention et la peur diminue les capacités du pilote .[/i]"
Avant, je supportais difficilement qu’un pilote avec le même genre de voile ou une voile moins perf soit au-dessus, maintenant je m’en moque, je dois chercher aussi de ce côté. J’ai l’impression que ces derniers temps je sois plus plaisir facile que perf à tout prix, d’ailleurs la CFD je n’y fais même plus gaffe, c’est grave docteur ? :grat:
Rassure toi, visiblement tu y comprends déjà plus qu’Auteur 4. :mrgreen:
Bonjour tous,
Cela ne vol pas, alors… me voici 
Pour moi, cela dépends de la masse d’air, si c’est turbulent je préfère être haut, voir très haut et monte dès le premier thermique… le plus haut possible.
Si c’est calme, j’aime bien passer à moins d’un mètre de la falaise et voir la faune et la flore de près, sans appréhension.
Par contre, dès qu’un nuage un peu noir arrive ou se forme, je pars en vallée et me pose assez vite, trop peur de me faire avaler !!!
C’est bien le seul moment où j’ai une vraie appréhension en vol, la hauteur ne me pose de problème en soit, les nuages ‘normaux’ j’adore et en profite pour le lécher au vent, dès que le nuage s’assombri, je vais me poser, même si cela semble revenir à la normal après, je suis toujours content d’être au sol.
Bon vol,
Jean-Nono