Salut les volants !
Dites donc, c’est quoi ces idées de poser en basses vitesses ? C’est pas bon pour la santé, hein, et de toute manière à réserver aux pilotes fins connaissant très bien leur bécanne. La règle pour tout aéronef en approche c’est d’avoir de la vitesse. Cette vitesse (donc incidence faible, disons “bras hauts” ou “point de contact”) sera des plus utiles en cas de gradient, qui a pour effet d’augmenter temporairement l’incidence.
Tiens, parlons-en, du gradient… (Sachant qu’en terme d’incidence, l’effet du gradient est le même que celui d’une bulle termique, et ça aussi c’est assez courant sur les atterro)
–> 1er effet kiss-pascool : Si on se trouve avec une incidence élevée (donc en basse vitesse), l’additions de l’augmentation d’incidence due au gradient + incidence due à ce maudit pilote = décrochage. Aille le cul…
–> 2eme effet kiss-pascool : l’incidence vient d’augmenter (effet transitoire dû au gradient). L’aile, pour une position des mains donnée, veut voler avec une incidence donnée. Et ira donc chercher cette incidence en effectuant une abattée, qui sera suivie d’un effet pendulaire. Il existe 3 solutions (avec une multitude de nuances entre chacune d’elle) :
-le pilote a déjà les mains basses, il ne pourra pas temporiser l’abattée en freinant sa voile (il a peur de trop baisser les mains, le bougre !), Paf, effet pendulaire. Dans ta gueule…
-ou il ira au décrochage en baissant encore les mimines, paf dans ton cul…
-ou il s’en sort pas un subtil dosage. Paf, paie ta mousse, t’as failli t’en mettre une…
Pour revenir au sujet principal (le pompage), disons que ça évite de se retrouver en situation d’incidence élevée pendant trop longtemps. Et permet donc d’éviter de flirter avec le décrochage. Donc, si vous êtes trop long, c’est une meilleure solution que se trop baisser les pattes avant. Disons “une moins pire solution”.
Sinon sur une finale il y a quand même souvent la place de placer un (voire plus) long virage permettant de ralonger la finale et éviter la barrière de bout de terrain… On peut aussi prendre la diagonale du terrain. De toute manière, la précision d’aterrissage c’est un truc qui se travaille, même sur un grand terrain il faut toujours se donner un objectif de PA. Qui sait, un jour en Cross, pour poser dans sur un mouchoire de poche au fond de Bauges, ça peut aider…
Bons vols à tous !!
Sylvain.