Posé dans l'eau, quel comportement adopter ?

En SIV il lors que nous a été donné le conseil suivant, que je trouve intéressant car je n’aurais pas fait comme ça instinctivement,
à savoir pour :

dés lors qu’il n’y a pas d’autres contraintes à prendre en compte ( sens du courant de l’au, obstacles…)

En finale :
1) se mettre vent de cull ( pour faire passer la voile devant )
2) ne pas arrondir ( pour éviter de se faire tomber la voile sur la tête

Pierre ghisalberti

perso, si j’ai a me retrouver dans une situation ou je sait que je ne peut éviter l’amerrissage.
je pense que mon premier réflexe sera de décrocher mes cuissardes,
cela me permet de garder la sécurité de la sangle anti oubli en ayant au mieux qu’une boucle a libérer pour sortir de la sellette.

quand au moment de sortir de la sellette, ayant testé le vol au dessus de l’eau en bord de mer a st pabu,
il est trés difficile de se faire une idée de sa hauteur au dessus de l’eau,
j’aurais donc tendance a attendre d’avoir mes pieds qui touchent le haut des vagues pour déboucler ma ventrale et sauter

mais bien entendu, il est plus facile de dire ça devant un écran que de le faire irl

J’ai retrouvé une vidéo sur le sujet dans les archives du forum (http://www.parapentiste.info/forum/le-secours/procedure-damerissage-t27653.0.html;msg358839)

http://www.youtube.com/watch?v=RFrtdIKqMuw

Putain de merdier… C’est certain que sans personne pour l’aider il aurait fini bouffé par les crabes. Par contre, y aurait p’tet eu moyen de pas défoncer l’aile de cette façon non. Je dis pas que ça aurait été facile, mais une fois 3 ou 4 personnes autour, il y aurait p’tet eu moyen de sortir l’aile de l’eau en la tirant par un stabilo, même avec la pelote de suspente autour des pieds du pilote.

Ben ça fait vraiment pas envie. Même au couteau, pas facile de trancher les suspentes. :cry:

Pour le survol de l eau j ai investi dans un gilet automatique. J ai pris 275N pour avoir les voies aeriennes hors de l eau meme inconscient et en paramoteur.
http://www.orange-marine.com/gilets-gonflables/9243-gilet-gonflable-automatique-avec-harnais-hr.html

Hello,

Pour partager mon expérience d’amerrissage à Roquebrune , au cours d’un SIV (ou ce n’était plus de la “simulation” …) il y a quelques années.
Après que la voile se soit remise en condition de vol normal, j’ai eu le temps de défaire les maillons de ma Kamasutra 2 (ce genre de maillon se défait très bien), sans oublier la sangle de poitrine; j’ai laissé la voile voler et ai attendu de prendre contact avec l’eau pour me laisser glisser de la sellette alors que les suspentes étaient bien parties devant moi tendues par la voile.
De mémoire le vent était quasi nul, et la mer plate, ça facilite grandement les choses.

Si ça devait se reproduire je confirme que l’option posé vent de cul semble/est la meilleure. Mais il faut avoir une sellette facilement détachable.
Avec ma Kairn (+ Sak) sans boucle sur les cuissardes … j’espère que mon passé de nageur me servirait à rester calme et à sortir sans m’emmêler.
Mais ça, je n’en suis pas sûr!

Quand je pense au nombre de fois où j’ai entendu des collègues dire à des débutants “Si tu veux t’entraîner à faire des figures que tu ne maîtrises pas, tu vas au dessus de l’eau” :mdr: finalement, moi qui faisait ça au dessus des arbres, j’étais ptete plus en sécurité.

Les gars qui viennent en secours et malgré toute leur bonne volonté ne sont pas des parapentistes et ne savent donc pas qu’ils est possibles décrocher l’aile aux maillons ou qui est préférable de tenter de tirer par le bord de fuite, si tant est que les lignes des 2 élévateurs ne soient pas pris dans les pieds du gars. Ce dernier était vraiment en très mauvaise posture tant qu’il était attaché à sa voile, même si lui était hors de l’eau. :sos:

Pour être sortie de l’eau après une plongée dans des conditions semblables (ressac et galets) avec une bouteille pleine d’air sur le dos, des palmes et les pieds libres , je peux vous assurer que même comme ça, c’est l’enfer. Le plus souvent on ne peut qu’avancer à 4 pattes vers le rivage, poussé à chaque vague, et en s’accrochant comme on peut pour ne pas repartir en arrière lorsque qu’elles repartent. Impossible de se relever et l’épuisement arrive très vite. :affraid:

Pour votre information un message du Club de Roquebrune:

Bonjour à tous,

C’est avec tristesse que nous avons appris vendredi le décès hier d’un parapentiste allemand sur notre site de Roquebrune. Il s’est noyé dans la baie en face du country-club, une enquête est en cours.
En 2015, un accident similaire avait déjà eu lieu dans les Alpes du Nord. Ces malheureux accidents nous rappellent à quel point il peut être dangereux d’amerrir en parapente. Nous sommes particulièrement exposés à ce risque sur notre site.

Nous vous incitons donc à redoubler de prudence lors de vos survols de la mer et à garder un œil sur les autres. Si le local de la plage est fermé, vous pouvez emprunter la planche à voile qui se trouve à côté pour porter secours à un pilote en difficulté en mer.

Nous comptons sur vous pour diffuser ce message à vos amis, proches et connaissances du vol libre.

Alexandra, Louis et Benoît

Roquebrun’ailes
President@roquebrunailes.com
Site de parapente du Mont Gros
Roquebrune Cap-Martin
Facebook - Forum du Club - http://www.roquebrunailes.com/

Un des sauveteurs essaie cette option … mais la voile est trop lourde visiblement …
ça ne fait pas envie de passer à la machine à laver …

Et encore… Il y a du ressac, mais on est loin de la machine à laver… Seul et avec la mer plus énervée, ou au bord d’une rivière encaissée (genre piègé en fond de vallée boisée lors d’un cross miséreux) impossible d’en sortir…

[mode Pépé la morale : on] Reflechir à comment se sortir d’un mauvais pas tel un plouf dans l’eau est certainement une bonne idée avant le vivre en vrai. Maintenant pour ce type de situation à très hauts risques comme pour d’autres, les vraies solutions pour assurer au mieux sa sécurité, c’est de tout faire pour ne pas sy retrouver. [mode Pépé la morale : off]

http://www.quickmeme.com/img/80/803707bd77addc484b42dd0ac5a87c9a0bfa8251b631440ded468689d354c0e4.jpg

On m’a appelé ?

:prof: Pour faire suite à vos remontées d’expériences, clairement nous avons vu qu’un amerrissage, ou simplement une voile qui tombe à l’eau est loin d’être quelque chose d’anodin. Pour mieux comprendre ce qui se passe, les risques et les solutions envisageables, nous avons procédé cette semaine à la “mise à l’eau” d’un parapentiste dans sa sellette en milieu sécurisé sous le regard bienveillant de mes copains du club de plongée. Pour l’occasion, une sellette light avait été équipée d’une réserve de flottabilité de 30L, 20 sous les fesses et 10 dans le bas du dos.

Une fois dans l’eau ils nous a été possible de respirer et de nous sortir de la sellette, mais la situation s’est révélée peu confortable, relativement technique et fatigante même pour des plongeurs expérimentés… avec seulement 30 l pour empêcher de mettre sur le dos. :grat:

Après avoir questionné Kortell, ces derniers ont mesuré les volumes moyens des protections de leurs sellettes à titre d’exemple, et le résultat est sans appel : + ou - 160L dont env. 70/80 sous les fesses ! :affraid:

:grat: Du coup clairement, il va falloir trouver des solutions avant de passer aux tests tout habillés avec une vraie “grosse sellette” et une voile avec son stock suspentes en vrac. :vrac:

Tombé par hasard sur ce fil, je n’ai pas tout lu, mais j’ai vu du vrai et de la théorie fumeuse.

Je me suis personnellement retrouvé à l’eau en été sans avoir pieds dans une rivière.
La flottabilité de la sellette placée au mauvais endroit m’a mis la face dans l’eau.
Pour me retourner et respirer j’ai agité les pieds et rapidement mes jambes ont été complètement ficelées dans les suspentes. Ensuite j’ai constaté qu’il fallait mes 2 mains pour ouvrir une boucle et qu’il ne fallait pas de gants.
Bref vous êtes très rapidement un noyé.
Une seule solution. Reprendre ses esprits. Constater que la situation est critique. Que c’est une question de vie ou de mort. Donc oublier tout ce qui est de la vie courante et se focaliser uniquement sur sa survie.
Il faut d’abord se libérer des gants et du casque et ensuite de la sellette.
Cela passe par gesticuler pour prendre la meilleure inspiration possible, plonger en apnée pour défaire une boucle avec les 2 mains. Recommencer pour une deuxième boucle et plus si nécessaire.
Une fois libéré de la sellette, toujours sans paniquer, respirer, plonger et se libérer des suspentes.

J’ai écris au constructeur de la sellette par la suite pour lui dire que ses boucles étaient dangereuses.
Il m’a fait le genre de réponse qu’on peut trouver sur ce fil. “Elles ne sont pas faites pour atterrir dans l’eau. Dans ce cas là il faut les ouvrir avant”. Rigolos.
J’ai plusieurs fois conseillé à des constructeurs de sellettes d’utiliser des boucles de type siège d’avion qu’on ouvre d’une main en tirant. Sans résultat. Mais je l’ai fait pour moi. C’est parfait. Beaucoup plus pratique que les boucles habituelles. Les pires étant celles très simples d’il y a 25 ans qui reviennent maintenant. Celles dont une boucle rentre dans l’autre. Il faut les 2 mains, de la force et bien twister pour l’ouvrir…
Pour résumer, tomber à l’eau c’est comme une fermeture violente non prévue. Cela ne se programme pas. Il faut faire face et réagir rapidement avec sa tête. Ce qui est écrit dans les livres ne compte plus.
Paniquer c’est mourir.

merci pour ce message !
je trouvais le ton du fil bien trop relax depuis le départ : tomber dans l’eau en parapente est super grave ! pas un truc un peu dangereux dans certaines circonstances.

:grat:
ca serait sympa de donner qq infos sur les circonstances, le type de boucles …
et pourquoi pas le montage que tu as fait avec ta ceinture d’avion.
aussi, quel est l’interet d’enlever le casque ?
merci d’avance.

… c’est tellement vrai, que ca se trouve dans tous les livres :wink:

Hum, attention aux fausses bonnes idées. Une boucle qui se défait (trop) facilement, c’est facteur de risque en soi…