Préparation d'un article sur les voiles EN A

Je n’ai pas pu répondre au sondage pour des tas de raisons :

  • je n’ai volé sous une A (Alpha 4) que pendant mon stage init, avec le dernier jour une Joy classée B.
  • les questions sont mal réfléchies et redondantes, cela manque de mise au point, idem dans la rédaction.

J’ai volé en 2013 (juste un vol) sous une vieille Alpha 3 trop grande pour moi. J’ai eu l’impression de piloter un tombereau de betteraves dans un champ boueux.
J’ai volé à nouveau cet été sous une future A, un prototype que son constructeur, qui venait de faire le 1er vol, avait envie de voir en vol. C’est toujours enthousiasmant de piloter un prototype, et cette voile (qui n’a pas encore de nom) m’a bien plu, facile dans tous les domaines et cependant agréable à piloter.

C’est là toute mon expérience des voiles A et ce n’est pas avec ça que Laurent pourra enrichir son article.
:trinq: <= là c’est un domaine où j’ai de l’expérience… c’est bon la Einbecker Winterbock !

il devrait être dans le magazine de quel mois ton article ? :ppte:

Je viens de répondre (si ce n’était pas trop tard… comme quoi je ne vois pas tous les sujets grr…).
Une A doit permettre de voler en sécurité (le côté idiot-proof) car on n’a pas toujours les bons réflexes à la sortie d’un stage init… Une A doit permettre d’affiner sa technique et ses sensations. Maintenant, c’est au pilote débutant de pouvoir discerner dans quelles conditions il va utiliser sa voile et A ou pas A, si les conditions aérologiques ne sont pas en adéquation avec son niveau, il peut y avoir des sketches…plus ou moins sérieux.
Ce que demande à une A c’est quand même une grosse sécurité passive. Avoir le plaisir de se lancer dans l’air sans appréhension, même si sous le coup de la peur on enfonce un peu trop la commande. Avoir des grosses suspentes solides et des tissus résistants car on la traîne sur les décos et lors de sessions de gonflage. Faire en sorte qu’elle résiste aux mauvais traitements mais qu’elle puisse aussi permettre d’aborder des premiers thermiques voire ses premières sorties de bocal et cross. Bref la voile tout-terrain qui pardonnera mais qui donnera du plaisir et l’envie d’aller plus loin, sans se faire peur.
Après le passage à la B et puis à la C est dicté par les envies et disponibilités du pilote. Il y a quand même une sacrée différence - même si la voile ne fait pas le pilote - entre une A et une B ou C en conditions faibles, c’st à dire les conditions des débutants que nous avons tous été. Là où une A peut ne pas décoller ou rester en l’air, une B et a fortiori une C peut rester indéfiniment. C’est le seul reproche que je ferai aux A : ce sont des voiles pour débutants et au final ce sont les plus pénalisés en très faibles conditions. Oui je sais c’est paradoxal… mais cela fait des ploufs ou micro-ploufs…et tous les possesseurs de A - s’ils s’en estiment capables, n’ont qu’une envie passer à une B !

Là ça pique aux yeux de lire des affirmations pareilles…

Mon frangin (à peine plus jeune que moi) vole en “A” ou l’équivalent d’alors depuis ses débuts en 1992. Actuellement et depuis 2008 sous Alpha 4, il décolle dos voile sans coup férir dans des conditions ou d’autres sous “B” ou “C” voire “D” se font balader à travers le déco. Et si ses cross ne cassent pas des briques avec des trente km ou un plus en triangle ou en tous cas en bouclant, ce n’est pas faute à la voile mais juste qu’il est très prudent (aucun bobo depuis toujours) et qu’il a horreur du stop et se met un point d’honneur à revenir à sa voiture. Et dans les petites conditions, comme il a fait le choix de ne pas être tout en haut du PTV de sa voile, je vous dis pas comment il se permet de soarer ou d’enrouler lentement serré ou large, car pour exploiter les basses vitesses, il y a pas photo entre l’Alpha et une Artik (par exemple)

Il y a certainement un côté spycho-somatique avec nos voiles et leurs homologation comme dans le temps avec nos mobylettes et le bruit de leurs pots d’échappement (percés ou non)

Bonsoir,

Tout à fait d’accord avec toi !

Dans notre club, il y a pas mal d’années, un pilote volait sous une ancienne Boléro (une A “de base” utilisée alors en école) et en fin d’après-midi lorsque la convection tombait à Sainte-Victoire et qu’il ne restait que de toutes petites conditions, tous les pilotes qui étaient en soaring (dont moi) allaient se poser, à l’exception de quelques rares pilotes (les meilleurs du club) qui continuaient à tenir, dont régulièrement mon ami sous sa Boléro :pouce:

C’est clair : c’est le pilote qui est le facteur essentiel, quelle que soit la voile.
Ce n’est pas la voile qui fait les beaux vols, c’est d’abord et avant tout le pilote.

On connaît les limites des A : vitesse max, transition face au vent… et cela est effectivement un problème pour les vols de distance.

Mais pour les vols en local, les vols rando ou montagne ou les vols en soaring, une A peut faire parfaitement l’affaire !

Marc

Bah désolé si tu as des problèmes de vue :mdr:
Ton frangin doit être exceptionnel car pas plus tard qu’il y a deux semaines, à Eaux-Puiseaux (comme ça des parapentistes pourront te confirmer), les voiles les plus haut placées étaient des B et C. Rien d’extraordinaire… et je me suis même rappelé l’époque où je n’avais qu’une A et que je ne pouvais décoller car pas assez venté. Pour les PTV je ne peux te dire mais ayant deux C, je suis plus performant sous l’Artik (21 m2) que sous la Sigma (23 m2), va savoir pourquoi…
Alors je maintiens ces affirmations - non pas par connaissances - je n’en n’ai pas - mais par expérience. C’est aussi pour ça que j’ai voulu passer le plus vite possible sous B et puis C - pour ne pas faire des tas trop rapidement - et je ne regrette pas mon choix ni parcours.
Après en conditions thermiques, je ne sais pas… ah si je me suis fait poudrer par une Rush 4… dans les Alpes en journée très thermique. C’est vrai qu’au final je dois voler comme une patate ! :wink:
Un très bon (et vieux pilote - 80 ans) emprunte une Triton 2 pour la première fois se sa vie. Et miracle, cross de 60 kms ! Bref… Si la voile ne fait pas le pilote, une voile B ou C permet de faire des choses que ne permet pas une A même si les A modernes sont très bien !

Ou peut être que les pilotes qui étaient au dessus en B ou en C étaient meilleurs et/ou avaient plus d’expérience que les pilotes en A. Et que quand tu n’arrivais pas à décoller quand tu n’avais qu’“une” A et que maintenant tu y arrives avec ta C c’est peut être par ce que tu as progressé? :grat:

C’est toute la question de la poule ou de l’oeuf ! :sors:
En fait il faudrait que tous les pilotes avec un peu d’expérience “acceptent” de redescendre en A pour voir ce que ça donne. Qui l’a fait ? Site et conditions identiques évidemment… (si c’est possible).
je ne mets pas le matériel sur un piédestal. Il y a le placement dans la masse d’ai, le feeling et l’expérience. Mais à niveau de pilotage équivalent je suis sûr qu’une B vole mieux qu’une A.

M@thieu, même légèrement venté de cul, il est tout à fait possible de décoller avec (qu’) une A… faut juste courir un peu plus vite.

Belle lapalissade. Heureusement sinon tout le monde volerait en A.
Mais comme l’a dit Marc la différence est plus dans la vitesse en transition etc que dans la capacité à tenir en petites conditions. Il n’y a qu’à comparer les taux de chute: Y a pas des gros écarts entre une A et une B.

Si tu connais Eaux-Puiseaux, alors tu verras que courir très vite, si c’est pour finir en bas au bout de 15 secondes, ça ne vaut pas vraiment le coup. L’idéal est de monter au-dessus des arbres en arrière du déco dans le moindre souffle…

Alors comment expliquer qu’une B, C et a fortiori D prennent le moindre souffle pour monter et planer alors qu’une A souffre davantage ? :grat:

Ben tu en reviens à ton oeuf et à ta poule: en general sous une D on trouve (normalement) des meilleurs pilotes que sous une A.

…avec une B aussi M@tthieu… ici en Septembre , peinard pas beaucoup de monde car vent de cul…“bon ben oui faut courir vite”… Cordialement . Pierrot capt . :vol: http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=277875dcoplanfait092016E7.jpg

Répondu aussi. Je sais pas si c’est encore temps.

Comment on fait si on a débuté en C, sans école, sans assistance au déco et avec une voile même pas révisée à l’achat ?? (on en connais parmi les anciens) :canape:

J’ai très rapidement volé sous une C (où je me sentai d’ailleurs plus en sécurité). C’était une autre époque (20 ans).

La seule règle que j’ai conservé : je ne tiens pas trop compte de l’homologation, je m’appuie sur mon moniteur référence qui me connait et me conseille toujours nickel. Il se trompe rarement quand il me conseille une voile (et seulement sur le caractère de la voile, pas sur la sécu ni les perfs).

Au final mes plus beaux vols (et les plus sûrs) je les ai fait sous une B (Epsilon 5) avec 8,5 de finesse comme les A actuelles, comme quoi les perfs ne font pas tout.

Pour l’avoir fait, histoire de m’amuser un soir ou j’avais pas mon matos et que c’était pour faire un petit soaring du soir : j’ai pas vu de différence pour gonfler et voler. la seule différence que j’ai vu, c’est que cette p**** de Nemo avait un débattement de camion benne ! et pour en rajouter un peu ce soir là j’ai mieux voler qu’une Sigma …

Les A entre les mains de pilote plus expérimenté sont redoutables de simplicité au gonflage, en virage, en freinage. les différences de perfs ne se feront sentir qu’en transition et face au vent … et pas en thermique , bon nombre de pilote sous Bi, C ou D se sont déjà vu faire l’intérieur du thermique par une A ou une B, je le sais car je l’ai fait et on me l’a fait aussi !

l’habit ne fait pas le moine et la voile ne fait pas le pilote !

Pour revenir au fil d’origine : les nouvelles A semblent quand même avoir un avantage à avoir gagné en perf niveau finesse et plage de vitesse
ok ca pose jamais sur les attéro trop court, mais les pioupiou peuvent les garder plus longtemps dans leurs progression !

il suffit de regarder la CFD avec les ENA, la plupart ont plus déclaré en un seul vol que moi en 5 ans !
http://parapente.ffvl.fr/cfd/selectionner-les-vols?sort=asc&order=points&1650-1-0=2015&1650-1-1=&1650-1-2=&1650-1-3=&1650-1-4=null&1650-1-5=null&1650-1-6=&1650-1-7=null&1650-1-8=&1650-1-9=&1650-1-10=&1650-1-11=&1650-1-12=&1650-1-13=&1650-1-17=&1650-1-18=1&1650-1-19=parapente&op=Filtrer&form_build_id=form-LlfBONdXeWjpJSi3PM7bTIjEIM0HBG2Z2OSTJZkyY4U&form_token=2abc0d7c2b28e8213dd200f30931f41b&form_id=requete_filtre_form

Questionnaire envoyé !
Pour rebondir sur les EN A je suis piou piou avec une vingtaine de vols et j’ai commencé à réfléchir au problème d’achat du matos que je pense acquérir d’ici le printemps prochain car même si je continue par la suite à voler de temps à autres “encadré” pour bénéficier des conseils d’un pro j’aurais certainement envie d’aller voir d’autres sites de vols, et si je pense investir certainement plus dans le couple sellette-secours (une bonne sellette me semble indispensable surtout pour un débutant, et un bon secours me parait aussi être important) pour ce qui est de la voile je vais certainement être beaucoup plus relax et chercher une occase (avec laquelle j’aurais moins de regret à faire du gonflage pour travailler la maîtrise de la voile sur la tête) et pour ce qui est de mon cahier des charges ce sera certainement une aile:

  • facile à gonfler et maniable
  • si possible légère car je suis feignant et surtout j’aimerais bien passer rapidement au vol rando (quand mon niveau de maitrise du sujet me le permettra) car j’habite dans une raison où les randos sont belles et je pense que redescendre en volant (quand c’est possible) ce qu’on a monté à pied doit être un sacré kif!
  • voile sous laquelle je me sentirai bien même si ça doit se payer avec une petite perte de finesse (de toute manière ça ne me fait rien car à une époque je volais avec des planeurs en bois et toile qui étaient très loin de rivaliser avec les “plastiques” qui affichaient tous plus de 40 de finesse, et bien je me suis quand même fait des vols fabuleux avec ces ancêtres alors voler sous un parapente qui affiche 8 de finesse au lieu de 10… bof ça ne devrait pas me poser de problème métaphysique, l’important étant que je me fasse plaisir en vol avant tout)

Donc ma première aile sera de toute façon une EN A d’occase, probablement une voile école que je n’aurai aucun remord à trainer sur tous les terrains de ma région et avec laquelle j’ai bien l’intention d’aligner un grand nombre de ploufs et plus si affinité… et de toute façon je suis bien conscient que même si je me mettais sous une aile plus “perf” (que je ne saurais par ailleurs probablement pas maitriser ni au déco, ni en vol ni à l’aterro :koi: ) j’irais de toute façon moins haut et moins loin que beaucoup d’autres pilotes plus aguerris même s’ils volaient avec une trapanelle…

Sur la discussion “les différences de catégories de voiles induisent-elles des différences dans la capacité à rester en l’air”, je vais faire une réponse qui sera peut-être mal vue mais qui viendra abonder dans ton sens.

Personnellement, j’ai toujours trouvé plus de facilité à exploiter les conditions avec une voile très perfo plutôt qu’avec une voile orientée “accessible” (à une ou deux exceptions près).
Et même, j’ai constaté pour mon cas qu’en tant que mauvais pilote, ce sont toujours les ailes les plus “haute performance” qui m’ont offert les plus beaux vols. Ensuite, il y a ce qu’on est capable de gérer et ce qu’on accepte d’avoir à gérer, tout cela étant une autre question.
Toujours est-il qu’à partir du moment où on n’est pas en conditions idéales (franches et homogènes), une aile de loisirs ne suivra pas une machine de compétition à pilote égal. Le matériel fait réellement une différence, tous ceux qui ont eu l’occasion de voler en thermique en conditions hachées ou pas installées, à côté d’Enzo2 ou de R11 ont pu le constater. Ce genre de machine monte là où tu finis par descendre. C’est particulièrement flagrant durant chaque sortie de l’ascendance au fil des tours : la voile haute performance ne descend pas alors que les ailes loisir s’enfoncent.

Hier après-midi déco Sud à Allevard, je vole en Rook2 en compagnie d’une King. C’est la misère en l’air dans la stabilité humide : quelques bip-bip bousculés, hachés, minables qui ne font que freiner la descente en Rook2, absolument impossible de monter. La King arrivera à tenir 1/2 heure dans ce rien, en prenant 20m au-dessus du déco et avant de décider d’aller poser.

Salut,

Mais ton raisonnement est faussé comme cela a déjà été dit.
Les pilotes qui volent sous Enzo2 ou R11 ne sont justement pas ceux qui volent sous des voiles EN-A.
Si tu me mets sous une Enzo2, je ne monterai pas, j’irai vite essayer de me poser sans me casser :pouce:
Et un pilote capable de gérer l’Enzo2 arrivera à monter avec une EN-A beaucoup mieux que d’autres pilotes volant sous EN-B ou EN-C !
Bien sûr ce même pilote montera mieux sous l’Enzo 2 qu’avec la voile EN-A, c’est évident !

A pilote égal, le matériel fait effectivement la différence.
Mais d’abord et avant tout c’est le pilote qui fait la différence, bien avant la différence due au matériel…

Marc

On est tous d’accord avec les phrases “à pilotage égal, le matériel fait la différence” et “la voile ne fait pas le pilote”.
Se pose ensuite la question “si un pilote arrive à gérer une Enzo 2, montera-t-il mieux qu’un pilote sous B ou C avec une A ?” ça dépend du pilote sous B ou C car certains n’ont pas envie de changer de catégorie de voiles alors qu’ils ont une très grosse expérience.
Il faut qu’il y ait osmose entre les deux.

Pour avoir une voile performante, il faut qu’elle dissipe le moins possible d’énergie dans les variations du flux d’air, donc c’est antagoniste avec le concept d’un parapente accessible aux moins doués ou expérimentés.
En conséquence, même avec des pilotes de niveau équivalent, dans des conditions turbulentes, celles où nous normalement volons, les parapentes les + performants s’en sortiront dans la grande majorité des cas mieux.