Problème cohabitation faucon pèlerin = fermeture de 2 sites 6 mois !!!

Le faucon pèlerin s’installe très bien… dans les villes. C’est même la LPO qui le dit :

https://www.lpo.fr/images/rapaces/cahiers_techniques/CT_pelerin.pdf

Et pas que les faucons les aigles aussi à New-York

[quote]De plus en plus de rapaces en ville

Avec l’augmentation de la population, les Pygargues devront aller plus loin chercher leur nourriture, et il est probable qu’ils se rapprocheront des villes. « Parce que leur nombre augmente, ce n’est probablement que le début », a estimé Bob DeCandido, un ornithologue du Bronx cité par Audubon. Pour éviter le braconnage et pour que la foule n’effraie pas les oiseaux, les emplacements exacts des nids ne devront pas être révélés.

Les zones urbaines offrent de plus en plus de possibilité d’habitat pour la faune, explique également Audubon. Beaucoup d’autres rapaces comme le Faucon pèlerin, la Crécerelle d’Amérique et la Buse à queue rousse ont trouvé refuge dans la ville, attirés par les rats et les pigeons
[/quote]
Et dans tous les pays New-York, Lille, Bruxelles, Paris etc …

http://www.routard.com/photos/new_york/1414092-faucon_pelerin_a_central_park.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Environnement_à_New_York
http://www.20minutes.fr/planete/737277-20110607-naissance-trois-faucons-pelerins-centre-lille
http://www.cowb.be/decouvrir-la-biodiversite/ornithologie/faucons-pelerins/
http://blogs.paris.fr/casepasseaujardin/2013/04/03/un-couple-de-faucons-pelerins-a-paris/
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-08-20/le-faucon-pelerin-aux-portes-de-paris-pret-a-y-faire-son-nid/920/0/370079

Mais bon, peut-être que certains ignorants de la LPO ne le savent pas …

Et même à Dole (http://www.doledujura.fr/web/guest/home/-/asset_publisher/uEU6/content/naissance-de-faucons-pelerins-au-sommet-de-la-collegiale-!?redirect=%2Fweb%2Fguest) … mais bon, Dole n’est pas NewYork !!!

Ils le savent très bien, et leur argument est que si ces individus s’installent dans ces endroits-là, c’est qu’ils n’ont plus de place ailleurs.
De même, si la population de faucons croit, c’est qu’elle pourrait croître encore plus si l’homme ne l’en empêchait pas … et si elle stagne, alors là, la preuve est faite que l’activité humaine est totalement nuisible à leur développement !
C’est une argumentation orientée, à charge et sans vrai fondement scientifique impartial (le problème étant que les scientifiques en question font généralement partie de ces associations, et sont donc juges et partie), et qui plait aux oreilles des politiques tant que cela n’affecte en aucun cas l’économie (lorsque c’est vraiment le cas, pour le tourisme par exemple, comme au Poupet, on adapte le projet sans aucun problème).

Bonjour,

Je confirme : les relations au niveau national entre la LPO et la FFVL sont interrompues depuis 2012 et n’ont pas repris.
Les discussions ne sont en fait possibles avec la LPO qu’au niveau local et au cas par cas.
La FFVL peut (et doit) bien sûr être impliquée dans ces discussions par l’intermédiaire des clubs et/ou écoles et/ou CDVL.

Cela se passe parfois très bien (cf. Parc régional des Bauges) et parfois beaucoup plus mal (Jura…).

Marc

Et dire que j’ai pu croire (au début, après je me suis réveillé) que les parapentistes étaient un peu plus sensibles à l’environnement que la moyenne … :ange:
Après tout, le vol libre est d’abord un sport automobile :lol: :?

[quote]le probleme des nuisances et de la quiétude peut etre un peu plus large?
[/quote]
:pouce:

Bonjour Binout,

Et bien oui, ils sont sensibles à leur environnement. En tout cas ceux qui le sont vraiment ne sont pas prêts, et c’est normal, à ce qu’on les prennent pour des irresponsables et des ignorants à bases d’arguments infondés et de façon autoritaire.
Autre exemple concret: avec l’attitude bornée des responsables du Parc du Mercantour qui en empêche le survol et à fortiori d’y décoller et atterrir. Malgré des années et des années d’explications et de preuves quantifiées apportées par la Fédé et les bénévoles locaux, et malgré là aussi les rotations d’hélicoptères ,les “randonnées” en 4x4, les milliers de randonneurs, et même un rassemblement de Ferrari il y a quelques années.

Etre sensible à l’environnement, et il faut l’être, ne veux pas dire accepter n’importe quoi et surtout sans être entendu.

Salut Marc,

Tu peux en dire un peu plus s’il te plait ?
Quel genre d’accord sur les Bauges, et pourquoi ça a planté dans le Jura ?

Merco d’avance

Bonjour,

1/ Concernant le Parc naturel régional des Bauges, il y a depuis plusieurs années une collaboration étroite et positive entre le Parc, la LPO locale et les acteurs locaux du vol libre.
Un fil spécial au sujet de ce Parc se trouve ici :
http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/parc-regional-des-bauges-vol-libre-et-rapaces-t35793.0.html
On y trouve en particulier le lien d’un film de 23’ très bien fait qui explique la façon dont cette collaboration fonctionne.

Ce Parc a édité:

  • Une carte spécifique “vol libre” ;
  • Un bulletin spécial "Rapaces et vol libre : le partage du ciel "(décembre 2012).
    J’ai le fichier pdf de ce journal, mais il fait 761 Ko : comment le mettre à disposition des membres du forum ?

Le Parc gère aussi sur son site Internet une carte interactive à destination des pilotes indiquant tout au long de l’année :

  • l’emplacement des aires des rapaces et le type d’espèce concernée ;
  • la sensibilité de ces zones (faible, moyenne, forte) selon la période de l’année.

2/ Concernant le Jura je ne connais pas personnellement le dossier.

A+ Marc

Dans le Jura, il n’y a pas eu de réelle concertation. Le projet d’arrêté est tombé du ciel un jour, presque tout fait et totalement par surprise. La LPO avait le soutien de la préfecture car le groupe Pèlerin-Jura est bien implanté depuis très longtemps et justifient de l’existence d’un parc naturaliste qui pèse sur les décisions (http://www.jurafaune.com/le-projet-pelerin.php). Je me
Ils se considéraient donc en terre conquise et n’avaient aucune envie de négocier quoique ce soit lors d’une ou deux réunions qui ont eu lieu.
Leurs arguments sont biaisés (comme expliqué plus haut) et la personne en face de nous n’a fait preuve d’aucune envie de discuter et a clos le débat dès le départ, son postulat étant que l’homme ne fait que gêner les faucons, donc il faut éloigner l’homme de tous les sites propices à l’installation de cette espèces, coûte que coûte, sans aucune preuve apportée (si ce n’est que la stagnation de l’espèce est une preuve que l’homme empêche son accroissement).
Le recours au tribunal administratif en expliquant que la préfecture n’avait pas demandé l’avis de la DGAC (pour simplifier) n’a pas été retenu. Mais le dossier n’est pas encore totalement clos.

Je ne m’en suis pas occupé non plus, mais il a quand même été accepté de retirer le Mont-Poupet du projet alors qu’il y était au départ, sans avoir demandé l’avis de personne. S’il n’y avait pas eu une école et une activité économique liée, je ne suis pas sûr que ça aurait été aussi simple.

La différence de traitement est liée à la personnalité des interlocuteurs, je pense (des deux côtés, bien évidemment), et au poids historique représenté par les associations. Dans les Alpes, il est possible que les parapentistes représentent plus de poids que les défenseurs des rapaces, car leur modeste poids économique est quand même reconnu (au moins au niveau départemental) et que les rapaces n’y sont pas vraiment menacés (d’un point de vue général). Dans le Jura, la situation est plutôt inverse !

Conclusion: là où le vol libre a un peu de poids on se retrouve avec des restrictions de vol, là où il ne pèse pas grand chose on se retrouve avec des interdictions.
Et y a encore des libéristes pour trouver que la LPO c’est des bons gars avec lesquels faut être conciliant…

Je pense qu’il faut être conciliant, parce qu’il se peut très bien qu’un site en particulier mette en danger une espèce ou un site de reproduction très important. Les zones protégées dans les Bauges (par exemple vers Montlambert) ne me posent aucun souci (du moment que la communication de leur existence est claire et accessible).
En revanche, il faut être intransigeant sur la justification scientifique de l’existence de ces zones.

Le faucon pèlerin est un rapace extraordinaire, donc je salue le travail de ces associations qui l’ont quand même sauvé d’une disparition possible dans le Jura, car je profite de pouvoir en observer parfois. En revanche, je me battrai contre l’idéologie arbitraire qui fait du doute et de la probabilité un preuve irréfutable.

A noter que cette dérive n’est pas l’apanage des associations écologistes, c’est le fonctionnement entier de notre société qui est touché dans tous les domaines, que ce soit sanitaire, sécuritaire, égalitaire, et j’en passe … et qui finit par impacter directement notre “arsenal” juridique, la preuve … parmi tant d’autres !

Ce qui est semble-t-il normal, le Préfet peut prendre cette décision, et doit ensuite la soumettre à la DGAC. Et tant que ces zones n’apparaissent pas sur les cartes, ou sous la forme de NOTAM/SUPAIP, elles n’ont aucune valeur au niveau aéronautique.
C’est comme la réserve de Chasse des Bauges, qui avait fait aussi l’objet d’un arrêté préfectoral… sans valeur au niveau espace aérien.

Le faucon pèlerin occupe le même nid, mais en change en cas de danger. Vu qu’on vole plutôt toute l’année, vu qu’il pond en avril, on peut largement penser que notre présence n’est pas perçue comme un danger immédiat.

Et, comme bien souvent, on se rejoint, les abus et les refus de discussion que l’on voit régulièrement en France amènent une partie des problèmes de la société française.

:+1:

[quote]connaissant des gens à la LPO, je vois beaucoup plus d’intégrisme dans certains messages ici que chez eux.
L’incivisme et l’égocentrisme de certains parapentistes sont bien plus nuisibles à l’activité.

Comme l’écrit quelqu’un, soyez un peu malins.
[/quote]
:pouce: :pouce: :pouce:

[quote]Et y a encore des libéristes pour trouver que la LPO c’est des bons gars avec lesquels faut être conciliant…
[/quote]
oui, oui, y en a, moi j’aime les oiseaux, et par extension, j’apprécie ceux qu’y les protègent! et je suis bien navré d’arriver a ceux meme constat:

[quote]Et dire que j’ai pu croire (au début, après je me suis réveillé) que les parapentistes étaient un peu plus sensibles à l’environnement que la moyenne … ange
Après tout, le vol libre est d’abord un sport automobile Rigole Confus
[/quote]

C’est bien ce qui nous inquiète, par chez nous, il y a peu de poids économique …

[quote]oui, oui, y en a, moi j’aime les oiseaux, et par extension, j’apprécie ceux qu’y les protègent! et je suis bien navré d’arriver a ceux meme constat:
[/quote]
Le jour où ils t’interdiront de voler dans ton coin tu les appréciera peut-être moins…

désolé, je ne suis pas aussi simpliste: si interdiction total il y avait, je n’en ferait pas pour autant de généralité sur la LPO, je serais dégouté certes mais sur le faite que les diverses parties n’auront pas su dialogué intelligemment pour réussir a s’entendre sur un compromis positif.

Une négociation c’est pour un accord gagnant gagnant, là c’est systématiquement perdant pour nous, le jour où la LPO aura quelque chose à dealer en échange d’une fermeture de site (du pognon, un hélico gratos pour qu’on puisse voler ailleurs, des œufs de gypaète pour faire des omelettes…) je changerai peut-être d’avis. En attendant ils nous baisent petit à petit.
Leur stratégie c’est le grignotage, ils commencent petit du genre ça serait bien si vous évitiez de passer par les faces sud du pic de Pan parce que ceci ou cela, si on leur donne satisfaction l’année d’après c’est autre chose et ainsi de suite, y a qu’à voir où en sont les sites d’escalade et de vol du Jura. Par chez nous ils essayent: Arbas, val Louron, le Pibeste, le pic de Pan et souvent en face d’eux ils ont des gentils trop candides qui leur concèdent des trucs…
Je suis certain que dans la zone de Courtet doit y avoir un roupit hyper rare que vous empêchez de se reproduire, faudrait que la LPO locale s’y intéresse…

Le problème c’est qu’il n’y a visiblement pas de dialogue intelligent dans les cas cités, c’est un dialogue unilatéral, et pas très convaincant.
Il est quand même hallucinant d’entendre dire que les parapentes nuiraient aux faucons pèlerins alors qu’ils sont réapparus à proximité de sites de pratique, et que leur disparition est antérieure au vol libre. Mais je ne doute pas que dans certains cas, nous avons eu un impact négatif, comme toutes les activités humaines, y compris le déplacement et autres activités des gens de la LPO.

Je dirai, surtout dans le cas de la LPO, que le problème est que c’est une très grosse structure (1/3 de son budget part en charges salariales) qui vit principalement de dons et surtout de subventions.

Aujourd’hui, pour avoir des subventions, il ne suffit plus de demander il faut justifier d’actions… Bref, ce n’est plus seulement un combat d’amoureux de la nature.

pour le deal, on peut avoir un autre point de vue, eux nous offre la protection des oiseaux, et nous on essaye juste de défendre notre loisir bien personnel :wink:

ne soit pas jaloux, si chez moi, LPO ne dit mots, c’est que les chasseurs sont rois! :stuck_out_tongue: