Tu appliques ta charge combien de temps ? (et sinon, bha oui karma+ pour cet essai)
Problèmes avec des suspentes Dyneema ?
[quote]Oui mais on vient de passer d’une rumeur de forum à une démonstration pratique que je vais m’empresser de citer sur le wiki du parapente.
[/quote]
non non c’était pas une rumeur de forum mais quelque chose de bien connu des pilotes et des concepteurs qui ont du Dyneema comme ficelles.
Par contre je serai curieux de savoir à combien casse la ficelle qui a été chauffée vs la même non cuite?
@ Piment :
Ouaip, bien connu peut-être mais pas bien maitrisé à mon avis. On ne peut pas dire que les constructeurs se bousculent pour donner des indications de maintenance précises, circonstanciées, chiffrées et écrites… Je ne sais pas s’il y a des constructeurs qui savent vraiment jusqu’à quel point leurs suspentes peuvent se rétracter, quels sont les facteurs les plus influents, combien de cycles affectent le processus, quels sont les écarts de températures nécessaires, en fonction de quoi la rétractation est amplifiée, etc. Dans mon exemple, il faudrait maintenant affiner en faisant varier les températures, les durées d’exposition, l’hygrométrie…
Pour la rupture, d’origine neuf ça doit casser à 90, 100 ou 120 kg ce machin. Dès que je vais chez Control’air je lui fais casser celle qui est cuite.
@ air :
dans le cas de cette suspente, 10 secondes.
Je reviens juste de chez Laurent Laporte, Control’Air à Luchon.
On a regardé la référence de la suspente Dyneema, c’est une Liros DC 60, rupture neuve à 60 kg.
On l’a bien sûr cassée, verdict : 64 kg.
Donc, absolument aucune influence des variations de température et du rétrécissement sur la solidité de la ficelle.
Merci Vincent pour tous ces travaux pratiques karma+
Ca permet d’avoir une meilleur vision du phénomène (1% de raccourcissement sans dégradation de la tenue en charge) même si comme tu le disais il faudrait d’autres tests pour préciser et consolider tout ça…
Alors, sur suggestion de Laurent Laporte j’ai continué mes travaux pratiques.
Je me suis fait une suspente d’un mètre, toujours en Dyneema non-gainé Liros DC 60 et je l’ai plongée un quart d’heure dans l’eau à température ambiante (20°).
Je l’ai mesuré à la sortie de l’eau, puis après séchage à l’air libre et sans mettre de charge dessus : pas de variation de longueur.
J’ai renouvelé l’opération 4 fois et ça n’a jamais varié.
La matière est donc insensible à une eau à température de la pièce.
Il semble donc que le facteur principal de rétrécissement des suspentes Dyneema non-gainé soit les variations de température.
On va casser cette suspente-là aussi pour voir…
une pitite question: en passant chargé(pilote sous l’aile) de ras le sol a un gro plaf du genre piedrahita, la suspente dynema ne prendrais pas sa race au passage d’un chaud froid violent(pub carglace qui soule lol)??
j’ai du faire la connerie mon aile enroule toute seule a gauche(viscieuse celle là!) je dis ca mais en fait j’en sais rien
Il est tout à fait probable que sur les vols espagnols que tu décris avec température au sol à 40° et 5° à 4500m, les suspentes Dyneema “souffrent”.
Les parties non chargées peuvent très bien se rétracter à vitesse accélérée. Si tout le suspentage est en Dyneema (je ne sais pas sur l’Icepeak), donc sur des grandeurs longueurs, les variations sont encore amplifiées.
Si ton aile tourne d’un côté bras hauts, on peut avoir une suspicion sur la suspente de stabilo. Commence simplement par les comparer, ainsi que les arrières, par symétrie…
De toute manière, avec une aile perfo suspentée Dyneema, au moins un contrôle du suspentage par an est indispensable pour en garder toutes les qualités de vol. Et plus souvent en cas d’utilisation intensive, c’est à dire avec des chaud/froid prononcés.
Tes mesures confirment ce que dit la littérature concernant la stabilité dimensionnelle du Dyneema mouillé.
Reste à savoir si c’est la chaleur ou le froid qui provoque le rétrécissement et aussi ce qu’il vaut mieux faire, tirer dessus régulièrement ou compenser (raccourcir les A ou un maillon plus long sur les D)? Je serai plutôt pour compenser, mais comment?
merci du conseil de toute facon je vais envoyer a reviser cet hiver! mais deja matter deux trois suspate…

me permet un ptit rappel : faites quelques trois-suisses de temps en temps (voire surtout en hiver, en vol d’entrainement)
lors d’un 3-6 non seulement le facteur de charge augmente (tirant sur les ficelles) mais en plus la répartition de charge change (la fédé avait fait des essai et avait publié un rapport complet, mais je ne sais plus où il est maintenant) : les arrières sont comparativement plus chargés. ça aide à rétablir le calage surtout des freins et arrières qui -en temps normal- peuvent ne pas être assez chargé pour revenir à leur longueur nominale.
En tout cas karma+ surfair pour ce magnifique test scientifique :mrgreen: (fallait oser y mettre au four)
Au simple ressenti comme ça, je dirais que c’est la variation prononcée de température qui provoque le rétrécissement. Reste à savoir quelle est l’amplitude de variation de température nécessaire…
Personnellement, sur les ailes allongées, précises et perfo, je serais plutôt pour tirer sur toutes les suspentes pour remettre à niveau.
En effet, simplement compenser le calage ne résout pas les problèmes de déformation de la voute ni les dissymétries qui peuvent s’installer petit à petit.
Si tu veux sur Kaïkaï je n’ai relevé aucune dissymétrie, le décalage est même remarquablement homogène, les B un peu moins touchés que les C eux mêmes un peu moins que les D…
Ce que je vais essayer de faire, comparer d’une semaine à l’autre, c’est vite fait et ça donnera une idée de la fréquence à adopter pour les recalages.
Faut juste que je choppe un dynamomètre au labo histoire de faire des mesures reproductibles.
puisque tu parles des 36, quelle est l’effet d’un 3-6 envoyé à -20m/s tenu sur 10 secondes sur le suspentage. certes, ca doit détendre un peu les suspentes qui le méritent mais ca fait plonger leur durée de vie non?
le faire régulièrement, ca t’assurerais donc un bon calage, mais un risque de desuspentage bien plus élevé?
On parle de suspentes polyéthylène (Dyneema), pas de suspentes aramide (Kevlar).
Donc, à priori tant que tu n’atteins pas les deux tiers de la charge de rupture tu n’as pas de problème de fatigue.
Pour le Kevlar, c’est différent, il se fatigue même au repos…
ok prochain vol gro 360 de gro porc lol… de temp a autre ca fais pas de mal a en faire.
risque de desuspentage non … mais vieillissement du matériel : un peu oui 
d’un autre coté c’est un entrainement à conserver de façon à ce que les capacités physiques du pilote puissent suivre en cas de besoin(*).
Le desuspentage c’est bien après le vieillissement, quand tu ne contrôle pas l’état d’usure de ton matos et que tu continue à envoyer comme un goret.
(*) Il y a quelques temps (2-3 ans) j’étais capable de descendre à -21 m/s en aérologie turbulente (le cisaillement au dessus de st andré).
Cela fait 2 ans que je vole beaucoup moins (donc entre autre beaucoup moins d’entrainement physique) et mon dernier 3-6 j’étais “taqué” à -13 m/s …
malgré ses exercices, ma magic3 a très très bien vieilli (après c’est sur j’envoie pas non plus un 3/6 à chaque vol)
On est le 28, ça fait donc presque 1 mois que j’ai recalé Kaïkaï, depuis quelques vols rando 2h30 en l’air. Je remesure aujourd’hui et les C et D ont bougé, entre 2 et 3 cm donc nouvelle séance de tractions…
Il semble donc que le Dyneema bouge assez vite, à mon avis le temps de vol entre 2 mesures ne joue pas beaucoup, surtout sur une aile très chargée sur les A et quasiment pas en tension sur les D.
Une nouvelle pyrénéenne n’arrivant jamais seule, je viens de recevoir un mail de Control’air me disant que la suspente que j’avais trempée dans l’eau à température ambiante, séchée, mesurée, retrempée, mesurée mouillée, etc, en dyneema non gainé Liros DC 60, a cassé à 60 kg (la valeur de rupture neuve) tout rond.
Comme on a vu précédemment que l’humidité n’affectait pas non plus la longueur de la suspente, on peut affirmer que ce sont les cycles de changement de température qui provoquent la rétractation sur les suspentes non-chargées. La résistance n’est pas affectée.
Solution pour Piment, ne surtout jamais prendre d’altitude afin de rester dans une masse d’air à la même température. Si tu montes, la Kaïlash a froid et se rétracte, après elle vole mal…
Ça me rapelle autre chose… :canape: