Propositions économiques, écologiques sociales et politiques.

Comme 777, ça me fait mal au coeur a chaque fois que quelqu’un émet ce genre de pensées.

L’autre jour, je passais la frontière du Cambodge en direction de la Thaïlande, et j’ai pris un moto taxi après le poste frontière. 1,5 euro la course d’une petite demi heure pour aller jusqu’à la station de train, j’avais pas de cash et j’ai propose au taxi d’aller a la banque pour tirer des sous pour le payer. Manque de pot la carte marchait pas et j’avais pas de sous. Et bien le taxi m’a offert la course et m’a payé a manger.

Donc non piwaille, tout le monde n’a pas tes pensées, et bien heureusement.

Randoum, touriste exploiteur de moto-taxi :pouce:

:stuck_out_tongue:

Exploiter le prolétariat au Cambodge y a une époque pas si lointaine ça risquait de mal finir mais bon le capitalisme a mis fin à cette expérience radieuse de retour aux valeurs de partage et de fraternité…
ROTFL

Yop …
:mdr: wowo et piment

Je comprends que mon utopie à moi ne vous fasse pas réver, de la même façon que votre utopie ne me fait pas rêver non plus (enfin 777 n’a pas décrit la sienne).

Plutôt que prendre des images, je vais prendre ma vie. Moi, il se trouve que j’aime suivre l’économie, que j’aime connaitre le droit et mettre à jour mes connaissances en fiscalité (beaucoup plus que) tous les ans. Enfin et par-dessus tout, j’aime construire des légo = assembler des briques pour construire quelque chose (par exemple j’ai sur le bureau plusieurs dossiers où je dois améliorer/construire la retraite de mes clients).
A contrario il y a un truc que j’aime pas : la plomberie. J’ai horreur de tout démonter, de tout remonter et de ne savoir qu’au moment où je rouvre le robinet général si ça sera étanche ou pas.
Du coup, je suis prêt à troquer ce que j’aime faire contre ce que je n’aime pas faire… Et si demain votre société idéale devenait la société « normale » … ben je me lancerais dans le troc pour éviter de faire ce que je ne veux pas faire et pour aider là où j’ai des compétences.(c’est bon le mot troquer ? c’est politiquement acceptable ?)
Sauf que voilà … ce n’est peut-être pas le plombier qui a besoin de mes compétences mais un autre métier. Du coup … (je la fait courte) nous aurons vite fait de créer un système monétaire pour universaliser nos trocs.

Il ne faut pas y voir de système de valeur ! C’est pas parce que je gagne plus d’argent qu’un plombier ou un éboueur que mon métier est meilleur que le leur … en un mot : ce qui justifie mon salaire c’est le retour sur investissement qu’en font mes clients. Quand je coute 10 et que je rapporte >100 à mes clients, j’en vois pas un seul se plaindre de mon coût ^^. De la même façon que je ne me plains pas du cout d’un plombier ou d’un éboueur vu que ça me couterais trop (en déplaisir, en temps de formation ou autre) si je devais faire moi-même.
Et je ne vois pas en quoi mon /mode de pensée/ est différent. De la même façon que le moto taxi, je peux donner mon service à l’occasion. Ça n’empêche pas ! Je pense que là, tu me fais un (méchant) procès d’intention. En revanche, des gens qui ont plein de bonnes intentions dans la bouche, plein de sous sur leurs comptes et sous prétexte de carte bleu et de mauvaise organisation prennent le pain d’un pauvre moto taxi trop généreux, j’en vois aussi plein. (je ne continue que ton parallèle, je ne t’accuse pas, vu que je ne te connais pas :wink: )

Après il y a et des métiers qui sont trop mal payés et des métiers qui sont dévalorisés dans l’imaginaire collectif, je suis d’accord. Je discutais récemment avec un prof de la demande par certain de la disparition des notes. Une mauvaise note c’est simplement un élève qui sait mal répondre à un exercice. Il peut y avoir plusieurs causes : intelligence déficiente, pas appris ses leçons, fatigue passagère … il n’y a aucune jugement de valeur dans une note. –effectivement- les gens (le on collectif) parlent de bons et de mauvais élèves … mais il y aura toujours des gens pour juger les autres. Dans le parapente on parle bien de bons pilotes et de mauvais pilote … et nous n’avons même pas besoin de notes pour ça. Casser un thermomètre ne fera jamais disparaitre le phénomène de fièvre.

En mode néo-colonialiste :wink:

Non mais j’ai fini par trouver des billets de je sais plus quel pays au fond d’un sac, j’ai pu faire du change et payer ce que je devais (et surtout acheter le billet de train pour rentrer en ville).
Mais voila quoi, un bel exemple du monde sans encore trop de capitalisme (l’histoire date d’il y a quelques années, les routes au Cambodge étaient pas encore réparées a l’époque). Le taxi n’attendait rien de plus, ses fondamentaux lui dictait de partager avec celui qui en a besoin.
Un bon capitaliste appellerait la police pour les récupérer ses 1,5 euros (piwaille, en tant que représentant impitoyable tu confirme ?)

J’ai aussi vu le Laos évoluer en 15 ans, et c’est très dur d’être le témoin d’un peuple qui sombre dans l’adoption des modes de pensées capitalistes, et sans augmenter leur niveau de vie pour autant.

Oh ben moi chuis un prolo ; à la limite même du sous-prolétariat par naissance.
Et du coup mon imaginaire sur le travail n’est pas le même que celui de la plupart des gens qui hantent les forums. Tout ce qui me permet d’assurer mon autonomie peut me convenir.
J’ai fait tout un tas de choses y compris manuelles, sales ou en milieu pollué, beaucoup d’horaires de nuit aussi et un copain plombier m’a même appris pas mal de plomberie… que je ne suis plus en mesure de mettre en œuvre car jamais pratiqué par la suite. Mais c’était chouette.
Je n’ai aucun problème à faire l’éboueur de service ou du nettoyage ou de la maintenance industrielle en milieu spécifique si ça a au moins un petit début de sens autre que le profit. En revanche, quel qu’en soit le sens j’aurais beaucoup de mal à travailler dans un élevage ou un abattoir industriel (mais je n’aurais aucun problème à devoir tuer et préparer des cochons selon les méthodes traditionnelles)…
Je crois que, peut-être particulièrement dans ce pays, il est passé dans les têtes une grande perversion destructrice qui a totalement dévalorisé une certaine forme de travail “terre à terre” au point que les gens qui l’accomplissent en portent une forme de mépris symbolique, alors que si un jour notre belle/folle construction industrialo-capitaliste en vient à se gripper il faudra bien s’apercevoir que toute richesse y trouve sa racine. Et si notre mode de vie était un peu plus rationnel, c’est l’occupation de ces postes-là dans les sociétés qui devrait être parmi les plus valorisées.
Bref, tout ça pour dire que je trouve les réflexions sur le travail qu’on voit sur ce forum assez souvent un peu… décalées.
Alors mes utopies (au pluriel car je veux me forcer à laisser la place aux possibles des autres, même si ça c’est assez irréaliste), ben je crois que je vais plutôt encore ouvrir un nouveau sondage !

:mdr: 777

j’hésites à rebondir (mais je ne vais pas avoir le temps de développer … et par écrit ça va avoir du mal à passer)
mais la partie du fil qui discutait du salaire minimum et/ou garanti ça m’a fait me souvenir de pourquoi je suis entrepreneur.

Je tente en quelques mots

  • le postulat de base c’est d’avoir un job intéressant (le mien c’est que je ne peux pas me lever le matin pour aller faire un truc qui me fait ch**r)
  • du coup je dois pratiquer un job qui me motive, dans un environnement qui me motive

si je prend un emploi salarié, je prend le risque que le patron un jour devienne cn, me fasse faire des choses que j’estime être des cnneries.
Après … vient la question de la sécurisation de mon job. PArce que je jamais je trouvais le patron idéal sympa et tout et tout mais que pour une raison ou pour une autre il doivent me débarquer … je deviens quoi ?
… du coup la solution n’est plus de raisonner en travail mais en mission
je dois être mon propre patron pour être raccord avec moi même (le jour où j’estime que mon boulot n’est plus juste ou est une connerie … il ne me restera plus de solution :mdr: ) et trouver plusieurs missions me permet de pérenniser mon activité.

En un mot, ma solution à moi pour aller vers un monde idéal (enfin où je me sente bien professionnellement parlant) c’est entrepreneuriat. Et j’invite tous ceux qui éprouvent un mal être au boulot (mission, patron, horaires …) à changer leur point de vue et envisager cette solution :dent:
vive la fin du prolétariai :clown:

C’est en effet un point important que j’ai oublié d’aborder.
Le travail, quel qu’il soit c’est avant tout un environnement humain, une ambiance. C’est pas ce qu’on fait en soi qui définit le travail (je pense que passer son temps à écrire bien au chaud et sans effort physique, des lignes de code, ce peut être une des représentations de l’enfer !), c’est comment, avec qui et pourquoi.
Du coup, moi s’il est nécessaire de pelleter de la merde dans une bonne ambiance, ça me va.

S’ils sont prêts à finir sur la paille (humide) ET à être poursuivis par le RSI.
La fin du prolétariat par entrepreneuriat individuel, c’est aussi une idéologie.

Juste un lien
http://www.bastamag.net/C-est-confirme-je-suis-plus-utile-au-chomage

Et pour revenir à la différence entre Salaire à Vie et RdB :

Extrait tiré de http://revenudebase.info/2013/01/09/revenu-salaire-vie-friot/ :
"Les défenseurs du revenu de base ont dû souvent faire face à diverses propositions qui se revendiquaient de la même famille qu’eux. Afin de bien distinguer chacune d’entre elles, ils ont établi une grille de test simple auquel nous allons aussi soumettre le salaire à vie :

  1. Un salaire à vie est il inconditionnel ? Non, il est versé sous condition de majorité. Il faut avoir 18 ans.
    
  2. Le salaire à vie est-il égal pour tous ? Non, il est fonction d’une échelle de qualification qui compte quatre niveaux. Il y a bien une différence entre les humains et cette différence est exprimée par leurs niveaux de qualification. Mais par rapport à quoi ? par rapport à leur appartenance à l’appareil de production marchand.
    
  3. Le salaire à vie est-il versé de la naissance à la mort ? Non, nous l’avons vu, nouvelle distinction entre les humains : un mineur n’est pas un « vrai » humain.
    
  4. Le salaire à vie est-il cumulable ? Oui, puisque les niveaux de qualification s’empilent.
    
  5. Le salaire à vie est-il inaliénable ? Je n’ai pas trouvé de réponse à ce sujet.
    

Le salaire à vie n’est donc pas inconditionnel, il n’est pas non plus égal pour tous, il n’est pas versé de la naissance à la mort, il est par contre cumulable."

Il y a aussi ça :
http://martouf.ch/document/587-difference-entre-le-salaire-a-vie-de-friot-et-le-revenu-de-base-inconditionnel.html

Très bonne lecture qui remet les pendules a l’heure. Merci

j’avais lu il y a quelques temps … c’est vrai que le contenu laisse perplexe, mais c’est sans compter quelques hérésies (j’ose le terme) économiques.
Pas le temps de développer, mais si ça intéresse, je repasserais pas là (sinon c’est pas grave hein, je garde mes idées bien au chaud à l’intérieur de dedans mon cerveau :mdr: )

Très bon choix de terme. Rappelons la définition : “Une hérésie désigne généralement une doctrine ou une opinion considérée comme erronée par rapport à un dogme religieux donné.”
“par rapport” signifie bien qu’on se place dans un contexte particulier : le contexte de la religion de celui qui prononce et accuse la dite hérésie.
Le dogme de l’un est l’hérésie de l’autre, et vice-versa.

En se plaçant donc dans le contexte religieux du Grand Capital, il est effectivement hérétique de considérer toutes les activités journalières de Jérôme (celui qui témoigne dans cet article) comme du travail valorisé car il n’est pas rémunéré pour celles-ci. Il ne participe donc pas directement au PIB, il ne crée donc pas de richesse quantifiable, il est donc inutile économiquement, et par extension il est inutile tout court.

Le salaire à vie (à ne pas confondre avec le revenu de base) considérerait toutes ces activités comme valorisantes, et elles le sont car comme Jérôme le dit “je travaille pour un peu tout le monde, mais surtout pour des gens qui ne pourraient pas se payer mes services, alors qu’au final, c’est l’intérêt de tous.”. Il en irait de même pour une mère ou un père au foyer. Pour quelqu’un qui cultive des potagers à libre accès dans les villes (voir le film “Demain”), etc…

:canape: je sais que je remets 100 (euro)balles dans le bastringue,
mais l’autre jour en voiture j’ai entendu Jean-Marc Daniel (un économiste que j’aime bien parce qu’il a une sacré culture historique et sait passer outre ses penchant politiques pour envisager les différentes facettes des problèmes) a fait un édito sur le revenu de base.
c’est là :
http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/jean-marc-daniel-substituer-les-allocations-sociales-par-le-revenu-minimum-universel-1904-797352.html

https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/23316699_10213869566640773_4181487729788488842_n.jpg?oh=7d4324a773b2f82f1691abef8ab1e339&oe=5AA58EDB

Marx affirmait que le moteur du capitalisme est l’exploitation du travail à bas cout pour le profit des plus riches, en voici une nouvelle illustration. Et pourtant le Monde n’est pas un journal d’extrême gauche !

Parler de l’investissement, de l’esprit d’entreprendre, de théorie du ruissellement et autres paravents ne cache pas la triste réalité.

la propriété c’est le vol.

issu de Pierre Joseph PROUDHON (1809-1865), Qu’est-ce que la propriété ? (1840)

alors prêtez moi une aile bordel :mrgreen: .

sans même chercher à porter la discussion sur les grandes théories économiques (Marx ou autre)

[/quote]
En quoi le fait d’être salarié empêche-t-il d’être actionnaire ?

Je suis assez d’accord avec l’article du monde.
La règle des 3 tiers de Nicolas Sarkozy me semble juste et équitable.
65% de dividendes me semble largement exagéré.

En quoi le fait d’être salarié empêche-t-il d’être actionnaire ?
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En rien.
D’ailleurs je lis même dans ce texte que des salariés sont actionnaires. :stuck_out_tongue: