Puy de dôme 11 mai. Un vol idiylique qui tourne mal

Deep purple ou AC DC c’est vachement mieux! :stuck_out_tongue: :sors: aussi

Ce facteur chance et aléatoire va effectivement peser dans la balance pour ma décision de revoler ou pas. La passion me pousserait à revoler, mais la raison elle non. A suivre. Pour le moment repos, récupération, et ensuite, la reconstruction psychologique et la question de revoler se posera.

L’analyse objective de mon accident est sans appel : trop de facteurs externes, qui font qu’une situation qui était gérable par rapport à mon niveau actuel et au matériel (même si nouveau pour moi), est devenu un accident suite à une erreur de pilotage claire et manifeste.

Depuis que j’ai décollé sans cuissardes il y a 3 ans, je suis extrêmement vigilant par rapport aux facteurs humains, j’ai potassé l’ouvrage à ce sujet dont j’avais reçu un exemplaire dédicacé par l’auteur après le récit de mon premier sketch. J’ai souvent renoncé à voler depuis (encore il y a 3 semaines). Malgré cela je me fais avoir alors que je sais qu’il faut de la vitesse en finale et que je dois être vigilant par rapport à mon état de fatigue.

Sachant tout ceci j’ai manqué malgré tout de vigilance. Gros travail de réflexion en perspective à faire pour analyser tout ceci sur l’aspect prise de décision.

Grillé par plumocum…

Ah, Smoke on the Water et Highway to Hell quelques morceaux qui ont bercés mon enfance et adolescence

Pour la discussion et sans intention de critiquer et encore moins froisser…

Comme facteurs externes je ne vois que, éventuellement (pas même sûr) du gradient ou un déclenchement. Pour le reste, je ne vois que des facteurs “internes” (dans le sens ; dépendant entièrement de toi) choix de voler au printemps en début d’après-midi, choix de voler sur un site nouveau, choix de voler avec une aile (encore) nouvelle, choix de ne pas reconnaitre parfaitement l’atterro, choix de voler après un Cahors - Puy de Dôme via Lille, choix de voler après un week-end intense, etc. Bref, avant tout des facteurs humains. Facteurs humain dont tu as probablement et durablement pris conscience après leurs mises en pratique après leur apprentissage théorique.

Allez tu va revoler !

par externe j’entendais humain :wink:

Salut Stepson,
Tout d’abord je te souhaite bien sur un prompt et total rétablissement.
Je ne reviendrais pas sur ton carton, n’en ayant pas été témoin. Je me contenterais donc d’essayer de répondre à ta dernière question. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon carton. Pile un an.
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/genese-dun-accident-t35890.0.html
Pour moi, ce n’est pas totalement oublié physiquement, mais je considère encore que je m’en tire relativement bien. A noter que psychologiquement je n’ai jamais fait de cauchemar liés à mon accident et qu’a aucun moment, ni pendant ni après je n’ai eu peur.
J’ai repris le vol, le jour même de l’autorisation de mon neurochir, c’est-à-dire début septembre. Je n’attendais que ça. Mon premier vol était dans de l’huile et je me sentais bien et heureux en l’air. De tempérament optimiste, je me suis dis tout va bien, j’ai à priori pas trop perdu de mental. Le lendemain, c’était un peu plus brutal et la c’était différent, impossible d’approcher le relief. Ca montait un peu partout, j’ai tenu environ une heure en l’air, en me chiant dessus. Je voulais réellement voir ce qu’il me restait de mental. Au bout d’une heure j’étais épuisé.
Je n’ai pas volé cet hiver.
La reprise au printemps et relativement inégale, mon acceptation de la turbulence à fortement diminuée, mais certains jour j’ai peur et d’autres moins. Ce n’est pas toujours en rapport avec les conditions. Je pense qu’il va me falloir un certain temps pour reprendre ma confiance.
Ce qui est sur c’est que je vole différemment, et à terme je pense que ce sera bénéfique. Je vole plus réfléchi, moins instinctif. Je n’ai plus envie de mettre une balle dans le révolver en priant de ne pas tomber dessus.
C’est évident que de percuter la planète, te fais réfléchir sur ta notion d’engagement, et moi j’ai quand même eu un peu de temps pour y réfléchir.
J’ai, je pense (à condition de ne pas m’être menti), tiré pas mal de leçons de cet accident, mais elles ne sont valable que pour moi. Je ne veux surtout pas donner de leçons à qui que ce soit. La sécurité et l’engagement sont intimement lié, et chacun a ses propres curseurs. Certains choisissent de ne faire que des ploufs, à 10h du mat (pratique très respectable) et donc limitent au maximum les risque par un petit engagement, mais dés que tu commences à aller taquiner le thermique, c’est-à-dire des conditions plus fortes, l’engagement et les risques deviennent beaucoup plus important.

Courage Christophe “Stepson” et à bientôt j’en suis sûr vers Douelle ou Crayssac
car tu revoleras c’est sûr (pour le meilleur et/ou le pire)
C’est notre Karma

J’ai moi même décidé que je m’interdirais de revoler si je refaisais telle ou telle connerie
Je ne les ai pas refaites mais c’est fou le nombre de nouvelles que j’ai inventées
Au bilan ça pardonne beaucoup (huit côtes -en 3 fois, une cheville, presque rien quoi!)

[quote=“stepson,post:52,topic:55726”]
J’espere que cela n’a pas ete la cause de tes pbs aux vertèbres, mias il est formellement a bannir d’emporter une bouteille d’eau dans son dos !! :grrr:
Ta bouteille explosera jamais, ou alors si elle le fait t’es mort depuis longtemps.
Par contre tomber sur le dos avec la bouteille derrière c’est de grandes chances de se faire une vertèbre.
C’est comme si tu te mettais un rondin dans le dos !
Il m’arrive de mettre des bouteilles dans la sellettes, mais c’est vide et sans le bouchon !

Je te rassure tu n’es pas le seul dans ce cas, moi meme je l’avais fait a mes tout débuts en pente école, et je fais souvent la remarque sur les decos.

En te souhaitant un prompt rétablissement et une reprise en douceur

Norbert

Idem pour moi : je monte toujours une bouteille d’eau en plastique au déco, puis je la bois avant de décoller.
S’il reste de l’eau je la vide et je la mets dans la poche située sous mon Airbag en enlevant son bouchon.

Un de mes amis s’était fait une vertèbre en tombant sur le dos à l’atterro avec une gourde métallique pleine d’eau dans son dos (proscrire les gourdes métalliques bien sûr !).

Et prompt rétablissement à toi Stepson !

Marc Lassalle

Bonjour!
Je ne peux parler que du coté “secourisme”…après un gros choc, ON NE BOUGE PAS :prof: pendant un moment, et on fait ce qu’on appel un “self’check”…on fait son auto-bilan, on bouge TOUT DOUCEMENT ses doigts, des orteils, membres un par un, on vérifie sa vision, son ouïe , sa tête ENCORE PLUS DOUCEMENT…et en l’absence de toute douleur, TOUT DOUCEMENT, on peut s’asseoir, attendre un peu, puis se relever…je me souviens d’un ancien qui était venu nous voir sur la plage, en atlantique, en marchant raide, il nous avait dit avoir été secoué dans le rouleau de bord et avait un peu mal, mais sans plus…on à fait toute la “comédie” règlementaire (maintien tête, pose d’un collier cervical, mise en place du plan dur, évacuation hélico)…qui la plupart du temps ne sert à rien, mais…ce coup-ci, le gars qui est revenu quelque jours plus tard avait quand même une ou deux vertèbres fêlées…

:coucou: stepson

Je te souhaite aussi un bon rétablissement et courage pour la suite.

Merci pour ton résumé de l"accident ,ça nous fait tous réflechir.

En lisant ton récit,je me demandais à quelle distance du pilote précedent tu te trouvais.

Si il venait juste de poser,se pourrait il que tu aies traversé sa turbulence de sillage ?situation qui s’accomode mal avec une position trop basse des mains.

En souhaitant te croiser sur un déco de France ou de Navarre.

Michel

Le problème des accidents de parapente, c’est que nous sommes encore attaché à l’aile, et que dans des conditions turbulente il n’est pas impossible qu’elle se mette à revoler, voir sur un attero à te traîner au sol. Dans mon cas après l’impact, ma première obsession à été de me sortir de la selette, j’ai peut être aggravé mon cas, mais vu les conditions, je n’ose imaginer ce qui se serait passer si je ne l’avais pas fait. Une fois sorti j’ai été très sage en attendant les secours.

Non, ce n’est pas le cas, on était bien étagé et il était déjà posé loin loin devant à l’autre bout du terrain, il a fait la longue finale que j’aurai du faire aussi et on a fait nos PTU en prenant chacun un coté différent du terrain qui est lui même immense.

La norme dit <5s. Il me semble me souvenir que la moyenne lors du dernier exercice de Tyrolienne au Viaduc des Fauvettes tournait autour de 4s. 2s, ça me paraît franchement extrêmement court (pour ne pas dire que je suis incrédule).

Salut Stepson ! Je viens de découvrir avec beaucoup d’angoisse ton récit très détaillé et te souhaite surtout une bonne période de rétablissement et de repos physique, psychologique et mental. Avec le temps tu verras que petit à petit, tu voudras revoler. En tout cas je l’espère pour toi. Cela se fera avec des vols doux au début, la confiance et le plaisir reviendront.
Trop content que dans ton malheur, tu sois tombé sur la bonne équipe CHU.
On essaie toujours de refaire le film des dernières secondes pour comprendre. Cela fait partie de la phase de reconstruction. On devient plus fort dans sa tête car plus prudent et plus sage. Ca n’empêche pas de repartir de zéro, de réhabituer l’esprit et le corps à une nouvelle gymnastique, de nouvelles sensations. C’est le métier qui rentre et l’expérience dont on se serait bien passée mais qui permet de remettre à sa juste place l’essentiel. On a un corps humain fabuleusement complexe qui peut vite nous rappeler à la raison quand ça casse.
Mes pensées vont vers toi car on a en gros le même genre de parcours malheureusement. Je commence à être sorti du tunnel moral en me mettant dans des conditions de plus en plus fortes tout en sachant désormais ne pas avoir cette boulimie du vol à tout prix mais essayer de faire en sorte qu’il soit de qualité et qu’il corresponde à l’état mental du moment. Si prêt à encaisser et temporiser des turbulences ou si au contraire ai juste envie d’un vol dans de l’huile. Dans ce cas là, j’accepte ou j’attends quitte à voler moins longtemps. Comme chaque vol est différent, chaque état de nous-mêmes est aussi différent. Être à son écoute et assumer son état psychique, mental, moral et psychologique avant de sortir la voile du sac.
Tous mes souhaits de prompt rétablissement !

salut,
Quelle voile avait le pilote qui s’est posé avant toi?

Chacun d’entre nous gère différemment ses chocs psychologiques. Perso, je ne me suis encore jamais fait mal en parapente, alors je ne sais évidemment pas comment je pourrais réagir derrière. J’ai un pote, 65 ans cette année si je ne m’abuse, qui s’est fait sérieusement mal… plusieurs fois et qui est toujours feu et flamme dès qu’il est question de voler, alors…

Mais je pense qu’il faudrait éviter de se voir comme des miraculés, des chanceux certainement mais miraculé ? Non !

Ne développer pas non plus de syndrome d’ancien combattant. Car toutes ces attitudes ne seraient que des freins supplementaires pour vous remettre en selle…te. Si vraiment voler est quelque chose de fort pour vous, vous allez vous y remettre. Alors liberez vous de toutes ces chaines psychologiques que vous vous créer en dramatisant plus que nécessaire vos mésaventures. Vous vous en tirez a bon compte, appréciez le, tirez des enseignements, rappelez vous en surtout dans le futur et d’écoles dès que possible. Vous serez meilleurs pilotes.

Bonne nuit et bons rêves de vos prochains vols,

Pour l’avoir lancé sur une grosse détente (quasi chute libre donc), je confirme l’ouverture extrêmement rapide. D’ailleurs dans ce post on lit pas mal de salades sur le rogallo de la part de pilotes n’en possédant probablement pas et il faut rétablir un peu de vérité : ce n’est pas si compliqué que ça à plier et à l’usage c’est aussi simple qu’un hémisphérique avec 2 énormes avantages, l’ouverture immédiate et la possibilité de le diriger. Ça mériterait à être démocratisé.

C’était une Artik ou une Peak, une Niviuk en tout cas. Il m’a parlé à l’attero dans ma minute de lucidité post choc quand je croyais que ça allait. Il m’a dit, “tu dois bouger pour évacuer l’adrénaline et l’acide lactique des muscles” et croyant comme moi que j’allais bien il est allé prendre le train pour revoler ou retour à sa voiture pour partir, je ne sais pas.

Tu te souvient de la couleur ?