Il me semble que c’est exactement ce qui s’est passé. Rappelle-toi du mail qu’a envoyé Zoller dès le 22 janvier à la PWCA: il disait qu’en l’état, il ne pouvait pas invalider la certification à cause de l’absence de règle/tolérance sur le bord de fuite, et en gros il attendait les instructions de la PWCA, tout en donnant son avis sur la conduite à tenir (annulation/invalidation).
Je comprends pas trop le souci avec la voile stockée chez AT. Elle a déjà été certifiée, est-ce que quelqu’un remet ça en doute? Visiblement, ça a l’air d’être le cas de Benoît. Pourquoi est-ce si grave que la voile ait été retouchée?
Si c’est juste pour juger de ces tolérances, le meilleur “juge” qui puisse se prononcer, c’est encore la norme. C’est bien pour ça que les voiles utilisées à la Superfinale vont être testées. Si elles passent l’homologation, on pourra dire que leur voile était dans la tolérance fantôme, donc homologuée. Non?
La norme est foireuse, oui. Le découvrir et s’engouffrer dans la brêche au risque de faire s’écrouler le chateau de cartes (on parle d’une norme européenne là, y’aura des conséquences juridiques), c’est vraiment honteux.
Dire qu’ils font partie d’une assoce de marques de parapente (la PMA), ils auraient pu informer la planète parapente du flou juridique de la norme qu’ils ont repéré et faire signer une charte engageant toutes les marques à respecter des tolérances par rapport au modèle testé qu’ils auraient définis entre eux et dans le respect de l’esprit de la norme, ça ça aurait été sport !
Maintenant en cas de procès (genre un assureur vereux) qu’est-ce qui prouve que le modèle de ref soit bien le modèle qui a été testé en vol ou qu’il soit dans sa config testée en vol ? Par contre on a une preuve que le modèle de ref a été au moins une fois modifié par l’organisme chargé de le garder en état tel qu’il a été testé en vol. Amha ils se sont tirés une balle dans le pied en faisant ça.
C’est juste l’image qui était véhiculée autour de la norme qui est fausse et chacun imagine que c’est le Saint-Graal. Le mythe s’effondre, les croyants sont perdus. Rappelez-vous tout ce qui a été dit au moment du débat sur l’interdiction!
Ils n’ont pas fait n’importe quoi non plus puisqu’ils ont fait des photos des pinces et les ont repérés. Donc il est possible remettre la voile dans un état proche de ce qu’elle était.
Nul ne s’attend à ce que les voiles produites correspondent exactement à ce modèle, donc si le modèle a été légèrement altérée, cela n’est pas un réel handicap, c’est plus un désagrément.
Mais je suis d’accord, à défaut de connaître le texte sur le stockage des modèles de référence, il eût été préférable de ne rien faire.
Bien, t’as l’air de connaître drôlement la norme pour affirmer tout ça. En tout cas mieux que Zoller, qui fait ce boulot depuis… pfiouuu quelques années maintenant!
Est-ce qu’en cas d’accident sur un modèle homologué, t’as déjà vu un assureur aller vérifier que l’homologation était méritée? Ah oui, j’oubliais, il s’agit d’un assureur “véreux”, c’est pratique pour faire marcher l’imagination! Perso, il me semble que l’assureur se contente de vérifier que le tampon est bien là.
Et concernant le stockage de la voile en l’état, qu’est-ce qui te fait dire qu’il est obligatoire? C’est peut-être juste une sécurité que se réserve Air Turquoise?
[quote]A detailed test report is compiled and filed by the Test House, along with the test video, the manufacturing record, the user’s manual and the paraglider that has undergone testing. See 926-2 for full details.
[/quote]
En effet, le stockage est obligatoire. Il faudrait voir les détails en question pour savoir si ce qu’a fait AT (photos et modifs) est autorisé.
Mais bref, perso j’ai tendance à faire confiance à Air Turquoise, qui n’aurait pas grand chose à gagner à enfumer tout le monde. Donc s’ils disent que la voile avec le bord de fuite long passe le test, je les crois, et je suppose que ce sera confirmé avec les tests sur les voiles de la Superfinale. Si ce n’est pas le cas, effectivement ce sera encore plus le bordel!
Je fais également confiance à AT également pour leur sérieux dans leur métier de testeurs, cependant ils ne sont peut-être pas juristes (j’en sais rien) et je pense que sur ce dossier il ont fait une erreur.
En tout cas je ne remets pas du tout en cause la véracité de leurs tests.
Désolé, je viens juste de voir tes derniers messages et OUF enfin quelqu’un qui percute…
Si tu remontes un peu ce fil tu y trouveras un message de ma part indiquant que ces problèmes nous concernent tous et pas que la compet. C’est le vécu qui parle : si un jour ton pote ou un proche se tue en parapente, tu seras confronté exactement au problème que tu soulignes doublé d’une incompréhension totale de tous les intervenants dans la procédure (par manque de connaissances). Ainsi tu devras expliquer 10, 20, 30 fois la même chose (aux gendarmes du pghm, au procureur, aux avocats, au juge d’instruction, et j’en oublie), qu’il est primordiale, sur un accident de parapente inexpliqué de faire expertiser la voile. C’est bizard, ils le font systématiquement pour les bagnoles ou autres, mais pour le parapente, nib, pour eux c’est un jouet. Pour info, il nous a fallut 3 ans (au moins) pour obtenir du juge d’instruction, une demande d’expertise LEGALE et intégrale de la voile (pas une bidouille fait par la boutique locale dans le cadre de l’enquète obligatoire en cas de décès par accident), le procureur quand à lui avait très rapidement classé l’affaire. Dans ce cadre, uniquement les suspentes (restantes) ont été contrôlées ET C’EST TOUT. Inutile de préciser que si un défaut de suspentage avait été trouvé, après 3 ans de stockage, tout le monde se serait défaussé. Aucune anomalie n’a été relevée sur le demi cône restant, mais pour le reste: conformité du matériel aux plans ou au modèle sous scellé au labo de certif, NIB. Je vous laisse méditer.
J’ai vécu le décès d’un amis cher et franchement, ce qui suit après de la part du milieu du parapente dans son intégralité n’est vraiment pas cool. Il a même fallut que je menace la fédé juste pour obtenir de leur part une attestation indiquant qu’ils n’avaient jamais mandaté d’expert dans le cadre de cet accident (contrairement à ce qui était indiqué dans le rapport de police???). Hé oui, yen avait même un qui avait déposé un témoignage en usurpant cette qualité : expert es fédé, et il a fallut les menacer pour qu’ils démentent. Car quand un gendarme mène une enquète, logiquement, il va voir des pros, la fédé etc… (manque de bol, sont tous pote). Au final, on l’a eu dans l’c… Je vous laisse aussi méditer la dessus. Nous ne saurons jamais si cette voile était conforme (le gars était un très bon pilote, tué sur un vol pantoufle), et ses gamins penserons toutes leur vie qu’il a sûrement fait une connerie car on a pas pu leur dire que peut être il volait sous une daube.
J’ai fait la demande au travers d’un message précédent, d’ouvrir un thème complet concernant l’homologation (son cadre, ses limites, savoir interpréter un rapport, la définition des tolérance, le process mit en place par les constructeurs pour nous garantir la conformité, ce qu’on peut en attendre etc…)sur ce forum. Le sujet est énorme, et c’est un des noyaux dur de notre activité, alors faites vite, parce que je lis plein de messages sur ce forum qui concernent ce sujet, et je trouve que nombres d’intervenant sont franchement dans l’vent (sans jeu de mot). A bon entendeur…
En fait, je suis pas un as des forums, (ni de l’orthographe, désolé). Mais il me semble que la place de ce thème doit se trouver dans la page d’accueil, et là, je ne cois pas que je puisse faire qqe chose.
Moi non plus je ne remet nullement en cause l’expertise d’A. Zoller. Mais il me semble fort probable, vu que ce n’est pas la PWCA, que c’est à la demande d’Ozone que la voile de référence a été utilisée pour procéder au premier essai de vérification de conformité à la norme avec le bord de fuite plus long de 40 cm. Pourquoi était-il si urgent de le faire? Alors que les voiles ayant été utilisées à la super finale doivent être revérifiées? Heu… rassurez-moi, c’est bien ce qui doit se passer, non ?
Je pense aussi que les personnes présentent lors de cette vérification n’avaient pas toutes la connaissance nécessaire, mais ce ne sont pas les seuls dans le domaine du parapente, de ce que sont les normes et de ce qu’elles impliquent. J’ai toujours été surpris de l’aspect un peu “saltimbanque” de notre milieu, mais je commence à être aussi déçu du manque de professionnalisme de beaucoup, y compris parfois de notre Fédération. Comment son représentant (au passage à quel titre était-il présent? Le fédé est-elle impliquée règlementairement dans le différent en cause? Si oui, merci de me faire savoir en quoi et comment) a-t-il pu accepter qu’on modifie cette voile alors qu’elle est destinée à être un modèle témoin, donc une sorte d’étalon? Et depuis quand modifie-t-on un étalon?
Pour répondre aux questions sur les “trous” des normes. Pour avoir travailler toute ma carrière dans un domaine gouverner par des textes règlementaires et des normes, qu’ils soient nationaux ou internationaux, on trouve parfois à l’usage des imprécisions ou des points qui peuvent prêter à interprétation. Les normes sont développées dans un environnement qui peut évoluer et ce qui peut donc impliquer leur adaptation au fruit de l’expérience. Mais leurs applications dépendent aussi, et bien sûr, de l’état d’esprit, n’ayons pas peur des mots, de l’éthique, de tous ceux concernés par ces normes. Et en l’occurrence, il y a vraiment de quoi se poser des questions sur l’éthique et même le professionnalisme de certains acteurs dans cette situation, PWCA comprise.
1/ un avis : le stockage concerne la procédure d’homologation … pour moi il est clair qu’air turquoise ne devait pas touché au modèle stocké qui sert de référence. point… c’est le respect de la norme.
si demain une expertise judiciaire mettant en cause l’homologation d’une ENZO2 était diligentée … ben il n’y a plus de modèle de référence
2/ sur le stockage : il est fait dans quelles conditions ?
Nous savons tous que la longueur des suspentes varient avec le temps ! donc les cotes du modèle stocké ressorti de son container ne correspond (vite) plus aux cotes qu’il avait quand il a été essayé.
dommage non ?
moi ce que je trouve dommage c’est que le parapente ré invente des trucs qui sont rodés depuis des années dans d’autre domaine
les tests aéronautiques … ont s’en rapproche petit à petit (alors qu’on a pas besoin de certificat de navigabilité) et en reproduisant nos propres essais-erreurs qui ont déjà été fait dans le milieu de l’aviation
la limitation des risques en compétition … bon j’en passe … nous en sommes déjà à 20 pages de débats sur comment il faut (ou il aurait fallu) faire
J’ai du zapper ton message, désolé. En tout cas j’en viens aux mêmes conclusions que toi, ça impacte tout le milieu, même les non compétiteurs. Et c’est en cela que je trouve qu’Ozone a bien merdé, doublement même :
par leur manque de fair play en jouant avec les limites de la norme. Quand on met dans la balance les enjeux (un podium) et les conséquences (une compet invalidée + une norme mise à mal pour tous) y’a pas photo
en demandant à Air Turquoise de découdre les pinces du modèle de ref de la norme
Il y a bien sûr de l’erreur humaine, je doute tout ça soit intentionnel mais malheureusement le résultat est là.
Et ce n’est pas de l’Ozone bashing, j’aime bien leurs voiles et tout le travail d’innovation qu’ils font. J’aurais dit la même pour Gin ou Swing si c’était eux à leur place.
Bon, dernière intervention de ma part mais j’ai juste une question: vous tenez d’où, au juste, l’info selon laquelle Ozone aurait demandé à Air Turquoise de découdre les pinces? Je ne remets pas votre parole en doute hein, c’est juste que je n’ai vu cette info nulle part, et il y a déjà assez d’infos bidons qui traînent…
Il ne m’appartient pas de dire si ozone a merdé. J’espère que cette histoire permettra au milieu tout entier de prendre conscience que cette histoire de norme n’est qu’un repère, juste un doc et non une référence, surtout en matière juridique. Dans la mesure ou une ou plusieurs cotes ne sont pas inscrites officiellement comme primordiale au point qu’aucune tolérances ne sont definies, même pas sur les plans??? N’importe quel mécanicien en usinage interpreterait cette cote comme secondaire et non primordial. Je suis persuadé que tous connaissent cet état de fait et n’hesiteraient pas à s’ en servir à leur avantage en cas de décès et tribunal. Manque de bol pour ozone, ça tombe sur eux. En fait, je dirais plutôt, coup de bol, ya pas mort d’homme dans cette histoire là. Et c’est, pour nous un sacré révélateur, du moins je l’espère.
justement en tant qu’usineur, si une cote n’est pas tolerancée je m efforce de faire “au mieux” , c est à dire que j’ecrirais mon programme pour que la cote soit juste mais je n’irai pas faire de reprise si je suis à quelques dixiemes de la cote. Ne pas tolerancer un plan ne veut pas forcement dire que c est la fete et qu on peut faire ce qu on veut…
je rejoint pas mal de gens qui pensent que cette affaire a mis en avant l amateurisme de nos disciplines (que ce soit compete ou loisir)…
alors si d un point de vue legal on ne peut pas averer la faute, d un point de vue ethique la PWCA, AT et ozone ramassent pas mal…