Bonjour,
J’avais fait une réponse juste après ce qu’a écrit Patrick le 23 juin 2016 à 21h 06, mais j’ai dû faire une fausse manip et j’ai tout perdu, je la refais donc.
Afin d’être le +clair possible je réponds à chacun de vous:
Pour Tipapy :
Premièrement Je n’ai pas envie d’être élu dans une structure associative, j’ai déjà vécu ça et je n’ai plus envie. Deuxièmement je n’ai plus envie de changer les chose, je l’ai déjà écrit ; je suis résigné. Troisièmement je suis porteur d’idées minoritaires et dérangeante, il n’y a qu’a lire les correspondances précédentes pour t’en convaincre, donc je n’aurai aucune chance d’être élu.
Pour WOWO : Je suis entièrement d’accord avec tous ce que tu as écrits. Je rajouterai ce que je pense être un profil courant du parapentiste, j’étais comme çà c’est le temps, les faits et les réactions des autres qui me l’ont fait comprendre et j’ai évolué : « Les autres ont des accidents ; c’est parce qu’ils font des erreurs, moi je ne fais pas d’erreurs parce que j’ai très peur d’avoir un accident. Comme je suis fort parce que j’ai fait plein de formations et que je monte régulièrement la difficulté de mes vols afin d’être fort et de maintenir mon niveau je ne ferai pas d’erreurs, je ne risque rien, mais j’ai quand même peur, c’est pour çà que je cherche et dénonce les erreurs des autres ; c’est pour me rassurer en fait». En ce qui me concerne, j’ai admis, et surtout intégré, que l’erreur est possible, avec son cortège de conséquences, chez moi comme chez les autres même si on fait très attention et même si on est bien plus fort que les autres.
J’espère aussi de tout mon cœur que tu as raison pour ta dernière phrase et ne veut surtout te faire partager mon pessimisme.
Pour Marc :
J’ai écrit » Seulement juger un niveau technique est faisable, juger un profil psyco est hors de portée », donc je n’ai pas LA solution, seulement continuer à monter la dose d’un médicament qui ne marche pas n’est pas une bonne solution non plus, non ?
Je suis, bien sur persuadé que la fédé cherche à améliorer les choses, mais comme çà ne marche que « moyennement » sur ce sujet, les idées ou avis de personnes marginales comme moi peuvent peut-être être bonnes même s’il y en a qu’une sur 100.
Pour ta demande de l’analyse fine de de l’accidentologie biplace ; c’est vraiment une très bonne idée ; tout part de là pour trouver le bon reméde.
Ensuite, bien sûr que j’ai trouvé des solutions !(en plus de la solution FFVL que j’applique bien sûr; maintenir mon niveau le +haut possible avec les limites que m’impose la vie de famille et la vie professionnelle. Je fais systématiquement (sauf vent à décorner les bœufs) un gonflage à l’atterrissage après un vol biplace. C’est l’excès et son unicité de la solution Qbi FFVL qui me désole). Bon, ce sont des solutions personnelles, que vaudront-elles pour les autres ? je n’en ai que deux mais je les trouve efficaces pour moi. De toute façon, je les transmets bien entendu.
Première « solution » :
Je n’ai plus du tout la même approche que la majorité des bi-placeurs bénévoles. En gros, je détourne ou j’oriente la motivation de mon passager vers ce qu’il faut faire pour arriver à voler à deux et pour le faire dans des conditions optimum d sécurité. J’explique donc, au tout début, que je fais une petite formation et qu’on ne volera pas tant qu’on ne sera pas au point tous les deux. Ensuite je m’impose, et j’y suis arrivé ces deux dernières années de ne pas faire le vol bi la même journée que la formation.
Ensuite j’explique tout, je ne cache rien, sur les causes d’accidents sur ce qui arrive pour chaque erreur technique. Je lui explique toujours que dans tous les cas en cas de pb je suis toujours responsable, que s’il fait une bêtise, c’est moi qui lui ai mal expliqué ou mal préparé, mais je ne cache pas les impacts éventuel de ses actions et de ce que je peux « récupérer» ou pas, ainsi que mes limites et le fait que moi aussi je peux faire une erreur.
Dans la pratique ;
Je transmets deux pages d’une foire aux questions que se pose un passager pour faire un vol en biplace pro et réponse issu d’un parapente mag , ensuite je fais une ou deux séances de gonflage, j’ai une voile mono que j’ai modifiée à cet effet et aussi des écarteurs (très courts volontairement), si on peut appeler ça comme (ce sont des bouts de cordes avec des boucles).
La charge de la voile est appliquée à presque 100% au passager et je pilote seulement la voile à la vue.
(L’objectif est l’acquisition des sensations ventrales ; charge vers le cap et pas de composante latérales) ainsi que gonflage, tempo et éventuellement petit recentrage à deux.
Ensuite et depuis peu je transmets s un document récapitulatif que j’ai écrit et que je joints.
Contrairement à ce que vous pourrez penser, cela ne décourage pas mes passagers mais au contraire attise le désir, et pour eux comme pour moi, les séances de gonflages font partie intégrante de « l’offre », c’est un plaisir pour eux et pour moi.
Avantages de cette procédure :
• J’ai une assez bonne idée de ce que va faire mon passager et çà me rend serein. Celà me permet aussi de déterminer le champ du possible avec chaque passager.
• Mon passager a une attitude tranquille et concentré, ce qui est très agréable pour moi (et je pense pour lui aussi).
• Mon passager comprend ce qui se passe, et je peux vous dire que cela est fortement générateur de plaisir pour lui.
• La copine de mon copain de mon copain qui voulait faire juste un tour de manège gratuit, juste parce que c’est gratuit au lieu de 80€ ne revient plus à la charge toute les semaines.
• « J’utilise » un secteur qui n’est pas en concurrence avec les biplaces pros qui eux savent faire voler pratiquement n’importe qui sans connaitre la personne et ceci dans le quart d’heure, ce dont je suis absolument incapable. Bravo à eux.
• On en profite deux fois plus.
Inconvénients de cette procédure :
• La disponibilité de tout le monde, y compris la météo pour au moins deux fois.
• S’il nous arrive quelque chose pendant les gonflages, je vais morfler ; je suis hors cadre partout ; matériel, site, moyen pédagogiques non validés par la FFVL et attitude dissidente.
Pour finir sur cette méthode, lorsque je discute (et je le fais à chaque fois que je peux) après un vol biplace d’un autre pilote, ce qui revient très souvent dans la bouche des pilotes, dans les inquiétudes ce n’est pas les conditions météo, ce n’est pas la peur des collisions, c’est l’inconnu du comportement de la pourtant très charmante personne au décollage et dans une moindre mesure à l’atterrissage.
2eme « solution » :
Je tiens à jour un carnet de vol dans lequel je demande à chaque passager de noter leurs impressions, après le vol, je note aussi les miennes, les conditions de vol et la voile. Pour l’instant ils l’ont tous fait (même ma femme, et sauf mon fils qui n’a plus envie). En général ils lisent le récit des vols antérieurs avec ferveur, c’est un plaisir pour tout le monde et je me suis vraiment attaché à ce petit carnet. Bon, ce carnet me sert à m’adapter et à évoluer vers plus de plaisir à partager mais surtout plus de sécurité.
Pour finir sur tes tirets :
Comme tu le constateras dans mon document destiné au passager, appliquer une redondance du passager sur les vérifications facile peut peut-être réduire les accidents d’accrochage.
Pour le jeune frimeur étourdit brouillon et surdoué, je suis comme toi, je n’ai pas de solution, mais je suis conscient que c’est un danger public sans pouvoir le prouver, et le jour où j’en aurais une de solution, je te la transmettrai de suite, à toi et aux autres.
Pour Patrick :
Afin de t’éviter des efforts de remise en cause sur les actions de la FFVL et sur ton jugement sur moi, je te confirme que je suis très fort en mono comme en bi, que je n’ai jamais peur, que je suis sûr de n’avoir jamais d’accident et qu’en plus je suis persuadé que tous les autres ont tort. Je maintiens aussi que je suis le seul à avoir raison. En plus j’adore donner des leçons, surtout à toi.
Ceci dit et sérieusement ; que veux-tu savoir sur ma pratique réelle ?
Pour le cout de la cotisation et donc de l’assurance bi, je me suis déjà expliqué, ce qui me dérange c’est la différence avec la cotisation d’un mono et donc de l’accidentologie qu’elle révèle, alors je critique la FFVL, c’est très con, je le reconnais, j’essaierais de plus le faire, ce qui ne veut pas dire que la situation actuelle me parait bonne.
Pour « Choucas »
C’est vrai qu’il y a aux moins 5 points de vraiment différents ! j’avais jamais fait la liste ! Le voir écrit çà montre bien que le biplace c’est tés facile.
Bon vols à tous.