Quelle est votre empreinte carbone par vol ?

Ma fibre écologique s’est éveillée avec la campagne électorale du Pr René Dumont en 1974, que je ne pus pas assez bien suivre du fait que j’étais à l’armée.
Cela ne va rajeunir personne.

Volant tous les jours volables de mars à novembre à Planfait, je n’ai jamais tenté de mesurer le coût/carbone par heure de vol de ma pratique. Il est certainement inférieur à celui du pauvre citadin qui va faire des centaines de km pour aller voler ici ou là, en marquant parfois un but du fait de conditions défavorables.
A Planfait, nous covoiturons toute la saison, ce qui réduit les coûts et fait gagner du temps. En été, la commune de Talloires affrète un bus (pour les touristes en général) et nous en profitons, dans la mesure où les horaires sont compatibles avec notre activité.

Nous sommes assez nombreux, parmi les planfaitards, à souvent monter à pied décoller à Planfait ou au col des Frêtes, ou à Montmin depuis Doussard, ou à la Tournette depuis Montmin (ce qui impose alors une “manip de voitures” pas très écologique).

Je pense que question “empreinte-carbone” nous faisons tous de notre mieux, en toute conscience.
:trinq:

Je me souviens de lui et son geste avec un verre d’eau, ça m’avait marqué, voir la vidéo ci-dessous.

1,3 % des voix au 1er tour…

Je viens de lire qu’il est décédé en 2001 à l’âge de 97 ans.

Les problêmes d’eau, on y arrive lentement mais sûrement. Des gens qui avaient raison trop tôt, et tout le monde se marrait.

la vid

https://www.ina.fr/video/I09167743

Où l’on retombe dans les débats sans fin sur la pollution, le réchauffement climatique, avec comme corollaires incontournables la culpabilisation des uns, la - fausse - bonne conscience des autres. Ne soyons pas hypocrites : notre loisir carbone l’atmosphère un maximum. La solution : le vélo-vol comme certains pratiquent le véloski. Dans ce dernier cas (voir sur le site skitour) il faut vraiment du courage pour se taper 60 bornes de vélo (de nuit), avec sur le dos, les planches, les godasses avant de mettre les peaux pour 3 à 4 h de montée, sans compter la descente et le retour…Mais là : empreinte carbone # 0 (sauf le CO² émis par la respiration et accessoirement le méthane pour ceux qui pètent en roulant)).
Donc, à partir de demain ou au plus tard au printemps pour ceux qui habitent en montagne, sac sur le dos et petit braquet. Et en plus c’est bon pour la santé parce que le parapente, question effort… :dodo:
:sors:

Salut Matthieu, ton bilan carbone pour le parapente doit être costaud ! Tu l as fait?

Je n’ose même pas calculer mais c’est aussi pour cela que j’ai lancé ce sujet. Un jour une personne qui m’avait pris en stop m’a dit “c’est super de se déplacer sans consommer quoi que ce soit” (je venais de faire un cross dans les Alpes). Malheureusement, ce n’était pas aussi simple que ça. J’avais déjà fait 500 km pour aller voler entre Passy et Annecy… autrement dit, l’empreinte carbone… :frowning:

globalement j’ai la chance d’avoir pas mal de site proche de chez moi (- de 30mn) en saison je vol quand même pas mal a st hil, le week end je monte majoritairement direct au deco (aussi loin que l’atero) et je repose en haut donc peu de rot, en semaine c’est différent car comme je bosse pas mal sur st hil, je suis déjà sur place, après mise a part quelques vol a allevard, montaud ou grand raz, c’est pas mal de monté a pied (mais j’ai deja fait pas mal de monté a pied au grand raz) .
pour le maroc j’y vais deux fois par ans mais pour le boulo et j’en profite pour voler , idem au liban et peut etre bientôt vers st bart donc j’ai pas calculé, mais ça doit pas être pire !

Le parapente peut être vu comme un loisir plan-plan ou comme un loisir sportif.
Monter tous les matins au col des Frêtes comme je le faisais en 2014, à 66ans (70 000m de D+ dans la saison), c’est sportif.
Se faire une petite Tournette en partant du plateau de Verel, c’est sportif.
Le paralpinisme, c’est sportif.
Le vol-bivouac et les compètes de marche & vol, c’est sportif.
La X-Alps et l’Airtour sont des courses très dures, le Bornes To Fly ( :bisous: Bertrand) est une course violente du fait qu’elle se déroule sur une durée brève, ce qui impose aux concurrents d’être toujours à fond.
Ils sont aussi à fond dans le RedBull Elements, même les plus performants sont complètement cuits en arrivant au déco de Planfait.

Il reste évident que notre activité préférée est accessible aux gros, aux vieux, aux malades et à certains handicapés qui ne pourraient pas porter leur matos en montée ou sur plus de quelques dizaines de mètres sur le plat.
C’est bien que tout le monde puisse pratiquer, chacun en fonction de ses goûts et de ses possibilités.
:trinq:

La question de l’empreinte carbone d’une activité de loisirs est un peu un non-sens. C’est la consommation qui implique une empreinte carbone accrue. Si on a les moyens de consommer, alors on carbonise, quoi qu’on fasse.
Personnellement si je ne roulais pas pour le parapente, je consommerais et je cramerais du carburant pour autre chose. Le parapente a pris dans ma vie la place qu’y occupait la moto. Avant, j’achetais de la mécanique et je roulais pour rouler. Depuis, comme question budget il n’y a de la place que pour une seule passion, c’est le parapente.
La question c’est de savoir quel budget on consacre à consommer du loisir et là on a son empreinte carbone.
C’est clair que si on achète une voile tous les deux ans, qu’on trace pour aller voler à chaque fois que c’est volable quelque part, qu’on s’achète un camping-car pour passer du temps sur les sites et qu’on va voler en hiver à l’autre bout de la planète, on carbonise tout. Mais si on a les moyens de faire ça pour le parapente, on le ferait aussi bien pour tout autre chose.

C’est vrai Alpyr, tout comme toi je faisais des virées en moto, des séances de circuit pour finalement tourner en rond ROTFL. Sans compter les fois où on prend la bécane pour un oui ou un non… Mais à cette époque on ne nous culpabilisait pas et l’essence était bien moins chère. Sinon d’accord avec ta dernière phrase.

Selon les activites, on carbonise quand meme plus ou moins. Le type dont la passion est la course a pied, il va carboner pour acheter ses pompes et se rendre a une course tous les deux mois, ca va pas chercher loin.

Faut voir. Je connais pas le milieu mais j’imagine qu’il y a moyen de bien dépenser. Et avoir une empreinte carbone, c’est juste ça : dépenser.
Faut voir à quel point c’est une passion la course à pied. Combien de paires de pompes il a et combien de fois il en change par an. Combien de vêtements techniques il achète (tout ça en pur pétrole…). Est-ce qu’il va courir le marathon de New-York ? Est-ce qu’il y a des destinations “course à pied” comme il y a des destinations parapente (Colombie, Maroc…) ? Est-ce qu’il fait des stages avec des gourous Kenyans en plein désert (exemple imaginaire) ? Est-ce qu’il fait des séjours en altitude avant les courses importantes ? Est-ce qu’il consomme de la pharmacie ? Etc.

Comme Akira, je ne partage pas trop ce point de vue. Il existe des milliers d’activités (loisirs, sports ou hobbies) qui ne carbonisent rien du tout ou si peu comparé à notre activité. Au hasard, la lecture, la cuisine, l’informatique, le home-cinema, le jardinage, la marche, le vélo, le point de croix…

Oui, toutes les activités où tu ne dépenses pas beaucoup. Si tu dépenses, dans notre société c’est de la dépense qui pollue. Sauf peut-être si tu dépenses beaucoup en matériaux biologiques produits sur place ou pas loin avec des techniques manuelles. Exemple : tu consacres ton argent à te construire une super maison climatique en torchis avec isolants laine ou chanvre local et tu chauffes au bois avec un insert et un poêle modernes à haut-rendement. Et puis tu ne te nourris qu’avec des produits locaux de super qualité et de saison en allant les acheter dans un rayon de 2 km de marche à pied autour de chez toi. Bien sûr tu fais ton potager et ton verger en variétés anciennes et tu exclues les moteurs, au mieux traction animale.Tout ça aussi est une passion qui se conçoit. Tu mets ton argent là-dedans au lieu d’acheter des produits de consommation de masse ou de voyager rapidement et longue distance.

(le vélo-passion, c’est un budget énorme)

Là tu parles des passionnés de course à pied qui cherchent absolument la performance, mais il ne s’agit pas du “coureur à pied” moyen qui pratique cela en “mode loisir” (comme je le fais en parapente).

J’ai longtemps pratiqué la couse à pied du type marathon (ou beaucoup plus long) et :

  • je m’entraînais tous les jours entre midi et 13 h 30 pendant la pause au boulot (empreinte supplémentaire carbone = 0) ;
  • le week-end il m’arrivait de m’entraîner en partant toujours de chez moi ;
  • je participais principalement aux courses organisées à proximité de chez moi avec covoiturage systématique avec mes amis ;
  • seule exception : une participation au marathon de New-York en 1979 ;
  • je ne changeais de chaussures que tous les 2 ou 3 ans environ et je courais avec un short et un tee-shirt “de base”.

Il est clair que mon bilan carbone depuis que je fais du parapente (en particulier en montagne) est plus élevé que celui que j’avais lorsque j’étais coureur à pied… :grat:

Marc

Oui ça appuie un peu ce que je veux dire. La question n’est pas tant l’activité en elle-même que la manière de la pratiquer.
Et une grossière estimation du bilan carbone qui marche dans la plupart des cas, c’est de regarder le budget. Plus tu sors des sous, plus tu pollues.

Vélo, plongée sous marine, même golf malgré les apparences, équitation…sont des activités carbonisées. La pétanque moins…

Si tu veux dire pas la que plus tu es passionne, plus tu pollues, ca me semble evident.
Mais c’est tres different de la comparaison entre activites. Je ne vois pas comment on peut argumenter qu’une activite “moyenne” de parapentiste peut etre comparable a une activite “moyenne” de course a pied en terme de bilan carbone. Il y a des ordres de grandeur de difference !

Le bridge, le tarot ou la belote, c’est pas mal aussi ! :lol:

Marc

Ah mais pour les moyennes, je suis d’accord. Le parapente est une activité clairement polluante car elle implique, de manière moyenne, beaucoup de déplacements motorisés et les matériaux sont issus de la chimie du pétrole.

Mais je m’exprimais surtout sur ce que j’ai perçu comme une mise en demeure pour Matthieu de faire son bilan carbone pour ses vols en parapente. Là c’est pas une histoire d’activité, c’est une histoire de comportements. Il profite à fond de ce qu’offre le système et si c’était pas le parapente ce serait autre chose. Et lorsqu’on consomme, il n’y a pas besoin de faire des bilans carbone compliqués : la mesure de ce qu’on pollue c’est l’argent qu’on sort de son porte-monnaie.