Radio obligatoire en vol. Faut-il ouvrir le débat ?

[quote]Après une radio ca peut sauver une vie… Mais qu’est ce que ca pese par rapport à nos libertés individuelles…
[/quote]
On peut dire aussi qu’arrêter de voler, de nager, de rouler à vélo de faire du ski ça sauverait des vies… et sans doute plus qu’une radio!

Ça fait aussi vivre beau de monde. Tu me dira que l’argent qu’on met dans ces sport peut aussi être mis dans la pétanque, le golf, le ping-pong, etc… qui font moins de morts.

Ok, J’ :floodstop:

allez petite séquence nostalgie avec un retour vers le futur en 2011
http://www.parapentiste.info/forum/instruments-de-vol/a-quoi-ca-sert-une-radio-t17200.0.html

clairement la radio est un instrument indispensable “a mon sens”, et ce pour tout un tas de raisons,
mais rendre un instrument “indispensable” obligatoire n’est pas la solution a tout, parfois bien au contraire
en effet a l’heure actuelle la plus grande partie des possesseurs de radio ont fait un choix délibéré “les non possesseurs aussi d’ailleurs”, et même si une certaine digression dans son usage se fait jour au fil du temps, pour la grande majorité son usage reste orienté sur des éléments de sécurité “relatifs”.

mais au même titre que l’automobile, le nucléaire, le génie génétique, …, la radio est et reste un outil, et si un crayon dans les mains de léonard de Vinci, un archet dans celles de Yohann Strauss, une lunette dans celle de Galilée peuvent faire des merveilles les confier au premier abrutit venu ne fera qu’empirer les choses.

tout ça pour dire qu’une obligation ne vaut rien surtout si elle s’impose a des personnes qui sont irresponsables par leurs actions “même et surtout s’ils pensent le contraire”, je suis persuadé que même si la radio semble le moyen le plus simple"iste" pour répondre au problème posé, ce n’est pas le plus efficace, loin de là.

la quasi totalité des pilotes ne connaissent pas les besoins de manœuvre d’un hélicoptère en intervention, ni même la portée des turbulences et du souffle du rotor,
et quand un pilote se sent mis en danger pour son intervention par une aile peut importe qu’elle soit a distance réglementaire ou non, il est face au choix cornélien de sauver la personne qui demande a l’être “et parfois juste pour une évacuation de convenance” et le risque de mettre en danger l’autre pilote, le secouru, son propre équipage, lui même, son appareil, et toutes les personnes qui auraient eu besoins de secours héliportés après.

certaines récriminations de pilotes me font penser qu’ils ont la mémoire courte, j’en veut pour preuve
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/accident-ce-matin-1705-a-sintil-t24364.0.html
comme quoi la notion de distance de sécurité voir de distance de confort est relative selon que l’on est celui qui l’impose ou celui qui la subie.

pour ma part, et bien que n’étant pas dans une région ou les secours aéroportés sont nombreux “un hélico en 25 ans” si je sait qu’un hélico doit intervenir soit je part soit je me pose, mais en tout cas je n’essais pas de gratter a la limite de la zone autorisée surtout dans le cas de st hill ou on sait que le funi est là pour te remonter le temps de l’intervention et que tu arrive sur le déco pile poil pour voir l’hélico repartir avec le blessé.

[quote=“Gand Ride & Cow,post:34,topic:55022”]
Je suis pas sûr de comprendre ton point de vue :

Non, à titre personnel je ne trouve pas ça “bien”. Surtout, je trouve ça inélégant.

Simplement, si je citais cet exemple c’était pour montrer que nous ne volons pas en toute impunité malgré notre “furtivité” et notre absence d’immatriculation.
Si quelqu’un est décidé à nous choper, un peu de surveillance et on se fait coincer une fois sur deux.
Ceci pour dire que, contrairement à ce que certains imaginent, les moyens de répression individuelle à l’encontre des pilotes et les moyens de faire appliquer une obligation, existent.

Oui mais non. Dans le cas précis en exemple, même si une réglementation claire existe (?), les moyens légaux de la faire respecter me semblent absents.
Je ne crois pas qu’un gendarme assermenté puisse légalement verbaliser un parapentiste qu’il estime avoir été à 350m et non 400m de l’hélico, pas plus qu’il ne peut verbaliser un automobiliste qu’il “estime” rouler à 150km/h sur autoroute.

La question ne devrait même pas se poser. C’est comme pour les c*nnards en voiture qui ne dégagent pas le passage pour les pompiers ou l’ambulance, mais l’ont-ils seulement vue?

Il peut y avoir deux scénarios :

  • le gars, conscient de l’hélico et de son activité mais qui pense ne pas gêner. Un problème probablement plus prégnant sur les sites très fréquentés où les interventions héliportées sont fréquentes, voire banales, donc dédramatisées?
  • le gars qui n’a même pas vu l’hélico. On n’a pas tous le même niveau, la même capacité à s’extraire de son pilotage immédiat pour savoir en permanence ce qui se passe autour de soi, même au loin. A 1000m, je ne pense pas qu’on entende forcément l’hélico, encore moins qu’on le voie. Je ne savais même pas qu’ils donnaient parfois un coup de klaxon/sirène. C’est très distinctif? Très sonore?

Dans les deux cas, à mon avis, la meilleure réponse, c’est plus d’éducation, plus de communication, plus de formation. Et il restera toujours du déchet, un certain pourcentage de c*onnards j’menfoutistes égocentriques sans scrupules. Pas la peine de faire chier les autres avec plus de réglementation, eux y sont imperméables.

[quote=“wowo link=topic=39128.msg499708#msg499708 date=1426894055][quote author=Gand Ride & Cow,post:40,topic:55022”]
Si ton voisin “bon citoyen” appele les gendarmes pour un cambriolage chez toi en ton absence cela ne te dérangera pas… tout n’est que question ou on fixe nos curseurs de ce que l’on juge légal/moral/acceptable ou pas.
[/quote]
Dans un cambriolage, y a un coupable et une victime, comme dans une agression, et prévenir les autorités pour protéger la victime, ça se comprend.
Dans le cadre d’un vol de nuit, il y a un coupable, mais personne n’est lésé, le délateur prévient les autorités juste pour punir le coupable (alors peut être qu’il a l’impression de faire quelque chose de bien, mais j’ai des doutes il prévient les gendarmes, pas les pompiers …)

[quote=“Triple Seven France,post:44,topic:55022”]

Ouf ^^

Recomandations, mais pas d’obligations, mais en groupe ou sur sites fréquentés, c’est une règle de bon sens:

Avoir une radio dont le test aller-retour est fait en toute fin de préparation sur le déco, en régler le volume supportable. Pour certain, avoir une oreillette ou un écouteur ds le casque, un bouton pour micro accessible même en thermique est intéressant. Si on est en groupe, quand on a encore un peu de gaz et que les ondes passent encore, en profiter pour annoncer aux autres du groupe et le cas échéant à la navette où l’on va poser. Histoire de se regrouper et de donner des nouvelles.

Ne pas oublier que l’on ne peut mettre son entourage dans une inquiétude en ne donnant pas de nouvelles. Sans nouvelle d’un pilote, une inquiétude, des rumeurs circulent et des recherches souvent coûteuses et inutiles peuvent être engagées et mettre d’autres personnes réellement accidentées en danger.

Pour info 135 jours de vol sur 145 ici à Tenerife, pour ceux qui font du circuit parapente. Je m’occupe de tout pour maximum 5 pilotes francophones aux mêmes dates et une fois/mois maximum.

Si personne n’était vraiment lésé, la collectivité n’aurait pas décidé de l’interdire (au moins en théorie). C’est considéré comme dangereux, donc potentiellement nuisible à la communauté (frais de recherche, d’évacuation, médicaux; mise en danger de tiers; risques d’interdictions encore plus drastiques, etc…). Si la collectivité a décidé d’interdire, chaque membre de cette collectivité est légitime à s’inquiéter du respect de l’interdiction.
Au moins en théorie.

Après, c’est sûr que chacun met le curseur de “je ne m’en mêle pas” plus ou moins haut (crime, délit, infraction, de quelle “gravité” subjective…)

Euh, dans l’exemple, c’est du vol de nuit, donc je crois bien me souvenir que les gendarmes avaient verbalisé.
Ce dont je me souviens aussi, c’est qu’ils avaient un autre moyen à l’époque qui était le contrôle des substances psychotropes… Mais après tout, je ne sais pas si existe une infraction de vol sous parapente, bourré/enfumé…
Donc je reviens à ce que je disais, la question n’est pas tant celle du matériel que celle de son obligation et donc de la création de l’infraction qui va avec…

Ben moi qui suis trouillard, j’entends les hélicos de très loin.
Et je peux te dire que je ne reste pas à 400 m de lui, je vais plus loin encore. Par exemple à Saintil, je me sentirais mal de voler dans la combe du déco Nord pendant qu’un hélico s’affaire au déco Sud. Mais c’est perso… Et oui la sirène est très distinctive et sonore ; je ne sais pas comment on peut avoir un doute… Enfin si, j’imagine un peu mais je n’ai pas envie de déclencher des polémiques !

Exemple vécu il y a deux ans où la radio obligatoire sur une fréquence secours aurait été utile.
Encore au sol sur un décolage en montagne, je regarde un groupe d’élèves en stage thermique. Quelques-uns sont en vol, un autre décolle. Le moniteur l’envoie sur la crête dans la zone du thermique. Je l’entends guider : “Maintenant tu envoies un virage à gauche.” (hors relief donc dans ce cas). Et là l’élève balance tout à droite face à la pente et tape plein pot les derniers arbres + relief, poussé par la brise. Plus de son, plus d’image.
Puis un de mes collègues déjà en vol signale que le gars ne se relève pas. Je fais le relais auprès du moniteur. Je passe les détails, ça court de partout pour rallier le pilote par voie terrestre, il est assez loin. Ça n’a pas l’air d’aller fort, les secours sont prévenus.
Et là s’ensuit une période de flottement où on ne sait pas s’ils vont venir par la route ou avec l’hélico. Deux heures durant lesquelles ceux qui sont au sol ne décollent plus, certains qui sont en l’air choisissent d’aller poser pendant que d’autres continuent de voler en étant aux aguets…

La situation aurait été plus simple avec une procédure contraignante : tout le monde a sa radio avec écoute de la fréquence secours, au moment de partir l’hélico annonce le déclenchement de l’opération et qu’il sera sur telle zone dans 15 minutes, tous les parapentes doivent dégager. Et c’est confort pour tout le monde.

.

Moi j’en connais qui ont volé de nuit complètement bourrés, ou petardosés, sans casque et en sandales mais j’dirais pas les noms :stuck_out_tongue: . Par contre, j’ai un voisin pas beau (y srait ptete même étranger, yen a même qui disent qu’il egorge des chats) qu’arrette pas de regarder ma femme dans les seins, ben celui la j’y collerais bien une ptite délation au cul histoire de l’emmerder.

http://alprod.wifeo.com/images/1/182/182b_Corbeau-crooner.jpg

je pense qu’il y a vraiment une nuance entre “préjudice avéré” et “préjudice potentiel”.
Dans le cas du cambriolage, il y a bel et bien une victime : la personne qui est cambriolée.
Dans le cas du vol de nuit, il y n’y a personne de lésé tant qu’il n’y a pas eu de coût pour la collectivité.
Que tu viennes témoigner que le type qui vole de nuit a percuté l’abri-bus en se posant, l’a brisé et s’est sauvé en catimini, pourquoi pas.

Par contre j’ai l’impression qu’on est bien hors sujet là. désolé.

pour revenir dans le sujet:

comme d’hab, le bon sens devrait s’appliquer. comme la grosse majorité des gens en font preuve, ça devrait suffire.
mais non, il y a toujours le 10% au dessus du lot. Ce sont ceux-là qui font que près des 3/4 des dépenses publiques en infrastructure routières sont destinée à mettre en place des systèmes pour que ce 10% ne blesse/tue/gène pas les autres 80% (ralentisseurs, pistes cyclables, etc).

je crois sincèrement que ce 10% est présent partout, quelque soit l’activité (loisir, boulot, famille, etc.) et que c’est cette petite frange de la population qui fait que le législateur se trouve tout à fait légitime de légiférer à tour de bras.

à mon avis, un effort financier égal dans le domaine de l’éducation permettrait à moyen terme de réduire ce 10%, d’économiser et de rendre un paquet de libertés à la vaste majorité.
Par contre, ça demande un peu plus d’efforts…

C’est exactement ma façon de pense, au detail près que si la radio est évidemment un outil essentiel pour la sécurité. Cela n’a pour autant pas de neccesité et pourtant je ne vole pas sans, d’en graver sa possession et utilisation dans le marbre de l’obligation réglementaire. Celui qui n’entend pas l’arrivée d’un hélico et à fortiori de sa sirène, j’ai du mal à penser qu’il entendra ou plutôt comprendra les consignes de degager qui lui seront transmise par radio.

Faut que je te retrouves les passage qui en parle dans les règles de l’air mais de souvenir il est précisé taux d’alcoolémie 0.

Donc, je ré-ré-réexplique ma réflexion (je ne fais que m’interroger, je n’ai pas de position arrêtée) :
ce qui sera efficace c’est que si il y a obligation, il y aura infraction en cas de non respect des consignes transmises, donc grosse amende prévue. Le premier sur qui ça tombe fait peur à tout le monde et ensuite tout le monde reconsidère son attitude personnelle.
Une manière d’élever notre niveau de vigilance et de civilité envers les secours.

Tu vois le truc ? C’est pas que tu aies effectivement une radio, qu’elle soit chargée ou que tu ne soies pas sourd. C’est que ce soit obligatoire et obligatoire d’avoir la fréquence des secours en veille. Et que si tu n’appliques pas les consigne, tu es en infraction.

Flood : ça y est, je sais ce que vit Marc Lassalle :stuck_out_tongue:

karma+ Et oui ! pour moi tout est dit !

Il manque 10%, ou alors j’ai la berlue!

3xseven, j’espère que tu fais dans la provoc sur ce fil… j’en étais persuadé au début mais tu me fais douter de plus en plus :grat:

Et les réactions de JC et Carole me font vraiment peur. Triste monde… :frowning:

Globalement tu es dans le vrai AileF. Maintenant du préjudice potentiel au prejudice avéré la marge n’est pas plus importante que de l’incident à l’accident… Et si vraiment, comme tu l’explique (qu’importe les pourcentages) une frange pourri par manque d’éducation la vie à une grande majorité qui s’applique à fonctionner dans le respect des uns et des autres. Alors, pourquoi devrait on prendre des gants pour les éduquer en utilisant, apres avoir épuisé tous les moyens pédagogiques “honorables”, des methodes coercitives qui leur feront remarquer leurs irrespect du monde qu’il sont censés partager et non pas s’accaparer.

Si on ne sanctionne pas celui qui triche, on sanctionne celui qui joue dans les respect des règles. Est-ce que cela serait moral ?

Denoncer comme renoncer, peut aussi être une forme de courage.

Nelson Mandela en se prenant un tiers de sa vie en prison a t’il été un collabo de Vichy ou un homme qui a défendu ses libertés les plus basiques en dénonçant l’apartheid. Stop ne me faites pas une leçon d’histoire, j’essaye juste d’imager qu’il existe denoncer et dénoncer et que l’on ne devrait pas avoir des discours d’ados anarchistes a propos.

Je ne vois pas juste pourquoi il faudrai obliger à la radio pour obliger au respect d’une consigne.

La radio est un plus indéniable mais si pour reprocher à quelqu’un de ne pas avoir respecté une consigne de sécurité evidente il faut d’abord mettre en place des obligations censées lui enlever la possibilité de se cacher derrière l’excuse du “je ne savais pas…” Il me semble que ce n’est pas une approche… adulte.

Si a mes enfants j’avais clairement expliqué qu’is devaient être rentré a telle heure, je ne leur faisait pas pour autant obligation de porter une montre.

Je crois que d’un point de vue sécu, à notre époque il serait mieux de militer pour la démocratisation du live-tracking que de l’emport de radio. Ca permettrait de retrouver les victimes plus rapidement + permettrait de faire un debrief nominatif aux personnes ayant gêné l’helico.