recap des accidents mortels

Je repondais à ton propre post que je re-cite ci-après, je l’avais juste un peu édulcoré/anonymisé pour ne pas laisser penser que moi je douterai des compétences de Vincent et une King me semble bien être une EN-D. Visiblement c’était trop obscur, pourtant j’aurai pensé que tu suivais mieux la discussion.

Est ce que là c’est plus compréhensible ?

Sinon comme dans ta citation de mon post, tu as omis ce qui me semble le plus pertinent. Je profite de ma réponse à ta question pour completer/développer ;

[i]Par contre, avec ceci je peux être totalement d’accord :

[quote]Citation de Laurentgdm
La sécu c’est pas être super bon techniquement, c’est être meilleur techniquement que ce que requiert sa pratique.
[/quote]
Avec la précision qui me semble indispensable ; En sachant avec objectivité ou l’on se situe techniquement par rapport aux exigences que requiert la pratique envisagée.

Ne pas savoir faire quelque chose n’est pas grave si on sait qu’on ne sait pas faire. Le danger commence avec l’illusion de savoir et/ou de savoir faire, le risque devient maximal quand cette illusion devient conviction.[/i]

Toute la difficulté de digreser sur le forum vient de nos capacités à ne retenir que ce qui nous arrange dans les contributions des uns et des autres pour étayer nos propres argumentaires. Un peu comme dans nos analyses de vol en somme. L’être humain quel drole d’animal.

Je l’ai fait, et j’en ai compté 2. Le reste c’est de grosses autorot avec plus de 100m de perte de gaz, des reculades sous le vent, des accidents en phase d’envol ou à l’atterro.

Risqué, le parapente ? Ca dépend de la phase de progression dans laquelle on se trouve, il me semble. Je crains que tout le monde cartonne à un moment ou un autre, en général lorsque l’on est en pleine progression et champion de sa rue (côté impair). Alors on veut voler à tout prix, on se trouve formidable, et bim. Tu connais un parapentiste avec un peu d’expérience qui n’a jamais eu d’accident ? Pas moi…

Après (si après il y a, et l’accident s’est soldé avec pas trop de bobos), ça change, because prise de conscience: Ouais, ça n’arrive pas qu’aux autres mais a priori à tout le monde. La preuve.

Alors pour ce qui me concerne, j’ai changé d’approche. Dans un premier temps, j’ai refusé l’aérologique bouillante, et je suis allé voler en bord de mer essentiellement. C’était sympa, mais à un moment ça m’a saoulé. Franchement, c’était pas très risqué, et ça n’a pas fait de moi un meilleur pilote, sauf pour décoller dans le vent fort. (Ce n’est pas pour déclencher un débat sur l’apparente facilité du vol en bord de mer !!!)

Ensuite, je suis retourné en thermique et il a fallu que j’accepte à nouveau les turbulences diverses et variées. J’ai mis du temps, je m’amuse nettement plus, j’ai eu davantage de moments de stress aussi. C’est donc davantage risqué parce que a) je ne vole pas assez b) je ne suis pas un cador c) no risk no fun. Franchement, si j’étais resté à ne faire que la muette dans du laminaire, j’aurais fini par passer à un autre sport.

Maintenant, comment limiter ce risque ? Ma petite recette à moi que voici:

  1. Ne pas écouter les autres. Aujourd’hui, à l’atterro, on te demande “Combien de bornes t’as fait ?” et non plus “Tu t’es bien amusé en l’air ?”. C’est vraiment gavant, on n’a l’impression que si ton objectif n’est pas forcément de crosser, ton vol ne mérite pas d’être volé. Pffff… que doivent-ils penser, ceux qui débutent dans notre activité ?
  2. Eviter religieusement Annecy (allez au Semnoz en face, il n’y a personne !), St Hilaire (Allez à Allevard, c’est d’enfer!) etc. voire même Clécy (là, du coup, ça manque d’alternatives :-/) parce que à mon humble avis à moi-même, RIEN n’est plus craignos que les sites surpeuplés.
  3. Coller comme un obsédé aux prévis de vent, parce que finalement, quand il n’y a pas de vent météo, ça va tout de suite mieux.
  4. Voler en voyage, parce que un surprenant vol local en Papouasie Inférieur ou sur une butte finlandaise sera toujours 10 fois plus chouette qu’une mêlée hyper stressante autour d’Annecy. Enfin, pour moi, hein.
  5. Accepter ce qui est difficile à accepter: bon nombre de vols / conditions de vol ne sont pas pour moi parce que je n’ai ni le mental, ni le physique, ni les capacités de pilotage pour.

Ceci dit, le risque persiste bien évidemment. Le parapente n’est pas du pingpong, on n’y changera jamais rien.

A +

A ce sujet, combien pensent être réalistes sur leurs ambitions de vol, leur niveau d’analyse et leur capacité de pilotage ?
Moi ce que je constate de plus en plus, c’est que quand je renonce à un vol pour des conditions qui me paraissent limites pour mon niveau, je vois souvent des pilotes loisir continuer à décoller (ou plutôt se faire décoller…). Et de plus en plus souvent, alors que je me considère proche de mes limites voire déjà dans le rouge, je vois des pilotes voler avec 3x moins de marge que moi et qui ont l’air parfaitement serein :affraid:

Certes, je suis peut-être plus peureux que la moyenne, mais quand même, beaucoup volent avec de l’insouciance et sans le bagage technique pour se sortir d’une mauvaise passe.

Bha oui, Laurent a raison. Je me souviens qu’en ayant parcouru la liste des 500 ou 600 accidents déclarés (un peu plus exhaustif qu’une liste d’une 15aine d’accidents détaillés) ça n’était ni les guneurs qui volent à fond de barreau près des cailloux, ni les acrobates qui font des runs de folie sur 1000 m de dénivelé qui étaient le plus concernés.
Cette discussion prend une tournure à opposer certaines catégories de pilote comme responsables de tous les accidents. On y trouve un côté légèrement communautaire (acro/crosseux) beurkbeurk. Comme ci une certaine catégorie y échappait :roll:
Il y a ceux qui tentent de démontrer que leur pratique est la meilleure solution et les autres qui tentent de démonter…la même chose :mdr: chacun étant persuadé que sa solution est la meilleure. Vous êtes tous complètement largués, la meilleure façon de progresser sans accident, c’est évident c’est la mienne vu que j’ai presque pas eu d’accidents :stuck_out_tongue:

Vous frôlez la sortie de domaine de discussion! :expressionless: plutôt que de focaliser sur cette triste liste, vous devriez qd même prendre le temps de regarder l’autre triste liste, la liste complète, il y a dedans toutes les victimes. Over n’es plus là pour nous la ressortir mais il y aura bien un bon samaritain pour le faire, ça permettrait peut être de réaxer la dérive de cette dispute sans issue…

j’en connaissais un :canape:

Que du bon sens, il te manque tout de même une gestion de tes marges à l’intérieur de tes vols “safe” et ce n’est pas le plus simple.

Peut être ne pas confondre accident et incident.
Ça fait bien plus d’un quart de siècle que je vole très régulièrement, et je ne suis toujours pas pressé de me prendre une boîte.
La Difficulté est d’eviter/anticiper les incidents de vol. Le pilotage n’est que de savoir se sortir d’une situation scabreuse car là c’est presque trop tard et bien souvent hasardeux.

C’est clair évitez religieusement Annecy, St Hil & Co pour qu’on puisse y voler en sécurité… :wink:

Bien d’accord avec Klausi, sauf pour Annecy parce que quand même, dès que tu es passé au-dessus de Planfait ou de La Forclaz, il y a assez peu de monde et beaucoup de place.
Mais oui évidemment :

Bien d’accord avec Plumo contre la communautarisation.

Accès aux accidents déclarés (lien en bas de page):
http://federation.ffvl.fr/pages/d-clarations-d-accidents

Donc on compte grosso modo pareil.
Mais je trouve ce nombre déjà largement suffisant pour considérer le vol près du relief comme une pratique augmentant significativement le risque d’aller au tas.

Il n’est pas question de chercher à démontrer que les accidents n’arrivent qu’au gunners qui volent près du relief, ni d’opposer des catégories de pilotes.
Mais Laurent demandait si c’était VRAIMENT risqué de voler près du relief, et pour quel pilote. Il me semble que la seule présence de 2 cas parmi une trentaine suffise à considérer qu’un risque significatif existe. Il existe de la même manière pour moi, pour Laurent, pour Felix, Pal et Chrigel* aussi.
Certains se sentent compétents pour le gérer et ils ont (presque toujours) raison puisqu’ils y arrivent.

*trois exemples pas franchement au hasard pour qu’on ne me reproche pas d’opposer les communautés :stuck_out_tongue:

Eh bien voila, on y est ! Même que si c’était moi qui avait parlé d’insouciance, on m’aurait probablement à nouveau qualifier de “Pépé la Morale”. :trinq:

Maintenant cette “insouciance” n’est pas que le fait de pilotes “loisir” (d’ailleurs est-ce que toi même pense être un pilote autre que loisir, gagnerais-tu ta vie en tournant des tumblings et autres helicos-twistés ?) Ne sommes nous pas tous (allez à 99,9 %) des pilotes-loisirs même si tous de niveaux +/- différents ?

Et comme l’a dit un autre contributeur, le niveau technique ne peut nous sauver les miche que s’il est “vraiment” suffisant par rapport à la situation. Dit autrement ; on peut avoir le niveau que l’on veut (être le Cador des cadors, si on se met dans une situation qui en demande encore plus, on se retrouve dans une mauvaisse passe pour laquelle on n’a pas forcément le clef pour s’en sortir.

De meilleures compétences théoriques et techniques de pilote sont évidemment un plus tant que l’on s’en sert dans le cadre adapté. Si l’insouciance, l’ego, la bêtise, l’alcool, le tarpé, etc. (bref, tous ce qui nous fait nier le ratio réel entre nos compétences et les exigences de la situation) On se met en danger.

Alors oui militons pour une formation continue volontaire des pilotes pour faire monter le niveau de tous les pilotes et cela dans tous les domaines de compétences qui font un “pilote” (donc aussi avec la voltige) mais essayons aussi de défendre l’idée que la sécurité ou l’insécurité est avant tout dépendant de nos reflexions/décisions et qu’ensuite seulement viennent les actions.

Une mauvaise passe (pour reprendre l’expression) évitée sera toujours plus sûre qu’une mauvaise gérée même avec de vraies qualités de pilotes. Et puis arrêtons de penser que tous les libéristes peuvent être de vrais bon pilotes, c’est un deni de réalité. D’ailleurs combien de vrais bon pilote rien que sur ce fofo ?

:bisous:
Franchement faites l’effort de lire ce doc!
Bon il y en vraiment beaucoup mais vous pouvez trier d’entrée la première colone en ne choisissant que les accidents parapentes.
Les déclarations sont faites par les victimes elles mêmes (dans le cas où elle peuvent le faire, heureusement la majorité)
Je vous laisse juger par vous même.
Ha si qd même, le nombre de déclaration sur déco ou atterro suite à erreur d’interprétation des conditions est vertigineux.

On peut aussi se poser la question sans moyen bien sur d’en avoir la réponse ; Pour combien s’agit-il d’erreurs d’interprétation des conditions et pour combien d’optimisme illusoire en connaissance des conditions ?

Le résultat est le même mais l’approche pour y remédier sera différente.

Et bien sûr il y en aura aussi ceux qui auront fait preuve d’optimisme illusoire et d’erreurs d’interprétation des conditions ou d’erreurs d’interprétation des conditions du fait de leur optimisme illusoire.

Autant de cas, autant de réflexions à mener. De vraies solutions ne peuvent venir que par plus de réflexions individuelles encouragées par un état d’esprit collectif qui y inciterait (dans les clubs, sur les décos, aux bars des attéros, etc.)

Le parapente c’est avant tout un sport mental, non ?

:canape:

@wowo: il y a erreur dans mon post. Quand je parle de pilote loisir, j’entends par là un pilote qui vole sous une voile loisir, grosso modo les EN B. Sinon moi aussi je suis un pilote loisir, un pilote du dimanche en somme.

Non…

Ah bon… :koi:

J’imagine qu’une telle réponse ne peut venir que de quelqu’un qui fait hautement autorité dans le milieu, quelqu’un qui a des compétences et des connaissances multiples et des capacités d’analyse reconnues.

:pouce: prix de l’humour béton (ou cimenté)

PS détendez vous les gars (Fabrice J-C Marseille) c’est déjà assez flippant de ne parler que de cartons :vrac:

Quelle est la proportion des accidents CROSS/ACCRO ??? Éclaire nous Fabrice