Cela a bien déconné et les mouches de planquent en surveillant bien leurs arrières, on se demande pourquoi.
Pauvres bestioles !
J’ai enseigné la physique toute ma vie, du moins jusqu’à la retraite, avec des succès divers et le plus souvent d’estime, bref les jeunes Français sont pour la plupart des billes en physique, c’est encore pire en chimie et je n’ose pas qualifier leur incommensurable nullité en maths.
Il est naturel d’observer une aggravation du phénomène chez les adultes, un peu comme chez les bourgeois de Brel.
Et réciproquement.
Je suggère aux impénitents d’essayer un petit jeu rigolo auquel nous nous adonnions en colo lors des veillées : la claque turque.
Principe :
Les deux adversaires s’assoient en tailleur sur un banc, face à face, genoux au contact. L’un se protège le visage avec les mains et l’autre lui balance une baffe. Si celui qui a pris la baffe tombe, il a perdu, sinon c’est à lui de donner la baffe.
Le premier par terre a perdu, un autre le remplace et c’est lui qui donne la baffe, et le jeu continue.
Quand j’avais 15 ans, j’avais commencé le concours avec un copain de 15 ans, je l’avais viré puis j’avais viré tous les autres, puis ce furent ceux de 16 ans… tous virés, puis ce furent les moniteurs, cela devenait craignos… tous virés, alors se présenta le dernier, je me rappelle son nom : Siméon. Il ressemblait à un gorille, c’était un très bon joueur de hand et j’allais me faire massacrer : quand la baffe est arrivée, je me suis penchée du côté où j’allais tomber et Siméon ne me fit pas mal… parce que déséquilibré, il tomba lui aussi. Il n’y eut pas de revanche, ouf !
A 15ans, je mesurais 1m77 pour 52kg et j’avais fait tomber des gars bien plus lourds et bien plus puissants, il y avait donc un truc : une simple gestion dynamique de l’énergie cinétique contenue dans la main qui baffe. La paluche énorme de Siméon, c’était autre chose, il ne fallait pas l’encaisser.
C’était un jeu de cons et nous aimions bien ça, personne ne fut jamais assommé, même si parfois on y mettait de la conviction.
Un concours de claque turque dans un train ce serait marrant : en cas d’accélération ce ne serait pas trop gênant mais sur les freinages les deux adversaires seraient par terre. La raison : l’inertie, c’est à dire l’énergie cinétique en excès liée au différentiel de vitesse.
Idem le passager à la place du mort qui ne serait pas attaché : en cas de freinage brutal, il vole dans le pare-brise.
Nous volons à des vitesses faibles mais même à 10m/s on se fait très mal quand on se fait encadrer par un gugusse qui fait n’importe quoi ou quand on percute un arbre. En l’air, c’est la vitesse relative des pilotes qui intervient, le sol n’est pas dans le coup ni la vitesse du vent. Contre un arbre, lié mécaniquement au sol, c’est la vitesse/sol qui intervient.
Prochaine leçon plus loin sur ce fil de discussion, je suis fatiguée.
