Tout ce fil pour essayer de faire sauter une obligation qui semble injustifiée à certains, qui ferait le jeu de ceux qui seraient trop contents de ne pas avoir à réfléchir pour trouver un coupable (il est forcément coupable, il n’avait pas de secours), pour essayer de ne pas perdre la responsabilisation dont on nous a fait grâce jusqu’ici, et toi, tu arrives avec tes grosses bottes, et tu nous sors une obligation supplémentaire qui va à l’opposé de tout ce qui a été dit ici, et qui en plus risque de mettre en danger la sécurité des gens par effet pervers ?
Je rêve… Heureusement que ça vole grave à Pokhara, ça me fait oublier ce genre de réactions.
Le risque d’accrochage par exemple. En général un site de soaring qui va bien, y’a rarement 1 seul pilote en l’air…
Par ailleurs, je suis pas certain que ce soit le problème de fond.
La question c’est fortement conseillé ou obligatoire… On peut-mettre des tas de bonnes raisons contre l’obligation, mais comme l’a très bien dit wowo, pas la prévol.
Sur ce dossier, le problème est plutôt maintenant de l’ordre de la stratégie.
“On” va nous demander de voter pour l’obligation “pure et dure” du secours en toutes circonstances.
Je ne comprends pas bien pourquoi il y a une telle pression de la part de certains responsables de la FFVL.
On parle d’alignement sur l’obligation faite aux pros, mais celle-ci ne leur est appliquée que pour les vols qu’ils effectuent pour le compte d’écoles labellisées FFVL.
Par exemple des pro BE parapente qui sont aussi des guides de haute montagne et qui travaillent à leur compte emmènent des clients (vols commerciaux donc) en haute montagne (Mont Blanc par exemple) et les redescendent en biplace, en général sans avoir de secours et ils sont en règle, contrairement à ce que certains cherchent à nous faire croire…
Essayer d’obtenir pour les biplaceurs non professionnels une simple recommandation forte en toutes circonstances (c’est déjà le cas) semble vraiment hors de portée, au vu du contexte actuel.
D’où l’idée de chercher un compromis qui pourrait être voté de façon majoritaire.
Et identifier le type de vols à exclure de l’obligation semble irréaliste :
haute montagne ou vols rando : à partir de quelle altitude et/ou quelle dénivelée ?
vols en soaring : à partir de quelle altitude par rapport au relief ?
à la Dune du Pyla : obligation ou recommandation ?
Tandis que ce que je propose (je ne suis pas le seul) revient à s’aligner justement sur la situation des pros en remplaçant “OBL” par “club”.
Pour les “vols officiels club” (et pour les voiles biplace appartenant aux clubs) : obligation et recommandation pour tout le reste.
C’est une solution qui me semble répondre à la plupart des préoccupations (peut-être pas toutes !) et que l’on doit pouvoir argumenter auprès du Comité Directeur, me semble-t-il.
L’ouverture intempestive c’est par exemple le pax qui accroche la poignée de secours lors du retournement et tu décolles avec une poignée qui pendouille. Je parle d’expérience, c’est arrivé à un pote : je lui prête mon matos, il se retourne dans le sens inverse du mien et lors de sa course au déco le secours est tombé par terre. Heureusement qu’un autre pilote lui a gueulé de stopper son déco. Bien sûr que l’ouverture intempestive n’a aucun rapport avec les conditions mto, c’est un risque constant dans notre pratique biplace, à moins de ne pas prendre le secours.
Et pour voler à moins de 50m sol et 20m en latéral d’une falaise avec du vent qui te rabat dessus, j’ai franchement de gros doutes sur l’utilité du secours. Par contre j’ai la certitude qu’un secours biplace qui s’ouvrirait par inadvertance sur un déco falaise bien alimenté, c’est une situation qui pue.
Ce n’est pas l’assureur qui pose problème !
Comme cela a été dit plus haut, un chauffard qui brûle un feu rouge et commet un accident sera quand même couvert par son assureur, bien qu’il n’ait pas respecté la règle (code la route).
Par contre il pourra avoir des sanctions : retrait de points et/ou de permis…
De même l’assureur de la fédération couvre les pilotes, même s’ils n’ont pas respecté les règles de la fédération.
Le problème potentiel vient de l’aspect juridique (au pénal et/ou au civil).
Comment se prononcera un juge (en général peu ou pas compétent en matière de vol libre) si lors d’un accident grave le pilote n’a pas respecté une obligation édictée par la fédération ?
C’est bien le point crucial de ce dossier.
Marc, c’est certain que ta proposition c’est “moins pire” que l’interdiction totale proposée, dommage cependant de ne pas pouvoir stopper cet élan d’interdiction qui aux yeux de bons nombres de pilotes parait (à juste titre) inopportun (aucune raison apparente le justifiant) et inapproprié (contraire à la déontologie de la FFVL).
Le chauffard qui se fait arrêter pour un excès de vitesse peut également se faire allumer par exemple parce qu’il n’a pas son triangle de signalisation ou son gilet jaune, on est dans la même situation…
Et pour préciser : je vole quasi toujours avec un secours, même en rando solo et je suis un fervent partisan de ce dispositif de sécurité. Seulement j’aimerai pouvoir garder le choix de le prendre ou non à mon appréciation. Ce jour-là en vol soaring le long des falaises normandes je l’ai enlevé VOLONTAIREMENT, car il m’apparaissait plus dangereux de l’avoir que de ne pas l’avoir sur moi. Que quiconque me contredise s’engage à me faire une démo d’ouverture de secours biplace sur le déco de Vierville par 40km/h afin de me montrer la solution pour le neutraliser avant de se manger un obstacle.
Oui. Même et peut-être surtout à la dune. Mais d’autres site le justifie. Dire qu’on est à 50 m/sol c’est souvent minimiser la réalité. On est vite à 100, voir 200 m/sol. Et on dira ce qu’on voudra, à 50 m/sol un secours peut sauver… Pas forcément, mais il peut.
Dans l’exemple ici : https://www.youtube.com/watch?v=zCsunEcS3c4, le temps de chute permet de croire qu’un secours aurait eu le temps de s’ouvrir.
Après le problème de l’ouverture intempestive, il peut arriver à la dune, au Mont-Blanc ou sur un site “lambda”. Donc … Ben interdisons le secours parce qu’il est dangereux !!! :roll:
Bon je m’emballe. Juste que le fond du problème pour moi c’est qu’un pilote qui choisirait de voler sans secours pour une raison qui le regarde et je pense que personne n’a à le sanctionner pour ça) ne soit pas privé de couverture en cas de bobologie au décollage sous prétexte qu’il n’était pas dans les clous.
Pour le reste… Le secours biplace obligatoire pour moi c’est une évidence ! Celui qui le retire accepte qu’en cas d’accident où il aurait pu servir mais qu’il ne l’avait pas… Ben il est pas couvert point barre !
Et voilà, tu révèles le fond du problème ! Après l’interdiction, est-ce que l’assureur ne cherchera pas à éviter d’indemniser les victimes de pilotes volant sans secours ? Actuellement, sans secours on respecte le contrat donc ils indemnisent quoi qu’il arrive, mais demain ? En gros sous un faux prétexte de sécurité on tire la couverture un peu (beaucoup) moins sur les membres de la fédé et un peu (beaucoup) plus du côté de l’assureur. Encore une histoire de pognon…
mon frère s’est planté sur un clébard en pleine nuit en moto. Pas de propriétaire identifié.
l’assurance a fait jouer qu’il avait un pot non homologué pour ne pas payer les dégâts couverts par le tout-risque.
c’est à ça qu’on s’expose.
non conformité ==> coupable même si pas responsable ou vice versa.
J’ai été clair dans mes propos il me semble. Les deux exemples cités doivent clairement être surveillés en cas de changement de texte. Je suis 100 % d’accord avec vous.
Mon point de vue (il n’engage que moi) c’est que le pilote qui décide de voler sans secours le fait “à ses risques et périls”. Sous réserve que l’assurance ne puisse se désengager QUE si le secours aurait été un élément qui aurait pu sauver l’équipage.
Mais ça je pense que vu le nombre de fois que ça a été relevé dans ce post, ce sera mis sur le tapis lors du prochain CD.
Après qu’il soit obligatoire plutôt que conseillé ça ne me choque pas.
Pour une majorité écrasante de biplaceurs et même en généralisant de parapentistes c’est déjà une obligation dans les faits. Que ça le devienne dans les textes on aura tous à y perdre.
Quel est l’intérêt de vouloir ça pour les membres de la fédé !? Hormis une éventuelle rengaine pro/non-pro ou une crainte égoïste d’augmentation du coût de sa cotise ?
Perso j’apprécie l’idée que si je me plante sans secours me tuant sur le coup et laissant mon pax en sale état ma RCA l’indemnisera.
Mais croire que l’obligation fera en sorte que tous les biplaceurs asso voleront avec un secours, désolé mais je pense que c’est au-delà du monde des bisounours. Résultat des courses : ça ne fera juste que mettre des blessés dans une situation super merdique si le cas se présente un jour.