Honnêtement à vous lire on peut supposer que jamais vous ne faites ou même seulement avait tenté d’apprendre en réel (pas seulement au travers les “avis” d’autres glanés ici et là) de faire des spirales de plus en plus engagées pour savoir y entrer, les conduire, en sortir et accessoirement y survivre…
Pour rester sur “sortir d’une spirale”, deux choix s’offrent au départ de l’action ; sortie dissipée sur un certain nombre de radians ou sortie chandelle sur un minimum de rotation supplémentaire.
Chaque méthode à son intérêts, ses avantages, ses inconvenients, ses exigences, etc.
Si on choisit de sortir en chandelle et que ce soit parce que l’on veut une sortie la plus rapide possible et/ou la plus aérienne possible. L’idée qui prévaut est de transformer autant que possible l’énergie donnée par la vitesse circonferencielle en ressource. Bref, dans la même optique que lorsque l’on plante les freins en fin de finale après avoir laissé l’aile prendre de la vitesse bras haut.
À partir de là il semble logique (pour moi en tous les cas) que si on veut stopper radicalement la rotation et/ou provoquer une chandelle de malade droit dans le ciel. Qu’il faut pour cela provoquer le plus activement possible la fin de rotation et le retour en vol droit. Perso je le fais dans un position bien centrée et regroupée dans la sellette en remontant rapidement ma main intérieure et en gardant ma main extérieure dans la position ou elle était pour le “cadencement” au moment de ma décision de sortir de la rotation.
Et là, fonction de l’aile et de sa réaction à ce moment, j’avise de la suite à donner :
- L’aile entame directement et énergiquement la sortie, je relève fissa ma main extérieur histoire de ne pas provoquer une inversion. Je sui même prêt à remettre un peu de sellette et de commande à l’intérieur pour calmer la sortie si j’ai le sentiment d’en avoir trop d’énergie à disposition.
- L’aile traîne un peu pour sortir de la rotation, je tire progressivement et de façon mesurée sur la commande extérieure pour provoquer/accélérer la sortie MAIS je me méfie de la suite et suis là encore plus que dans l’hypothèse précédente prêt à remettre du poids et de la commande à l’intérieur voire libérer (ou pas) l’extérieure pour ne pas risquer une inversion.
- L’aile ne semble pas vouloir sortir de la rotation voire j’ai la désagréable sensation qu’elle s’y plait et accélère peut-être même (cela m’est arrivé 2 ou 3 fois avec chacune de mes ailes solo quand je m’amusais à aller explorer mes limites en spirales engagées) Là j’emploie la méthode du freinage symétrique et profond pour stopper la rotation mais perso je ne la fais pas en mode tempo mais bien plus de façon rapide certes mais progressive. Du coup je sais que ma sortie ne va pas être à 100 % celle espérée mais bien juste, une récupération d’une situation qui a commencé à m’échapper ET DONC je me prépare à devoir remonter les mains et remettre de la commande à l’intérieur pour éviter l’inversion mais aussi possiblement à devoir gérer une sortie très aérienne et avec éventuellement un très gros rappel pendulaire et le roulis qu’il va générer avec les éventuelles risques associées de fermeture asymétrique et sortie du domaine de vol.
Ce qui me semble essentiel si on veut travailler voire apprendre seul les 3.6 engagés et leurs sorties, c’est d’y aller très progressivement pour être certain que si la situation nous échappe un tantinet, qu’alors notre esprit soit encore en mesure de contrôler nos gestes et aussi de nous permettre d’apprécier globalement et avec pertinence l’évolution dans les 3 dimensions de l’équipage que nous formons, nous pilote et notre aéronef 7 mètres plus loin.
Rien de plus dangereux que de mettre une compensation au roulis inverse de sortie, du mauvais côté et de partir dans une inversion hors contrôle.
Entrainez vous en SIV de préférence et sinon avec toute la progressivité possible et dans un box suffisamment sécurisé et avec une marge conséquente d’altitude à consommer.
Ce qui est certain, cela ne peut pas s’apprendre dans un manuel, sur une vidéo ou sur… un forum. C’est avant tout une question d’acquisition de sensations, de maîtrise de gestuelle et d’esprit disponible.

P.S.: désolé si ma 1ere phrase de ce post est un peux taquine mais cela me semble tellement accidentogêne comme “exercice” si cela n’est pas abordé avec toute la prudence et conscience requise. Comme le sont aussi par exemple les wing-over. Que je n’ai pas pu faire comme si on discutait de la bonne façon de plier son aile (quoique cela peut en être le résultat… )
Alors ne le prenez pas mal cela part d’une vraie bonne intention de ma part.
