St Hil au printemps - attention accidents

je ne suis pas le spécialiste du couple :stuck_out_tongue: mais c’est en tout cas ce que je fais et ça marche (je parle des pieds groupés sous la sellette).

Je ne sais qui plus qui, en parlant de frontale, conseillait de ne pas freiner. Je ne suis pas certain d’avoir compris. En fait une fois le frontale arrivée, la voile se freine toute seule et pilote fait le pendule. Bref, à un moment précis, l’aile est bien derrière et c’est là qu’il ne faut pas freiner sous peine de décro. Par contre quand l’aile s’ouvre et repasse devant, si elle va un peu vite, un petit coup de frein est le bienvenu … au bon moment :wink:

Merci pour la rigolade du matin, j’attendais tonton Ben karma+ et Lololo karma+ et ils ne m’ont pas déçue.
:prof:
1 - Pour les ignorants ou qui feignent de l’être, la force de Coriolis est liée à la précession de l’axe de la Terre, c’est elle qui fait dériver vers l’Equateur quand on marche les yeux fermés ou quand on crapahute à peaux de phoque dans un brouillard qui laisse tout juste apercevoir les spatules. Tous les skieurs de haute montagne le savent.
C’est elle qui fait tourner les Dupond-Dupont dans le désert… du moins au début, sur quelques centaines de mètres, parce que ce n’est en réalité qu’un gag.
La rotation de l’eau dans la bonde du lavabo n’a rien à voir, c’est lié aux conditions initiales.

2 - L’effet gyroscopique n’a pas besoin d’angles de rotation importants pour se manifester et une petite manip toute simple permet de comprendre.
Tenez une roue de vélo bien horizontale par son axe pris entre deux doigts et faites-la tourner doucement. Donnez ensuite une petite rotation à l’axe de la roue et vous sentirez une rotation selon un 3ème axe, orthogonal aux deux autres.
Vous savez tous faire du vélo et vous savez tous que si vous tournez le guidon comme on tourne un volant, vous allez vous casser la gueule. En vélo on ne va pas vite et on prend en virage des angles assez modestes. En moto c’est une autre histoire, tous les motards savent bien qu’on ne tire pas sur le guidon pour tourner mais qu’on pousse dessus. L’effet gyroscopique met alors la moto sur l’angle, et ce pour de très faibles angles de rotation du guidon, même à faible vitesse.
En trial, quand on passe une zone, la vitesse est si faible qu’on peut tourner le guidon pour placer la roue AV, l’effet gyroscopique étant compensé par un déplacement du corps.
Quand j’évoque l’effet gyroscopique pour dire que le lacet met du tangage dans le roulis et du roulis dans le tangage, ce n’est pas complètement con, sinon j’aurais mis aussi un smiley pour signaler la galéjade.
Ceux qui passent les wings over savent très bien qu’il faut mettre du lacet à la sellette pour monter haut, grâce à l’effet gyroscopique.
/ :prof:

C’était pour apporter la contradiction à ceux qui éternuent leur café en me lisant, pas pour les faire rigoler.
J’ai un sens de l’humour assez développé, ce qui implique ipso facto une saine disposition pour l’auto-dérision et une totale absence de susceptibilité. J’aime bien quand on se fout de ma gueule avec esprit - ma fille est spécialiste - et certains ici ne s’en privent pas, ce n’est pas moi qui leur donnerai tort. Il faut dire qu’une tête de Turc (et une cuistre) de mon calibre cela ne se trouve pas tous les jours.

Cela étant dit, il se peut que je n’aie rien compris à la mécanique du parapente et que je devrais me recycler sur celle du vélo, voire celle des boules de pétanque parce que cela ne casse pas les ongles.

Salut et fraternité*

L’effet gyroscopique est proportionnel au moment d’inertie et au carré de la vitesse de rotation, si je ne m’abuse. Dans le cas de la roue de vélo, le moment d’intertie est élevé car les masses sont éloignées de l’axe de rotation.

En parapente, je ne vois pas trop où se manifesteraient des effets gyroscopiques. :grat:

Et au fait, en wing over, si tu veux mettre du lacet, le plus simple c’est quand même à la commande, certainement pas à la sellette!
Essaie de faire des wings à la sellette avec une aile classique (pas acro), passé le stade “gros roulis” du vas te prendre des fermetures par manque de lacet (entre autres), parce qu’il faut ajouter du frein pour mettre l’aile face planète.

je veux bien plus d’explication. Je sais que David Eyraud parle de donner du lacet avec la sellette, mais mentalement, j’arrive pas trop à comprendre. Un dessin ou qqch de plus détaillé serait pratique :bisous:

Bon alors que maintenant tout le monde s’aime bien, on peut parler de l’effet gyroscopique :wink:
Si on repli les jambes c’est par pour contrer un effet gyroscopique, mais uniquement pour diminuer le moment d’inertie. En gros en cas de vrac, les mouvements de lacet peuvent amener à avoir des twists. Le but est que quand la voile tourne sur son axe de lacet, le bonhomme puisse tourner le plus rapidement possible et suivre la voile. En cas d’“inertie trop grande”, la voile tourne, le bonhomme pas et pan… des twists. Bon pourquoi en repliant les jambes, ça “suit” mieux la voile? “Comment ça marche?” demanderait Michel Chevalet…
Et ben on va prendre un autre exemple: vous vous mettez sur votre chaise de bureau et vous vous mettez à tourner. Dépliez et repliez les jambes. Vous aller voir que vous tournez plus vite avec les jambes repliées. Vous avez modifié votre moment d’inertie et celui-ci offre moins de résistance à la rotation. C’est pareil dans la sellette.
Bon maintenant, l’effet gyroscopique. Ben c’est aussi une histoire de moment d’inertie. En gros ça dit qu’un corps en rotation autour d’un axe, résiste aux perturbations (c’est l’exemple de POB avec la roue de vélo ou de la toupille ou de la Terre avec la précession de équinoxes). Mais le moment d’inertie du bignou, lui il est constant (elle replie pas les jambes la roue de vélo :mrgreen: ). En parapente, ça pourrait s’appliquer à un hélico sans frottement dans l’air. En gros dans ce cas là, quand l’hélico désaxerait, ben l’effet gyroscopique aurai tendance à contrer le désaxement et on ferait tous des hélicos super propre… Mais manque de bol, y’a de l’air et notre voile à un profil. Et dans ce cas, notre effet gyroscopique peut rien contre notre bon vieux rappel pendulaire…
Bon tout ça pour dire que quand ça part en cacahuète, vaut mieux mettre les jambes sous le cul.

POB, vu que tu as de l’humour, je peux reprendre ta phrase pour ma signature ? STP :trinq:

On voit tout de suite que t’es un intello, Lololo : moi je voyais plus la balançoire que la chaise de bureau.

http://www.youtube.com/watch?v=aOvV6HaPr98&feature=related

Hein ???
Qu’est ce que c’est que cette histoire ?? La plus petite declivite dans la pente fera tourner 1000 fois plus que l’effet Coriolis.
C’est les conditions initiales gomment completement coriolis dans un lavabo (qui est tres controle) comment Coriolis pourrait il avoir le moindre effet sur un systeme aussi complexe et chaotique qu’un type qui marche a l’aveuglette ???

C’est du grso enfumage ca non ? T’as un vague lien pour corroborer tes histoires parce que la j’y crois pas une seconde.

Pas besoin d’attendre 18h…
A 13h pile, c’est pas mal non plus ! :slight_smile:

Ah oué j’avais loupé le paragraphe sur le ski de rando dans le brouillard…
Bon POB, soit faut mettre des smileys, soit… ben rien en fait! POB faut mettre des smileys, là! Pasque avec des théories comme ça, bientôt c’est Casimir qu’est responsable de la crise financière! :mrgreen:

Et puis tout le monde sait que si on tourne en rond dans le brouillard en montagne c’est parce qu’on est bourré ou parcequ’on a oublié le gps :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Ce matin je me suis fait avoir lors de ma série de wings over. La force de Coriolis a contré les effets gyroscopiques de ma sellette, annulant totalement mon lacet. Je n’ai pas perdu mes chaussures, mais le wing-over n’est pas monté haut! Par contre, du coup, l’énergie mécanique étant constante, mon énergie cinétique a exponentiellement explosé, et par un principe bien connu appelé “relativité générale”, le temps s’est mis à passer moins vite pour moi que pour un observateur fixe.
Du coup, mon wing over, qui n’a duré que 1.5 seconde pour l’observateur, a en réalité duré 46 ans pour moi. J’ai maintenant 74 ans et des douleurs arthritiques au dos qui font que je ne supporte plus la force d’entraînement centrifuge liée à la simple rotation terrestre.
Devrais-je arrêter le parapente?
Augmenter mes marges?
Risque-je le surpilotage?

Ben moi j’en déduis surtout que je me fais chier au boulot :wink: :wink: :wink:

Nan c’est l’inverse, c’est l’observateur qui a vieilli et qui a de l’arthrite. Comment? C’était pas une connerie? :wink:

A coup sûr t’as fait des wings dans le sens horaire, erreur classique de débutant.

Merci. C’est intéressant d’avoir le feedback des bons pilotes… j’le ferai plus!
Mais en SAT alors…? Si je tourne dans le sens trigonométrique (alias “giratoire” pour les fans de ronds-points), ça marche? Vu que le vent vient de derrière, c’est comme si qu’on tourne à l’envers, alors je dois quand même prendre le sens horaire?

Ca ne marche que si tu embarques avec toi un lavabo australien. En le vidant en vol, tu contreras efficacement l’effet de lacet induit.

fais gaffe pour la SAT mon ptit Laurent, si tu la fais à l’envers, ca fait un TAS :bisous:

:mdr:

" Voilà bien les Français, ils tournent à tout vent " (William Shakespeare) :floodstop:

Ouaip, allez-y dans la déconnade, cela ne mange pas de pain et on a parfois l’occasion de rigoler, ce qui rend la vie moins morose en attendant le printemps.
J’ai lu plein de sottises après mon post précédent. Ce n’est pas grave parce qu’en réalité s’il y a désaccord sur les mots, il y a certainement accord en vol sur les techniques utilisées.

Les wings over uniquement à la sellette permettent de trouver le mouvement de lacet, sans toucher aux commandes, la composition de la rotation en lacet et de la rotation en roulis induisent un mouvement de tangage et on monte bien, avec la voile qui s’incline vers le sol et sans risque de fermeture.
http://www.youtube.com/watch?v=uwbukbS4P-Y SIV du 4 juin 2010 avec David Eyraud

L’observation des mouvements de la voile montre bien le mouvement de lacet, obtenu par le vrillage du corps qui entraîne celui de la sellette, et on voit bien l’effet produit par la composition du lacet et du roulis. :stuck_out_tongue: à mes détracteurs, qui ne passent peut-être pas plus correctement que moi cette figure difficile.
Quand on ajoute ensuite de la commande, cela fait en principe des beaux wings over bien propres, la difficulté étant dans la synchro entre les mouvements à la sellette et à la commande. Les commandes sont d’ailleurs déroutantes, David recommande d’agir à l’horizontale, “comme une ficelle qu’on tirerait depuis l’oreille”. Mmmouais… avec mes grands bras, je me méfie.
On peut aussi obtenir le lacet en combinant le roulis à la sellette et le tangage à la commande, c’est ce que j’avais appris lors d’un stage perf en 2007 puis appliqué pour agrémenter les fins de vol, j’avais travaillé là-dessus avec ma Joy et avec toutes les EN B essayées, cela marchait au poil et je montais très haut. Avec l’Artik cela ne marchait pas, donc ma technique était pourrie, d’où cette manoeuvre que David m’avait fait faire et que je trouve excellente pour travailler les wings over.

Pour Akira* : à propos de la force de Coriolis, retours d’expérience.

Traverser Konkordiaplatz en pleine merde avec la neige qui arrive à l’horizontale, sans traces, puis remonter l’Aletschfirn, cela fait bien aux instruments. Ce jour-là, j’étais en queue de colonne avec les instruments et je corrigeais la direction des trois copains qui se relayaient à la trace. C’est vaste, Konkordiaplatz, et nous savions que nous allions dévier vers le sud (effet Coriolis) ce qui nous avait conduits à opter pour un angle de marche visant le pied d’une côte rocheuse descendant de l’Ebnefluh… ce qui ne nous avait pas empêché de voir apparaître les rimayes de la face N de l’Aletschhorn (sous un glacier suspendu avec des gros séracs, énorme danger d’avalanche, pas glop du tout), nous avions quand même dévié vers le sud ce qui avait conduit à une correction drastique du cap de façon à aller prendre en face des pentes à traverser, pour buter sur l’arête portant la Lötschenhütte (cabane Hollandia) afin de ne pas traverser par mégarde la Lötschenlücke. Et au bout de 8h de marche sans visibilité, nous étions arrivés pile poil au refuge.
La traversée de l’Oberland bernois au printemps n’est pas toujours simple et à Pâques 1975 ce fut très compliqué, à cause du mauvais temps qui nous avait bloqués 3 jours à la cabane Finsteraarhorn. C’était moi qui avais préparé le raid, préparé les cartes avec tracé des cheminements et relevé des angles de marche. Les prévisions météo de l’époque avaient un caractère anecdotique.
Ce fut ma première rencontre expérimentale avec la force de Coriolis.
Il y en eut d’autres, notamment un retour depuis le refuge de la Fourche vers le refuge Torino, aux instruments, le seul repère étant la rimaye de la face N de la Tour Ronde, passage indispensable pour éviter une zone horriblement crevassée vers laquelle nous aurait dirigés la force de Coriolis. J’étais avec un ingénieur du CEA, il connaissait aussi bien que moi le phénomène.
Certains pourront invoquer un abus de :trinq: mais ce ne serait pas sérieux. La bière en haute montagne, c’est trop lourd à porter.

Salut et fraternité*