C’est l’histoire d’un fil où tout le monde est à peu près d’accord sur les grandes lignes mais qui ne cesse de se mordre la queue.
Alors quitte à tourner en rond, j’en rajoute une couche : le jour où une avalanche vous tombe sur la tronche, vous aurez beau faire des moulinets, avoir un airbag et un arva, la situation reste critique et vos chances de survie diminuent. C’est un fait. Ca fait partie du jeu.
Vous vous étiez pourtant renseigné à fond sur le domaine, vous êtes un skieur confirmé, il n’y avait pas de drapeau jaune ce jour là. Et pourtant, misère, la belle montagne se met à couler. C’est comme ça.
C’est une constante : l’être humain a en horreur le “défaut de maîtrise”. Moi même je m’applique parfois de manière obsessionnelle pour être le plus nickel possible. Je ne supporte pas quand ça part en couille et que ça me dépasse. Par contre, faire de la chiffonnade contrôlée, c’est agréable.
Quand la montagne décide d’envoyer une ridicule pierre de 1 kg sur l’épaule qui laisse impotent à vie, on n’y peux rien. Il n’y a pas de complot là-dedans. Mais notre égo et notre cerveau surdimensionné prennent toujours le dessus : on veut la maîtrise absolue.
Bien évidemment, “la nature plus forte que tout” ne dispense en rien de toujours vouloir s’améliorer dans sa pratique. Le fatalisme diminue les chances de survie. L’idéalisme aussi.