La météo ne m’a pas permis de revoler longuement avec la Delight 2 mais j’ai pu cependant vérifier ce que j’avais ressenti en volant avec la sellette de pré-série (taille M, celle qui était exposée à St Hilaire) au mois de septembre.
En ce qui concerne l’aspect général, les lignes sont bien plus fluides que pour la Delight 1, avec un speedbag très tendu (amovible) et une intégration réussie du container du secours.
Celui-ci reste placé dans le dos, décalé sur le côté droit pour une ouverture facilitée.
Inutile de réanimer une discussion sans fin sur le positionnement du secours dans le dos. Si on n’approuve pas cet emplacement, il faut se tourner vers d’autres modèles.
Par contre cette nouvelle Delight mérite vraiment d’être essayée en vol par ceux pour qui cette disposition n’est pas rédhibitoire.
La nouveauté, c’est la présence d’une mini planchette amovible. Cette dernière, quand elle est à poste, permet de retrouver sensations et précision de pilotage d’une sellette classique et quand on la retire d’avoir le ressenti “hamac”, son confort et sa stabilité accrue.
Par ailleurs les choix de conception restent proches d’une sellette classique, telle la Skypper, avec par exemple la présence d’un plan de glissement dans le speedbag, qui permet d’affiner le réglage de ce dernier et d’en réduire l’usure. L’usage de l’accélérateur en est facilité, le talon de la chaussure ne se bloquant pas dans le tissu élastique du speedbag.
Il n’y a pas de poches latérales dans le speedbag, mais un container latéral interne pour la radio, au niveau de la ventrale. Les réglages de radio en vol se font sans problème.
Le cockpit, solidaire de la jupe et d’un bon volume, est muni d’une petite casquette avant tout esthétique. Le plan des instruments s’est beaucoup redressé (trop penseront certains ?) ce qui facilite la vision des varios-gps modernes à affichage couleur.
Le container arrière pour ranger le sac est lui aussi volumineux avec une poche qui peut recevoir un camelback par exemple.
Les réglages sont très comparables à ceux que présente une Skypper, à l’exception des cuissardes qui servent d’abs. Ainsi, en vol, j’ai trouvé que je gagnais en stabilité en ouvrant légèrement la ventrale, ce qui avait pour effet de tendre les cuissardes.
Ces derniers mois j’ai volé avec une Gin Génie Light puis je suis revenu à la Skypper car cette dernière me semblait mieux convenir à ma Carrera.
En vol avec la Delight 2, j’ai retrouvé des sensations très comparables à celles ressenties avec la Skypper, amortissement, précision, confort. Ce dernier point est vraiment à souligner : le confort est très bon, avec une tenue du corps continue des genoux aux épaules.
Curieusement mes coudes bien fatigués me font moins souffrir avec la Delight 2.
Pour résumer, je n’hésiterais pas à m’engager sur un cross long avec cette sellette tant j’ai été séduit par le confort, la précision et le ressenti de la masse d’air. Et qui plus est, à priori la qualité des matériaux n’en fait pas une sellette “jetable”.
Au sol la différence avec la Skypper est notable : presque deux kg. Cela change beaucoup de chose au portage et au décollage. Ce dernier se passe sans aucun problème, la course d’élan n’est pas entravée et entrer dans le speedbag est très facile.
Cette sellette alliée à ma Skywalk X-Alps (3,5 kg) me permet d’avoir enfin un sac raisonnable en poids et volume. Je peux envisager de crapahuter ponctuellement (mon âge avancé me contraint au ponctuel …) pour décoller d’une belle face Est si besoin est.
Par contre son poids sera certainement considéré comme excessif par les mordus du “marche et vole”.

