SUPAIR LEAF

Et même 3,0kg en version élévateurs light.
Pour les tests, ben si on sort la voile, c’est qu’ils sont finis… :smiley: désolé!
Prochainement à l’essai chez vos revendeurs préférés, on est toujours preneurs de retours.

Voici mon retour sur la Leaf light XS
Testé à Planfait : ploufs le matin et 1h20 de thermique sur la barre sous ciel voilé.
Taille Xs (60-80) chargée à 76 kg. Sellette Kolibri.
Profil pilote : 2 ans d’expérience, 280h de vols. Dernière saison sous BGD Base (B+) puis hivers sous Mentor 3 light (B+)
Premier contact :
Pour être honnête je ne me suis pas trop penché sur la qualité de fabrication. Je n’ai rien remarqué de spécial, ça a l’air bien. Les tissus extérieurs sont intégralement en sky27, sauf le premier bandeau du bord d’attaque qui est en Sky 32. Donc c’est vraiment une aile « extrême light » qui devrais encaisser 200/300h de vol mais guère plus. (sur ma mentor 3 avec 200h de vol, qui est intégralement en sky 32 en extrados, 200s de porosité en extrados contre 30s sur le sky27 en intrados)
Petit Nota, l’aile dispose d’ouvertures aux winglets, qui doivent permettre l’évacuation des déchets au fur et à mesure. Sauf qu’il reste encore un caisson après. Lorsque j’ai récupéré l’aile, j’avais des graviers coincé dans ce tout dernier caisson, qui ne s’évacuaient pas… dommage !

Gonflage et décollage :
Rien ne sert de la brusquer, bien au contraire. Un mouvement de gonflage un peu trop fort aura tendance à la faire “creveter” le bord d’attaque. En y allant plus doucement, ça monte nickel de manière douce jusqu’à aller se positionner au dessus de la tête.
L’allongement assez modéré fait que la voile monte pas mal d’un bloc, facile.
Rien de spécial au niveau de la course et de l’envol. Ça prend bien en charge. Il faut juste savoir au premier décollage que les freins sont légers.

En vol :
Les freins sont légers, très légers. L’amplitude de commande est assez importante. Mais, malgré cela, la voile est précise en virage. J’ai toujours pu la placer exactement comme je voulais, et je me suis surpris à enrouler très proche des arbres…
Du coup, le feeling vient plus des élévateurs que des freins. Ça peut être pratique pour “prospecter” bras haut sans dégrader.
Mais surtout, elle tourne très court ! Je pense que l’expression : « comme un petit vélo » est parfaitement adapté. Du coup, je pense qu’elle doit exceller dans le thermique, petit comme velu.
La voile inspire confiance. Elle est comme un petit bloc au dessus de la tête, bien tendu, bien amorti, et qui part joyeusement à la commande là ou l’on veut.
Les wings sont plutôt faciles. C’est loin d’être ma spécialité mais j’ai pu tout de suite m’amuser en rythme.
L’accélérateur est aussi léger que sur une B+, même si la V max me semble moins importante. La voile en poulies sur poulies est encore bien tendu et il semble y avoir pas mal de marge.
Les oreilles se font facilement, sont stables et la voile se reconstruit doucement en quelques secondes une fois relâchées.

Atterro : rien de très spécial, mais elle dispose d’une petite ressource bien sympathique pour faire des petits flairs les fesses dans les herbes. Au besoin, les basses vitesses sont saines et sans surprise.

Conclusion : Une voile « à tout faire » qui inspire confiance, qui donne le smile, et qui bien piloté ne devrait pas rougir face à des modèles plus pointuss. Après le vol de ce dimanche avec la Mentor, j’étais bien fatigué à la fin du 2ie thermique, je me dis que la Leaf pourrait être une très bonne remplaçante à ma Mentor 3 light. Plus facile, je pourrais l’emmener en vol rando sans secours l’hiver sans arrière pensée, aller me jeter dans des thermiques pourris sans peur, poser un peu n’ importe où en vol bivouac sans appréhension… Bref voler plus serein, en prenant du plaisir, plus en sécurité, et donc au final, probablement être plus performant même si j’ai perdu un peu de pénétration.

Il me reste maintenant à tester la Up Lhotse, qui pourrait être malgré ces 5.7 d’allongement, une concurrente directe de la Leaf light sur les B midd de ~3kg

Ps : en relisant le test de Ziad de la Leaf, on se retrouve avec exactement les mêmes conclusions sur la voile, à part la pression aux freins qui doit être plus légère sur la light que la version normale.

Merci pour ton retour Archeleon :pouce:

Pourrais-tu dire comment est le suspentage stp ?

Il est gainé sauf le dernier étage. Ca ne m’a pas perturbé, c’est équivalent a ce que j’ai eu sur toutes mes ailes jusqu’à présent. pas plus difficile à démêler qu’un autre suspentage gainé.

Pas trop d’info sur le site supair. C’est de la suspente marque Edelrid mais ils font aussi bien du dynéma que de l’aramide sauf erreur de ma part.

J’imagine que c’est de l’aramide gainé en bas et du dynéma non gainé sur le dernier étage + stabilo.

Sinon j’ai oublié de mentionner : le système de découpe du bord de fuite est assez plaisant ! Je ne saurais confirmer si c’est vraiment efficace mais ca fait propre.

http://paragliding.rocktheoutdoor.com/wp-content/uploads/bfi_thumb/aile-SUPAIR-Leaf-en-vol-1024x577-mu5becra2zrozbn5zzvi2u7c1l3b087cecwpk9mfb4.jpg

Suspentes hautes & intermédiaires : Liros
Suspentes basses : Edelrid

:wink:

Merci Archeleon et pingumotion pour ces précisions :trinq:

Sur le papier, elle me botte, cette aile. Je vais l’essayer ce printemps.

Merci Archaleon de ce bon retour, c’est cool que tu aies apprécié la voile.

Il me semble juste un peu hasardeux de formuler des prévisions de longévité “à priori” sur le tissu, tant le vieillissement dépend de diverses variables. C’est loin d’être une science exacte et prévisible. Par exemple un des mes potes de club se trouve bien dépité de voir sa voile en tissu “lourd” revenir du contrôle complètement morte à 400 heures alors qu’elle n’a connu que la moquette et l’herbe douce d’Annecy. D’autres voiles en tissu 27g que nous avons dans notre parc test et qui ont été maltraitées en conditions “marche et vol” sont encore OK à 500 heures, etc.

Pour info nous effectuons un suivi constant de chacun de nos modèles afin de maîtriser au mieux le vieillissement. Les solutions techniques de la LEAF Light sont issues de notre travail sur l’Eiko, dont les protos et démos du tout début qui ont été salement malmenées sont encore en parfait état de vol (et soumises à des contrôles réguliers).

S’agissant de la découpe du bord de fuite, c’est ce que nous appelons les Smart Mini-Ribs. Comme des mini-ribs, mais plus classe! Plus sérieusement, en le réalisant de cette manière nous pouvons l’amener un peu plus loin dans la voilure et lui donner plus d’efficacité (= meilleur écoulement de l’air en bord de fuite) et aussi l’absence de couture extérieure enlève le risque d’abrasion et de détérioration dans le temps, et donc… meilleure longévité!

Bons vols,

JC, peux-être pourras-tu répondre à une de mes interrogations.

Si on prend l’Epsilon 8 et la Leaf, on voit qu’elles ont de nombreux points communs.

Mais comment expliquer qu’Advance dans son manuel indique une utilisation possible en voltige (avec avertissement sur le vieillissement prématuré de la voile) ainsi qu’un usage dédié paramoteur (elle est même homologuée pour cette utilisation) tandis que Sup’Air déconseille la voltige en disant qu’elle n’a pas été conçue pour et ne parle pas d’usage moteur (autrement dit, ce n’est pas fait pour non plus).

Il y a deux “discours” sur des voiles qui à priori sont aussi solides l’une que l’autre. Il est évident qu’on n’achète pas ce type de voile pour aller envoyer du lourd à Organya mais je ne vois pas ce qui bloque l’utilisation d’un moteur pour une Leaf et le fait d’envoyer quelques sats et wings de temps en temps.

Salut dilmo, excellentes questions.

Pour le paramoteur c’est très simple : nous n’avons pas fait le dossier DGAC (par manque de temps) donc la voile n’est pas agréée pour cette utilisation. Pour bien faire il faut aussi revoir le système d’élévateurs et là encore nous sommes un peu justes en ressources. Autant dire franchement qu’à l’heure actuelle le paramoteur n’est pas notre priorité.

Pour la voltige : dans la notice nous expliquons “La voile LEAF n’a pas été conçue pour le vol acrobatique”. Ce qui est effectivement le cas puisqu’il s’agit d’une voile B grand public, pas d’un modèle de voltige. La question n’est pas la solidité de la voile mais le niveau de compétence du public visé. Dans notre esprit le pilote à qui elle se destine n’est pas le roi de la SAT ou du tumbling. Bien sûr la voile est testée à 8G et aussi solide qu’une autre mais comme tu le sais ce genre de figure demande une solide formation. Même “des petits wings” peuvent mal tourner sur une voile tranquille, il y a hélas de tristes exemples qui nous l’ont rappelé. En tant que constructeur nous nous devons donc d’être clairs sur l’utilisation prévue pour le produit. C’est ensuite à chaque pilote de prendre ses responsabilités quant à sa pratique.

J’espère avoir répondu à tes questions, sinon n’hésite pas à revenir vers moi.

Merci pour tes éclairages.

Concernant le moteur, si ce n’est pas votre priorité, pour des questions de temps et d’investissement, c’est tout à fait compréhensible, mais sachez que ces voiles modernes qui gonflent et planent super bien sont parfaitement appropriées à cet usage et qu’il y a quelques pilotes qui seraient plus qu’intéressés d’investir dans une seule voile “mixte” (pour des questions de coûts et de praticité). Un bon point pour Advance de ce côté là mais ils ont peut être plus de moyen que vous aussi.

Pour la voltige, j’ai un peu plus de mal à saisir le positionnement de Sup’air. Étant donné que c’est à chaque pilote de prendre ses responsabilités quant à sa pratique comme tu le dis (et je te rejoins tout à fait là-dessus) et vu le type de voile (la Leaf n’étant ni une voile école ni un gun), il y a forcément beaucoup de prétendants qui devraient avoir envie de faire quelques wings, 360 etc. Bien entendu, cela ne les dispense en rien d’apprendre à les faire en toute sécurité. En tout cas, il vaut mieux les faire sur une voile d’allongement modéré quand on commence plutôt que sur une freestyle à l’allongement plus marqué.

Quand on lit les différents articles de presse de personnes bien connues à l’intention des jeunes apprentis voulant faire quelques manœuvres acrobatiques, il est rarement conseillé d’utiliser obligatoirement des voiles spécifiques mais plutôt de s’essayer sur des voiles de niveau facile sous lesquelles on se sent particulièrement à l’aise.

Bref, je pense que la communication dans le manuel de la Leaf n’est pas claire à ce sujet. Ils devraient juste mettre en garde sur le vieillissement prématuré de la voile. Sinon, à te lire, ils devraient alors définir un programme type pour des pilotes d’un niveau défini, ce qui me semble très compliqué. On est entre l’extrême prudence mal expliquée et la segmentation de marché bien en vogue de ces dernières années (une voile par type d’utilisation). Je sais bien que la voile qui réunit tous les types d’activités n’existe pas mais il y en a quand même qui savent rester polyvalentes.
Là encore, Advance marque un point.

Ceci étant, pour l’avoir essayé, la Leaf est en effet une excellente voile, une très belle réussite.

Moi c’est ton discours que je ne comprends pas Dilmo ! Je trouve justement Sup’Air très clair là dessus : la voile n’a pas été prévue pour la voltige. Ni plus ni moins qu’une Epsilon.
Par contre j’ai envie de te dire que faire des 360 et quelques wings, ça n’est pas de la voltige, et il est sous-entendu qu’il est possible, sauf mention explicite sur ces manœuvres de base (comme ça pourrait l’être pour le décrochage aux B par exemple), de faire ces manœuvre sans soucis, comme tu peux le faire en SIV (et t’as pas besoin d’une voile de voltige pour ça).
Donc pas de contre indications, juste que c’est pas fait pour ça. Entre faire quelques manœuvres de base et en faire une voile “freestyle” (comme certain font typiquement avec des Hook 2 / Rush 3 bien chargée), il y a une nette différence.

Un exemple d’un autre constructeur : BGD indique carrément dans les manuels de ses voiles qu’il ne faut pas dépasser une inclinaison en virage de 60° ! Et le manuel de ces voiles indique même qu’il ne faut pas faire de “360 face sol” ni de SAT car ce sont des manœuvres dangereuses. C’est carrément autre chose que de simplement dire “la voile n’est pas conçue pour” et de laisser le champs libre ensuite au client. Surtout quand la marque publie une vidéo d’un de ses pilotes test qui fait de la voltige (de la vraie hein) avec leur voile Adam EN-A. Pour autant est-ce que les possesseurs de voiles BGD s’empêchent de faire des wings over et des 360 face sol ou des Sat ?

Bien vu pingumation tu as parfaitement saisi le propos.

Yes dilmo on sait très bien que ce genre de voile peut bien passer en paramoteur mais notre position est plutôt de proposer un produit spécifiquement étudié pour cette activité ou rien du tout. C’est le choix qu’on fait d’autres marques. D’autres encore comme Advance en on fait un autre, total respect à eux.
Nous allons voir si on peut améliorer la notice pour plus de clarté, mais quoi qu’il arrive ça ne changera pas le programme de la voile. Des petits wings et des 360 ce n’est pas de la voltige, c’est du parapente “normal” pour tout pilote entraîné à ces figures, d’ailleurs nous ne les interdisons pas et la LEAF en est parfaitement capable comme toute bonne voile “polyvalente”… tout dépend bien sûr du sens qu’on donne à ce terme.

Tu devrais lire les manuels. Ce n’est pas du tout le même discours :

  • Epsilon 8:

"Vol acrobatique:
Selon le savoir-faire du pilote et si ces manoeuvres sont effectuées correctement, il est tout à fait possible de réaliser des wingovers, des SAT, des hélicoptères et des spirales asymétriques avec l’EPSILON 8. L’aile a, comme d’habitude, été testée à une charge de 8 G, mais elle n’est pas particulièrement renforcée.

Il faut savoir que de telles manoeuvres représentent une charge plus importante pour le matériel et peuvent considérablement réduire la longévité de l’aile. Un contrôle régulier de ton aile est donc indispensable. Il est également essentiel de respecter la législation de chaque pays."

  • Leaf :

“Voltige:
La voile LEAF n’a pas été conçue pour le vol acrobatique. Nous déconseillons son utilisation pour ce type de vol.”

Si on veut définir la voltige, on peut reprendre les figures classiques évoquées dans le manuel de l’Epsilon.

“Des petits wings et des 360”, pour certains pilotes c’est déjà de la voltige, en tout cas une porte d’entrée pour les motivés aux inversions, sat et décros. Il faut arrêter de penser que la voltige c’est forcément un infinity twisté.

C’est en résumé prendre de l’angle et/ou déconstruire sa voile. Et tout cela peut se faire avec plus ou moins d’amplitude et de vitesse selon les actions du pilote et le type de voile.

Je tenais à faire remarquer que deux constructeurs n’ont pas le même discours sur deux voiles aux caractéristiques proches.

Et bien je trouve que tu vois des problèmes où il n’y en a pas, car car d’après mon interprétation (et je ne suis pas le seul apparemment …), les discours d’Advance et de Sup’Air ne sont pas si différents : Sup’air dit que l’aile n’est pas conçue pour (pas que c’est impossible), et Advance dit que l’aile n’est pas renforcée (= pas conçue pour) mais que les figures sont possibles. Dans les deux cas tu es prévenu : pas de souci pour faire de la “voltigette” avec, mais vu que c’est pas fait pour à la base, ça ne doit pas être la pratique principale.

Comme la plupart des B quoi, rien de spécial.

Au moins ce qui est sympa dans l’histoire c’est que ça démontre que les notices sont lues, c’est rassurant pour ceux qui les écrivent!

Les infos sur la version light sont maintenant disponibles :

http://www.supair.com/produit/leaf-light/

Pour info… serait-il possible de commander une Leaf light avec du 32g intégral en extrados à la place du 27 ?
Certes la voile va prendre… ~130g mais la longévité n’en sera que meilleure.

Salut Archaeleon

désolé mais non; on ne peut pas faire un mix entre Leaf “normale” (qui est en 32g) et Leaf Light. Deux modèles c’est déjà pas mal.

Bonjour,

est-ce qu’il serait possible de commander un Leaf avec un “K” à la place du “S” de Sup’air sur l’extrado, et couleur fushia svp ?
Idéalement, je voudrais aussi vous demande des poignées en alliage lycra - kevlar gris. Je connais un importateur bolivien. Certes, on perd 46,3g, mais on gagne en résistance ! :pouce:

Merci d’avance, :bravo:
cordialement

:mdr: