Technique de base du thermique

Très beaux schémas chatmalo !

Quand on sait ce qu’on cherche sur le net c’est plus facile de trouver :smiley:

vous croyez qu’il y a du thermique là ?

Horacio Llorens au Guatemala

https://www.facebook.com/acroracio/videos/2239007996363002/?v=2239007996363002

Pfff… Petit joueur le Horacio là!! Felix lui il en aurait eu ranafoutre des bombes volcaniques :smiley:

http://vimeo.com/59258772

http://vimeo.com/59258772

Ce truc de malade quand même… Quand tu vois les cendres cramées qui volent dans tous les sens, perso, au delà du challenge de pilotage, j’aurais eu trop peur de cramer l’aile en plein vol quand même. Par ce que si ça crame, pas sûr que ça crame pas aussi le secours :smiley:
Ce qui est marquant aussi c’est Felix qui souffle 3-4 fois pour se calmer/concentrer avant de rentrer dans le bordel (vers 1’40"). :shock:

En fait c’est ça le rapport entre niveau blanc et niveau marron ? C’est le changement de couleur du slip ?

J’ai aussi un problème pour enrouler au bon moment … je tourne toujours soit trop tôt soit trop tard … comment faire pour savoir quand engager le virage pour rester dans le thermique.En vous remerciant par avance de vos réponses

Suite

Faut adapter au jour le jour.

Quand ça fait 3 thermiques de fil que tu tournes trop tard, le 4 iême, tu l’attends de pied ferme.

Il faut se faire une image mentale du thermique et comme je disais plus haut, j’ai eu le déclic quand j’ai compris qu’il fallait tourner autour du centre, autour de l’endroit où ça monte le plus. Faut tourner plus ou moins serré en fonction du type de thermique que tu essayes d’enrouler.
Ensuite j’ai souvent constaté que des pilotes tournaient dès que leur aile cabrait et donc c’est très souvent trop tôt. L’aile cabre pour s’adapter au changement d’inscidence, c’est à dire en gros par ce que le thermique devient de plus en plus fort. Ce n’est donc pas là qu’il faut faire ton virage, puisque tu n’es pas encore dans la zone d’ascendance maximum. Ce n’est pas non plus quand ton aile est repassée devant toi, puisque là elle s’adapte à nouveau à l’inscidence qui devient de plus en plus faible, dans la zone où l’ascendance diminue. Le bon moment pour tourner et chercher le centre est donc le moment où ton aile est pile au dessus de ta tête, là où l’inscidence ne varie presque plus et donc là où le taux d’ascendance est à peu près constante… il y a d’autres paramètres qui influent sur cette inscidence et sur la position de ton aile au dessus de ta tête, comme les turbulences et ton pilotage, mais tourner au moment où l’aile repasse au dessus de ta tête aide aussi au début à trouver le bon endroit. Bien sûr il faut aussi que la largeur du thermique s’y prête.
Ne pas oublier aussi que tu as certaines ascendances pas enroulables comme un thermique trop étroit genre couche d’air ascendant au raz d’une falaise… là soit c’est assez long et tu montes en longeant la falaise, soit tu passes à travers et tu essayes de trouver une zone pour tourner où tu perds le moins possible en espérant gagner sur le total (dans ces cas là je contrôle mon vario à chaque passage au même endroit pour voir si je gagne réellement de l’altitude).

Pour répondre à la question et pas dire du " va faire un staggggggggeee" parce que moi j’ai pas trop fais de stage… (premiers vols thermiques au 10 et 11e vol, OK encadré, le 22 décembre. Le lendemain, je fais en solo un vol de 1H30 :wink: . Jamais refais de formation depuis à part 1 journée “stage thermique”)

Bref, beaucoup de choses ont déjà été dites. Je plussois sur le fait de rallonger les branches " au vent " afin autant que possible d’eviter de sortir sous le vent, du mauvais coté. Mieux vaut sortir “au vent”, quitte à sortir !

Ce que je fais c’est que je fais la carte du thermique dans ma tête au fur et a mesure : a la ca monte plus fort, là moins fort, etc. Et donc ensuite je sais ou rallonger ou raccourcir mes virage pour aller dans la meilleure zone, et la centrer.

Ensuite un autre conseil, pour aider à gérer tes mouvements de voile, c’est le pilotage aux 400g : en thermique, tu mets sur tes commandes du contact aux freins, soit environ 400g. Ensuite le jeux c’est de maintenir cette pression constante ( sauf sur la main intérieure quand on tourne bien sur), sur chaque main (donc pas symétrique)
Ainsi, quand ta voile va rencontrer un thermique, elle va cabrer et l’effort à la commande va augmenter. Du coup tu vas relever les mains pour retrouver ta pression de 400g, et ta voile va pouvoir accélérer pour se retrouver de nouveau au dessus de ta tête.

En sortie de thermique, la voile va plonger, l’effort à la commande va diminuer, et tu vas devoir baisser les mains pour retrouver tes 400g, et ainsi “temporiser” ton abatée, ralentir ta voile ce qui va te permettre de repasser sous ta voile. (essaye de visualiser le pendule, et de ressentir ses mouvements ! C’est la base du parapente)

Je pense que c’est une bonne approche pour apprendre le pilotage actif :pouce:

Archaleon, permets-moi de corriger légèrement ton propos sur “le pilotage aux 400gr”: quand tu amorces ton entrée dans un thermique, c’est que l’instant d’avant tu étais dans la descendance qui précède ton entrée dans l’ascendance, voire même bien avant dans une plus ou moins longue zone de transition; dans cette zone, perso, je vole bras haut-légèrement accéléré. Et cela pour 2 raisons très simples: 1) assurer une transition efficace/et s’il y a une descendance plus ou moins marquée à l’approche d’une zone thermique, la traverser le + vite possible; et enfin, deuxième raison, approcher l’ascendance avec la meilleure pénétration, donc voile plutôt piqueuse. Voilà ce n’est que mon expérience mais elle contredit plutôt ton topo. A chacun sa technique.

Dans la série " va faire un staaaaaagggeee !", penser au biplace pédagogique en double-commande ! Très efficace à mon avis s’il est fait précocement, avant d’avoir pris de mauvaises habitudes de pilotage et de mauvaises sensations.

Je suis tout a fait d’accord avec toi. Quand on a développé son ressenti, on peut se permettre de voler bras haut car on ressent son tangage a travers les élévateurs.

Toutefois, pour un pioupiou qui n’a pas encore se ressenti, je pense que la méthode des 400g est une bonne manière d’aborder le plus en sécurité possible le thermique, en commençant à développer ses sensations.
Par la suite en progressant, il apprendra à piloter de moins en moins son aile, à rester bras haut, a laisser glisser son aile et n’arrêter que les mouvements qui ont besoin de l’être. Mais c’est déjà du pilotage plus avancé.

C’est mon avis sur la question, comme ca que j’ai appris. Toutefois, je ne suis pas moniteur de parapente.

merci, Archaléon, pour ta réponse prudente. Mais si tu souhaites un jour faire de bons et beaux cross, il faut te mettre tout de suite dans la bonne technique de vol. Donc, comme le dit ALPYR, rien de mieux qu’un biplace pédagogique avec un pilote de cross efficace et qui explique bien, pour te montrer comment faire. Les voiles actuelles se pilotent plutôt bras hauts, pour la simple et bonne raison, qu’elles transmettent mieux et donc t’informent mieux de l’état de la masse d’air quand on les laisse glisser dans l’air, elle s’expriment mieux. Une voile doit être capable de bien de te parler, et à toi de bien l’écouter et de bien la comprendre. Elle et toi dessous, formez un binôme en communication permanente. Et donc pour bien s’exprimer, une voile de cross, il faut la laisser voler et surtout ne pas la brider. Après, tu me diras, et si elle ferme? Eh bien! oui, ça arrive et il faut l’accepter, ça fait partie de ton apprentissage, le feeling avec ta voile et ta capacité a être présent dans ton pilotage à chaque seconde de vol, voire dixième de seconde. Ca s’apprend et ça prend des années. Et on n’a jamais fini d’apprendre. Les masses d’air sont toutes différentes les unes des autres et nécessite une adaptation permanente. Et un apprentissage de tous les jours.
Bon vol, Archaléon
Jorge

Comme seagull je ne suis plus satisfait de cette pratique des 400g. Je suis loin d’avoir la technique et l’expérience de Pierre Paul et je ne suis pas moniteur non plus du coup je n’ai peut être plus un discours adapté aux pioupious. Mais je préfère plutôt utiliser l’image de ta dernière phrase, celle du pendule et de l’énergie qu’il a. Elle est certainement plus difficile à intégrer que celle des 400g, mais me paraît plus juste. Car je trouve qu’elle permet de mieux visualiser ce qu’il faut laisser voler et ce qu’il faut piloter, car du coup, même si le concept initial est plus difficile à intégrer, tu te rends plus facilement compte après quand l’aile va trop loin devant ou qu’elle part trop vite, ce qui du coup nécessite une action de pilotage. Après, peut-être qu’il est plus pédagogique de commencer par les 400g et d’aller vers le pendule, z’en dites quoi les moniteurs qui nous lisent dans l’ombre? Stage? :smiley:

ROTFL

t’inquiète pas trop pour moi :wink:

https://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2017/vol/20247568

Bravo, Archaleon, pour ton vol depuis Planpraz. Tu as donc de bons cross dans les pattes… Et donc je comprends d’autant moins ton propos sur le “pilotage avec 400gr”!!! Mais bon! Ce n’est qu’un détail…
:trinq:

Comme Vincent, le biplace-pédagogique me semble une très bonne alternative aux stages usuels pour apprendre à thermique avec bien sur les mêmes réserves qui peuvent d’ailleurs aussi et totalement s’appliquer aux SIV (mais c’est un autre débat) Un stage et/ou un Bi-péda ne va pas faire de toi à tous les coups un As du thermique mais il va te donner les bonnes, t’éviter peut être de prendre de mauvaises habitudes et/ou interprétations de ressentis en t’apportant déjà une compréhension minimum des réalités du vol thermique.

Sinon, il me semble que les explications de Chatmalo me parlent le plus. En effet une des erreurs les plus penalisantes est de tourner ou d’essayer de tourner dès que l’on sent l’aile cabrer dans l’ascendance.
D’une part en terme de pilotage ce n’est pas efficace car on est dans une position ou l’aile refuse plus ou moins de tourner (incidence forte) et que si on insiste lourdement on risque ou un départ en négatif voire derrière une grosse abattée oblique. Bref que des mouvements pertubateurs et contre-productif rapport à l’exploitation de l’ascendance. Il faut impérativement attendre la remise à plat, l’aile au-dessus de la tête pour lancer le virage.
D’autre part, l’aile pour pouvoir exploiter une ascendance en enroulant à besoin que la dite-ascendance soit assez large pour lui permettre de tourner dedans. Disons au minimum une petite cinquantaine de mètres pour des thermiques d’au moins +2 voire 3. Or à ~38 km/h on fait un chouia plus de 10 m/s et on met donc au minimum 4 à 5" pour traverser un thermique aux dimensions minilales requuses pour être exploitable. C’est pourquoi la règle des 3 “, que l’on peut lire dans de nombreux textes traitant du sujet, 3” que l’on compte depuis la perception de lascendance avant d’envoyer le virage. Ces 3" nous permettent ; 1) de laisser revenir l’aile à plat, 2) de constater si le thermique est suffisamment large ou non, si c’est non ce n’est pas la peine d’y perdre du temps et surtout de la hauteur, 3) de s’approcher ou dépasser l’éventuel “millieu” du thermique et fonction des ressentis aile droite ou gauche qui se soulève plus ou moins de chosir un sens de rotation puis toujours fonction des ressentis chosir la stratégie pour la suite de l’exploitation. Perso si le vario baisse de suite je continue dans le même sens sur 360 degré pour revenir dedans et ou continuer d’entrer plus avant dans la colonne ascendante ou revenu dans le même axe de départ de tenter un virage dans l’autre sens (sous-entendu que je retrouve des bip bip encourageants) pour tenter comme l’explique tres bien Chatmalo de tourner aussi près que possible du noyau de plus fort taux de montée.

Mais pour vraiment acquérir ces bonnes sensations et actions de pilotages il faut, à moins d’être surdoué, beaucoup beaucoup beaucoup d’exercices et donc aussi beaucoup de loupé avant d’y être. La plus grande erreur à mon sens est de vouloir gagner du temps en allant dans des aérologies fortes ou monter semble plus “évident” ou encore de choisir une aile plus pointue en comptant sur ses performances accrues pour pallier aux notres pas encore au point ou pire, de cumuler aérologies plus fortes et aile plus pointue. Là le risque est de finir surtout bien placé dans les statistiques de l’accidentalité.

:trinq:

Les conseils varient en fonction du niveau et des objectifs.

Et ben, comme je le disais, je pense que la technique des 400g peut être adaptée au pioupiou. Une espèce de technique transitoire qui leur permet de voler en relative sécurité tout en comprenant comment réagit leur aile, le tout en thermique.

J’ai appris comme ca, aux 400g, puis j’ai affiné, peaufiné ma technique, jusqu’a maintenant passer 70% de mes vols accélérés et les 30% restant à enrouler.
Forcément, on ne pilote pas a 500h de vol comme à 5h.

Après si un moniteur peut donner un avis là dessus, ca serait pas pire :slight_smile:

Salut

Pour voler en sécurité en conditions thermiques, il faut pratiquer un pilotage “actif”. C’est à dire gérer chaque demi-aile séparément.
Il faut aller au contact de l’aile pour sentir les variations de tension dans les commandes. Puis on essaye de maintenir toujours cette même tension; Vous verrez que parfois la tension baisse dans une des commande… Il faut alors baisser la main jusqu’à retrouver cette même tension. Une fois que vous y êtes, vous retournez au point de contact.
Si à l’inverse, lorsque vous êtes au point de contact, la tension augmente, que vous sentez votre main remonter, vous accompagnez. Puis vous retournez au point de contact.

Ca ne s’apprend pas en une heure de vol. C’est pourquoi la “technique des 400 gr” présente l’avantage de placer l’aile dans un rapport sécurité/perf tout à fait correct pour commencer. Mais d’une part l’aile est d’avantage freinée et donc elle avance moins vite (et pénètre moins bien dans les thermiques) et d’autre part ça ne va peut-être pas bloquer toutes les fermetures… Tout dépend de la masse d’air.

Donc oui, commencer avec un freinage un peu trop important et symétrique, puis progressivement essayer de sentir et agir est la bonne solution. La plus sécuritaire à mon avis.

La plu^part du temps, les accidents en thermiques n’arrivent pas parce que les pilotes sont “passifs”, mais parce qu’ils ont mal analysé les conditions.

A+
L