Un moniteur de parapente condamné à de la prison avec sursis.

Oups, les 1500m en-dessous de 900m (3000 ft) AMSL et 300 m (1000 ft) sol concerne la visibilité et non la distance aux nuages. J’ai fait un amalgame visibilité/nuage. Mais ce point est de nouveau à charge pour le biplaceur acciendenté.

Ce genre d’accident me rappelle furieusement la pression subie par des guides ou moniteurs de ski pour aller faire du hors-piste alors qu’ils savent que les conditions ne sont pas au top. Certains y laissent leur vie… (J’en connais(sais) !)

Pour répondre à d’autres messages:
Caillasser, cela est complètement inutile. C’est trop tard et le pilote n’a pas besoin de ça pour être conscient de ce qu’il a fait. Il l’est même plus que nous qui ne l’avons pas vécu.
Que le biplaceur ait eu envie d’envoyer son passager à l’hôpital: nous sommes tous d’accord, c’est non.
Donc que cela nous reste en mémoire pour nos choix futurs, surtout en bi: Les conditions ne sont pas tops, le passager n’a qu’un créneau de vol et il ne veut pas le louper, on est au déco et il faut de toutes façons redescendre, vous faites quoi ?

Les 2 biplaceurs présents n’ont pas fait le même choix. On aurait pu ne jamais entendre parler de cette histoire mais les faits sont là, et ils nous disent: ça peut mal tourner. De nombreuses fois ça passe (ces histoires là on ne les connaît pas) et d’autres non, il faut simplement en être conscient.

En fait ça dépend du temps passé dans les nuages. Si c’est moins de 178 secondes, c’est OK, sinon c’est la mort. Source : http://www.tc.gc.ca/publications/FR/TP2228/PDF\HR/TP2228F_1.pdf

j’arrive pas à voir le lien :S tu peut m’expliquer stp ? :roll:

tien un petit copier coller du pdf ci dessus

178 secondes
Si vous n’avez aucune notion de vol aux instruments,
vous devriez lire cet article pour le cas où vous
auriez envie un jour de décoller dans des conditions
météorologiques incertaines. Si vous décidiez de partir
quand même et que vous perdiez le contact visuel,
vous pourriez commencer à compter… il vous reste
178 secondes.
Combien de temps un pilote, sans formation de
vol aux instruments, peut-il espérer tenir le coup
lorsque les conditions météo lui ont fait perdre le
contact visuel ? Des chercheurs de l’Université
de l’Illinois ont trouvé la réponse à cette question.
Vingt « cobayes », des étudiants, ont été placés sur
simulateur dans des conditions météo exigeant la
conduite aux instruments et tous ont effectué des
manoeuvres ne pouvant que les conduire droit au
cimetière. Le résultat final n’a différé que sur un seul
point, celui du temps nécessaire pour perdre le
contrôle. L’intervalle a varié de 480 à 20 secondes,
la moyenne s’établissant à 178 secondes ou
trois minutes moins deux secondes.
Voici le scénario fatal…
Le ciel est couvert et la visibilité médiocre. On avait
signalé une visibilité de cinq milles, mais elle semble
avoir plutôt rétréci à deux milles et vous ne pouvez
évaluer l’épaisseur de la couche de nuages. Votre
altimètre indique 1 500 pieds mais d’après votre carte,
le relief peut atteindre 1 200 pieds. Il y a peut-être
même une tour à proximité, car vous ne savez pas
exactement où vous vous trouvez par rapport à votre
route. Mais comme vous avez déjà volé dans de pires
conditions, vous ne vous en faites pas outre mesure.
Inconsciemment pour franchir ces tours qui ne sont
pas si imaginaires que çà, vous tirez un peu sur les
commandes. Sans aucun avertissement, vous êtes
entouré de brouillard. Vous avez beau vous arracher
les yeux à percer le mur blanc de la brume, vous ne
voyez rien. Vous combattez l’impression désagréable
qui vous tiraille l’estomac. Vous essayez d’avaler votre
salive mais vous avez la bouche sèche.
Vous vous rendez maintenant compte que vous
auriez dû attendre de meilleures conditions. Le
rendez-vous était important, mais pas aussi important
que cela. Quelque part une voix dit « Ton compte
est bon, c’est fini ! ».
Il vous reste encore 178 secondes à vivre. L’appareil a
l’air d’être stable, mais votre compas tourne lentement.
Vous donnez un peu de pied et essayez de ramener
l’avion, mais cela vous fait une drôle d’impression et
vous revenez à la position initiale. Ça a l’air d’aller
mieux, mais votre compas tourne maintenant un peu
plus rapidement et votre vitesse s’accroît légèrement.
Vous interrogez votre tableau de bord en espérant du
secours, mais vous ne vous y retrouvez plus. Vous
êtes certain que ce n’est qu’une mauvaise passe. Vous
en sortirez dans quelques minutes. (Or, vous n’avez
plus ces quelques minutes…)
Il ne vous reste plus que 100 secondes à vivre. Vous
jetez un coup d’oeil à l’altimètre et constatez avec horreur
qu’il dévire. Vous êtes déjà tombé à 1 200 pieds.
Instinctivement, vous donnez de la puissance, mais
l’altimètre continue à dévirer. Le moteur est dans le
rouge, et la vitesse y est presque aussi.
Il vous reste 45 secondes à vivre. Vous vous mettez
à transpirer et à trembler. Il doit y avoir quelque chose
qui ne marche pas dans les commandes; plus on
tire, plus l’indicateur de vitesse est dans le rouge.
Vous pouvez entendre le sifflement déchirant du
vent contre l’avion.
Plus que 10 secondes. Soudain, le sol apparaît. Les
arbres se précipitent à votre rencontre. En tournant
assez votre tête, vous pouvez voir l’horizon, mais sous
un angle inhabituel. Vous êtes presque à l’envers.
Vous ouvrez la bouche pour hurler mais…
…votre dernière seconde s’est écoulée.

Mouais, sans doute vrai pour un avion mais en parapente déjà fait des traversées de couches pas mal épaisses sans pb de désorientation.
Je sais c’est pas bien mais ça peut le faire. Le topo: déco montagne dans le clair, 500m dessous mer de nuage, je sais qu’elle ne va pas jusqu’au sol loin de là, genre 300 ou 400m de clair avant le sol (le portable c’est utile des fois…), la soluce plutôt que de redescendre à pied: tirer tout droit et se placer milieu de vallée (large la vallée…) avant de rentrer dans la couche, amorcer un 360 tranquille et le poursuivre sans bouger les commandes jusqu’à ce que ça sorte dans le clair, c’est vrai que le temps paraît long mais c’est pas si risqué que ça si on arrive à ne pas bouger les mains et le cul…

a la différence des avions nous n’avons pas besoin d’horizon artificiel grâce a notre effet pendulaire, du moins a condition d’être en vol stabilisé et de ne pas toucher aux commandes.
après a traverser une couche de nuages il faut espérer qu’elle sera passer avant le premier obstacle rencontré “relief, câble de téléférique, ligne ht, antenne, …”

:koi:

Tu n’as vraisemblablement jamais passé longtemps dans un nuage pour avoir cet avis. Au bout de 30 secondes, tu commences à trouver le temps long, au bout d’une minute tu ne sais plus où tu habites et tu regrettes amèrement ta “fausse bonne idée”. Sans GPS impossible de maintenir un cap ou une rotation régulière (la petite boussole qui tournicote à la moindre turbulence est une mauvaise amie dans cette situation). Il y a de grandes chances que tu tourne sans t’en rendre compte et que le premier truc que tu vois soit l’arbre dans lequel tu vas te percher.

Un petit exemple par l’image paru sur un autre fil bien nommé : “Certain cherche vraiment l’accident…” :wink:

Voler sans visibilité est interdit et vraiment dangereux ! Je trouve donc vraiment déplacé de voir un message qui banalise cette prise de risque.

Tu aurais pu écrire ; "après a traverser une couche de nuages il faut espérer qu’elle sera passer avant le premier obstacle rencontré “relief, câble de téléférique, ligne ht, antenne, …Piment” :mdr:

Blague à part, j’ai du mal à comprendre l’intérêt de faire consciemment alors que l’on à le choix de faire autrement ce qui est non seulement INTERDIT mais surtout VRAIMENT DANGEREUX. :bang:

Je rejoint totalement Patrick S. dans sa réflexion et je crois que si on est un pilier (parmi d’autres) de ce forum et Piment c’est je pense ton cas. Il serait de bon ton de ne pas tenir des propos qui pourrait laisser croire à un nouveau venu et dans la discipline et dans le forum que c’est anodin de voler sans visibilité … ne serait-ce que quelques instants.

Avec les nuages c’est comme avec les ennuis, on sait quand on y rentre on ne sait pas quand on ont ressortira. :fume:

Bonne nuit à tous, :bisous:

ma petite contribution à ce post interessant. Il m’est arrivé de faire un vol avec très peu de visi récemment. Pour être complètement honnête je n’aurais sans doute pas dû décoller ce jour-là. Je ne connaissais pas l’épaisseur de la couche qui s’est formée peu avant notre arrivée au déco. Ceci dit, j’avais repéré un certain nombre de vaches pendant la montée. Plutôt que de tracer droit en vallée, j’ai choisi de rester avec de petits virages dynamiques en contact visuel avec le relief que je savais régulier sans “replat”. J’ai finalement été poser dans un champ travers pente quelques centaines de mètres en dessous.
Pour la sensation, je rejoins le document de Pirk et le commentaire de Patrick, une sensation de stress croissante, les yeux qui s’écarquillent pour chercher de la visibilité, un peu comme quand on est dans une pièce noire et que l’on tatonne pour trouver l’interrupteur, vous savez, on ouvre grand les yeux comme si ca pouvait nous aider :mrgreen:
Bref, sitôt posé, j’ai appellé le reste de la troupe en leur disant de rester au déco malgré la neige qui recouvrait leur voile.
Ils ont décollé une bonne heure plus tard dans une trouée et on pu faire leur vol en toute sécurité :coucou:
La vidéo doit trainer quelque part sur le forum

j’ai eu une fois a traverser le bord d’un nuage pour justement m’éloigner de celui ci qui était en formation, certes j’étais déjà sur le bord, a 2000 m et au moins 1500m au dessus de la plaine, et le nuage n’était pas encore assez épais pour masquer le soleil.
je doit dire que si je n’avais pas eu le soleil pour me diriger et garder mon cap, ainsi que la certitude d’être sur le bord du nuage je croit que j’aurais été bien moins serein pour le traverser, et tout comme en voiture l’entrée soudaine dans une nappe de brouillard est déstabilisante, en vol c’est au moment de la rentrée dans le nuage que l’on connais sa densité, et hormis le soleil, tous les autres points fixes pouvant nous guider sont des obstacles dangereux.

Yep, moi c’est sans doute dans le top 3 de mes pires souvenir de parapente: décollage en pensant traverser rapidement la couche. Finalement, la traversé a été rapide, mais j’ai passé tout le début du vol à vraiment regretter (comme jamais) d’avoir décollé, et ça m’a semblé durer une éternité…

[quote]Tu n’as vraisemblablement jamais passé longtemps dans un nuage pour avoir cet avis. Au bout de 30 secondes, tu commences à trouver le temps long, au bout d’une minute tu ne sais plus où tu habites et tu regrettes amèrement ta “fausse bonne idée”.
[/quote]
Regretter d’y être ça m’est arrivé une fois, déco de Campan, le relief est en pente douce, au moment où je décolle la brise se met en route et un nuage orographique se forme en quelques secondes, trop tard pour reposer je suis déjà au dessus des sapins, j’essaye de voler le plus droit possible pour m’éloigner de la pente sans toucher aux commandes, de temps en temps le vario bippe doucement, c’est long effectivement surtout qu’avec la finesse de l’Epsilon2 je ne dois pas être très loin des arbres. Ca finit par sortir dans le clair à 150m/sol du fond de la vallée de Lesponne, j’ai dû faire 400m de déniv dans la brume. Après si ce n’est la proximité du relief qui est dangereuse, si on est en plein gaz, tout seul et que l’aérologie est calme le tout c’est de ne pas toucher aux commandes ou de les verrouiller en virage soft.
J’avais pas de GPS à l’époque, ça m’aurait bien aidé, j’en connais d’ailleurs qui en cross de plaine ne se privent pas d’emplafonner les nuages histoire de gagner 300 ou 400m de gaz…
Après le choix de décoller ou pas ça dépend des circonstances, en vol montagne tout seul dans les conditions où tu sais que tu vas traverser la couche loin de tout obstacle je referai sans trop d’état d’âme, décoller DANS le nuage avec le relief tout près non évidemment!

Retour d’expérience.
Quand j’ai décollé au sommet du Mont Blanc, en septembre 2009, il y avait des gros développements convectifs sur l’arête frontière et tous les versants italiens étaient pris. Deux coups de tonnerre au loin trahissaient un cunimb du côté d’Aoste, il fallait faire fissa.
J’ai décollé vers le col Major pour immédiatement entrer dans un nuage mais j’ai gardé l’arête des Bosses - versant italien - en visuel, pour sortir en plein soleil au-dessus du refuge Vallot et revenir sur le versant français.
Aucun problème avec le relief en visuel.
Ce fut plus délicat au Lachat de Thônes, quand j’ai décollé dans un trou du nuage, qui m’avait permis d’évaluer à la fois son épaisseur verticale - la base n’était pas très loin au-dessous du “déco”, et son épaisseur horizontale, la vallée étant inondée de soleil. 14 secondes dans la purée de pois, c’est long, même si on sait qu’on a beaucoup de gaz sous les pieds et aucun obstacle devant.
J’ai vu des pilotes décoller avec une mer de nuages au-dessous, au GPS. Même s’ils ne trouvaient pas ça dangereux, c’est rigoureusement interdit et ce genre de plaisanterie pourrait coûter cher à tout le monde, pour moi c’est totalement irresponsable.

Nous devons respecter la règlementation aérienne VFR, comme sur la route un ensemble de règles, comme dans la vie un ensemble de lois. En France, on aime bien transgresser, encore faut-il que cela n’engage que soi-même.

Salut et fraternité*

D’après ce que l’on m’a dit de l’accident du biplaceur qui a été condamné, j’ai compris que le déco était complètement dans le nuage, avec de temps en temps une vague trouée temporaire avec un peu de visibilité.
Il a décollé, avec son passager, dans une de ces trouées qui s’est refermée instantanément.
Il n’a pas eu le temps de s’éloigner du relief et a fait involontairement un retour pente très violent dans une zone rocheuse.
Le pilote et le passager ont tous les 2 été gravement blessés.

Marc Lassalle

Retour d’expérience.

Dan cooper, Tanguy et Laverdure, Buck Dany, que de grands pilotes ! Qui ne se souvient du mystère des avions fantômes : 1966, Buck Dany et Tumbler cherchent le Crusader de Sony perdu en plein atlantique sans radar, dans la purée de pois, avec le moteur qui cafouille et à la limite de la panne sèche - ce Tuckson, quel bel homme, quel gout vestimentaire de surcroit - finalement Buck retrouve Sony, Tumb le guide vers l’Enterprise, mais une panne hydraulique contraint Sony à s’éjecter et il termine sur l’antenne radar du chateau central si caratéristique du big E, Sony bringueballé de toutes parts et aveuglé par son casque subit une perte de ses repères visuels et choppe le mal de mer.

Et oui, on l’oublie bien trop souvent, dans le nuage en plus de la désorientation spaciale vous risquez également de gerber et là : bonjour l’exploit pour encore beugler “MAMAN” la bouche pleine de dégueulis.

J’en ai vu plus d’un revenir à la base, un gant gonflé de vomis pendouillant à la main contre le hood bien loin du nez pour avoir négligé les consignes de base : on ne vole pas dans les nuages … pasque bon c’est bien beau de faire le gusse et de gerber partout, mais après il faut nettoyer et n’oubliez jamais : même à froid et en cycle court, un secours ne se lave pas à la machine.

Bon c’est un poil plus gore que l’original mais sinon je peux aussi vous faire du Reechforthesky dans le texte :
Have a look around …
Not a lot happening ,
But we’re givin a go !

http://www.youtube.com/watch?v=Vqfa_7pqGgA&list=UUUUCaBs-3REGZsJp7yORsgw&index=7&feature=plpp_video

Parfois la fin est plus alléatoire

http://www.youtube.com/watch?v=h1YfGFNS5E0&list=UUUUCaBs-3REGZsJp7yORsgw&index=21&feature=plpp_video

J’adore Richard, ses vidéos et surtout ses choix muisicaux.

Dans le plus pur Yeager style, je m’en voudrais quand même de ne pas partager avec vous la vidéo qui m’a fait découvrir ce bon Richard (du reste je crois que je l’avais déjà publiée ici, mais soit : bis repetipa placent, ce qui en soit consitute quand mêmee un vache de pléonasme), sa mésaventure à Harlech (Pays de Galles) : quand on le sent pas normalement y faut pas !

Mais ouch … qu’est-ce que ça a du piquer !
http://www.youtube.com/watch?v=PtyhPuS-7Vc&list=UUUUCaBs-3REGZsJp7yORsgw&index=30&feature=plpp_video
J’aime mieux pour lui que pour moi, tiens.

Alors Ben, on floode à donf ? :canape:

Salut et fraternité*

ça me fait penser aux anciens films Supermax.

Sont barges là bas :koi:

Beuh … non c’est pas du flood … c’est … euh … un retour d’expérience.

La voilà (non, ne me remercie pas :mrgreen:)
http://vimeo.com/33888295