Validation de la pratique du brevet de pilote confirmé 2017

Je ne suis pas contre un filtre d’entrée. Mais il peut-être préfo ou parrainage.

A+
L

Pour discuter souvent avec quelqu’un de très impliqué dans l’activité, qui n’a pas peur de prendre des responsabilités et qui a fait énormément pour l’associatif et qui continue tout en étant choqué par l’évolution actuelle je comprends assez bien le propos.
Essentiellement, ce sont pour les raisons évoquées par choucas : encore du changement, encore de la complication supplémentaire, encore moins d’accessibilité, on va finir par mourir entre vieux cons riches.

J’entends bien les arguments de tout le monde et il me semble que la seule voie possible pour avancer est de travailler ensemble à un équilibre satisfaisant. Personnellement, je ne suis pas choqué par le niveau demandé ni par les procédures. C’est bien de pilote “confirmé” qu’on parle et après tout on ne force personne à passer un brevet quelconque dont on n’a absolument pas besoin pour voler. Si on veut être “confirmé”, on a ses raisons et à un moment donné, il faut bien faire en sorte de rentrer dans des critères…

D’un autre côté, il nous faut veiller à conserver l’attractivité et surtout l’accessibilité de notre activité. Le succès du parapente s’est construit sur le fait que “C’est vraiment à la portée du premier con venu !” (si certains se souviennent de ce magnifique dessin de Budillon). Face à une incontournable (me semble-t-il) complexité accrue des procédures devant l’évolution d’une activité qui permet maintenant de faire bien plus que descendre de la montagne en volant, il faut peut-être essayer de mettre en service le plus de facilitateurs possibles. En effet, référentiels clairs mais aussi effort des clubs pour impliquer plus de professionnels auprès d’eux pour expliquer et éclairer les démarches fédérales et les attentes, mise en place de journées de groupe d’évaluation, formalisation de prises en charges partielles par les CDVL, ligues, etc, si les coûts s’avèrent un peu lourds à supporter pour les individus. Peut-être en est-on à un point où il faut veiller à ne pas aller plus loin dans la complexité et l’exigence technique, peut-être faut-il rassurer le public sur le fait qu’on ne va pas continuer vers sans cesse plus de difficulté ?
En tout cas, si de vrais problèmes se posent, je suis persuadé que les personnes de bonne volonté qui sont la majorité dans cette activité, peuvent trouver en travaillant ensemble, les réponses adaptées.

Le cadre technique de la ligue Midi-Pyrénées (désormais Occitanie) de vol libre m’a dit il y a trèèèèèèèèèèèèès longtemps : " Le parapente ça marche, ça se passe bien, ça se développe et tout le monde s’amuse, là où les clubs travaillent en toute fraternité avec les professionnels ". J’ai toujours constaté qu’il avait raison et c’est aussi lui qui m’a poussé à passer tous mes brevets dont autrement je n’aurais que foutre.
N’oubliez pas, on peut faire du parapente sans aucun brevet et avant de tirer sur le pianiste, on peut aussi aller lui demander gentiment de changer la musique.

Extrait de la NouvAiles ;

■ Le nouveau passeport de vol libre
Plus qu’une simple réédition, cette nouvelle mouture remet l’accent sur des thèmes prioritaires pour la commission formation de la FFVL.
La sécurité avec des informations plus détaillées concernant les procédures d’appel et la conduite à tenir pour un pilote en cas de secours ainsi que sur l’utilisation du parachute de secours et du fonctionnement de la chaine de déploiement.
Les facteurs humains avec un affchage plus lisible de ces notions dès le début de la progression.
Le déplacement de la notion d’autonomie du pilote dans son cursus de formation
Il est maintenant important de ne plus diffuser l’ancien pas- seport même si vous en avez encore quelques-uns en stock. En effet, cette nouvelle édition propose, dans ses pages de validations des 3 niveaux de brevets, différents modules à valider séparément (maitrise au sol ou en vol, sécurité, per- formance, …). Ceci permettra à chacun, moniteur et licencié, de mieux cerner les attentes concernant les compétences à acquérir, et le temps à y consacrer.
Des fches de références pour validation de ces modules viendront compléter les fches d’évaluation existantes, qui ne sont que des aides et grilles de lecture que chaque moniteur est libre d’utiliser et adapter comme il l’entend.

Toute l’info est disponible si on se donne la peine de la chercher, lire et comprendre. :sors:

Il est loin le temps où il fallait faire 15 km pour obtenir ce satané BPC :bu:
Mais soyons quand même un peu plus exigeant que le brevet de pilote.
Cette réticence vient certainement du fait que ça parait compliqué (temps et passer au travers de moniteurs), mais est-ce réellement différent de maintenant/avant (voir passeport de vol)?
La bonne chose me semble t’il, est qu’un cadre plus visible est mis en place ainsi qu’un meilleur suivi de la progression/acquisition des connaissances pratiques. Il me semble d’ailleurs que des fiches de progression individuelles existent sur le site FFVL).
Je pense aussi que le BPC est avant tout de l’expérience, et ce n’est pas parce que le matériel permet de vite progresser qu’elle est vite acquise. Il suffit de se poser le cul sur un déco ou sur un atterro pour le constater.
Maintenant pourquoi passer son BPC ?

  • pour se démarquer ?
  • la competition ? (y’a pas des centaines de milliers de compétiteurs)
  • pre-requis pour les formations fédérales ? Hormis pour la qualif Bi (et là encore c’est souvent un feu de paille)
  • avoir l’équivalence IPPI 5 pour voler à l’étranger ? Vous l’a t’on souvent demandée ?
    Maintenant si vous voulez ce BPC, il faut faire un effort et se rendre disponible. Il n’y a pas que les écoles Pro, il y a aussi des écoles associatives et des moniteurs dans les clubs pour vous aider.

http://www.youtube.com/watch?v=-JqL2WIkaB4

“C’est pas d’ma faute, c’est le code Taupe”

Derob

Pour avoir à la fois, un objectif, une motivation et un marqueur de progression. Et tout ça, avant toute chose, dans une optique de LOISIR et de plaisir (ce qui est incompatible avec l’impression de passer le permis de conduire ou un examen pro).
Un peu comme les ceintures dans les sports de combats, quoi. C’est surement un peu puérile, mais on est ce qu’on est.

Derob

Je ne trouve pas très heureuse la comparaison avec les sports de combat. Un pilote confirmé serait une ceinture noire, amuse toi à regarder l’exigence des passages de grade à ce niveau de pratique. Tu te rendras vite compte que ce qui est demandé en parapente est une gentille promenade…

OK Harry, je l’ignorais. Ceci dit, les sports de combat se veulent un art, pas un sport (pour ceux qui sont concernés par les ceintures) et encore moins un loisirs :wink:
Il me semble qu’il y a eu polémique sur ces histoires de ceintures de plein de couleurs (du genre “adaptation occidentale ludique et puérile”). Ok, c’était une image malheureuse, et une comparaison mal venue, aussi parce que c’est beaucoup plus simple de planifier l’utilisation de salles que de la météo… Je voulais juste faire passer l’idée, pas débattre sur les ceintures.

Derob

P.S. Intéressante ta double pratique ; on associe plutôt le parapente à la moto ou ce genre de choses. Intéressant et assez inattendue en ce qui me concerne.

Eh bien je vois vraiment pas en quoi c’est incompatible. Avec une pratique personnelle qui tend à progresser vol après vol en suivant les différents niveaux et items du passeport, tu arriveras forcément à un niveau qui fera que tu passeras ton BPC avec le sourire et les mains dans les poches.
Le fait de scinder l’épreuve pratique te permet de passer séparément chacune d’elle et donc d’avoir moins de pression que lors d’un examen type permis de conduire

A+
L

Je déterre ce fil à l’aube de la saison 2017.
J’ai tout lu et BIEN lu, ce qui m’a fait regretter de ne pas avoir tout validé en 2010, regret très relatif parce qu’en toute franchise le BPC je m’asseois dessus.
Le passer serait une formalité mais cela ne m’intéresse pas pour la simple raison que je n’ai plus l’âge de passer la Qbi ni de me lancer dans la compète.
Avec 20ans de moins, j’aurais depuis longtemps passé la Qbi et ajouté la formation handi. O tempora o mores.

Il me suffit d’avoir le BP / IPPI 4 pour pouvoir éventuellement aller voler en Allemagne, en Suisse ou en Italie.

La comparaison avec le permis de conduire ne tient pas la route. Je ne suis pas une brèle avec dans les mains un volant ou un guidon mais mon permis B date de 1966 (10 leçons de 1/2h) et mon permis A de 1972 (4 leçons de 1h). Cela n’a rien à voir avec la “formation” actuelle, qui ressemble davantage à un honteux racket et qui produit des conducteurs aussi mauvais que tous ceux que j’ai pu observer sur toutes sortes de routes au fil de plus d’un million de km SANS ACCIDENT (deux accrochages dans lesquels je ne pouvais rien).

Je ne pense pas que les brevets tels qu’ils sont conçus améliorent la qualité des pilotes, ils seraient plus crédibles s’ils étaient obligatoires pour accéder à tels types de voiles.
Par exemple :

  • sans le BI, obligation de ne voler qu’en école, avec licence-école / avec le BI, droit de voler en autonomie avec licence volant A;
  • sans le BP, obligation de voler avec une voile-école de classe A / avec le BP, accès aux voiles de classe B standard;
  • avec le BP + deux stages SIV, accès aux voiles de classe B+ et C sur validation du formateur;
  • avec le BPC, accès à toutes les voiles, à la Qbi et à la compète.

Cela emmerderait bien certains commerçants qui se foutent du niveau de leurs clients et leur vendent ce qu’ils demandent, peu leur important qu’ils se croûtent avec du matériel au-dessus de leur niveau, mais les impliquer de façon contraignante serait la seule manière d’appliquer une telle réglementation.
Autant dire que, connaissant bien les Français, je sais que ma proposition est utopique.
C’est pourtant aux Fédés de faire la police dans les sports qui leur sont confiés par délégation ministérielle… et cela ramène aux sempiternels et oiseux débats sur la sécurité et sur le niveau d’accessibilité des voiles modernes.
Cela aurait alors le mérite de donner du sens au BP qui, en l’état, ne sert strictement à rien d’autre que donner accès à des sites hors de France.

Les formations en Allemagne sont très contraignantes, les Allemands non brevetés viennent donc voler chez nous parce que c’est libre, ce qui n’améliore pas la sécurité.

Après ma proposition iconoclaste, je vais aller boire un petit café bien mérité.
A vous lire.

[quote=“Sagarmatha,post:70,topic:61976”]
Cet enfer que tu décris …

Un paradis pour les assureurs

Puisque tu cites l’exemple de ces pays, or les stats d’il y a quelques années ne montraient pas de différence avec le nôtre.
Avant de restreindre des Libertés, il serait bien de prouver que ce genre de mesures pourraient avoir, très probablement, un effet positif sur l’accidentologie.

[quote=“Sagarmatha,post:70,topic:61976”]
Et c est d enfer et surtout inefficace … Les SIV n ameliorent en rien la sécurité et le taux d accidentologie … C est une gentille croyance comme bien d autre …
Mais nous sommes dans un tournant sympathique de notre activité comme de la société

Bonne chance a nos enfants

[quote=“j’m 7 aile,post:74,topic:61976”]

Je suis assez d’accord. On peut aussi comparer les obtentions de Brevets aux diplômes d’études (le résultats n’est pas toujours celui attendu …), mais faut pas fermer les portes aux autodidactes.
Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas former les gens, bien au contraire. Après ça ne reste que de l’humain.

On en sait rien… Donc on peut pas dire le SIV sauvera des vies… Mais on peut pas dire non plus qu’il n’en sauvera pas. On a aucun recul là dessus.
Donc tu as aussi juste ou aussi faux que j’m 7 aile.

J’ai quand-même un peu de mal à croire qu’un pilote qui a fait un SIV soit autant en danger qu’avant s’il l’a fait avec son aile habituelle.

A+
L

De là à le rendre obligatoire, pire, en rendre 2 obligatoires pour pouvoir voler sous une b+ (c’est quoi ça d’ailleurs? Ça existe le classement EN B+?), il y a sûrement matière à discussion.

en effet Laurent a raison, le problème serait plutôt d’aborder la SIV au bon moment de sa formation, il existe des pilotes “accro” aux stages SIV qui quasiment chaque année s’offrent un tour de manège … avec au final pas plus d’aisance en vol en conditions turbulentes (voir sauvage) …
la SIV complète très bien une formation, sous réserve que la formation soit complète … ce qui n’est pas toujours le cas …

le dicton populaire plein de bon sens : qui peut le plus , peut le moins … donc plutôt pour ! mais pas question de le rendre obligatoire …

Le vol doit rester libre, le brevet volontaire.

cette système, il faut le voir comme un stimule a se former, c’est vrai que ça reste un peu difficile (et certains comme moi on est encore loin), et ça va faire les différences
entre les pilotes que on vol 4 dimanches l’été, sans trop de connaissances au niveau mecavol, et tres peu de météo , et les autres qui sont au point, qui maîtrisent la météo, la voile au sol et dans l’air .

Faire du Biplace, c’est un métier au but de un moment il faut durcir la formation. moi je ne me voit pas en train d’acheter le matos bi pour faire 2-3 vols avec la famille, ça reste assez cher, normalement le gens qui font la Qbi ajd c’est avec un but économique (petit travail le we… ou la saison).

Pour moi, cette nouveau système c’est un peu un guideline vers laquelle m’orienter avec le temps et la patience pour continuer la progression .

ça reste l’avis de un débutant qui a encore beaucoup plus de questions que de responses

d accord avec plumocum … même s’il a acheté une Zeno :stuck_out_tongue: