Moi j’aime bien la carte flashy bien nette et claire, immédiatement lisible…
Et j’ai l’impression de trouver tout de suite toutes les infos qu’il me faut pour savoir si je peux aller voler ou pas sur les sites que je connais. Dans une visée utilitariste, premier abord plutôt très positif donc pour moi.
velivole.fr : nouveau site météo
T’y vas fort Gilles ! 
Manifestement, exploiter et restituer les données de MF (et les données météo en général) n’est pas simple. Et je pense effectivement que -au moins sur ce forum- mmomtchev semble être le plus avancé (avec Professeur Tournesol) sur le sujet MF.
SpotAiR ne fait que présenter des données “en temps réel” et ne donne pas dans la prévision (si on exclut les bulletins de risques d’avalanche ajoutés récemment qui sont en ligne à J-1, mais c’est un cas d’usage particulier).
C’est surtout une réflexion que j’ai depuis longtemps pour SpotAiR : est-ce que présenter des prévisions a un intérêt sur SpotAiR ? Si oui lesquelles et sous quelle forme ?
Je vous raconte tout ça parce que si on voit plus loin et plus global : serait-ce intéressant de “travailler” ensemble et de mutualiser les efforts ?
(ce qui n’est pas forcément simple, puisque par exemple pour reprendre les 3 cités, mmomtchev, Prof Tournesol et moi-même n’avons pas les mêmes motivations. Ni les mêmes statuts (Prof est “pro” par exemple))
On peut aussi rajouter Raf qui gère ParaglidingEarth.
Pedro
PS : “mmomtchev”, t’as un prénom ?
Ok, je ne sais pas faire des beaux contours et je ne vais pas apprendre aujourd’hui.
https://imgur.com/gallery/cPjdb
Je crois que je la laisser sans contours. Ca ressemble un peu à une photo de la Lune mais ce n’est pas grave.
La restitution doit être simulée au niveau macroscopique. Avec une maille de 1,25km on ne va pas faire la différence entre l’endroit qui restitue et l’endroit qui ne restitue pas. Les seules choses qu’on pourra trouver c’est l’heure de début (je me demande si elle est la même partout? ce n’est pas pareil en pente est et ouest, non? l’inclinaison y joue aussi ) et l’intensité globale pour la journée.
Mon nom n’est évident (Momtchev) mais une fois qu’on sait le prononcer, le prénom ça passe tout seul (Momtchil)
ah oui c’est plus compliqué ça! Il me semble que la restit démarre pile poile dès que les rayons du soleil ne touchent plus directement le sol. Du coup ça dépend de l’inclinaison de la pente, de l’orientation, et du profil des obstacles entre la zone et le soleil. bref incalculable à mon avis!
Il faut donc voir s’il y a des marqueurs propices à une bonne restit sans facteur géographique. L’intégrale de Q sur la journée doit être un bon marqueur pour sur, mais pour le reste…
En fait je crois qu’il faut démystifier la fameuse formule de Dr. Jack :
W* = [ (g/To) Qs D ]1/3
qui indique l’intensité des thermiques. Tous les détails sont ici: http://www.drjack.info/BLIP/INFO/parameter_details.html
Cette formule, comme quasiment toute autre formule dans l’histoire de la science, a été tout d’abord empirique. Quelqu’un a remarqué que Qs avait un effet positif, il l’a mis dedans en haut de la division. Puis on s’est rendu compte que D (l’épaisseur de la couche convective) avait aussi un effet positif. Puis on s’est rendu compte que si Qs était multiplié par 8, W* était multiplié par 2, du coup la racine cube. A la fin, Dr. Jack, qui explique son raisonnement sur sa page, a vu qu’il lui manquait m/s²*K pour obtenir m/s. Et il a rajouté g/To, où g est l’accélération de la Terre et To sa température moyenne. Il dit aussi qu’il a bien cherché une autre constante, mais il a fini par accepter que 1 était une bonne valeur et la formule est restée comme ça. Ca inspire pas confiance, mais c’est toujours comme ça que ça se passe. Comme beaucoup d’autres formules, une fois trouvée, elle a été prouvée de façon théorique par la suite (là c’est d’après ses dires). Je n’ai jamais vu son preuve (et puis je ne suis pas sûr que j’aurais le bagage nécessaire pour tout comprendre), mais acceptons qu’il a raison. En tout cas la formule semble valide en pratique.
En tout cas, ce qu’il faut retenir, c’est que la formule exacte risque d’être dure à trouver (et encore plus dure à comprendre pourquoi), mais ce n’est pas grave. W* a aussi évolué au fur et au mesure. Le but n’est pas de comprendre le phénomène. Le but c’est d’essayer de déviner les variables qui peuvent participer. En général l’explication on l’a trouve après la formule.
Donc des idées sur Q? La restit commence plus tard que le moment où Q commence à baisser.
Ça m’intéresse beaucoup de savoir si on peut calculer une restit’ sans connaitre les paramètres micro-locaux.
Car le déclenchement d’une vraie restit’ est certainement fortement corrélé aux conditions du lieu. C’est à dire capacité à accumuler de la chaleur (donc ensoleillement + topographie + nature des sols) et déclencheur (brise de vallée qui s’inverse et souffle sur l’accumulateur, versant Nord ou Est qui déverse, faible vent météo de Nord ou d’Est canalisé sur une masse d’air “chaude”, source fraîche comme un grand lac à proximité de la source chaude, et ainsi de suite).
Si tout ça arrive à être traduit par une équation “simple”, chapeau !
J’y crois pas trop, mais je vais suivre le truc.
idem ALPYR
bien trop de paramètres locaux
Il y a une restite dans telle vallée, pas dans l’autre
c’est du micro phénomène à l’échelle de AROME trop grossier
C’est une bonne question. Je ne sais pas. Peut-être elle dépend d’un paramètre qu’on a déjà dans le dataset MF.
Ce qui est bien avec le dataset MF c’est le fait qu’on peut revenir en arrière. Moi je crois que si on cumule les données réelles des pilotes sur toute la France sur quelque jours, on pourra trouver si il y a des variables dans le dataset qui l’influencent. Mais il faut faire ça en été, là ça sert à rien.
Après il se peut que ça soit impossible à prédire. J’en sais rien. Moi j’avais passé énormément du temps il y a quelques mois à chercher des infos et je suis arrivé à la conclusion que le phénomène est absolument inconnu en dehors du monde du vol libre.
J’ai cherché en français et j’ai cherché en anglais où je suis tombé sur deux termes différents (“magic air” et “wonder wind”) et je peux vous dire qu’il y a même pas de consensus entre les pilotes anglophones si il s’agit du même phénomène ou pas.
Chez les anglophones, d’après certains, l’un correspond à un vent catabatique qui rentre dans la vallée et qui soulève l’air chaud qui se trouve au milieu, surtout si il s’agit d’un forêt (où l’air en soirée sera plus chaud). Pour d’autres magic air c’est la même chose que wonder wind, et le résultat est toujours la somme des deux phénomènes - l’inversion de la différence de la température entre les zones exposées et les zones rocheuses, et le vent catabatique, qui s’il existe renforce le premier phénomène.
En France, de ce que je sais, personne ne fait la différence et il n’existe pas deux termes différents.
Le souci c’est que c’est un phénomène qui intéressent surtout les débutants et j’ai l’impression que personne ne s’est jamais trop cassé la tête dessus. En tout cas, ayant passé un peu de temps, on y trouve rien de chez rien dans la littérature scientifique. Ou au moins moi je n’ai rien trouvé.
Le souci c’est que c’est un phénomène qui intéressent surtout les débutants …
deux raisons de te contredire :
- même des pilotes aguerris recherchent ce moment magique.
- dans le sud une restite peut rendre le déco trop fort pour un débutant :mrgreen:
Merci mmomtchev pour la formule de Jack et le lien, très intéressant!
Pour la restit, bien évidement il y a des paramètres locaux qui vont être déterminant mais je pense maintenant qu’il doit quand même y avoir moyen de pondre un indicateur (probabiliste) basé sur les mesures MF. Comme le propose mmomtchev, il faut trouver les paramètres et ensuite on dimensionne pour trouver la formule (sans préfacteurs). D’ailleurs, quelle quantité veut-on construire? Une vitesse, comme pour W*? Un delta Temperature?
J’avais aussi beaucoup cherché sur le net et j’étais arrivé à la même conclusion: personne ne s’y intéresse à part quelques uns dans le vol libre. Bref, ça n’a jamais été théorisé.
Il nous reste quelques mois d’hiver pour trouver une formule et la tester cet été 
On peut peut être commencer par se demander l’inverse: pourquoi certains jours il n’y a pas de restit. Les facteurs qui me viennent: courverture nuageuse, ensoleillement insufisant, vent météo trop fort, temperature en basse couche trop forte le soir…
Il y a forcément un truc : quand une journée va donner en restite chez nous ; nous on le sait bien avant avec un indice de confiance souvent proche du 5/5. Mais je refuse de faire modéliser mon pif 
Avec la foule d’outils qu’on a à disposition, ça doit pas être bien compliqué de modéliser approximativement la restit.
Ce qu’il faut c’est passer du temps dessus… Si quelqu’un se sent de bosser sur le sujet, je peux le payer pour les heures. On fera passer ça sur le crédit d’impôt recherche 
Avec la foule d’outils qu’on a à disposition, ça doit pas être bien compliqué de modéliser approximativement la restit.
Ce qu’il faut c’est passer du temps dessus… Si quelqu’un se sent de bosser sur le sujet, je peux le payer pour les heures. On fera passer ça sur le crédit d’impôt recherche
Ben oui, allez donc bosser pour la boite privée du prof tournesol : c’est l’Etat qui paie !
Après les annonces qui ont été faites hier, après avoir tapé sur météofrance pour bénéficier gratuitement de ses données, sans même mettre publiquement en contrepartie le résultat de leur exploitation, ni le moyen de leur exploitation, il vient maintenant tapiner publiquement ici. Même pas honte.
Donc si vous avez en ce moment autour de vous des jeunes qui ne trouve pas de place en fac, ou qui voudraient bosser à MétéoFrance ou dans un labo de Méca des fluides, mais qu’il n’y a presque pas de poste ouvert, pensez bien à remercier les prof Tournesol et autres charognards du même type qui se frottent les mains en se réjouissant de la situation.
Désolé pour le H.S. mmomtchev, mais quand on voit ce qui est train de se passer, et quand on pense que toutes les questions qu’on se posent dans ce fil et ailleurs ont, auront, ou auraient leurs réponses dans les compétences énormes qu’il y a à MétéoFrance et autre labo de recherche publique de méca des fluides, ça fout la gerbe.
https://link.springer.com/journal/10546 (<- lire, comprendre, écrire ça par exemple, et faire tout le boulot pour en être capable, c’est un métier de toute une vie et des ressources).
Derob
P.S. Le Crédit Impot Recherche (CIR) coûte environ 6 milliards d’euros par an à l’Etat. Pour donner une idée de ce que représente cette somme : c’est 2 fois le budget total de tout le CNRS ! C’est 15 fois le budget de météofrance, qui est aussi un centre de Recherche. Et si vous êtes vraiment curieux de l’utilisation réelle du CIR, au-delà des grandes paroles, vous pouvez lire ceci (2015) : https://senateurscrce.fr/IMG/pdf/notespersonnellescir2.pdf
Comme toujours le prof Tournesol me tente 
Bon, juste en conclusion. Je suis très très honoré par l’intérêt de la communauté. J’admets que je suis complètement dépassé par le succès du site qui avait eu 4 visites pour tout le mois de janvier (avant que je refasse l’interface bizarre, oui). Malheureusement je ne peux pas continuer à ce rythme. Je suis venu sur le forum mardi pour voir si je pouvais avoir quelques retours pour ce qui était mon projet d’une journée de week-end une fois de temps en temps depuis 6 mois et j’ai fini par passé toute la semaine dessus. Bien évidemment, avec un site qui reçoit un tel nombre de visites, je m’engage à faire mon mieux pour qu’il puisse continuer à exister. Si il faut le déplacer sur un serveur plus puissant, on le ferra, l’actuel est déjà à 50% de sa capacité (et j’ai du déplacer certains process à moi vers d’autres machines, cette machine faisait plein d’autre choses, maintenant elle restera dédié au site).
J’estime mon pari d’il y a 6 mois gagné, et notamment, qu’avec la loi Lemaire 2016, le modèle AROME, quelques soirées par mois de boulot et au prix d’une bière par mois en location OVH, on peut faire un site météo qui tient la route. Je dis ça parce que les gens me regardaient bizarrement à l’époque. Même si j’admets avoir triché, je serais pas resté sans boulot il y a deux semaines, le développement aurait traîné encore 2 ans, puis le backend est encore chez moi dans un placard, si on veut pérenniser le site il va falloir le déplacer chez OVH.
Il reste une seule évolution relativement facile (les cartes des inversions) et un problème majeur (vous avez certainement vu qu’il y a des soucis au moment du changement du run actuel), je vais essayer de m’en occuper dès que je peux, mais pour l’instant je suis obligé de limiter un peu le temps que je passe dessus.
Sachez que moi je ne suis qu’un pilote occasionnel, qui ne vole qu’en week-end (et encore, à -1°C il ne l’est pas question) et qui fait deux-trois séjours montagne par an. Je vais essayer de mettre un système de supervision en place mais je ne regarde pas la météo tous les jours, donc si le site ne marche plus, c’est à vous de me le signaler au webmaster@velivole.fr.
Je vous remercie encore une fois pour cette confiance et on va certainement se voir sur les décos après l’arrivée des hirondelles.
Le marteau c’est pour taper sur le démarreur quand il coince? 
Salut Derob
Je pense que l’analyse est à l’envers.
J’ai essayé de travailler avec le public / la fédé / Météo-France, etc… mais cela s’est soldé par un échec car personne n’a les moyens de faire le boulot correctement, les gens haut-placés n’ont pas la volonté d’expérimenter et de prendre des risques, sans même parler de la bureaucratie à tous les étages.
Donc soit on ne fait rien, et du coup on a rien, soit on se débrouille pour faire soi-même le boulot.
La boite privée “météo-parapente”, c’est juste un emballage pour arriver à ces moyens. Une association ne peut pas aussi facilement prendre de gros risques financiers, ou obtenir de l’argent auprès des banques ou investisseurs. Pour info, les recettes de météo-parapente 2016 et 2017 sont entièrement réinvesties dans le développement, je ne me suis pas versé 1 centime. Par contre, je verse des dizaines de milliers d’euros à l’état en TVA / impôts / charges sociales - pour financer Météo-France et le CNRS. Charognard, c’est un peu simpliste.
Nous avons maintenant, enfin, dans le tout petit milieu du vol libre, une structure capable d’investir de vrais moyens dans l’amélioration des connaissances météo liées à notre activité. Et ces connaissances sont redistribuées moyennant une petite contribution, largement accessible et sous-évaluée par rapport à sa vrai valeur.
Entre nous, je préfère voir le CIR utilisé pour améliorer la modélisation des phénomènes météo auxquels personne ne s’intéresse, plutôt que dans une boite de sous-traitance sur un projet bidon de réduction des coûts.
On a ici un sujet réellement intéressant (modélisation de la restit), besoin de quelqu’un qui y passe du temps. Et j’indique que nous avons des moyens pour le rémunérer, car le temps, ça coûte cher. Pour moi, le compte y est.
Ha, mais moi j’avais interprété que notre canadien (charognard) grattait du cir en france.
Si le système le propose je vois pas en quoi on pourrait insulter ceux qui l’utilisent en toute légalité. C’est peut-être pas vraiment la bonne cible si on n’est pas d’accord avec le principe.
Heu sinon prof, la tva tu la payes pas, tu la reverses…dans ton cas c’est moi ton client, qui la paye. Faut bien gueuler mais faut pas se victimiser non plus hein, on est tous mangés à la même sauce.
Le CIR, ce sont des postes de technicien, ingénieur, chercheur et enseignant chercheur en moins. D’autant plus que le CIR n’est pas une goutte d’eau, mais représente un budget énorme.
Quant à l’aspect philanthrope du projet météoparapente, je commencerais à y croire un peu plus quand tu auras rendu disponible le code source sous licence libre, ainsi que la mise à disposition publique des résultats numériques (sous licence libre également) ; c’est à dire ce que tu reprochais à météoFrance de ne pas faire, tout en contribuant à le saigner. Ca permettra à chacun d’y contribuer, ou même de forker le logiciel s’il en a envie.
Ce qu’a déjà fait mmomtchev est super intéressant ; peut-être n’y a-t-il pas encore pensé, mais puisqu’il n’aura plus trop de temps pour contribuer à l’avenir, ce serait une bonne idée de rendre le code disponible (sur github par exemple). Je suis sûr qu’il y a des informaticiens parapentistes, et même des météorologues parapentistes.
Tiens, et puisqu’on en est aux idées : ça pourrait être une bonne idée de prendre contact avec la fédé. Pour mémoire, l’outil permettant de faire des QCM de préparation au brevet FFVL disponible sur le site de la fédé, est à l’origine un projet développé par un parapentiste informaticien (qui traîne parfois sur ce forum).
Sans compter que la fédé a la légitimité suffisante pour être un interlocuteur avec météofrance (et pour aller plus loin, il pourrait même y avoir des projets scientifiques communs, à la mode Recherche participative très en vogue en ce moment, car quand on vole, on mesure pas mal du tout l’état de la masse d’air…).
Derob
Si j’ouvre, tu finances le développement et les coûts opérationnels ?
Promis, dès que quelqu’un se dévoue pour financer ça de manière durable, j’ouvre tout.
Pas la même question chez MF : en 2013, la vente des données « modèles » représentait un CA de 90 000 €, sur un budget de plusieurs centaines de millions. En équivalent salaire, ça fait un ingénieur en moins chez MF.
Donc si l’ingé qui a perdu son poste chez MF cherche encore du boulot, malgré la très forte demande du secteur, il est le bienvenue chez MP pour bosser sur la modélisation de la restit
Et si on est de bonne humeur, on pourra même partager le résultat des recherches avec mmomtchev
Bon, j’arrête de polluer ce topic.