Bonjour,
Dimanche, c’était la première fois que je volais avec du vent un peu rafaleux et des thermiques en même temps. J’ai pas trop insisté, j’étais pas trop a l’aise. Qu’est-ce qu’il faut s’avoir par rapport à ça?
Pas eu de fermetures, mais je me suis fais envoyer plusieurs fois contre le relief sans y voir faire. J’arrivais pas a enrouler correctement.
Avec du vent, le thermique est “incliné” un peu comme une fumée de cheminée. Donc si tu veux rester dedans, il faut que tu te fasse dériver en même temps que tu montes dans le thermique pour pouvoir rester dedans.
C’est normal que si tu fais des virages comme d’habitude tu te fasse envoyer vers le relief car le vent te fait dériver. Classiquement, on dit de resserrer le virage quand tu es vent dans le dos, et d’agrandir le virage quand tu revient face au vent.
Mais si le relief est dangereux, il ne faut surtout pas spiraler mais plutôt faire des huits.
Ça c’est des conseils de base, normalement ça se dit pas trop sur un forum, mais tu les apprends à l’école ou dans un vrai bouquin.
Les histoires de derive du thermique ca m’intrigue un peu. D’un coté on dit que le thermique dérive avec le vent, ce qui me semble parfaitement normal et explique bien le fait qu’on ne l’enroule pas forcement a la verticale du point de declenchement. Mais de l’autre coté on parle aussi souvent de ce qui se passe “sous le vent” du thermique (turbulences, effet bagnard…) et de l’ovalisation (resserrer le virage quand on a le vent dans le dos) ce qui ne s’explique que si on considere que le thermique est ancré au sol (au moins partiellement).
Il y a aussi un article interessant a propos du vol sous le vent d’un relief dans le dernier XC-Mag. On y lit entre autre que la convection thermique peut creer sur une face ensoleillée un bocal dans lequel on peut voler sous le vent sans trop de danger (par vent modéré), la masse d’air ascendante jouant a peu pres le role d’un relief sur lequel viennent buter les turbulences.
2 masses d’air différentes se mélangent assez mal. C’est pourquoi un thermique existe. Si l’air chaud se mélangeait tres vite à l’air froid, le thermique aurait une durée de vie tres courte.
Donc, 2 masses d’air différentes, l’une mobile, le flux météo ou la brise, l’autre généré par un contraste au sol, donc de source “immobile”, …
Celle qui est mobile, va “pousser”, “entrainer” celle qui est à la base immobile. Elle pourra le faire car les 2 masses d’air ne se mélangent pas ! De ce fait, la frontière entre les 2 masses d’air devient une zone de friction, ce que nous appellons cisaillement.
Sous l’effet de ces frottement, la masse d’air chaude va se déplacer et s’ovaliser dans le flux météo, et, sous son vent, va générer des tourbillons de sillage dans le flux météo, … ce qui provoquera notre effet bagnard, …
C’est ce que j’ai compris, … n’hésitez pas à me corriger
Pour répondre a Robou; a l’école et dans les bouquins on te dit que quand tu débutes faut éviter d’y aller quand c’est fort (en thermiques et en vent,) mais si tu tiens ta voile, y’a pas trop de risque? j’ai meme fais un petit passage sous le vent ou je me suis pris 3 ou 4 dégueulantes a -4 m/s, c’était assez bizarre mais j’ai bien contrôlé la voile et c’est passé.
J’avais jamais volé quand y’a du vent (a part a la Dune), c’est pourquoi je me posais toute ces questions. Le retour a l’atterro quand y’a de la bonne brise ça j’ai compris.
En général ça passe encore juste avant que ça ne passe plus.
je m’en doute…
J’ai pas écrit ça juste pour déconner,c’est une évidence qu’on oublie parfois,c’est pas parce que “en général,ça passe” qu’on peut passer sous le vent de manière régulière,ou se mettre en l’air en conditions de printemps en se disant “il suffit de tenir son aile”.
Pour pas l’oublier je me suis bien fait brasser samedi,j’ai rien compris: je voulais descendre parce que ça devenait pas sympa et ça voulait pas.
Je me suis alors dit que j’allais monter pour trouver une zone plus cool,héhé ça voulait pas non plus!
Je crois que j’ai réussi à voler le seul créneau vraiment pourri de la journée…
hello,
ne pas négliger aussi que le vent relativement fort peut amener à “hacher” le thermique.
Par conséquence, des thermiques difficile à exploiter.
Ca donnera rarement des thermiques généreux mais plutôt des teigneux, en raison de la désorganisation de l’ascendance. :vrac:
Comme le dit Dan , quand on est sous le vent avec un belle atterro qui attend derrière, pas trop de soucis.
Par contre, en effet bagnard, se retrouver derrière la pente , là, ça devient vraiment moins cool. :affraid:
Sous le vent c’est pas du tout anodin.
Pour débuter sereinement et pour apprendre quelque chose quand on débute, c’est soit thermique soit vent, les uns ou l’autre, pas les deux à la fois.
Et pour nous tous, garder en tête que même pour les pilotes expérimentés, en parapente vent fort + thermiques forts ça craint…
Oui tout a fait d’accord,
Passé sous le vent n’était pas du tout voulu, et là tu fais GLOUPSSSS, j’ai fais une connerie.
oui … et ?
le thermique part du sol (donc “ancré”) et après la colonne est poussée par le vent (donc vue du sol elle est inclinée)
En revanche les histoires d’ovalisation c’est du au fait que le parapente descend dans le thermique qui est ovalisé.
je rappelle le (superbe :mdr: ) dessin que j’avais fais à l’époque :
http://piwaille.free.fr/images/thermic.PNG
jaune = thermique
trait = trajectoire du parapente dans le thermique
C’est comme si t’as une bouteille de binch (pour utiliser un langage que tout le monde connait 
) que tu secoues: t’as de la mousse qui en sort.
Tant qu’elle est sur la table sans que tu fasses rien, la mousse sort pareil de tous les côtés; MAIS quand tu te mets à souffler dessus, la mousse à tendance à plus descendre sous le vent de la bouteille.
Avec un thermique c’est pareil (en plus compliqué, hein je dis pas que la vie se résume à une bibine… 
) sauf que t’as que le cul de la bouteille qui est fixe donc ta bouteille aura déjà tendance à pencher en plus de l’effet mousse. (ce modèle scientifique hautement sophistiqué ne tient pas compte du hachage de thermique)
C’est pourquoi sortir du thermique sous le vent ça craint :clown: (sauf si tu cherches à descendre mais avant que ça se fasse tu risques de bouffer ta voile dans le cisaillement :vrac: )
:bu:
vous oubliez que les noyaux serton généralement toujours au vent car vu qu’il mont eplus vite que la collonne, il dérivera pa de la meme facon, d’ou toujoru recentré voir faire au bout de trois quatre tour une petite branche face au vent.
Je poursuivrais cette discutions par un petit proverbe : Si toute tas vie tu veux rester debout, ne saute jamais plus haut que la hauteur de tes genoux. :ange: