Il y a quand même une réponse claire et scientifiquement indiscutable (over ).
La variation du poids influe de manière proportionnelle, par contre la variation de la vitesse influe de manière exponentielle proportionnellement au carré de cette dite vitesse. Il est donc normal de ne pas doubler la vitesse quand on double la charge alaire d’une voile.
Cela n’explique pas les performances supérieures des grandes tailles de voile, mais répond en parti à l’interrogation de départ.
Je vais faire plaisir à over car “il est maintenant bien connu que”… et s’ensuivent plusieurs choses qui sont démontrée (parfois brillamment) par divers acteurs du milieu, mais dont les sources sont difficiles à retrouver car disséminées au hasard des discussions, articles, travaux, études, interviews, etc.
Toujours est-il que beaucoup de choses en relation avec la question du dessus font désormais partie du “fonds culturel communément admis” de la discipline.
En effet, pour les modèles conçus par homothétie, les grandes tailles sont plus rapides que les petites.
En fait non, ce sont les petites qui sont plus lentes que les grandes, car l’homothétie s’exerce en général à partir d’une taille L ou M.
Exemple vécu, à l’époque où je me mettais à faire sérieusement des mesures, j’avais acheté une Oméga 6 (la petite), modèle pour lequel Advance annonçait 39 km/h bras hauts. Je n’ai jamais été capable de trouver des valeurs bras hauts qui se situent au-dessus de la fourchette 34-36 km/h à 1000 m d’altitude et chargé à fond…
Il est nécessaire de “décharger” les petites tailles, non pas pour leur faire passer l’homologation dans la bonne catégorie, mais pour obtenir des comportements et des ressentis acceptables pour le pilote “normal”. A modèle égal et sans aucun changement de réglage, volez solo en thermique avec la charge alaire d’un biplace et vous m’en direz des nouvelles…
Le bilan des trainées pour une grande voile (trainée pilote, trainée de forme, trainée du supentage, vortex des bouts d’ailes) est à peine plus important que pour les petites ailes alors que la “puissance” générée par leur surface à la hausse, augmente d’un facteur plus élevé. (les grandes ont bien plus de “moteur” pour à peine plus de “frein”)
Les grandes ailes sont plus confortables en vol tout en ayant de meilleures perfs en plané et en vitesse, les petites tailles sont souvent plus lentes et plus chaudes à la fois. Il est très difficile de régler une petite taille pour rester dans le même niveau de vitesse et de plané qu’une grande (on va dire que le but est de rester à 1 km/h près et à 0,2 point de finesse), tout en ayant des comportements similaires et en tout cas gérables ET acceptables (ne doit pas déboucher sur une crise cardiaque en vol).
Pour une finesse et une vitesse donnée, une grande taille a plus d’inertie (ce qui est un élément important de la notion de confort) et vole à une incidence plus élevée qu’une petite taille (elle est donc plus solide et plus “facile”).
Pour un modèle donné, il existe un maximum de performance théorique atteignable et ce maximum est permis par une seule taille et cette taille est plus proche de la surface d’un biplace que de celle d’une mini-voile.
Le parapente c’est vraiment le meilleurs des loisirs sportifs puisqu’il permet aux lourds d’être plus performant que les légers, aux gros plus qu’aux maigres et cela sans avoir à transpirer plus, si ce n’est de peur car tout va (un peu) plus vite.
je veux bien reconnaitre que la biblio n’est pas forcement simple a faire.
mais honnetement ce que je trouve dommage, c’est l’utilisation répétitive de mots clefs, alors qu’on voit (avec un minimum de bagage methodologique) que leur sens n’est pas bien compris par ceux qui les emploient.
et je trouve encore plus dommage que meme les exemples simples ne sont pas disponibles.
vincent (777), tu pourrais nous trouver des exemple de non-homothétie ? ca donnerait quoi comme différence de calage?
au moins on aurait du concret pour avancer dans notre modeste comprehension
pourquoi pas … mais je serais quand même curieux de savoir ce qui peut se cacher derriere ce car ?!
ca c est un exemple interessant; mais donc, tu en avais fait part à advance ? qui en a dit quoi ?
oui alors là, c’est clairement de la langue de bois.
comme definirais/décrirais-tu "performance théorique " ?? :grat:
un exemple concret de “maximum atteignable” ?
bon, je ne vais pas faire d’humour P/NP comme samy :mdr: , sinon je vais encore me faire pourrir en MP :canape:
mais pour ne pas trop se noyer dans les approximations, … il est mathématiquement clair (c’est decrit sans langue de bois dans le bonus de la question 5 du BPC cité un peu plus haut https://sites.google.com/site/documentsparapentedelta/home/bpc-preparation-aux-questions-ouvertes-parapente-et-delta) que le rapport des vitesses est fonction de la racine carré du rappport des PTVs.
[quote=over]bon, je ne vais pas faire d’humour P/NP comme samy mort de rire , sinon je vais encore me faire pourrir en MP canap
mais pour ne pas trop se noyer dans les approximations, … il est mathématiquement clair (c’est decrit sans langue de bois dans le bonus de la question 5 du BPC cité un peu plus haut https://sites.google.com/site/documentsparapentedelta/home/bpc-preparation-aux-questions-ouvertes-parapente-et-delta) que le rapport des vitesses est fonction de la racine carré du rappport des PTVs.
avec ca, je ne saurais trop dire ce qui est “normal” ou “démontré” Clin d’oeil
[/quote]
Il me semble que cette formule s’applique à surface de voile constante.
Or pour une surface donnée, les fourchettes de PTV ne vont pas du simple au double.
Ex alpha 6 22 : 50-70 kg soit ptvmax/ptvmin = 1.4. rac(1.4) = 1.18, environ 18% de vitesse en plus du ptvmax par rapport au ptv min.
À l’autre extrême, alpha 6 31 : 81-111. rac(111/81) = 1.17. Même ordre de grandeur.
Si la vmax pour 81 kg est de 35 km/h, ça ferait 41 km/h à 111 kg (+3km/h par rapport à la vmax annoncée par le constructeur).
J’ai peu d’expérience, mais ça me parait vraisemblable.
Je ne sais pas s’il y en a encore à l’heure actuelle, mais “à l’époque” il y en avait plein… http://para2000.org/wings/index.html
Le calage lui est indépendant de la méthode de détermination des tailles. C’est choisi par le constructeur en fonction de ce qu’il en escompte.
Pas compris la question…
Le bla-bla marketing habituel de ceux qui ont fait les grandes écoles de commerce, tu sais sans jamais un terme négatif ni une tournure qui pourrait être interprétée comme dévalorisante pour “le produit”. Pour arriver à te faire comprendre que les promesses n’engagent que ceux qui y croient…
Aucune langue de bois ! Juste la réalité.
Pour un système donné, s’il est construit de manière parfaite et s’il réunit les conditions optimales, alors il est capable de délivrer la plus grande performance que donne un calcul théorique. Pour un parapente, il y a une seule surface qui va amener à la finesse maximum possible pour un modèle, que calcule la théorie. Cette surface est de l’ordre, pour un parapente “normal” de 38 m2 il me semble de mémoire (je crois que tout ça c’est un écrit de Caldara).
Quand tu doubles le PTV sous la même voile, il te parait délirant d’observer une augmentation de 40 % ?
Une voile XS chargée à 50 kilos vole à 30 km/h, il ne me parait pas aberrant d’observer une vitesse de 42 si on la charge à 100 kilos. Je ne vois pas en quoi cette formule ne correspond pas à la réalité observée. :grat:
Il me semble que la question de Papyon concerne les différences de vitesse sur les différentes tailles à charge alaire constante. Ce qui est plus complexe, l’homothétie n’est jamais respectée réellement. différence dans les mises au point et les réglages entre les différentes tailles, calibre des suspentes et des matériaux qui ne sont pas homothétiques, etc…
et question corollaire sur ton exemple, les charges alaires vont de 2.27 a 3.68 … soit ~60%
bref ca fait beaucoup de distorsions chiffrées, pour finalement des observations “vraisemblabes” bien moindre.
c’est un peu la dessus qu’on s interrroge …
Comme dans tous les phénomènes physiques, il y a des pertes, frottement qui affectent plus les petits systèmes. On peut facilement le voir en électricité ou en mécanique où + les moteurs sont gros, + le rendement est bon. Il en est de même dans la voile, les + grands navires sont les + efficaces.
En parapente, rien que du fait de la trainée des vortex qui existent aux 2 extrémités de notre aile, on comprend bien que cela pénalisera + une aile d’envergure de 8m que celle de 11.
De même le suspentage n’est pas homététique puisqu’on ne peut pas trouver toutes dimensions de suspentes… donc il n’y a, au mieux, qu’ une homététie partielle… surtout si on prend en compte les autres éléments de construction (tissu, renforts,… )
En compétition, du temps où cela était encore autorisé, les concepteurs devaient pousser les petites voiles pour les rendre performantes. Cela se faisait par une augmentation de la charge alaire, par un calage avec de plus petits angles, donc des ailes plus délicates à piloter. EN conséquence, les petits poids ont bien + de mérite que les lourds.
Sur les différences importantes de charges alaires entre petites et grandes voiles, je n’ai pas de réponse. D’ailleurs je n’avais même pas la question avant de lire ce fil
Je faisais juste remarquer que la formule que tu citais sur le rapport des vitesses ne s’appliquait pas en changeant de surface…
Après comme tu le dis toi-même dans un message précédent, la physique des fluides, c’est beaucoup d’empirisme. Toutes les formules que l’on trouve sur la question sont des modèles mathématiques plus ou moins pertinents. Et d’autant moins pertinents qu’on s’éloigne de leur domaine de validité.
Bah je me référe juste à de l’expérience vécue (mais voiles et pilotes différents). Par très petites conditions, je suis souvent en haut et tout le monde me dit que c’est grâce à mon faible poids… Après j’y connais rien ! Ca me fait plaisir pour un petit poi(d) s pour une fois :lol :
Tu voulais surement dire tous ceux qui n’ont rien compris à la mécavol ;), tu peux leur ressortir l’excellent post de triple seven.
Le seul avantage des petits poids, c’est l’inertie plus faible, ça peut jouer sur des ascendances qui ne durent pas longtemps mais c’est surement à la marge.
Il y a aussi le fait que les petites voiles sont moins rapides, ça aide aussi. Les lourds n’ont qu’a freiner un peu plus, c’est rare qu’un pilote utilise toute la plage disponible de son engin.
Par contre une faible charge alaire par petite condition, ça oui.
En dynamique j’ai observé environ 2m de plus par kilo en moins.
Bien sur qu’en conditions marginales une faible charge alaire est un avantage. Même les ‘gros’ peuvent en profiter, il suffit de voler avec une voile plus grande.
Cela ne répond pas à la question initiale, pourquoi à charge alaire égale les plus grandes voiles volent elles mieux et plus vite ?