Heu, y’aurait pas un problême de formulation, Piwi ?
A un instant t précis, le nuage ne sera pas plus ou moins dangereux suivant celui ou ceux qui vont se balader en-dessous, c’est l’attitude de ces derniers qui le sera (ou non).
Sinon ce serait comme dire qu’un arbre est dangereux parce qu’une voiture est allé s’encastrer dedans. :grat:
voler dans les nuages
[quote]Sinon ce serait comme dire qu’un arbre est dangereux parce qu’une voiture est allé s’encastrer dedans. hein ?
[/quote]

Ton récit est intéressant et formateur si il évite à certains pilotes d’éviter la même mauvaise expérience. Par contre ton conseil est incomplet, 50 mètre sous le nuage si tu est au milieu d’un grand cumulus étalé c’est largement trop tard. Le bon conseil pour approcher la base d’un nuage est de toujours finir sa montée au bord du nuage (au vent si c’est possible). Ainsi, même si tu est dans les barbules (salut Barbules !
) tu peux facilement filer vers le ciel clair.
Une phrase souvent entendue dans les arrières salles de bar parapenteux.
Les nuages, c’est interdit et c’est très dangereux.
Le vol de nuit, c’est interdit et c’est très joli.
Comprenne qui pourra ! :lol:
Salut Martial, oui c’est bien moi, le fameux vol …
@ Patrick (parapente-Samoens) : tu as entièrement raison, il faut rester au bord des nuages si on est trop proche de la base.
La leçon est qu’il faut toujours se méfier et qu’on peut se faire piéger en quelques secondes même si on pense être suffisamment attentif.
Si on commence à être dans le gris du nuage, c’est qu’on est bcp trop près.
Alex
Histoire d’être un peu moins alarmiste que mes collègues :
Parfois en hiver ou tôt le matin tu peux avoir quelques tout petits nuages qui trainent en milieu de vallée entre le déco et l’atterro, dans un air parfaitement calme. Si ces nuages sont suffisamment loin du décollage et de l’atterrissage pour ne pas gêner ta visibilité à un moment critique, s’ils sont suffisamment fins pour que tu ne puisse pas y rester plus de 15 secondes en ligne droite et si pendant ton approche tu constates qu’il n’y pas un autre aéronef à 2 km à la ronde, n’hésite pas à aller flirter avec eux. Le premier nuage qu’on traverse c’est quelque chose 
Mon premier vol avec traversée de barbulles de ce genre là c’était un simple plouf hivernal à Allevard, et je classe ce vol quelque part dans mon top 10 des vols les plus mémorables.
Mais pour en revenir à ce que décrive mes collègues :
Les cumulus qui chapeautent les gros thermiques, c’est complètement différent. Je n’y suis jamais resté plus de quelques dizaines de secondes, mais c’est très désagréable parce qu’on est généralement pas seul dans le thermique et on sait qu’on peut se retrouver à tout moment face à un autre gars qui s’est fait piéger aussi, puis c’est très turbulent, puis on arrive par en-dessous et on ne peut donc pas bien estimer quelle est la taille du machin et combien de temps ça va prendre pour en sortir par le côté, ou si on veut en sortir par le bas on doit faire des manœuvres qui sont bien éprouvantes la première fois qu’on les pratique en conditions turbulentes.
Bon, d’abord merci à tous pour vos contributions éclairées.
Ce qui m’attire, du haut de mes pas beaucoup de vols, c’est dans la vidéo de pakalol. Celle de volex m’a bien fait flipper.
Maintenant je saisis mieux les enjeux, enfin la gestion des forces en présence. Je crois bien avoir entendu en école cette histoire de monter sur le côté du nuage vers la fin; je dis vers la fin parce que j’imagine que ça dépend du “dessin” du thermique (sa courbe).
J’ai bien compris aussi que plus on maîtrise, plus on risque de faire des conneries. Je m’explique: si on a la sensation de maîtrise on prend des risques, et c’est là qu’il y a danger; c’est pareil en bécane, pour parler de ce que je connais. Les techniques d’urgence c’est bien de les connaître, c’est pas une raison pour se retrouver volontairement en position de les utiliser. J’ai bon là hein?
Enfin bref, quand j’aurai appris à monter au nuage, j’aurai un bagage utile pour ne pas faire n’importe quoi, ça et le fil d’Ariane, la voix du moniteur. Exemple: “Je t’ai dit de te décoller du relief, tu ne peux pas m’avoir je vois ton ombre sur la paroi!”.
Quand tu es proche du nuage, il est tentant d’y rester en essayant de garder une marge raisonnable afin de profiter de l’ascendance générée par le nuage lui-même (car il t’aspire).
Si tu es en bord de nuage :ça te permet de commencer ta transition plus haut, de voler accéléré (juste un peu) sous le nuage afin d’avancer vite sans perdre d’altitude, …
Si tu n’es pas au bord du nuage, tu auras plus de mal à en échapper si il le faut.
Ta comparaison avec la moto est excellente, l’expérience ne doit pas faire qu’on s’autorise à plus de risques.
Je me répète en espérant que cela aide quelqu’un un jour; pour moi (selon mon expérience), si on rentre dans un nuage, il faut en sortir de suite pour éviter que l’incident dégénère : oreilles accélérées et 360 si cela ne suffit pas.
Alex
ben on ne s’est pas compris (ptet un pb de formulation)
mais :
J’ai bien compris aussi que plus on maîtrise, plus on risque de faire des conneries. Je m’explique: si on a la sensation de maîtrise on prend des risques, et c’est là qu’il y a danger; c’est pareil en bécane, pour parler de ce que je connais. Les techniques d’urgence c’est bien de les connaître, c’est pas une raison pour se retrouver volontairement en position de les utiliser. J’ai bon là hein?
c’est pile poil ce que je voulais dire 
Perso, j ai jamais osé faire de 360 dans les nuages.
Par contre :
J ai toujours un GOTO avec une direction de fuite sur le GPS, couplé à l affichage compas.
+
une boussole ( éloignée du GPS sinon ça bug ).
Ensuite je prends l azimut de sortie, et je regarde que les instruments, rien d autre.

Dommage que ça en arrive là… sans GPS c’est certain qu’une boussole aurait été top pour garder un cap de sortie.
Dommage que ça en arrive là… sans GPS c’est certain qu’une boussole aurait été top pour garder un cap de sortie.
Ben en fait j’ai flashé sur la vidéo car lors de mon dernier vol j’ai pour la première fois fait une incursion involontaire dans un nuage et je n’ai pas réussi à garder mon cap
avec le compas que j’ai sur mon cokpit , il m’était tout simplement impossible de rectifier ma trajectoire et d’empêcher ma voile d’effectuer des rotations,
une dizaine de tour au vu du traçé gps avant que je ne ressorte du nuage , j’avais beau me concentrer sur le cap à garder, il m’échappait en permanence
je n’avais jamais ressenti une telle sensation de totale désorientation avec par moment l’impression que je volais la tête en bas …
j’ai du probablement sur-piloter mes corrections de cap ,ou carrément mettre de la commande du mauvais coté :canape:
car les rotations ont toujours été effectuées dans le même sens comme si j’enroulais un thermique.
bref j’ai l’impression que ce n’est pas si évident que cela avec le compas et que ça nécessite un peu d’entrainement au cas ou…
Quand à la vidéo , je trouve qu’il cède quand même à la panique,on ne comprends pas bien ce qu’il tente de faire comme manœuvre (avec la buée sur la cam on voit mal c’est sur… ) son aile vole toujours
et il peut encore espérer sortir de ce nuage , ça me fait penser à la mésaventure de notre m@tthieu national :roll:
Ben désorienté, sans savoir jusqu’où tu montes et avec le froid qui est de plus en plus important ça doit être assez facile de paniquer. C’est sûr que du fond du canap il est facile de dire qu’il faut faire comme ceci ou comme cela, mais une fois dedans ça doit pas être la même chose. M@tthieu avait décrit le même type de désorientation que toi avec une fin différente.
Mais du fond de mon canap, je crois aussi qu’avec l’aile en état de voler je continuerais à essayer de résister aux forge turbulences qu’il semble y avoir là de dans pour garder un cap et sortir, sans tirer le secours. Mais du fond de mon canap je dirais qu’avant tout je ferais ce que j’ai toujours su faire jusqu’à maintenant, c’est à dire ne pas y entrer.
[quote=“nairolf,post:32,topic:35767”]
Quand à la vidéo , je trouve qu’il cède quand même à la panique,on ne comprends pas bien ce qu’il tente de faire comme manœuvre (avec la buée sur la cam on voit mal c’est sur… ) son aile vole toujours
et il peut encore espérer sortir de ce nuage , ça me fait penser à la mésaventure de notre m@tthieu national :roll:
Je le connais et quand il m’avait révélé que c’etait bien lui on en a parlé un moment.
De base c’est vraiment tout sauf un pilote en panique en réalité, il absorbe bien ce qui arrive en vol et prend de bonnes décisions, je pense qu’on le voit bien dans la video. Il cède un peu a la fin de la chute quand il remarque qu’il arrive dans le seul arbre mort 
Il a tout tenté une fois dans le nuage, impossible de sortir, il a pris la bonne décision il pouvait plus tenir ça gelait beaucoup trop. Je l’ai vu faire des figures hors nuage pourtant, il sait piloter. J’ai pas volé dans le même coin ce jour là mais ça développait énormément ou j’etais aussi (du type rue de cunimb) ce qui m’a invité à crosser mais avec 500m de marge avec la base et faire vite, les rideaux de pluie commençant à tomber par ci par là.
La connerie ici c’est le manque d’expérience face aux nuages se développant,
Manque de marges, manque d’anticipation parce que méconnaissance. À l’epoque des faits il avait environ 1 an de parapente, pilote tout frais. Aujourd’hui il pratique encore plus, chaque fois que ça vole.
Mais globalement je trouve qu’il a pris la bonne décision, sachant qu’en dessous il y avait pas de lignes HT, secours à 30 minutes de voiture…
la bonne leçon à tirer, c’est vraiment de pas déconner avec les nuages… Dès qu’on aperçoit des fumeroles autour de nous c’est pratiquement trop tard. Toujours garder contact visuel sur le sol, s’éloigner dès les premiers signes. C’est la base, mais quand on vole sans vario comme lui on se rend pas forcément compte que ça monte en continu. marges marges marges…
Oui , ,daccord avec tout ça ,c’était sa décision, il s’en sort bien , tant mieux .
J’imagine bien que ce n’est pas la même histoire non plu d’être dans un gros congestus hyper turbulent ou alors un cumulus pas trop epais comme cela m’est arrivé avec un taux de monté faible et peu d’humidité .
Eviter de rentrer dedans est la priorité , mais un peu grisé par le ciel magnifique que l’on avait ce jour là , je n’ai pas vu le coup arriver d’autant que jusqu’à présent, restant en bordure je m’étais toujours échappé facilement .
C’est certain que l’on ne peut pas nous, tranquille devant nos claviers, être certain de comment on réagirait dans pareil situation. Comme on ne peut pas se mettre à la place d’un autre pilote.
Ce qu’il me semble quand même intéressant de noter, c’est que sous secours, notre taux de chute est plutôt faible ; à peine mieux que sous une voile aux oreilles accélérés et de surcroît sans plus aucune capacité de décider vers ou se diriger.
Il existe beaucoup plus efficace pour descendre vite et surtout beaucoup plus sûr pour espérer se mettre en sécurité que lancer son secours du moins tant que l’on a encore une voile principale en état de voler au-dessus de soi.
Un deuxième point et qui s’est déjà vu rappelé par Nairolf, Chamalo et d’autres ; plus sûr que tous les moyens de descentes rapide pour s’échapper d’un nuage, c’est de ne pas choisir d’aller s’y faire soi même prisonnier. Garder de la marge, ici comme ailleurs, est la solution.
Enfin dernier point ; notre M@tthieu comme l’ami à Nairolf ont un point commun, leur faible Experience ou leur jeunesse dans la pratique au moment ou ils se retrouvent dans ces situations délicates (< de 3 ans pour l’un, tout juste une année pour l’autre) Même si un pilote se débrouille très bien dans sa façon de tirer sur les ficelles de son avion mou, cela ne signifie pas pour autant qu’il dispose de toutes les connaissances/compétences pour gérer ou mieux prévenir toutes les circonstances qui peuvent faires qu’un vol de rêve peut se transformer en cauchemar.
Lancer le secours est l’action ultime, derrière il ne nous reste plus qu’à attendre et espérer où l’on va finir. Quant on voit le temps qu’il passe sous secours dans le nuage puis encore avant de trouver son arbre, je ne peux m’empêcher qu’une voile stabilisée aux très grandes oreilles accélérées sur un cap réfléchi aurait certainement été une solution tout aussi efficace tout en étant moins ultime.
Bon tant que l’on peut voir les videos et que les concernés peuvent encore en discuter debout…
Deux réflexions me viennent quand je vois ces vidéos.
- Avec l’amélioration du matériel, la progression rapide des nouveaux pilotes et la promotion du cross, le risque de se faire choper est clairement augmenté.
Cela me fait penser à la mode actuelle du ski freeride. Il y a dix ans un skieur hors piste était une espèce de pirate qui enfreignait les règles de sécurité, aujourd’hui si tu restes sur les pistes tu es le dernier des ringards. C’est bon pour l’image et pour les ventes de matériel, c’est beaucoup moins bon pour la sécurité !
- Le secours est utilisé alors que la situation n’est pas techniquement irrémédiable. Comme dans le cas de Mathieu, le pilote tire le secours alors que l’aile vole. C’est à mon avis une évolution de notre pratique. Les ‘vieux’ pilotes considérent le secours comme l’ultime chance et ne l’utilise qu’au dernier moment (voir même trop tard ;)). Perso à mon dernier SIV sur une belle cascade d’incident il ne m’est jamais venu à l’idée de tirer le secours alors que je ressors de mon vrac à moins de 50 mètres de l’eau! Quand je vois que des pilotes tirent le secours voile ouverte comme dans ce fil ou après un incident de vol bénin comme le pilote dans les Dolomites, je me dis que nous n’avons pas la même représentation mentale de cet accessoire.
Pour ce qui est du vol dans les nuages, si ce genre de vidéos peut faire peur à quelques pilotes tentés par l’expérience, cela aurait au moins un rôle préventif.
juste une petite remarque/question en voyant la vidéo (sujet déjà abordé sur un autre fil) :
un secours chute autour de 5m/s donc comme dit wowo taux de chute assez faible mais avantage = constant et sans effort … désavantage = retour souvent violent sur terre …
il me semblait pourtant qu’avec les B, le taux de chute était meilleur que -5m/s non ??
Le truc qui me ferais peur sous secours dans un nuage, c’est que tu maitrise plus rien du tout de ta trajectoire.
un secours qui descend à -5m/s a bien vite fait de se faire aspirer il me semble…et alors la ! c’est la lotterie quand au résultat !
Je déconne ou bien ?
Pour ce qui est du vol dans les nuages, si ce genre de vidéos peut faire peur à quelques pilotes tentés par l’expérience, cela aurait au moins un rôle préventif.
Ce qui est sûr c’est qu’il a beaucoup appris. C’est devenu un veritable expert de la journée bleue, il evite de voler quand ça développe vite et tôt, et il a bien compris qu’il fallait anticiper beaucoup plus vite.
Ce qu’on apprend ici, c’est que le secours doit etre utilisé quand la situation est incontrolable, materiel mais aussi ce cas là. Bien sûr il faut tout faire pour l’eviter, et le tirer doit pas provoquer des soucis supplémentaires.
Dans ce cas, il m’a expliqué qu’il avait tout donné pour s’en sortir. La video commence avec les dernières tentatives de s’en sortir sans tirer. Le froid à la longue l’a complétement pétrifié et ne pouvant plus piloter il a lancé le secours en ayant bien réfléchi aux conséquences. Sachant à peu près où il était, il avait même de bonnes chances de finir sur une pature. Evidemment ça s’est fini dans le groupe d’arbres le plus pourri du coin, avec des patures tout autour 
Ce qui à été fou, c’est de constater le peu de dérive sous secours, malgré la perte importante d’altitude.
Secouru rapidement, pas de bobo, voile en parfait état, une bonne leçon