voler en couple

Peux pas développer maintenant.
Ok pour :trinq: boya, juste que quand on se croise, tu me dis qui tu es sinon, je fais mon timide
@laurent : 1/2 d’accord avec toi. Je développerai avec un vrai clavier

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Nom de dieu !
J’y étais aussi ce jour-là !

Quand je t’ai vu étaler et te préparer pour un dos voile, j’ai cru que c’était un gars qui maîtrisait grave !
Pour te donner une idée, autour de moi ça murmurait des réflexions du genre “non, il va pas faire un dos voile avec ce vent quand même ? !”. Les deux tiers des gens présent pariaient que tu allais te crasher. Moi j’étais persuadé qu’on avait à faire à un vieux pilote qui avait choisi le dos voile parce qu’il connaissait parfaitement la technique et que c’est une option tout à fait safe et respectable quand on sait faire !!
Et quand t’es parti, ensuite j’ai dit “Ha ! Vous voyez…”

A part ça, tu as juste creusé un énorme trou dans la statistique ! Attention, à un moment ou à un autre, ça fera appel d’air !
Pour bien fixer les idées, ce jour-là il y a eu des pointes à 49 km/h à la balise d’Aiguebelette. Jusqu’à 70 km/h à la balise de “Je-sais-plus-où-pas-loin-mais-c’est-normal-paske-là-ça-y-accélère-toujours.”
Il y a eu un moment dans la journée où les voiles en l’air scotchaient à l’accélérateur et reculaient gentiment bras hauts, sur les déclenchements.
Tu n’as rien appris ce jour-là à part des mauvaises choses :tu as appris qu’on peut voler sans dommages en toute inconscience, que le parapente pardonne miraculeusement et que l’absence de conséquence ne dépend pas de ses compétences mais d’une loterie.
J’ajoute que pour un débutant, décoller sans accélérateur est une incalculable connerie répétée jusqu’à la nausée depuis les débuts de l’activité et qu’il semble qu’il n’y ait rien à faire pour éviter ça.

Toi non plus tu n’as pas progressé ce jour-là, tu as juste survécu grâce à l’aléatoire et rien d’autre.
Très souvent, voler en conditions trop fortes en début de carrière, t’inscrit dans une phase de régression souterraine qui s’exprimera 1,2 ou 3 ans plus tard.
Faut revoir les ambitions à la baisse et se faire accompagner par des gens sérieux.

Tout ceci étant dit sans animosité aucune. Et si tu veux recommencer, libre à toi.

J’ai la vidéo, tu veux que je la mette ici ? Sinon, possibilité d’avoir le lien en privé.

Je sens que je suis hors jeu, nous volons tous les deux depuis toujours, on a commencé ensemble en 1991 (oui, on est vieux !) et on peut pas dire qu’un vole mieux que l’autre, nous avons chacun nos compétences spécifiques. Il est bien plus à l’aise que moi sur les décos, c’est clair que je suis moins carrée sur la gestuelle, je fais encore parfois des PTC (Prises de Terrain à la Con) et des erreurs imbéciles sur les phases de décollage et atterrissage (honte à moi) que lui ne fait pas.
En l’air il est moins intuitif, je m’en sors mieux en thermique et surtout j’aime bien tenter le cross, du coup j’ai acquis plus d’expérience à gérer l’inconnu, je suis plus patiente, accrocheuse, capable d’attendre en zérotant, prête à rester dans des situations pas idéales en attendant que ça s’améliore.
Donc le schéma récurrent décrit par Laurent ne vaut pas dans notre cas, chacun de nous évalue pour lui-même les conditions du jour, il peut arriver que je vole et pas lui, que lui vole et pas moi, ça dépend de la forme et des objectifs du moment.
Je me souviens d’un jour à Gensac (site de plaine au sud de Toulouse) où j’ai fait partie des quelques pilotes qui se sont mis en l’air dans un vent météo soutenu, contrairement à mes habitudes parce que je n’aime pas le vent, je voulais me forcer un peu. Je crois que nous avions été ce jour-là seulement 5 pilotes à décoller, tous suffisamment expérimentés pour savoir ce que nous faisions. Mon cher et tendre est resté au sol et il a eu raison, c’était un vol sans le moindre intérêt, mais aucun de nous deux n’aurait empêché l’autre de faire ce qu’il veut.

C’est sûr que le parapente est une activité tellement gourmande en disponibilité que je ne pourrais pas rester avec un gars qui ne partage pas ça avec moi et j’avoue - sans jeter la pierre à personne - que je ne comprends pas pourquoi messieurs vous ne faites pas tout pour attirer vos compagnes. D’abord y’aurait plus de pilotes féminines et ce serait plus sympa, ensuite la question de consacrer la journée à voler ne ferait plus l’objet de négociations.

J’ai croisé quelques familles volantes (le père la mère, le fils la fille) et c’est génial ! Foncez !!!

Aime-p, bien entendu vous êtes à l’opposé de la situation que je décris!

Pas tant que ça, c’est bien sûr de sa faute quand quelque chose ne va pas ROTFL :canape:

[quote=“Aime-P,post:43,topic:49188”]
ce n’est pas faute d’avoir essayé, y compris en promettant caisse de magnum d’excellent champagne à son pilote pour son premier BI. rien n’y fait. Elle a zappé la moto, les enfants, le parapente.
Cela dit on se partage l’espace à deux. elle prend le sol et moi l’air. ça arrange pas mal de monde car elle fait volontiers la navette et que tout le monde s’y retrouve. Et quel incroyable kiff quand je tourne le St Eynard et que je la retrouve, elle qui vient de se le faire à pied…

je n’ai malheureusement pas l’honneur d’avoir un double féminin qui vole avec moi ni même de double féminin tout court,
par contre je connais quelques couples de volants,
si pour certains c’est monsieur qui a emmené madame a décoller
je connais aussi des cas ou les 2 ont commencé ensemble,
et la cela peut être délicat, en effet, on a beau faire mais quand bien même les 2 auront été suivi par les même moniteurs, et auront eu l’opportunité de s’entrainer et voler dans des conditions identiques la progression ne sera et ne peut pas être identique, du fait que l’on réagis différemment en fonction de pas mal de paramètres.
et si généralement la moitié féminine du couple accepte facilement qu’une différence d’évolution peut exister
c’est parfois un peu plus délicat venant de la partie masculine, d’autant plus quand monsieur “et les autres pilotes voient plus souvent l’intrados de madame que son extrados”
je connais même un cas ou madame continue a voler seule mais avec un compagnon différent car l’initial n’a pas supporté ce qu’il considérais comme un affront.

je ne veut pas dire mesdames qu’ils ne faut pas que vous voliez a 100% ou restreignez votre progression pour panser les accros au moral de vos moitiés, je pense que s’il s’en apercevaient ils le prendrais encore plus mal, faites vous plaisir a 100%, mais messieurs ayez honnêteté mentale de comprendre qu’une progression dans quelque domaine que ce soit est personnelle et tient plus de sa faculté d’adaptation que d’une pure loi mathématique “heure=expérience”,
et que si bien souvent les dames oiselles sont favorisées par une meilleure représentation de leur corps dans l’espace “proprioception” ainsi que de la finesse et de la précision naturelle de leurs mouvements “ce qui leur offre une progression importante au début de l’apprentissage”
les damoiseaux tirent de leurs engagement physique et moral la capacité de se mesuré a des éléments plus soutenus.
bien entendu si tout ceci se vérifie régulièrement, ce ne doit pas être pris comme une généralité et il y a souvent plus d’exception que de règle.

dans tous les cas l’un comme l’autre acceptez les forces et insuffisances de l’autre, et plutôt que de ruminer votre contre performance soyez heureux de celle de votre équipier .

Mais ça c’est une définition de l’amour, non ? :soleil:

Salut!
Je ne serai pas aussi catégorique que toi en disant que je n’ai rien appris. En effet, c’est la première fois que je faisais tellement attention au vent et à ses cycles. J’en garde un souvenir très puissant, et je me souviens parfaitement de la sensation d’être dans ma bulle, tout mon être concentré sur la sensation du vent, en faisant complètement abstraction du reste du monde. Je n’ai jamais été si concentré sur un décollage, et celui-ci s’est bien passé, du moins il me semble… je veux bien voir la vidéo, avec plaisir! :smiley:
Je suis d’accord que ce n’est pas à reproduire, mais surtout sans accélérateur, pour moi là est ma principale faute.
Ensuite ce vol a été très formateur pour moi, outre le décollage, tout simplement parce que c’était la première fois où je sentais mon aile me communiquer la masse d’air, turbulences, thermiques. Je n’avais pas eu l’occasion avant de ressentir ça.
Encore une fois, ça aurait pu être dangereux, mais je m’étais aussi préparé psychologiquement à passer au travers et rejoindre l’attéro en tenant bien mon aile. Mon plan de vol bien défini, avec la consigne de ne surtout pas essayer de monter, sous peine de me retrouver en Suisse… (quoique pour un 1er cross ç’aurait été folklorique!)

Donc oui c’était dangereux et un peu (beaucoup) con d’essayer de voler à tout prix, et je te rejoins, j’aurai dû m’abstenir ce jour là.
Et non je n’ai pas rien appris, au contraire j’en ai retiré plein de trucs, et je m’en rends compte avec le recul, surtout du point de vue de la concentration, de la sensation du vent au déco.
C’est avec plaisir que je verrai cette vidéo (si c’est bien de moi dont il s’agit!) qui doit dater du 20 mai 2013 d’après mon carnet de vols.
A bientôt et merci pour ton retour!

De mon point de vue, ce qu’il faut bien comprendre c’est que tout ce que je raconte vient de mon vécu dans le vol libre. Hélas cette expérience ne vaut rien pour les autres.
Ce qui se passe c’est que tous ces discours là je les ai entendus et réentendus et vus et revus en action.
Bon… tant pis, soyons fatalistes… A chaque fois les protagonistes se considèrent comme un cas unique, etc.

Bref, s’il te faut des conditions de fin du monde pour ressentir une masse d’air, j’hallucine :koi: .
Mais tu n’es pas le premier, j’ai eu aussi il n’y a pas si longtemps que ça un copain qui a volé pendant deux ans en toutes conditions en me disant “Ben quoi ? Moi j’aime quand ça bouge… Au moins je sens quelque chose !”. D’accord… ça c’était à ses débuts et avant son séjour à l’hôpital. Ok, ok, tu n’es pas lui.

Je ne vois pas comment un pilote peut être psychologiquement préparé à ce qu’il n’imagine même pas. En conditions très fortes, vent ou thermique ou les deux, tu peux subir un incident de vol majeur (communément appelé “vrac”) de manière quasi-instantanée sans rien avoir vu venir (surtout si tu ne “sens” rien). Voir la vidéo qui est récemment passée sur ce forum du gars qui s’est tué à Oludeniz ; même cas : le pilote pas expérimenté qui décolle en conditions fortes ; sur deux, un se tue, l’autre “apprend” et c’est comme ça que s’équilibre la statistique. Je ne crois pas que courir ce risque là soit pédagogique.

L’écrit a ses limites. Débriefe ce vol de manière orale avec un pilote responsable, de préférence un moniteur expérimenté !

La vidéo :

https://vimeo.com/77276541

Je ne pars pas sans armes non plus… à l’époque encore tout frais, je venais de pratiquer les fermetures assym (volontaires) avec moniteur, j’avais bien en tête les réactions à avoir en cas de vrac de ce genre. C’est sûr que si je m’étais pris une frontale en sortie de déco, ça n’aurait pas changé grand chose (y compris pour un cador je pense)
Quand je dis préparé psychologiquement, je le maintiens, c’est pour moi la meilleure manière de prévenir des réactions hasardeuses à un événement, et d’éviter un sur-pilotage. Je fonctionne beaucoup en essayant de prévisualiser mes réactions à avoir. C’est sûr que ça ne remplacera pas la pratique, mais je me sens préparé à ne pas faire n’importe quoi. Je faisais ça dès les 1ers exercices de tangage, sur une chaise en fermant les yeux à la maison. Une fois dans la sellette, je ne me sens pas dépassé.
Je ne dis pas ça pour minimiser le risque que j’ai pris, car il est évident que ce jour là les conditions étaient limite, et un départ 10 secondes avant ou après aurait pu être désastreux.
D’ailleurs je suis remonté après, et les conditions ne permettaient plus à personne de décoller.
Autre point, qu’on se le dise, le dos voile est une très bonne méthode de gonflage, que je pratiquais régulièrement à l’époque, ne connaissant rien d’autre. Mes sensations étaient bien plus juste sur la montée de la voile que je ne l’aurais maintenant (ça fait d’ailleurs partie des chose que je souhaite travailler à nouveau).
Quant aux “conditions de fin du monde” pour ressentir quelque chose : c’était tout simplement la 1ere fois que je sentais des turbulences et des thermiques en les traversant. J’avais déjà volé en restit’ à Aiguebelette, mais rien d’aussi perceptible pour mes sens encore. J’ai pu mettre une sensation sur des concept dont j’avais entendu parler, sur lesquels je m’étais renseigné, auxquels je m’étais préparé psychologiquement. Je me suis dit :“C’est donc ça la sensation d’un thermique, d’une turbulence, la sellette se soulève bien comme je me l’étais imaginé” au lieu de “Pourquoi ça bouge?? Qu’est-ce qui se passe?”.
Merci pour tes retours et tes conseils, et pour la vidéo!

Au 28e vol solo, tu pensais pouvoir contrer un vrac parce que tu avais venais de pratiquer les asymetriques avec un moniteur ???

On a un deuxième m@tthieu … :canape:

C’ est clair pour moi, j’ai de plus en plus de plaisir a venir sur ce forum:

Je savoure autant les fins conseils de pilotage
…que les facettes de la nature humaine!

très beau déco , bonne sensation venant du pilote rien à dire… 28 vols … :+1:

Houla … moi je voulais pas mettre le souk, hein.

Non mais on s emballe pas hein je taquine !! :jump:
Il en est loin de notre Matthieu l ami pipou … Enfin pour le moment :mrgreen:

Akira tu exageres mes propos.
Je ne pretends pas que j’y serai arrivé. Encore aujourd’hui. Cependant je pense que d’avoir conscience que le vrac peut arriver et de la manoeuvre à suivre est mieux que de ne pas savoir et prier dieu.
Je me suis pris une bonne assymetrique de +de 50% l’autre jour, j’ai su quoi faire, sans paniquer. Pas de pretention de ma part, ça aurait pu mal tourner, mais j’ai contré et ça s’est rouvert.
Le fait de l’avoir travaillé en école et de m’y être préparé psychologiquement en amont est indéniablement un plus.

haaaa. enfin une nouvelle sorcière à bruler…
allez, faites chauffer les torches, j’apporte le tas de bois.

non, mais ça part en couille de plus en plus ici.
va falloir arrêter de se comporter en troupeau de trolls.

c’est le fil “voler en couple” ici. Éventuellement on peut se moquer gentiment de Piwaille.

On peut dire ca dans les deux sens, hein …
Si on se fait tomber dessus des la premiere critique … Perso j aurais ete bien peu capable de gerer une grosse asymetrique apres 28 vols. C est tout ce que ca signifie.
Faut pas voir le mal partout non plus.

Bon je me la ferme.