Voler sans cuissardes ; Que faire ?

Bonjour,

Juste 2 exemples d’accidents survenus pour ce problème de non-accrochage à la voile :

  • En 2009 (ou 2008 ?) un moniteur delta très expérimenté (des milliers de vols en biplace) était parti (du décollage de Montmin me semble-t-il) en delta biplace avec un enfant (âgé de 9 ans) ; dès le décollage il a vu qu’il n’était en fait pas attaché au delta, il a eu le réflexe de diriger l’engin vers les arbres et a chuté d’une cinquantaine de mètres (il est décédé à la suite de la chute) ; le delta, avec l’enfant, a fini son vol dans les arbres et l’enfant absolument indemne n’a même pas été blessé.

  • Il y a quelques années lors d’un stage d’initiation au cross, un de mes amis (parapentiste) devait partir le dernier du groupe. Le pilote qui avait décollé juste avant lui avait oublié une sangle au décollage ; mon ami s’est détaché de sa voile, a ramassé la sangle et s’est remis rapidement dans sa sellette sans attacher les cuissardes (bonne prévol la 1° fois et stress et oubli de prévol lors de la 2°). Il décolle (c’était au Sire au-dessus du lac du Bourget), se rend compte de l’erreur et a le réflexe de se laisser tomber à travers la sellette sans chercher à s’accrocher : il est tombé de 5 à 6 m de haut et s’est fait un tassement de vertèbres.
    S’il avait cherché à s’accrocher avec les bras, vu la falaise devant le déco, c’était la chute mortelle assurée.

Moralité : la prévol soigneuse est indispensable, et elle l’est encore plus si on se détache de la sellette, puis qu’on se réinstalle dans celle-ci.

A+ Marc Lassalle

et ben ça fait cinq avec le dernier,le stage siv et la femme de la réunion a ma connaissance
imposer l’antioubli comme norme auprès des constructeurs serait un bonne chose et si on veux du light et bien sans boucles du tout comme l’everest !
je ne crois pas que cela serait une mesure brimant l’esprit vol “libre”

Si t’oublies l’anti-oubli… Faux problème donc.
Revoir ainsi cette autre discussion :
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/le-survivant-t11861.0.html

[edit] j’allais le dire : [/edit]

Dans ce cas il va en falloir dans tous les sens des anti-oubli : On a vu récemment un bi com décoller de Momtmin en ayant oublié d’attacher un des écarteur à sa passagère. Le truc était impilotable, je les ai cru mort tous les deux.
Ça fini dans un arbre heureusement. Je n’ai pas plus d’infos.

Ben y’a eu deux morts comme ça l’an dernier en Autriche…

pour comparer il y a combien de gars morts noyé pour n’avoir pas ouvert leur bouteille en plongée ou attaché leur selle en cheval, ou sauté a l’élastique sans attacher l’élastique…
le parapente de part sa formation ou d’autres aspects liés a son esprit de liberté nous entraine t il a être négligent ?
il doit y avoir au moins autant de baptême de plongée et a ma connaissance pas autant d’accidents qu’en baptême parapente/delta
mais la formation des plongeurs(en France) est une chose presque militaire
sauf qu’en parapente a mon avis on essaie assez vite de placer le pilote en “commandant de bord” des son premier vol pour imposer une sorte de responsabilisation du pilote au détriment d’un principe simple comme le double contrôle par une autre personne comme en escalade ou plongée
il y a quelques temps j’ai fait du canyon avec un ami parapentiste et on se surveillait en permanence alors qu’en parapente on ne le fait jamais :grat:

En effet, la “culture” du vol libre doit être pour beaucoup dans nos comportements individuels.
Je crois qu’en plusieurs discussions on a un peu fait le tour de la question. Les solutions existent :

  • SIL
  • sellettes qui s’enfilent
  • ne jamais ouvrir ses cuissardes (pourquoi pas ? Les desserrer à fond, les enfiler, les resserrer, boucler la ventrale)
  • se surveiller les uns les autres.

Commencer par “imposer” c’est pas un bon début.
Un anti-oubli n’empêhe pas d’oublier de s’attacher tout court (c’est arrivé aussi) et après comme écrit Manu faudra mettre des anti-oublis de partout.

Y’a pas plus safe que les boucles acétales, qui sont plus légères et une fois fermé ça l’est vraiment (les autres à “clic”, plus lourdes, il est aussi arrivé qu’il y ait des soucis avec)

Tu as déja enfilé une everest avec des grosses chaussures cramponnées ? Pas glop.

Je crois que si.

Ne pas tirer de règle générale à partir de cas particuliers.
Le parapentiste qui pratique d’autres activités où on se contrôle mutuellement le fera sans doute aussi en parapente avec les autres.
C’est une habitude dans le groupe avec qui je vole le plus souvent

(A moins qu’il s’agisse d’un autre pilote …) Il a repose sur le deco … pas du tout dans un arbre. J’etais au deco ce jour la. Par contre c’est vrai qu’on a tous hallucine …

Ça fait deux alors :shock: Le mien a eu droit à deux rotation d’hélico.

Petard c’est ouf … le mien a redecolle avec son Pax deux minutes plus tard.

J’espere que c’est pas le meme pilote qd meme !!

Ou le même passager ! :sors:

[quote]Tu as déjà enfilé une everest avec des grosses chaussures cramponnées ? Pas glop.
[/quote]
Ou enfiler la sellette avant les grosses, j’ai jamais essayé mais soit disant que ça fait un baudrier suffisant pour de la course glaciaire tranquille.

De quelles grosses parles-tu ?
Toi c’est ça ton dilemme, enfiler une sellette ou des grosses ? Pervers !

Ouais mais c’est quand meme pas trop agreable pour marcher (teste au mt blanc). Vaut mieux prendre un baudrad cilao en plus.

il y a une astuce avec deux petits élastiques pour resserrer les cuissardes autour des cuisses, et deux petits clip a coudre pour maintenir la sellette en haut en l’attachant aux bretelles du sac a dos
avec ça plus de problème entre les jambes et plus de problème de poids de la sellette (les sangles sont fines) sur les épaules

mon problème c’est que je préfèrerais garder tout connecté a la sellette pour pas avoir a faire ça a 4808m et que l’accélérateur pendouille si on le démonte pas
donc finalement je repasse au baudrier,pas pour le confort de marche , mais pour celui de la préparation du matos de parapente au déco (attachesde la voile, secours, connect, accélérateur…)

:mdr:

Mais non y a pas de dilemme, je préfère toujours enfiler une sellette que des grosses…
Sauf quand y a une balaguère comme aujourd’hui, dans ce cas enfiler des grosses ça passe le temps!
:wink:

[quote]Ça fait deux alors Shocked Le mien a eu droit à deux rotation d’hélico.
[/quote]
C’était a la Forclaz le WE de pentecote?

La voile est restée dans l’arbre au dessous du déco pendant quelques jours

Pour la première fois en + de 400 vols, j’ai décollé il y a un mois sans m’arnacher à mon impress2 avec cocon. Je m’en suis rendu compte 1000 mètres plus haut à force de me faire branler de gauche à droite dans la sellette en me disant que la ventrale avait du s’élargir sans que je ne m’en apercoive. J’ai immédiatement repensé à tous ces faits divers de parapentistes qui finissent en chute libre, gros coup de flip’ a posteriori. Petite analyse:

Etat d’esprit: Vol scabreux le matin à Planpraz avec 15 km/h de WNW, pas forcément jouissif, qui a pas mal tapé dans les réserves. Déco Passy à 15h, les conditions sont bonnes, les thermiques vigoureux mais assez bien formés. Personne n’attend derrière moi au déco, vol avec les copains, bon état d’esprit, pas de tirage de bourre en perspective. Donc ambiance peinard. J’attend la petite bouffe.

La voile est a été préparée derrière le déco, je remet ma sellette sur les épaules pour l’amener au déco, sans rien attacher comme d’habitude, au cas ou il faille aller disposer la voile correctement.
La suite est rapide, presque automatique, sauf que :
Mon protocole habituel est simple et en 4 temps, 1/ ventrale gauche, 2/ Ventrale droite, 3/ cockpit, 4/ attache cocon.
Ce jour-là, pour une saison que j’ignore, je suis passé directement au 3/ puis 4/

avantage du cocon + cockpit:

A peine en l’air (moins de 2 secondes), les pieds trouvent le cocon, ce qui me permet de me hisser, par ailleurs, la fixation du cockpit a fait office d’une ventrale peu solide mais suffisament pour ne pas me laisser passer au travers.

Inconvenient du cocon + cockpit:

Manque de visibilité sur le checking ventrale: avec le cocon et le cockpit, il est impossible de vérifier visuellement si on est bien attaché.

En résumé, quand je stress au déco, (compète, grosse journée de cross ou faut pas foirer le déco sous peine de finir à l’attéro), mon protocole est déroulé sans incident, tout est vérifié, je suis dans ma bulle. Quand je suis en vol “loisir”, moins de concentration (on discute avec les copains sur le déco en étalant l’aile), + un peu de fatigue mentale à cause du vol du matin = manquement au protocole :?

Je ne sais pas s’il existe un moyen pour que cet incident ne se renouvelle pas. C’est ca le plus terrible. même un protocole n’est pas infaillible. Du coup, je me dis que rien ne vaut un bon rappel après quelques semaines de temps pourri avant d’amorcer ce mois d’aout qui devrait nous permettre de nous remettre en l’air.

Bons vols à tous et soyez prudents.