ouais j’entends bien comme tous le monde d’ailleurs
Mais ne peut on pas affirmer qu’il y a une certaine correlation entre allongement de l’aile et comportement de vol et par extension hors domaine de vol ?
d’ailleurs a part l’OVNI de la phi symphonie, est ce qu’il existe des ailes d’allongement 6.0 classée A en homologation ? ou d’allongement 4.0 classée C ? :grat:
donc on peut (a peu pres) classer un aile par son allongement et/ou par extension de son homologation non ?
A l’interieur d’une meme classe d’aile on va prendre les B par exemple… il y a quand meme une difference entre une buzzz Z4 ( allongement 5.15 ) et une carrera ( allongement 6.20 ) et je présume qu on nommera B- “access” et B+ “perfo” sans trop passer pour un clown non ?
donc au final :
Quid des classements des EN-A ? peut il avoir un sens ? je pense que oui meme en la presence d’argument marketing .
On peut voir les ailes A comme A- ,A ,A+, A++.
Et encore que dans le cadre précis fixé par la norme pour l’exécution des tests.
Quel comparaison est possible entre une fermeture asymétrique (par ex.) réalisée volontairement de façon précise par un pilote-Pro en air calme et une fermeture totalement subie de façon impromptue par un pilote amateur aux gestes imprécis en atmosphère turbulente ?
En cherchant un peu, on peut trouver des vidéos d’ailes EN-A aux comportements tellement radical sur une fermeture asymétrique que l’on peut s’imaginer être en présence d’un gun. Alors forcément cela ne risque pas d’être moins vrai pour les catégories “supérieures”
Et une voile EN-D par ex. (pour ne parler que de celles que j’ai essayé) peut vous donner un gros sentiment de “solidité” tant que ou la rafale ou votre pilotage ne l’aura pas amené au-delà de ses limites de domaine de vol. Après c’est probable qu’elle ne sera pas moins “méchante” que l’EN-A, ça au moins c’est une certitude que l’on peut avoir.
Ce dont il faut être convaincu, c’est qu’aucune voile fut-elle EN-A ne vous met à l’abri d’une sortie de domaine de vol et si l’EN-A sera en principe plus apte à se démerder seule pour revenir en vol encore faut-il qu’elle n’y soit pas empêché par les actions à contre-temps volontaires ou non du pilote et/ou les conditions turbulentes qui l’ont sorti de son domaine de vol et qui peuvent très bien perdurer (exemple : se retrouver définitivement sous le vent derrière une crête)
Cette mode née avec la Gin Carrera de sous-compartimenter chaque catégorie d’homologation induit l’effet pervers de faciliter encore plus l’auto-mensonge sur quelles voile est adaptée à nos compétences personnelles, tout en donnant en même temps en donnant l’illusion que des différences “énormes” de performance pourrait exister avec finalement que de petites différences d’exigences pour des ailes dans une même catégorie d’homologation voire de catégories d’homologation voisines.
Si vous croyez une aile plus performante qu’une autre, croyez aussi que les exigences qu’elle vous imposera suivront à minima la même courbe.
Une aile n’est qu’un outil (plaisant, il est vrai) un outil ne vaut que par l’ouvrier qui l’utilise. Un outil performant (puissant, etc.) peut vite devenir un outil dangereux pour qui n’a pas appris à l’utiliser. Il est vrai qu’un outil moins performant ne met pas à l’abri de se faire mal avec pour autant.
Personnellement il me semble que cette masturbation intellectuelle avec les catégories officielles et surtout, sous-catégories officieuses de l’homologation n’apporte rien à ceux qui s’y adonnent.
Je ne veux pas revenir sur les homologations dont on parle tout le temps mais juste répondre à ta question en te parlant d’expérience.
J’ai 2 voiles solo, une a 4,6 d’allongement (en B ) et une à 7 d’allongement (dont le test à mon PTV ne donne qu’un C sur le débattement aux commandes mais la voile est D dans les autres tailles). Toute la différence se situe dans le comportement en vol lorsque ça devient turbulent.
La petite est très vive, dans le tangage et le roulis, se froisse à l’extrême mais réagit immédiatement, je la sens plus rigide aux commandes. Les accélérations et décélérations sont marquées
La grande (2m de +) est vivante sur l’envergure, les côtés avancent et reculent pour montrer que la voile cherche à garder sa cohésion. Tout est plus soft dans les réactions et la vitesse change moins, mais si fermeture arrive c’est d’une toute autre ampleur. Il faut lui laisser ensuite le temps de se reconstruire en gardant le bon cap à la sellette
Donc bilan, il faut savoir rester maitre de sa voile et accepter son caractère. Je ne peux pas te dire que je me sens moins bien sous l’une par rapport à l’autre suivant les conditions. C’est juste l’arrière pensée qui dit petite vive mais + safe, grande calme mais cachant son jeu.
Pour continuer à vieillir serein, je n’hésite pas à lâcher l’affaire quand c’est trop pourri, quelle que soit ma voile !!
Disons que sur un ptv 108 avec une aile 90-115 j’étais plutot pas mal.
je l’ai essayé à l’epoque en taille dessus en 30 (31m2) 105-130 ptv en étant bas de fourchette , çà tient bien , çà permet de zeroter quand on n’ a pas l’expérience de “renifler” là ou çà monte. le pb c’est quand çà monte de partout ben on a l’impression de plus piloter et que c’est l’aile qui fait tout , puis les stabilos sont souvent entrain de “flaper” , sans compter que sur de nouveaux sites j’étais vraiment jamais à l’aise avec le changement d’aerologie et je finissais souvent aux oreilles , etc. du coup echange en 28.
à l’epoque j’avais déjà essayé des ailes En-A , B amorties (Joy, buzzZ3) en étant haut de fourchette , c’était déjà plus sympa a piloter , mais on tombe vite quand çà ne tient pas. ( padoué aussi)
bref.
tout çà pour dire que les ailes de “début” ont bien evolué et je pense et que je peux me remettre à prospecter ce type d’aile plus rassurant pour ma pratique. ( en étant paratouriste à 30 vol/an)
c’est clair que le changement de comportement de vol se trouve en turbulence . Ce qui est pervers c’est que l’on cherche un peu par defaut cet environnement ( moi en tout cas) quand on fait un vol thermique . Celui ci est rarement sans vent meteo ( a moins de tomber sur la bonne journée qui va bien ) avec son lot d’inconfort à gérer : roulis , tangage , fermetures même légeres … qui vont avec .
bien entendu je trouve çà normal de ne pas y aller quand c’est trop fort , mais des fois çà ne prévient pas : une brise de vallée qui se renforce , un déco un peu tardif , l’heure qui tourne et pas vraiment envie de poser , des entrées maritimes qui se lèvent, un vent météo qui tourne …
enfin tout ce qui peut faire regretter d’etre (encore) en l’air quand il ne faut pas…
Du coup çà m’amene aux ailes à sécurité passive “assumée” et pourquoi pas un peu de fun avec.
En fait ma question Cowa est :
Pourquoi tu ne gardes pas que la 4.6 ? Qu 'est ce que t’apportes vraiment ton aile en 7.0? ( si ça peut te paraitre evident moi pas.)
Juste que la petite est ultralégère, en string pour la montagne donc max 3,5kgs sur le dos, alors que l’autre est aussi très légère mais volée en cocon light avec secours, casque, et tout le reste. Soit 8 à 9kgs.
Après le plaisir du vol est tout autre, en automne quand tout est doux, qu’il faut choper la moindre bulle, il vaut mieux une voile perfo, comme j’ai eu un vrai coup de coeur, je me régale avec chaque fois, même quand elle ne veut pas de moi comme aujourd’hui parce que j’ai eu la sensation que je volais en permanence sous le vent
J’en reviens à ta question initiale puisque je vole depuis plus de 2 ans sous une des voiles citées dans ton premier post, l’Anakis 3 de Sky.
Premier point, j’en suis ravi mais ce n’est pas vraiment probant puisque c’est son comportement à elle qui a construit mon pilotage.
Je vole sous un M autour de 85 kg de PTV, la plage étant 74-95 kg, pile en milieu de fourchette donc.
J’ai peu d’expérience d’autres voiles n’en ayant essayé que 6 ou 7 et pas toujours dans des conditions probantes : Eona et Alpha 5 en EN A, Orbea 2, Leaf, Golden 3 et Buzz Z4 en EN B.
Mon avis très subjectif sur l’Anakis 3 :
Au sol :
Voile très tolérante, écopage facile et montée régulière et douce, ne nécessitant vraiment une temporisation qu’au dessus de 20 km/h de vent. Je ne suis vraiment pas habile au gonflage et elle ne m’incite guère à progresser dans la précision de ma gestuelle. Arraché une seule fois avec 25 km/h sur un déco delta très pentu (environ 40°).
Les commandes :
Amplitude utile de 35-40 cm des oreilles aux maillons avec 10 cm de garde bras hauts et décro 15 cm plus bas, progressivité de la tension très pédagogique mais toujours raisonnable. Le pilotage ne devient vraiment physique que bien centrifugé.
En vol (je vole ventrale desserrée au max des précos):
Assez dynamique en tangage, on arrive à belle amplitude même sans être ultra-précis à la commande.
Le roulis reste assez amorti selon les pilotes habitués à voler en C qui l’ont essayée. Néanmoins à PTV max, elle a surpris par sa vivacité plusieurs pilotes habitués à voler sous des ailes à plus grand allongement en B (allongement à plat à 4,95 contre souvent 5,5 pour les B des pilotes de mon club).
Des vitesses et des accélérations raisonnables qui restent dans sa catégorie d’homologation (elle plafonne à -17 m/s et à 3,5 g en face planète, peut-être peut-elle faire mieux à PTV max)
Une finesse max annoncée assez modeste (8,5) qui ne se perçoit pas dans une grappe d’ailes annoncées autour de 10
Ses points forts :
une belle qualité de virage qui dégrade assez peu
un excellente flottabilité à mi-PTV (plutôt dans le haut d’une grappe de A B et C dans des conditions faibles à moyennes, sûrement aussi ensuite mais là, il faudra lui changer le pilote)
un bel appétit quand elle “mord” le thermique, à l’instar de voiles de catégorie supérieure (franchement mieux qu’une Eona ou qu’une Alpha et à mon sens mieux qu’une Leaf également).
une communication sur l’état de la masse d’air très largement satisfaisante à mon (petit) niveau tant dans les commandes qu’à la sellette.
Son gros point faible :
la forte dégradation accélérée au second barreau et sa faible pénétration face au vent moyen à fort accélérée ou non (la vitesse accélérée annoncée par Sky à 50 km/h me parait optimiste). Pour l’avoir expérimenté en côte à côte, c’est un naufrage à coté d’une Artik ou d’une M6 et ça reste assez éloigné d’une Jedi 2 ou d’une Nevada. Bref, dans cette situation de vol, on touche clairement les limites de l’homologation.
Sécurité :
Je vole dans des conditions (très) raisonnables mais une seule fermeture asymétrique massive (75%) en plus de 200 vols avec réouverture complète en 2 secondes, une très faible perte d’altitude et aucun changement de cap (un beau bruit de coup fouet par contre).
Sur les virages dynamiques d’amplitude (en unitaire ou en wings), elle clignote régulièrement des stabilos invitant à un cadencement extérieur pour éviter des fermetures plus massives
Même tendance au froissement de la demi-aile extérieure sur certaines SAT, mais j’aurais tendance à plus incriminer mon pilotage que ma monture.
Remise en vol plutôt douce après décro avec shoot très modéré (je débute, un volume plus important confirmerait mieux cette impression)
Suspentes entièrement gainées, prévol aisée, aucune clé en 2 an et demi, pas plus que de cravate sans doute en raison de l’allongement modéré.
Mon avis :
Une aile polyvalente et agréable, relativement légère (4,3 kg en M), accessible et tolérante dont je suis loin d’avoir touché les limites.
Elle permet à son pilote de prendre conscience avec assez de finesse de la masse d’air sans craindre de sanctions brutales.
Elle permet donc d’aborder en confiance le vol thermique et même le cross en gardant en tête dans la gestion de son parcours la réelle limitation sur les transitions vent de face.
Sans avoir de certitudes à ce sujet, elle permet aussi sans doute d’explorer assez loin le pilotage avancé avec une énergie modérée.
On se fait incontestablement plaisir avec sa maniabilité et sa flottabilité compense beaucoup les approximations sur le placement dans la masse d’air.
Je n’ai pas noté, bien au contraire, de points en sa défaveur face à des B “access” de génération précédente que j’ai pu essayer.
Enfin, j’apprécie le bord d’attaque sans jonc pour la simplicité et la praticité des manipulations et du pliage.
J’ignore si le qualificatif A+ est justifié, je sais juste que je me sens mieux et ressens mieux ma voile que sous les autres ailes que j’ai essayées.
Dernier bémol, attention en changeant de catégorie de voile de gommer les approximations de pilotage que l’Anakis tolère trop bien.
Pour les afficionados du vol rando et du light, et peut-être également pour des fourchettes de PTV plus adaptées, on peut regarder sa version semi-light, l’Orbéa 2 également conçue par Alexandre Paux mais chez MCC Aviation (EN B que des écoles confient à des débutants) qui a le même caractère avec 700g de moins (un pur bonheur au gonflage).
A mon goût oui… C’est un vrai plaisir de la sentir mordre plus franchement à l’entrée du thermique, et son agilité permet d’enrouler assez facilement.
Par contre j’ai une bien meilleure sensation du plané sur la Leaf et cette Sup’Air me semble plus vive en roulis et mieux capable de restituer l’énergie.
Après, le comportement de l’Anakis est mon principal référentiel en tant que pilote…
J’ai acheté cet automne une skywalk masala3 .
Je voulais une aile sécurisante et légère pour les vols montagne et pour les sites.
Ces points forts:
Le poids
Facilite de gonflage et pas de tendance à dépasser.
Un virage très précis
Aile vive
Plané honnête
Capacité à voler lentement fabuleuse pour les atterros étroits.
Vitesse maxi importante pour la catégorie.
Ces défauts:
Aile vive !
Volume pliée important à cause des joncs
Ça dégrade fort au second barreau (mais j’en men fout, je ne m’en sert jamais !)
À mon avis ça fait une bonne aile pour débuter en bas ou milieu de ptv, en haut de ptv elle me semble un peu vive pour un débutant
Toujours pas de réponses sur des retours d’expérience concernant la Dolpo 3 ?
… Sur la Dolpo 2, alors ?
Je pose la question car, sur la Dolpo 2, j’ai entendu certains dire qu’elle était “vive” (sic) et d’autres dire qu’elle était “amortie” (re-sic) !
J’ai l’impression que la place dans la fourchette de poids était, en l’occurrence, assez prépondérante - au point d’avoir quasi deux ailes relativement différentes selon si on se trouvait en bas de la fourchette ou en haut.
Des confirmations de cette allégation ?
(je peux me tromper, mais sinon je n’arrive pas à m’expliquer deux assertions différentes pour la même voile, de la part de ses utilisateurs)
La 1ère Dolpo était une B bien sympa, j’avais volé avec en 2009 mais elle était trop lourde pour la rando et le paralpinisme, j’avais pris l’Ultralite.
La Dolpo 2 est un avion, classée en A mais il faut être sacrément présent dessous. Elle n’a de rapport avec la 1ère que le nom, c’est typiquement une voile portant la griffe de Mika.
J’ai volé avec la variante “légère” nommée très improprement “Everest”. Un aimable camion, lourde sur le dos (les 800m de montée à Montmin depuis Doussard), en tissu léger mais avec des élévateurs antédiluviens et des suspentes à amarrer les cargos.
Bref c’est un exercice de style, à mon avis pas très abouti.
Quid de la Dolpo 3 ?
En classe A, j’ai volé à mes débuts avec la Joy (elle avait quand même un B dans un coin). En milieu de fourchette, c’était probablement un aimable tombereau de betteraves mais en haut de fourchette c’était un vélo, avec une agilité stupéfiante. J’avais souffert en rando de ses 5,6kg, c’était lourd pour une S de 24m².
Actuellement, je conseille la Masala 2 (n’ayant pas encore volé avec la 3). Profil A, sécurité passive et facilité A mais c’est un vélo, on la place au quart de poil et sa légèreté autorise de marcher avec.
Une grande réussite.
Je ne suis pas de cet avis.
C’est une bonne aile, plus tendue que la Dolpo 2, un peu plus allongée aussi, mais un allongement projeté réduit par un gros lobe.
Elle parle plus que d’autre, mais elle ne demande pas du tout un pilotage d’expert !
Je n’ai pas compris pourquoi tu as écrit “c’est une aile plus tendue que la Dolpo 2” alors que, JUSTEMENT, on parlait la Dolpo 2…
Quant à la citation “c’est un avion… etc”, c’est entre guillemets car je cite Sagarmatha, juste au-dessus, qui prétendait cela (ce qui, à moi aussi, me paraissait un peu “gros” - d’où l’appel à d’autres avis).
Donc on est bien d’accord : la Dolpo 2 n’est pas une aile craignos pour un débutant (sinon, ça se saurait !).
Parce que je pensais (à tort) que c’était de la Dolpo 3 qu’on parlait.
Mais ça justifie encore d’avantage mes propos. La Dolpo 2 n’a rien d’un avion de chasse.
En perfs elle était un peu en dessous des ailes du moment. Par contre elle était rapide !
Mais je ne l’ai pas trouvée technique
Quand j’écrivais “un avion”, je faisais évidemment référence à sa vitesse qui, à mon sens, n’est pas du domaine des débutants, même si par ailleurs la voile est facile et toute en A.
Ma Diamir n’est pas un avion, bien que je vole en haut de fourchette, mais je me suis fait poudrer 3 fois proprement par des Dolpo 2, avec dessous des pilotes très peu expérimentés, notamment une fois dans la transition des Saix au Criou.
J’ai tendance à penser qu’une voile rapide demande des réflexes plus rapides qu’une voile lente en un pilotage en rapport. C’est pour ça que j’ai toujours été étonnée de voir la Dolpo 2 utilisée en école avec des débutants.