vous faites un gros vrac en l’air, des témoins vous voient :

bien sur la marge par rapport au relief joue un rôle très important, mais je pense que chaque parapentiste se situe quelque part entre les deux extrêmes suivants: faire tout pour ne pas prendre de vrac par manque de confiance “hors domaine de vol” et accepter de prendre des vracs “parcequ’on sait les maitriser”.

Cette tendance était assez bien mise en évidence dans le fil de Vincent il me semble.

Ensuite, il n’y a pas de “bonne solution”, à chacun de voir ou il se situe, pour ma part, je serais plus du premier côté.

J’ai remarqué que l’on retrouve ces tendances dans le choix des voiles (voile solide qui peut partir méchamment en cacahouète quand elle vrac ou voile plus fragile mais qui récupère bien)… intéressant je trouve :wink:

Mince tu viens de ruiner ma bonne humeur en disant ca ! :mrgreen:

ouais, mais la tienne est tellement chargée à bloc qu’il peut rien t’arriver !
(…du moins, elle est tellement chargée qu’il ne vaut mieux pas qu’il t’arrive quelque chose ! :mrgreen: )

Je pensais pas vraiment a toi en fait :wink:

“Jusque là, tout va bien” :dodo:

Bonjour,

Le Pb que j’ai avec les rubriques de ce formulaire, c’est qu’elles ne sont pas exclusives du tout.
Or on ne peut cocher qu’une case.
Donc là, j’en coche qu’une mais il me faudrait en cocher plusieurs…

a+
olm

Ah!

On retrouve un ancien avatar,…

Yep, très juste.
Je vois que tu es très observateur :coucou:
dans la série :Oldies but Goldies

Fly safe
olm

J’aime beaucoup le “ton aile a fait un truc illégal”… Bien vu Mme AileF :slight_smile: Moi c’est plutôt l’aérologie qui me fait des trucs illégaux, mon aile se froisse, et la pauvre, comme je la comprends ! Je le serais aussi souvent pour moins que ça.
J’ai aussi besoin du témoignage des autres quand je me prends une boite. C’est sain, ça aide à exorciser le bidule et ça m’aide à voir avec d’autres yeux ce que je n’ai pas vu ou senti venir… Mais c’est parce que j’aime bien savoir, on peut vivre sans. M’enfin, ce n’est que mon avis.

ha tiens j’en ai vu un joli faire une grosse grosse demi-aile à Planfait vendredi après-midi devant moi. s’il me lit et veut un oeuil extérieur, j’ai le souvenir encore frais.

LF

Même si c’est pas un gros vrac, que ce soit au déco (fermeture, mauvais timing, tempo…) en vol (asymétrique, vol sous le vent, mauvais choix …) ou à l’aterro (hors terrain …), avec les copains ou les témoins j’essaye de refaire le vol (eugène Saccomano) voire ce qu’il y a à améliorer. C’est toujours bon à prendre. Grosse frayeur, arbrissage j’ai besoin de comprendre ce qu’il s’est passé.

J’ai coché l’aspect pédagogique, comme j’aurais pu cocher l’analyse par les autres pilotes. Mais avant tout cela doit se faire avec du respect et ne pas devenir un jugement des valeurs morale de la personne incriminé comme certains se sont permis de le faire avec l’accident biplace à Annecy (père et fils)
Ce n’est pas parce-que nous aimerions voler tel des oiseaux que nous devons nous autorise à nous traiter avec des noms d’oiseaux.
Salutations,

Salut les amis

Je me sens bien concerné par ce post, pour 2 raisons ci dessous.

Mais avant ça, un commentaire par rapport à la formulation de la question, qui vous prépare à ma réponse.

“témoignage souvent subjectif” Qui peut croire qu’un témoignage est objectif ? “Je raconte ce que j’ai vu”, ça fait beaucoup de “je”. Soyez conscient que quand vous témoignez, vous y mettez “beaucoup” de vous même… ce qui ne veut pas dire que le témoignage n’est ni honnête ni sincère…
la vidéo un peu plus, même si elle ne donne qu’un point de vue (extérieur et en un point).

  • 1/ avoir été victime cet été d’un accident grave suite à un vrac près du sol (2 vertèbres et épaule fracturées).

  • 2/ avoir été témoin il y a quelques années (7 ?) d’un accident d’un autre volant. J’ai tenu la main du pauvre gars salement amoché mais conscient… qui est décédé juste après que les pompiers soient arrivés.

Dans le premier cas, j’ai perdu totalement la mémoire du vrac, suite au black out de l’impact. Impossible de dire encore aujourd’hui si j’ai décroché (hypothèse que je formule avec les derniers souvenirs que j’ai) ou si j’ai fait une fermeture massive par l’avant (hypothèse du témoin le plus proche qui a vu la fin du vrac… et que j’ai contacté après coup).
Oui j’aurais aimé avoir un témoignage plus précis (visuel, vidéo) mais pas qu’il s’impose à moi ou encore moins à mes proches… ça peut être anxiogène selon l’état dans lequel je suis au moment de le recevoir… dans les jours qui ont suivi l’accident, la douleur, et l’inquiétude de mes proches prenaient toute la place… avec le temps, les choses redeviennent petit à petit possible… y compris revoler avec plaisir.

Dans le second cas on m’a demandé de témoigner. D’abord la fédé, puis la veuve.
Pour la veuve, c’est elle qui a fait la démarche… après j’imagine un très long cheminement personnel. Elle m’a d’abord juste fait savoir qu’elle avait eu connaissance de mon existence, rien de plus ; puis elle m’a contacté, et enfin, très très longtemps après, elle a souhaité me rencontrer… pour que je lui raconte les derniers instants de son mari… j’ai désiré, pendant très longtemps, raconter ces instants, me débarrasser de ce fardeau. (après coup, je pense qu’il y a un peu de ça dans notre envie à tous de raconter)… mais il ne me serait pas venu à l’idée de le faire contre sa volonté.
Quand elle a été prête à l’entendre, ça a été encore douloureux pour les 2.

N’imposez pas aux autres ce qu’ils ne sont pas prêts à recevoir.

Si on ne le vous demande pas, gardez votre angoisse pour vous ou racontez la dans un bouquin… vous pourrez toujours le faire lire à quelqu’un plus tard si ça l’intéresse.

[quote=“cyrille,post:53,topic:28850”]
J’ai plusieurs objections :

  • D’abord, la victime et sa famille ne sont pas obligés de venir lire les récits s’ils ne se sentent pas prets. Nous n’imposons rien.
  • Ensuite, un récit peut etre rendu anonyme en supprimant les noms, les dates, et si possible le lieu (si sa configuration n’est pas un des facteurs essentiels dans l’accident). Ca n’empeche pas les initiés, les amis ou la famille de reconnaitre de qui on parle, mais au moins ca minimise l’impact des “révélations” (responsabilité du pilote accidenté) sur le morale des proches en evitant qu’une recherche google sur le nom de la victime ne pointe vers la discussion.
  • www.mentalpilote.com/la-culture-juste/
  • Finalement, a mon avis la douleur des proches est négligeable quand l’aspect pédagogique de la discussion peut sauver des vies, et grace a des recits d’accidents sur ce forum, dont certains mortels, j’ai appris ou assimilé beaucoup de choses qui peuvent me sauver la vie (par exemple : cockpits et cocons rendant les systemes anti-oubli d’attache des cuissardes inefficaces, possibilité de faire un retour a la pente volontaire en cas d’oubli d’attache, importance de se rappeler suffisamment tot qu’on l’option de lancer le secours en cas vrac …etc)

[quote=“PiRK,post:54,topic:28850”]

Même si on peut, je pense, comprendre le sens de ta phrase, je trouve que la forme est…contestable.
Il faut certes apprendre et tirer des leçons des accidents…mais la douleur des proches n’est jamais négligeable.

La forme est un peu choquante et j’aurais pu exprimer ca plus sobrement, mais le fond de mon idée c’est que les enjeux de faire profiter tout le monde des expériences des victimes sont tellement forts que je ne comprend pas qu’on puisse considérer la sensibilité des proches comme un argument valable pour ne pas en parler. On parle de vie ou de mort.

Même si je pense avoir compris le fond de ta pensée et que dans l’absolu que la langue de bois n’est pas de mise si on peut/veut sauver des vies humaines.

Je crois que justement pour l’aspect pédagogique et ainsi l’acceptation de la réalité vraie des causes qui ont conduit à l’accident, il est nécessaire de tenir compte de la sensibilité humaine. Celle de ceux à qui le message s’adresse comme celle des proches de la victime voire de la victime.

Sinon on risque d’exclure certains de cet enseignement qui se voudrait vital.

Le respect des autres, de tous les autres est le seul de nature à créer le respect des autres pour les idées (enseignements) que l’on défend.

Par analogie et exagération, il ne faut pas condamner à mort un innocent pour ne pas manquer les cents coupables sous prétexte de sauver les éventuelles futures victimes.

Salutations,

karma+

Je comprend l’interet de tenir compte de la sensibilité de ceux a qui un message s’adresse pour le rendre plus pedagogique et je comprend le désir de ne pas accabler des proches de victime par empathie, mais dans les deux cas le messager ne porte pas toute la responsabilité des effets psychologiques de son message. C’est aussi a ceux qui l’ecoutent de faire leur part d’effort intellectuel pour prendre le recul necessaire.

Ton analogie est effectivement un peu exagérée. Tu parles de tuer quelqu’un de potentiellement innocent pour potentiellement sauver des vies. Moi je parle de décrire le plus objectivement possible un accident et essayer de comprendre comment on aurait pu l’éviter en heurtant potentiellement des proches excessivement sensibles (si les discussions ne tournent pas a l’insulte ou a la diffamation envers la victime, ils n’ont pas raison de se sentir heurtés) pour potentiellement sauver des vies.

J’aime beaucoup ce message karma+ .
Il me touche et m’amène à réfléchir un peu differemment. C’est pour ce genre de réfléxion que j’aime ce forum.
Et aussi pour pouvoir déconner …