karma+
vous faites un gros vrac en l’air, des témoins vous voient :
Je suis
Un mien copain - que je trouve très con - dit à qui veut l’entendre que “l’expérience des autres est un peigne pour les chauves”… ce qui est encore plus con, mais il se cramponne à sa formule et il tient absolument à refaire ce que tout le monde sait être inefficace voire foireux.
Un comportement typiquement shadok.
Je suis certaine qu’il me trouve très conne, quand je lui dis m’être toujours enrichie de l’expérience des autres. Être conne comme ça, cela me plait.
C’est pourquoi je note toujours par écrit ce que j’ai VU quand je peux être amenée éventuellement à témoigner, tant je sais la fragilité des témoignages humains et leur tendance à varier dans le temps, passant de la réalité au souvenir, donc au fantasme.
D’innombrables erreurs et fautes judiciaires ont été dues à des témoignages faux, d’autres à des faux témoignages, mes lecteurs comprendront le distinguo.
C’est pourquoi il me semble important d’analyser ce qu’on a vécu, quand on s’est cassé la gueule, et de recueillir ce que les témoins ont observé. C’est la seule façon froide et logique d’analyser les événements - et nos fautes - afin d’en tirer un enseignement fructueux. Notre seule analyse, basée sur le ressenti et l’émotion, donc nécessairement partielle et partiale quelque honnêteté intellectuelle qu’on puisse avoir, ne pourra jamais prendre en compte tous les paramètres du vrac, et partant ne portera pas en elle un progrès efficace.
[quote]On fait des progrès quand on est modeste, l’orgueil ramène toujours en arrière". (Mao tsé-Toung - La juste solution des contradictions au sein du peuple. Pékin 1957)
[/quote]
Salut et fraternité*
Note. J’ai cité Mao, un ignoble salopard en politique, un tyran sanguinaire pire que Staline, mais aussi un bon connaisseur des humains et un philosophe taoïste de premier plan.
Oups mon dernier post est parti malgré moi avec juste la citation de Pirk et sans ce que je voulais rajouter, alors maintenant le rajout sans la citation Bis.
Je suis convaincus Pirk que ton idée de base part définitivement d’un bon sentiment : Éviter l’accident.
Mais personnellement je pense justement que c’est le messager, définitivement si c’est lui qui est le créateur du message, qui est responsable du message qu’il porte et qu’il diffuse.
Si on prétend vouloir (ou simplement souhaiter) changer le comportement des autres ou seulement leur réflexion pour leur permettre à eux et à d’autres d’améliorer leur sécurité (par exemple) par une action pédagogique ne fût telle qu’un message rapportant des faits.
Il me semble capital de tenir compte de toutes les sensibilités, même de celles excessives des proches de la victime. Il faut avoir été dans le cas d’être proche d’une victime (pas forcement rapport au parapente) pour savoir quelles souffrances on peut ressentir à entendre d’autres, témoins ou non, de l’accident commenter encore à chaud et forcement sans analyses réelles ce qu’ils (témoins ou non) pensent être les causes de l’accident comme par exemple les actions ou non-actions de la victime, de leur proche.
Les proches peuvent se sentir en droit de rectifier avec leurs visions des choses les premiers commentaires … et la polémique qui en sortira n’aura plus grand chose de pédagogique et l’effet escompté sera réduit à néant car forcement il y aura des partisans de part et d’autre.
L’idéal, pas forcement toujours réalisable, est de faire participer la victime et/ou ses proches à l’analyse à tête reposée de l’accident et après seulement communiquer avec leur accord.
Sinon le risque existe de jouer à “Voici” ou “Paris-Match” avec le malheur des autres !
Pour preuve, bien que j’ai précisé que mon analogie se voulait exagérée, elle a touché ta sensibilité et si elle à su te faire réagir, je crains aussi que pédagogiquement (dans le sens de t’expliquer ma pensée) elle n’a eu aucun succès.
Autre petit exemple moins dramatique : Imagine-toi deux stage init, dans le 1er un mono attentif à la sensibilité de ses stagiaires, dans le 2èm un mono pour qui ne compte que l’objectivité. Je te laisse libre court d’imaginer comment l’un et l’autre construise leur enseignement, leur pédagogie et aussi comment les stagiaires des deux stages qui auront certainement appris la même chose raconteront leur stages à leurs proches.
Si tu as des enfants scolarisés remplace mono par instit et stagiaires par élèves et enfin proches par parents.
Je ne dis pas “silence sur les accidents des autres” je dis “parlons des accidents des autres pour peut-être éviter qu’ils se reproduisent mais parlons-en avec le respect nécessaire et sous-entendu le respect dû à la victime et ses proches” pour justement être entendu par le maximum d’intéressés.
Salutations,
Réponse bien tardive mais jamais trop tard.
En quoi est fait notre monde ?
De découvertes, d’expériences et bein d’autres choses. Si l’on se cantonne à regarder sans dire mot ou explication, l’expérience ne progressera pas. Si j’analyse je peux éventuellement comprendre, si je veux faire progresser je mets en application l’expérience accompagnée de mon analyse et des modifications qui s’y imposent.
Rappelons nous la compétition sportive à pour but d’être le plus fort, le premier donc d’analyser la personne à battre du moins ce qu’il fait et de mettre en application pour être le premier et ainsi de suite. Là je progresse dans le bon sens. Si je regarde et j’imite tout simplement, je ferais donc la même chose.
Moi je ne désirerais pas reproduire un crasch, mais l’éviter.
Simple raisonnement qui n’engage que moi. Voila j’ai voté pour une analyse.
Bons vols bonne reprise à toutes et tous.
Je suis carrément pour le partage d’informations. Le retour d’expérience. Alors oui, ca passe par la communication.
J’ai eu un beau vrac début septembre, de toute manière j’étais dans les pommes.
Mais j’ai apprécié que les gens en parlent, ca m’a permis de réaliser ce qu’il s’était passé.
Et de savoir que la vie ne tient qu’a un fil !
Pareil j’aimerai bien savoir exactement ce qu’il m’est arrivé