Donc une Iota 2/21. On ne souligne jamais assez, dans les discussions sur les choix d’aile, que les plus petites tailles sont toujours plus vives (et/ou moins performantes) que les grandes. Et plus sensibles aux turbulences.
Merci pour les infos, c’est top d’avoir son retour !
Intéressant comme retour, mais pas sûr que ça soit vraiment convaincant aux yeux des experts (ceux qui préconisent le “1 tour après secours” à la FFVL).
Donc oui je pense qu’inconsciemment nous sommes persuadés qu’une “B” même si elle est dite “plus” nous protège de ce genre de sketch. Et que du coup notre esprit n’y est pas préparé lorsque ça arrive. Il y a là une inadéquation entre la représentation et la réalité, qu’il nous faut combattre.
Je ne suis franchement pas convaincu que j’aurais fait beaucoup beaucoup mieux vu la rapidité de l’action.
Je pense qu’on estime assez mal l’état de la masse d’air où il évolue pendant quelques secondes après le début du vrac: le cisaillement de l’espace qui provoque la fermeture initiale ne se dissipe probablement pas dans l’instant. Ce n’est peut être pas que l’aile qui attaque la rotation vers la droite toute seule, mais le bouillon général qui y aide un peu.
J’ai la faiblesse de croire que même avec une A, les premières secondes de la cascade n’auraient pas été bien différentes. L’amplitude des changements de cap auraient été un peu moins grande, la cravate aurait surement été moins profonde, etc. mais ça resterait sans doute du registre du très très gros vrac.
De fait, mais il reste possible d’opter pour une voile moins vive, à niveau de pilotage égal, que le gars qui pèse 20 ou 30kg de plus.
Et surtout,il faudrait que ce soit dit plus explicitement. Or, à ma connaissance, personne de s’en vante. Et on ne l’apprend pas non plus quand on se forme.
Je trouve qu’il a bien réagi et peut être rassuré de ses capacités à gérer de telles situations. A lui de retenir qu’en dessous de 2-300m il faut mieux être très attentif, même en EN A ----
Me voici, je suis le pilote de la iota.
Bien content d’être ici pour faire retour, merci encore au pilotes sur place pour avoir pris des nouvelles.
En vrac:
2 ans et demi de pratique, assez intensive.
Principalement vol’dans le Jura, un peu dans les alpes.
L’année dernière environ une centaine d’heure de vol, sûrement un poil moins cette année.
Vol régulier mini 1 a 2 fois par semaine.
Ma chronologie: passer par une tequila puis une base et la iota.
J’étais équipé d’un secours, déjà avec le secours…j’ai vu bcp de choses défiler dans ma tête.
Je n’était pas accéléré lors de cette phase, mon temps de réaction a été trop important c’est une certitude. Après la question du secours j’y est très fortement penser. L’autorotation était la, mais je me suis pas trop senti trop centrifuger (a prendre avec nuance !). Avec le gaz, j’ai tenter de réagir, l’action qui a permit de remettre sa en ordre, est du à un contre sellette et gros coup de commande à droite.
Après pour la cause: cisaillement j’en suis certain et le thermique puissant.
Après chacun peut penser, mais tous c’est passer tellement vite c’est une certitude.
ça part très vite en effet, et l’ensemble de l’incident dure quand même une éternité (environ 30 secondes) avant que ça revole correctement.
On entend Jaimaile dire “secours, mec, secours…” à 3:28
l’aile tourne encore … elle parait bien bas, toute petite … heureusement que tout semble revenir à la normale vers 3:40
Je me demande si tu es allé poser tout de suite après …
Et une question posée plus haut demande une réponse, à propos de la météo ce jour là: y avait-il du vent ? Ou bien, juste des thermiques bien costaud ? Quelle heure de la journée ?
J’ai passé et repassé le début du vrac au ralenti en regardant le chrono. C’est vrais qu’il semble garder le bras gauche haut, mais la violence du cisaillement lui fait faire 180° en moins d’une seconde, c’est quand même extrêmement rapide. Faut peut être appeler ça un cisaillement tournoyant…et après ça il est au dessus de la voile. J’ai déjà eu plusieurs 75/80 pour cent de fermetures avec des C, ça n’est jamais parti à cette vitesse et j’ai toujours pu contrôler(sauf une fois grandissime cravate, autorot, secours insortable vu la position et boum dans le pierrier de château nardant,cheville plâtrée). Images impressionnantes !!!
Cisaillement, c’est fort possible. Mais avec une incidence du côté droit correcte, il ne se serait peut-être rien passé. Simple avis, je n’ai pas de leçon à donner. Et je ne connais pas la Iota 2. J’ai essayé la 1 et ne me suis jamais senti en sécurité dès que j’engageais un virage. Ceci dit, pourquoi tant de pilotes passent sous des B+. Du temps où je me sentais infaillible, je volais en DHV 2-3 ou EN-C. Là je n’exploite correctement et efficacement que sous du B … et encore. Je sais que je ne fais pas avancer le Schmilblick … mais bon :grat:
Ça n’est pas vraiment le bon fil pour ce débat.
Je comprends que la fédé tente d’envoyer des messages mais celui là ben…j’ai du mal. aille aille pas les baffes pas les baffes !
Franchement c’est ignorer une certaine réalité de terrain : entre faire secours au dessus du lac d’Annecy, des forêts du Jura ou des grandes plaines de la Brie et faire secours au dessus des rocailles et des épineux de la Sainte victoire, ya pas photo, le pilote va obligatoirement réfléchir sa décision par 2 fois dans le 2nd cas (merde, ça fait combien de tours d’autorote en plus ça :grat: ). Tout bons pilotes et si bien instruits que nous sommes, n’est ce pas ? nous n’ignorons pas que le secours c’est quand même plus de 5 m/s de taux de chute et aucune maitrise de la trajectoire. Hum, hum :? forcément au dessus des caillous effrités parsemés d’épineux munis de dards de 5cm avec 25 km/h de brise, on devient un peu plus timide avec la poignée. C’est juste de la logique.
Bon, on a bien des stats sur le nombre de morts qui auraient peut-être été sauvés si ils avaient sortis le secours. Après on en a pas beaucoup sur le nombre de gars qui font plus d’un tour d’autorote et qui s’en sortent indemne (comme le cas de cette vidéo), et quel aurait été leur sort si tous ceux là (je suis persuadé qu’ils sont très nombreux) avaient suivi la consigne.
Le message d’Alpyr, même si il finit par “fais c’que j’dis mais pas c’que j’fais”, ben il est ultra réaliste sur ce qu’il se passe dans la tête de tous les pilotes. C’est juste de la logique.
En plus, les mecs vont pas claquer des fortunes dans des SIV pour ‘apprendre’ à reconstruire et jeter bêtement leur secours à la première tuile. :twisted:
Ouais ouais, mais le sale voile pourri il arrive bien plus facilement en 3.6 engagé qu’en autorote (et il y a des accidents dans cette config): c’est pas pour ça qu’on passe le message qu’il ne faut surtout pas en faire.
et enfin
Je voudrait bien savoir ce qu’ils ont fait ces fameux experts quand ils ont vécu leur première autorote. Et pi même plus, je voudrait bien les voir en autorote avec juste une demie aile fermée au dessus d’une ravine dans une vallée à grosse brise.
Désolé, chez moi ce genre de message même rabâché, ça prend pas. Je suis absolument convaincu qu’en cas de gros pépin, je vais commencer par batailler pour refaire voler le paquet cadeau. Et je ne suis absolument pas convaincu que si cette consigne était réellement respectée à la lettre, elle n’apporterait pas finalement plus d’accidents graves.
Pas les baffes pas les baffes.
mon ptit doigt me dit que wowo ne va pas laisser passer ça
J’ai lu régulièrement que si on ne défait pas un cravate et/ou part en autorotation, il faut ouvrir le secours après 1 tour (cf. Wingmaster par exemple). Pour ma part, je vole dans les Alpes et ne suis pas prêt à ouvrir le secours à voir ce que j’ai sous les pieds. Bref, j’y pense mais pour le moment n’ai pas eu besoin de l’ouvrir (sauf en SIV évidemment). Il y avait quoi à la perpendiculaire du sketch ? Je ne connais pas St Victoire.
Bien content que tout se soit bien terminé pour toi.
J’ai juste quelques petites questions (je vole souvent à Sainte-Victoire, mais toujours en local).
1/ Quel jour a eu lieu ton gros vrac ?
Si c’était hier jeudi, cela soufflait fort à Aix en milieu de journée.
Comme était le vent au décollage (force et direction) ?
2/ A cette époque-ci 12h30 - 13h est le moment où l’activité thermique est la plus forte et cela peut vraiment être très turbulent.
3/ Tu avais décollé du Pic des Mouches.
Ceux qui décollent de là à cette heure-là le font pour partir en cross, principalement vers le nord ou le nord-est.
Quelles étaient tes intentions ?
Sans doute partir en cross, mais avais-tu un objectif dans la tête ?
4/ As-tu déjà fait des vols de distance depuis le Pic des Mouches ?
Nous étions nombreux à voler à l’ouest de la montagne mercredi en fin d’après-midi (ce n’était sans doute pas le jour de ton vrac ?), mais pas du tout dans les mêmes créneaux horaires !
Sur les 25 pilotes (environ) qui ont décollé, je suis parti le 4e en décollant à 17h50, ce qui ne m’a pas empêché de voler jusqu’à 20h30 (il y avait d’ailleurs encore 8 voiles en l’air à ce moment-là).
Mais les conditions thermiques entre 18h et 21h n’ont évidemment rien à voir avec celles qui existent vers 13h en plein mois d’août !