vrac soudain

Bien sûr que non.
Tu les as les stats de tous mecs qui ont fait 1 tour et demi d’autorote cette année ?

Non, mais ça change rien à ce principe de précaution. La plupart des autorot avec du gaz finissent par sortir. Sauf que tu joues directement avec ta vie si ça sors pas et que finalement tu peux pas lancer ton secours. On parle pas de plaies ou de jambes cassée là. En fait on pourrait caricaturer la situation par ce choix à faire : secours - 1 chance sur 2 de se blesser à l’atterrissage - ou rester en autorot et tenter de sortir - 99 chances sur 100 de s’en tirer et 1 chance sur 100 de mourir. L’humain est joueur …

Et je suis passé à côté au message précédent mais je me permet cette fois de faire la remarque : tomber dans un lac hors contexte sécurisé c’est ultra dangereux. Ça va, généralement il y a moins de turbulences au dessus du lac d’Annecy qu’au relief :slight_smile:

C’était le 15 août, deco pic des mouches.
Au deco ça allait plutôt bien pas trop fort.
Je suis venu voler le 14 poser à ginaservis, j’avais repérer un peu pour le plan de vol du 15 pour essayer de faire quelque chose.

Merci pour ton récit.

A quelle altitude l’aile s’est-elle mise à revoler proprement?

Faudrait que je regarde mon vario pour te dire sa exactement.

C’était donc bien le même jour que mon vol !
Mais les conditions de mon vol en fin d’après-midi étaient évidemment douces et laminaires permettant un vol du soir en soaring tranquille.
Je suis quand même monté à 1200 m (soit environ 250 m au-dessus de la Croix de Provence) et d’autres voiles (le soir) étaient bien au-dessus de moi. :pouce:

Merci pour ton message.

Marc

Salut Bsoton77,

Merci pour tes infos et bravo pour t’être sorti de ce mauvais pas.

Ce qui m’interpelle le plus c’est vraiment le départ de ton vrac qui commence comme une pure frontale (ça part du milieu), finit en asym avec 3/4 de tour dans la 1ère seconde! :affraid: :affraid: :affraid:
Il me semble que n’importe quelle catégorie de voile aurait réagi pareil dans cette aérologie féroce…

Ce qui aurait pu éventuellement changer ensuite en fct du couple voile - sellette (cocon or not cocon?), c’est l’importance du twist (1/2 ou 1 tour dans ton cas?) et la taille de la cravate sur la demie-aile opposée à la sortie de ta première rot…

Encore une fois, félicitations d’avoir rétabli la situation après avoir été autant chahuté!

Bons vols,

FK.

Ben oui mais sans caricaturer : là tu parles de situation irréversible : combien de temps avant d’estimer une situation comme irréversible ? Et combien de situations sont elles sauvables ? Et combien de vracs partent en autorote (+ de 1 tour) sans que ça finisse ne serait ce que blessé ? selon tes stats (caricature j’en conviens) tous ces vracs devraient comptabiliser 1 blessé sur 2 en respectant ce mot d’ordre. D’où ma question : combien de vracs avec plus de 1, 1/2 tours peut on estimer pour une saison tous vols confondus ayant laissé le pilote totalement indemne ?
Quand je me prends une claque je ne fais pas de stats, pas le temps, mais une chose est sûre c’est que je me dis que si je balance le secours ben c’est 100% la merde et que tous les vracs que j’ai eu depuis le début ça a toujours revolé à 100%. C’est pas pour polémiquer, c’est un fait et je suis persuadé que je ne suis pas une exception. c’est pour ça que je dis que ce message ignore la réalité de terrain. C’est même pire, j’ai tendance à me dire que si il est respecté à la lettre le résultat pourrait bien être pire :oops: :speedy:
Pour info, les stats sur les accidents mortels de cette année (que vous trouverez sur le site de la fédé) donnent pour le moment 2 morts sur départ en rotation proche du sol et aucune autorote prolongée. Arf peut-être que cette consigne a porté ces fruits.

Non t’as rien compris en fait. 1/2, c’est se blesser en cas de secours, dans TON cas d’être au dessus d’un relief pas commode. Ensuite, la proba 99/100 implique que JUSTEMENT 99/100 des vracs ne sont pas irréversibles OU que malgré tout le secours pourra être tiré au dernier moment alors qu’on a tout fait pour essayer de sortir.

Pas des baffes, mais plutôt des tas de karma+ en ce qui me concerne.
Le “1 tour je fais secours”, c’est très bien pour donner une consigne simple aux pilotes peu aguerris, mais quand on a du gaz sous les pieds et qu’on sait pas trop ce qu’on va trouver au sol, ça vaut le coup d’essayer de se battre un peu, je suis d’accord avec ceux qui disent que ce pilote à eu la bonne attitude (d’ailleurs c’est marrant, mise à part, l’événement déclencheur, le reste du vrac me rappelle furieusement celui que j’ai vécu l’an dernier avec la sigma 10)

Donc tu es sûr à 100% que techniquement et physiologiquement tu pourras tirer ton secours en pleine autorot’ ? Les gars, soit vous êtes des super-héros, soit vous êtes un peu trop confiants !

Réflexions en vrac :

Je peux me tromper mais la cravate ressemble a une cravate par l’arrière, plus facile à sortir qu’une cravate par l’avant.

La vivacité n’est pas surprenante, la toute petite surface resté ouverte est chargée par tout le poids du pilote, qui plus est dynamiquement. De l’autre côté un énorme frein aérodynamique est créé. Ça peut arriver avec une A.

Une autorot avec une grosse cravate descend fort mais ne centrifuge pas beaucoup contrairement à ce que certains on l’air de croire.

Avec du gaz il y a mieux à faire que de tirer le secours en appelant maman.

Et toi, tu es sûr que tu vas atterrir comme une fleur sous ton secours ? Je connais plusieurs personnes ou ça n’a vraiment pas été le cas, dont une pour qui l’issue a été dramatique.
Ca te gêne pas d’avoir à dériver vers on ne sait où le temps de cramer largement plus de 1000m de gaz ? Tu crois pas que ça vaut le coup de profiter d’un peu de ce gaz pour essayer de mettre en oeuvre ce que tu as appris en SIV ? Moi oui, et mon expérience perso me fait dire que je n’ai pas eu forcément tort.

Mais en 2017 :

“14h05, fortes conditions thermiques. Fermeture prés du relief ayant entrainée une cravate suivie d’autorotation. La pilote impacte aprés 3 à 4 tours d’autorotation. Probable tentative, trop tardive, d’extraction du secours. Pilote trés impliquée dans la CFD.”

"En tournant la tête il a vu la victime, aile aux deux tiers fermée déjà en autorotation. Il n’a ensuite pu déceler aucun mouvement sous l’aile et a eu l’impression qu’il n’y a pas eu d’action de contre, de rééquilibrage ou de tirage de secours. La rotation de l’aile semblait frôler la falaise. Le pilote était centrifugé en marche arrière. L’autorotation à couvert entre 50 et 100m / environ 6 secondes / environ 6 tours avant l’impact.

On en revient à mon message plus haut, c’est un choix qui fait appel (plus ou moins consciemment) des proba que l’on ne peut qu’estimer “au feeling” selon ses expériences perso. Mais comme je le dis, sous ton secours, tu risques fort d’être blessé. En autorot centrifugé sans pouvoir tirer secours, y’a pas de doute, t’es sûr de pas te rater ! Donc dans quel cas t’as le plus de chances de t’en sortir ? …

C’est comme quand tu te retrouves dans la merde au dessus de la forêt : on cherche tous à poser dans la petite clairière merdique, sur la route, dans le pierrier, etc. pour éviter de finir aux arbres. Car on est quasi sûrs que dans les arbres, ça va finir en hélico. Et on se dit “Allez, je me concentre, pour un peu je pose à l’arrache mais sur mes pieds, tranquille”. Sauf qu’en fait y’a aussi beaucoup de chances que tu te mettes une cartouche en posant n’importe comment sur le dur.

Ben justement, ça conforte ce que dit plumocum ; il s’agit d’une fermeture “près du relief”.

Ben c’est pareil, c’est pas parce que tu es en autorot que forcément tu peux pas tirer ton secours. Et d’autre part, t’as pas forcément à le tirer, ça peut se passer autrement mais ça demande d’essayer des actions de pilotage.

Bon. Merci pour la révélation. Je suis trop confiant.
Et sinon il est super Man’s.

Oui, pas forcément (décidement, vous aimez bien me faire dire ce que j’ai pas écrit et en plus vous lisez de travers mes propos …), mais on sait tous que c’est pas évident, pour un peu que tu sois en rotation du mauvais côté. Ça dépend de ton matos (déjà avec certain montage y’a des soucis d’extration sur portique, donc voilà …), et de ta capacité à rester apte à jeter ton pépin une fois centrifugé bien fort (perso je sais que, fatigué, j’ai un voile à partir d’à peine plus de 3G).

DONC on en revient une nième fois à ma conclusion : vous vous obstinez à vouloir sortir de l’autorot si y’a du gaz CAR vous partez du postulat que si ça sort pas, vous pourrez de toute façon tirer le secours. Postulat faux.

Aussi un secours lancé en autorot (trajectoire de SAT) a une facheuse tendance à aller se foutre en drapeau dans le suspentage. Même résigné au secours par ce que le vol droit est impossible ça peut servir de se battre un minimum pour se retrouver en position 36 plutôt que SAT, quitte à décrocher ce qui vole encore.
Tout ça bien sur avec du gaz.