Encadrement et sécurité, message important !

Salut

@Flying Koala
“Comment ça fait du bien de lire ça !”
Sérieusement, je pense que tu as du plancher un moment pour sortir quelque chose d’aussi réfléchi dans les grandes lignes.

J’ajouterais juste un truc à cette phrase. Mais toi ne pouvais probablement pas le dire :

C’est ça le sale boulot que nous (encadrants enseignants ou biplaceurs) avons à faire. Empêcher l’extrême afin d’éviter définitivement les gros cartons qui coûtent cher.
D’abord par un regard sur notre propre pratique… Il faut balayer devant sa porte avant de montrer du doigt les pas de portes des autres. Et ensuite en refusant d’accepter l’inacceptable. Il faut couvrir les encadrants qui ont des accidents liés aux risques de la pratique elle-même. Mais ça doit s’arrêter là.

Je sens que ça va réagir “grave” !

A+
L

je partage grosso modo ton point de vue , ta description est assez complète et on pourrait en rajouter beaucoup sur ce qu’apporte chaque “catégorie” au groupe

juste , le coût des secours a peu de chance de nous poser problème un jour … quid du vélo , rando , etc … en france , à part quelques exceptions comme le ski sur pistes, le secours aux personnes est gratuit ! cela participe entre autre au développement touristique de notre pays …

je constate simplement que :
-notre accidentologie touchant des tiers ne semble pas baisser grâce à la politique de la ffvl, et c’est un euphémisme …
-que c’est cette accidentologie qui pourrait un jour perturber notre petite vie tranquille et qu’elle est surtout difficilement moralement acceptable (je en sais pas comment nos élus font pour dormir …)

  • qu’il existe déjà tout un tas de transferts ou d’aides financières comme pour la compétition,pour cette dernière cela fait d’ailleurs partie des obligations de délégation ministériel comme pour toutes les fédé, et la ffvl reçoit pour partie sa subvention pour cela … le sportif du dimanche , l’état s’en contrebalance … et personne n’a rien à y redire car il ne s’agit que d’argent !
    -qu’une partie de ce transfert d’argent de la rca déresponsabilise certains (peu), qui jouent avec les limites (cf les rapports démontrant des vols au dela des limites de vent …), et va aussi au bénéfices de personnes qui ne sont pas pourvoyeurs de licences ; étonnement le biplaceur pro exclusif est aidé autant que l’enseignant ,et donc beaucoup plus que l’associatif , pour quelle raison ?.. mais il faudrait plus d’année publiée pour faire des statistiques plus précises … il serait facile de faire une rca bi pro exclusif avec la même clef de répartition que celle de l’associatif , bref…
    -qu’aucune autre politique que des “bisons futés” , ne semble être promue par la ffvl qui a pendant des années même résistée à la publication transparente de ses transferts d’argent à travers la rca

et contrairement à ce que certain essaient de rabâcher , pour la plupart , y compris moi ( je n’évoquerais pas mes revenus mais juste que ne suis pas à compter à la fin du mois …) le problème ne se résume pas de payer quelques euros de plus , ni a spéculer sur une supposée animosité envers les pro , ni a exagérer ou transformer la réalité grâce au “bouclier” de l’anonymat

mes solutions sur l’aide matériel ne sont peut être pas applicables … à voir …

mais est-il choquant ou impossible de chercher des solutions qui garantissent le niveau d’aide actuelle à l’enseignement , tout en essayant de faire payer chaque catégorie au prix réel , pour les inciter à s’autoréguler ou s’auto réglementer…, s’auto-résponsabiliser , etc , et en tirer le bénéfice espéré ?

Salut

On est d’accord ! Mais je pense qu’il faut voir das le courrier de la FFVL l’annonce d’un changement de cap. Et ce changement de cap ne me fait pas peur.

OK avec ça aussi, ça fait quelques années que c’est “difficilement acceptable”

Ca “pique” tout de suite moins que : “les pros bheuuu !” ou “les biplaceurs pros bheuuu !”
Ca donnerait même envie d’œuvrer ensemble :wink:

Là je ne voudrais pas prendre la place du président de la CTS, mais l’ambiance de la CTS a carrément changée. Il faut laisser un peu de temps au temps. Et puis il faut aussi suggérer vos idées. Plus on est nombreux, plus les idées germes. Aigle futé restera présent je pense. Perso, je trouve aussi cette démarche peu utile ? Mais est-elle inutile ? Et si elle ne l’est pas, autant continuer.
Mais des tas d’idées sont dans les tuyaux. Juste que les tuyaux sont longs !

Ca je sais depuis pas mal de temps. Et pour l’anonymat, en ce qui me concerne, c’est une autre discussion. Rien à voir avec la sécurité, les assurances, …
Mais si tu défends ce point là comme tu l’as fait plus haut, peux-tu accepter que d’autres ne sont pas anonymes pour une autre raison que la pub ou une quelconque raison vénale ? Parce que si l’argent avait tant d’importance pour moi, je ferais autre chose !

NON, ce n’est pas choquant. Mais je pense que tu connais mal la profession et que du coup tes suggestions ne sont pas appropriées au milieu (pas milieu pro, mais encadrants).
une chose apparaît évidente, la communauté fédérale du vol libre ne peut plus supporter les excès. Mais aujourd’hui, nous sommes dans une génération “image facile”. Et il faudrait que les pilotes et encadrants (c’est valable pour tout le monde) se rendent compte qu’ils vont de plus en plus être filmés. Et que ce qui nous choque sur la toile, ce serait mieux que ça continue à être “les autres”.

A+
L

Salut

Oui, on est d’accord…
Donc on est d’accord en fait ???

A+
L

Moi il y a juste ça qui me dérange un peu.
En tant que simple biplaceur, je ne me sens pas du tout légitime comme encadrant.

Tu l’es de fait !
Tu emmènes une personne en vol.
Mais moi, tous les matins quand je me lève pour ouvrir l’école, je ne me dit pas : “bon, c’est moisi, mais faut que ça passe !”

Donc si tu fais ce que tu as à faire en toute sécurité, il n’y a pas de raison d’avoir peur des conséquences.

A+
L

@ Flying Koala, j’avais précisé que le système actuel était condamné si rien ne changeait en termes d’accidentalité Bi et enseignement (soit tous ce qui se voit regroupé sous “enseignants” qu’ils soient Pro ou Asso). Tu n’as pas du voir ce “si”, pas grave… surtout que finalement dans ton long post tu laisse, il me semble, bien transparaître que toi aussi tu juge visiblement que les choses doivent changer.

Et c’est bien tout le sens de la lettre fédérale aux encadrants ; Cela doit changer !

Car il paraît évident que le système de mutualisation s’il est le seul acceptable “associativement” va atteindre ses limites quand le nombre de licenciés baissera parce que les pilotes non-encadrants ne seront plus d’accord pour assumer les erreurs quand ce ne sont pas des fautes des encadrants.

Notons que si le nombre de pilote licenciés non-encadrants cela ne fera qu’augmenter la charge sur ceux restant, augmentant par la même probablement la fuite des licenciés non-encadrants… etc.

La solution est dans les paroles sages de Laurent ; "
C’est ça le sale boulot que nous (encadrants enseignants ou biplaceurs) avons à faire. Empêcher l’extrême afin d’éviter définitivement les gros cartons qui coûtent cher.
D’abord par un regard sur notre propre pratique… Il faut balayer devant sa porte avant de montrer du doigt les pas de portes des autres. Et ensuite en refusant d’accepter l’inacceptable. Il faut couvrir les encadrants qui ont des accidents liés aux risques de la pratique elle-même. Mais ça doit s’arrêter là.

J’irai même plus loin dans cette logique ; il appartient à nous tous pratiquants d’avoir un regard honnête et critique sur nous même mais aussi sur les autres. Il y a des cas de figures où dénoncer ce n’est pas de la délation mais au contraire faire acte de civisme, où rien dire c’est c’est se rendre complice.

Message non lus le fait à sa manière avec sans doute des propositions de solutions pas forcément applicables et dans une forme qui peut sembler agressive pour certains, surtout si ils sont habités par un fort esprit corporatif car je ne pense pas qu’ils se sentent incriminés personnellement (à juste raison) comme responsable de cet état de fait de l’accidentalité encadrants. Pour autant Message non lus tout comme Laurent, met le doigt sur le noeud du problème ; les excès d’une minorité qui pénalisé, au-delà des torts faits aux victimes-tiers, la grande majorité des pratiquants du Vol-Libre.

@ Plumocum, pour répondre à ta question ; je n’ai pas encore reçu des menaces de mort en MP mais des insultes vulgaires, ça oui et pour le coup pas d’Olivier M. Qui sait comment ces autres “anonymes” ou même seulement un seul d’entre - eux aurai(en)t peut-être poussé le bouchon plus loin ?

:trinq:

C’est le terme qui me gène. Pour moi ça sous-entend une action de formation, d’enseignement. Ce que je ne sens pas dans mon rôle.
C’est comme quand je prends quelqu’un en voiture ou à moto. J’en suis responsable, mais mais je ne lui apprends pas à conduire. Je lui demande juste de suivre le mouvement.

Du coup, on peut peut-être envisager la chose vis-à-vis du passager, mais c’est beaucoup plus délicat vis-à-vis des autres pilotes présents sur le déco.

la discussion sur l’anonymat est partie là bas : http://www.parapentiste.info/forum/empty-t51003.0.html

Que le terme puisse gêner, cela se comprend car il renvoie sans ambiguïté à la notion de responsabilité que l’on endosse en “encadrant”.

Personellement je pense qu’il convient totalement pour le statut de pilote-biplaceur car on ne peut pas évacuer la neccessaire implication du passager, à minima, dans les phases de décollage et atterrissage. Il me parait évident pour que le passager en parfait profane de la chose puisse s’impliquer dans son rôle, il lui faut être informé/instruit bref, encadré par le sachant. En l’occurrence ici, le pilote-biplaceur.

Après il appartient à chacun de savoir/vouloir/pouvoir se positionner rapport aux comportements d’autrui et que l’on juge dysfonctionnant. C’est quelque chose de très personnel et pour lequel on ne merite évidemment pas d’être “jugé” mais dans l’absolu, c’est bien une question de courage et de solidarité humaine.

:trinq:

Salut

Aaaaah ATTENTION ! Le parapente en biplace est considéré comme un acte pédagogique ou du moins sportif puisque le passager a une action à faire. Donc tu dois bien lui expliquer ce qu’il a à faire si tu veux que ça fonctionne.
D’ailleurs pendant les phases de décollage et atterrissage, nous sommes en obligation de moyen. Et obligation de résultat dans les phases de vol.
Donc je dirais tout de même que c’est un acte pédagogique.

Ah désolé wowo, je n’avais pas lu ta réponse

A+
L

Querelle historique qui entraina des dissensions au sein de l’activité. Entre ceux qui voulaient que le biplace soit considéré comme du transport de passager et ceux qui voulaient le garder dans le cadre sportif.
La loi (ou au moins l’administration) a tranché : le biplace en parapente n’est pas du domaine du transport de passager, il est du domaine de l’enseignement sportif. Le biplaceur est par conséquent bel et bien un encadrant. Et le parapente n’est pas passé sous le contrôle de l’aviation civile mais est resté dans le giron (et sous subventions) du ministère des sports.

Oui, mais du coup on retombe sur le marronnier du biplaceur pro vs le biplaceur asso.
Si on a les mêmes obligations et le mêmes devoirs, qu’est-ce qui justifie qu’on n’ait pas les mêmes droits?

Moi j’acceptais assez bien qu’on me dise que je peux pas me faire rémunérer parce que je ne fais pas un acte pédagogique ou de l’enseignement sportif.

C’est reparti pour un tour? :canape:

Bonjour à tous,

Et que font les voisins?
L’administration suisse a choisi l’option inverse depuis le début de l’activité.

Le biplace en Suisse est bien du transport de passager, dissocié de l’acte pédagogique proposé par un moniteur… On le retrouve sur la page présentant les diverses formations.
https://www.shv-fsvl.ch/fr/formation/instructeur-de-vol-libre-pilote-de-biplace/

Depuis 2016, aussi bien le titre d’instructeur de vol libre que de biplaceur commercial doit être renouvelé tous les 3 ans

https://www.shv-fsvl.ch/fileadmin/files/redakteure/Allgemein/Ausbildung/Pruefungen/Biplace/Tandem_3_Erneuerung_FR.pdf

On retrouve les notions d"Encadrement du passager" sur ce pdf pour la préparation du brevet biplace.
https://www.shv-fsvl.ch/fileadmin/files/redakteure/Allgemein/Ausbildung/Pruefungen/Biplace/Kursbeschrieb_Passagierbetreuung_FR.pdf

Cela dépend de l’OFAC: Office Fédéral de l’Aviation Civile
Les planeurs de pentes sont considérés comme des aéronefs à part entière.
https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19940351/index.html#fn1

Ils ont un système d’assurance RC à plusieurs niveaux, avec une option que j’utilise car je fais plus de bi “amis” que de bi pro:

  • Le carnet à 10 billets de passage = CHF 120.-

[quote]Responsabilité civile pilote de biplace

Cette assurance comporte les prestations de l’assurance pilote normale (responsabilité civilé face à des tiers au sol et dans l’air) ainsi q’une responsabilité civile envers les passagers.

Quelle assurance est la bonne, pour toi ? Ce qui est déterminant, c’est le nombre de vols commerciaux que tu effectues:

Pilotes qui effectuent peu ou pas de vols commerciaux:
Somme garantie pour dommages causés aux passagers: 5 millions

  • Biplace: 145.-
  • Instructeur: 230.-
    Prime pour un vol commercial en biplace CHF 12.- (carnet à 10 billets de passage = CHF 120.-)

Pilotes qui effectuent de nombreux vols commerciaux:
Somme garantie pour dommages causés aux passagers: 5 millions

  • Biplace: 545.-
  • Instructeur: 595.-

Le billet de passage pour un vol en biplace

Le but du billet de passage est de limiter la responsabilité. Avec une couverture de CHF 5 millions, cette limitation n’est quasiment plus nécessaire. D’un commun accord avec la Generali, nous avons donc décidé de supprimer l’obligation de billet de passage.

Quand un vol est-il considéré comme commercial?
Deux conditions doivent être remplies:

-1 Tu es rétribué lors du vol, c’est-à-dire que le passager ne paye pas seulement les frais du pilote (matériel, prime d’assurance, transport au sol, taxes pour le terrain de décollage/d’atterrissage), mais aussi une rétribution.
-2 D’une manière générale, tu proposes (toi ou l’entreprise pour laquelle tu travailles) des vols en biplace pour un nombre indéfini de personnes. Cela veut dire que tu ne voles pas seulement avec des amis ou des connaissances, mais aussi avec des personnes que tu ne connais pas.

Le point de vue du passager est prépondérant. Ainsi, un vol est également commercial si le pilote ne fait pas lui-même de la publicité et n’est pas rétribué, mais que l’école de vol/le prestataire de vols en biplace pour le compte duquel il effectue le vol remplit ces deux conditions.
[/quote]
https://www.shv-fsvl.ch/fr/service-aux-membres/assurances/
https://www.shv-https://www.shv-fsvl.ch/fileadmin/files/redakteure/Allgemein/Service/Versicherungen/Empfehlungen_SHV/Versicherungen_SHV_EmpfehlungenV6_FR.pdf

Si cela peut apporter un nouvel éclairage dans le débat…

++
(PS: Amitiés à Marc et bises à Véro :wink: )

Ben non, tu ne peux pas parce que tu n’as pas de diplôme d’état, c’est suffisamment clair non ??
Article L212-1 En savoir plus sur cet article…

I.-Seuls peuvent, contre rémunération, enseigner, animer ou encadrer une activité physique ou sportive ou entraîner ses pratiquants, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon habituelle, saisonnière ou occasionnelle, sous réserve des dispositions du quatrième alinéa du présent article et de l’article L. 212-2 du présent code, les titulaires d’un diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification :

1° Garantissant la compétence de son titulaire en matière de sécurité des pratiquants et des tiers dans l’activité considérée ;

2° Et enregistré au répertoire national des certifications professionnelles dans les conditions prévues au II de l’article L. 335-6 du code de l’éducation.

Peuvent également exercer contre rémunération les fonctions mentionnées au premier alinéa ci-dessus les personnes en cours de formation pour la préparation à un diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification conforme aux prescriptions des 1° et 2° ci-dessus, dans les conditions prévues par le règlement de ce diplôme, titre ou certificat.

Jc

On se connaît ?
Car Barbulle, je ne sais pas qui c’est ! :grat:
Voir le fil sur l’anonymat et les pseudos…

:sors:

Marc

[quote=“JC - MARSEILLE PARAPENTE,post:235,topic:66576”]
Oui c’est bon, j’avais compris. C’était pour faire relever l’incohérence du texte.
Mais à mon avis c’est justement ce genre de réflexion qui fait beaucoup réagir les pratiquants vis à vis des pros.
Et c’est typiquement ce genre de réaction qui me ferait assez facilement aller dans le sens de “message non lus”. Pour faire simple, chacun sa merd…, chacun paye sa part.

Ayant été, à une époque où j’intervenais régulièrement, une des cibles du fameux “Montel” et compte tenu des avatars qu’il a pondu un peu partout, je ne tiens pas plus que ça à me jeter en pâture à un autre psychopathe en liberté et encore tapi dans l’ombre… Je rejoins donc les participants qui préfèrent un pseudo. Un certain nombre de “vieux participants” connaissent mon identité, et pour ceux qui veulent vraiment le savoir. On peut me retrouver à travers mes vieilles interventions ici. Mais ça n’a vraiment pas grande importance. Je retourne derrière mon canapé.
:canape:

Au cas où, je te donne quelques indices:

  • Suisse
  • CCPP
  • Bureau directeur…

…et amitiés quand même ! :stuck_out_tongue:

Ce que JC pretends n’est plus vrai depuis longtemps, voir copie d’une jurisprudence ci-dessous, en cherchant un peu on peut en trouver d’autres qui infirme que le biplace parapente ne pourrait être qu’un acte pédagogique et non pas un acte de transport. Pour être en règle en France il faut être assuré et pour pouvoir légalement être renuméré, il faut être déclaré comme professionnel et payer pour cela toutes les charges inhérentes.

Certains l’exploite sans être embêté, du moins pas par la Justice…

Le monopole des seuls biplaceurs professionnels diplômé d’état à disparu avec l’avènement du marché ouvert de l’Europe et ce n’est pas parce que nos BEES veulent encore y croire, s’y accrocher que cela y changera quelque chose.

https://avocat-grenoble-prejudice-corporel.com/accidents-de-sport/accidents-de-parapente/

[i]2) Accident de Parapente, baptème de l’air en biplace : Application du code de l’Aviation civile et de la convention de Varsovie : Cour d’appel de Pau chambre civile 1 Audience publique du 10 juin 2008 N° de RG: 06/00741

Le 3 septembre 2001, un montieur d’une société « Ecole de vol libre… » a fait effectuer à Monsieur X…un baptême de l’air en parapente bi place.

Un phénomène aérologique a rabattu le parapente alors qu’il négociait un virage ce qui a entraîné sa chute.

Monsieur X…a été grièvement blessé lors de cet accident.

Par jugement du 19 janvier 2006, le Tribunal de Grande Instance de TARBES a (notamment) : mis hors de cause le moniteur Monsieur Y…, déclaré Monsieur Z…” ECOLE DE VOL LIBRE “ responsable de l’accident dont a été victime Monsieur X…le 3 septembre 2001 en application de l’article L 322-3 du Code de l’Aviation Civile, avant dire droit sur l’évaluation du préjudice ordonné une mesure d’expertise.

Monsieur X…a régulièrement interjeté appel de cette décision le 24 février 2006.

La Cour rend l’arret suivant :

Attendu que l’accident dont a été victime Monsieur X…est survenu au cours d’un baptême de l’air en parapente ;

Qu’il ne s’agit ni d’une initiation à une activité sportive ou physique ni d’un apprentissage ;

Que le premier juge a donc, à juste titre, retenu qu’un tel baptême de l’air constitue une promenade aérienne et est à ce titre régi par le Code de l’Aviation Civile ;

Attendu qu’enfin ces dispositions légales pour restrictives qu’elles soient ont vocation à s’appliquer dès lors que les conditions nécessaires sont réunies sans que Monsieur X…soit fondé à en invoquer le manque d’équité ou l’illogisme ;

Sur l’exonération de responsabilité du transporteur :

Attendu que l’article 20 de la convention de VARSOVIE repris dans l’article L 322-3 du Code de l’Aviation Civile, dispose que “ le transporteur n’est pas responsable s’il prouve que lui et ses préposés ont pris toutes mesures pour éviter le dommage ou qu’il leur était impossible de les prendre “ ;

Qu’en l’espèce, le phénomène aérologique de vent descendant, à l’origine de l’accident, ne peut constituer un cas de force majeure lors de la pratique du parapente dont l’essence même est d’utiliser les courants aériens pour se mouvoir, d’autant que Monsieur Z…a déclaré aux services de gendarmerie que ce courant est fréquent en altitude mais pas près du relief ;

Que par ailleurs, il ressort de la déposition du moniteur, Monsieur Y…, aux gendarmes qu’il n’a pas eu le temps de prodiguer des conseils au passager ;

Qu’en s’abstenant d’informer la victime de l’existence de ce phénomène aérologique, des techniques d’atterrissage forcé et de la conduite à tenir en cas d’accident, Monsieur Z…n’est pas fondé à invoquer l’article 20 de la convention de VARSOVIE, ne démontrant pas davantage en cause d’appel qu’en première instance que toutes les mesures ont été prises pour éviter le dommage ou qu’elles étaient impossibles à prendre ; Attendu que la décision déférée sera confirmée de ce chef ;

Sur la limitation de responsabilité du transporteur :

Attendu qu’il résulte des articles L 322-1 et L 321-3 du Code de l’Aviation Civile que la responsabilité du transporteur de personnes est régie par les dispositions de la convention de VARSOVIE même si le transport n’est pas international au sens de cette convention ;

Que l’article 3 de celle ci prévoit notamment qu’en cas d’acceptation par le transporteur du voyageur sans délivrance de billet de passage il n’aura pas le droit de se prévaloir des dispositions de cette convention qui excluent ou limitent sa responsabilité ;

Que l’article 22 prévoit la possibilité reprise dans l’article L 322-3 du Code de l’Aviation Civile de fixer une limitation de responsabilité en cas d’accident corporel ;

Qu’en l’espèce, aucun billet de transport n’a été délivré à la victime, le paiement par chèque ne pouvant être assimilé à la délivrance d’un billet qui en toute hypothèse doit être remis avant le vol et non pas une fois celui ci exécuté ;

Que la convention de MONTREAL n’est pas applicable en l’espèces ;

Qu’il s’ensuit qu’aucune limitation de responsabilité ne peut être opposée à Monsieur X…;

Que la décision sera réformée de ce chef sans qu’il y ait lieu d’examiner plus avant le moyen développé par l’appelant tenant à la faute inexcusable commise par le moniteur, Monsieur Y…dont la mise hors de cause sera confirmée ;[/i]

Les choses changent…

:trinq:

Pour compléter (tout lire pour comprendre et trouver l’essentiel, mis en gras et police taille supérieure en fin de document)

https://www.senat.fr/questions/base/1990/qSEQ900610420.html

[i]Moniteurs de parapente
9e législature
Question écrite n° 10420 de M. Jean Faure (Isère - UC)
publiée dans le JO Sénat du 14/06/1990 - page 1294

M. Jean Faure appelle l’attention de M. le secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargé de la jeunesse et des sports, sur les légitimes revendications des moniteurs de parapente, diplômés d’Etat (brevet d’Etat du 1er dégré, option Parapente, délivré par le secrétariat d’Etat à la jeunesse et aux sports). En effet, cette activité, qui n’est autre qu’un sport à risque, est assimilée à celles de planeurs ultra-légers, et les vols en parapente sont soumis aux règles de l’air en tant qu’aéronefs, par arrêté préfectoral du département de l’Isère. Il lui précise que la pratique du vol en biplace parapente est utilisée par tous les moniteurs comme un outil pédagogique de découverte (baptêmes), de formation et de perfectionnement. Le vol en biplace se pratiquant toute l’année, il représente pour les professionnels du parapente une source de travail permanente et non saisonnière, et permet ainsi la valorisation du diplôme ainsi que du métier. Il lui précise, en outre, que la direction générale de l’aviation civile ne considère pas le vol en biplace parapente comme une activité de transport aérien. C’est la raison pour laquelle il lui demande s’il envisage de reconnaître enfin le vol en biplace comme un acte d’enseignement, faisant partie des prérogatives des moniteurs diplômés d’Etat parapente, et non, comme certaines interprétations le font entendre, comme un acte de transport public ouvert à tous sans réelle qualification, et de plus assujetti à la T.V.A.

Réponse du ministère : Sports
publiée dans le JO Sénat du 23/08/1990 - page 1839

Réponse. - La loi du 16 juillet 1984 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives dans son article 43 spécifie que " nul ne peut enseigner contre rémunération les activités physiques et sportives, à titre d’occupation principale ou secondaire de façon régulière ou saisonnière… s’il n’est pas titulaire d’un diplôme attestant sa qualification et son aptitude à ces fonctions ". La nouvelle formation de type modulaire conduisant à la délivrance du brevet d’Etat d’éducateur sportif 1er degré option parapente est définie par l’arrêté du 11 avril 1990. Le contenu de l’unité de formation UF 3 intitulé " approfondissement et perfectionnement techniques " prévoit au programme de cette unité de formation, que le vol biplace sera étudié parmi les pratiques diversifiées. Le vol biplace peut donc être utilisé comme support de l’enseignement du parapente. En conséquence : 1° Toute personne rémunérée et utilisant le vol biplace dans le contenude son enseignement doit être obligatoirement titulaire d’un brevet d’Etat ; 2° Toute personne rémunérée et utilisant le vol biplace comme simple moyen de transport aérien est soumise à une autre réglementation, et n’est pas dans ce cas dans l’obligation d’être titulaire d’un brevet d’Etat. On peut tout de même souligner que le parapente est un sport à risque, et que quinconque encadrant cette activité doit être réellement qualifié pour maîtriser toutes les sources possibles d’accident.
[/i]

Bref, au final ce sera toujours le Juge qui décidera de la lecture et interprétation de la Loi et des textes faisant jurisprudence. Mais il me semble très probable que l’histoire du parapente biplace renuméré Francais ramené devant la juridiction Européenne trouvera un épilogue qui ne fera pas bondir de joie les BEES et autre BP/DEJEPS qui voit une chasse gardée dans la pratique du parapente-Bi professionnel.

Bonne nuit,

:trinq: