Sauf demande expresse du représentant du constructeur, les tests ne sont pas faits avec une sellette prescrite par le constructeur. Le pilote de test utilise sa sellette si celle-ci peut étre réglée pour être dans les tolérances de géométrie fixées pour une sellette à planchette classique (ce qui rend compte de gabarits moyens des pilotes en accord avec la taille de l’aile).
Ce dont un harnais hamac sans planchette n’est en aucun cas capable !
A terme, comme l’usage s’en est imposé pour les fixations des skis alpins, pour les ailes grand publics nous irons indubitablement vers la commercialisation de couples aile-sellette, seuls à même de lever le risque d’associations malheureuses ou même dangereuses.
C’est aussi la seule voie possible pour des problématiques de responsabilité qui ne manqueront pas de se poser, tôt ou tard.
En l’état, je suis pour le moins interpelé par le fait que cette problématique soit tenue sous silence par des constructeurs majeurs qui ne peuvent l’ignorer.
Gin a le mérite de s’être posée la question pour son Explorer.
Et de penser que l’Explorer n’a pas grand chose à voir avec sa Carrera, malgré les apparences.
Réussir les tests en B avec un harnais et une aile de plus de 6 d’allongement n’a pas dû être un résultat facile à assurer et doit d’être industriellement viable qu’à une maîtrise parfaite des procédés de fabrication !
Respect total
Pour d’autres marques de référence, qui n’ont pas moins de savoir faire dans les ateliers auxquels elles confient leurs fabrications, je m’interroge…
C’est là qu’un labo fédéral a un rôle essentiel à jouer : investiguer, faire des postulats, expérimenter, identifier les paramètres les plus influents, analyser la susceptibilité du comportement des ailes à de petites variations.
Et là je doute.
Si je me réjouis des progrès des recherches menées sur la psychologie des pratiquants, je ne peux oublier dans quelles conditions une poignée de pilotes delta et parapente, formateurs, responsable ou prestataires d’Aérotest, et prédemment de l’ACPUL dont les apports fondateurs semblent scandaleusement tombés dans l’oubli, travaillant avec des moyens de fortune ont produit des résultats remarquables, dont une partie seulement ont eté exploités à ce jour.
La relative securité dans dans laquelle nous pratiquons leur doit beaucoup.
Le reste est effectivement affaire de savoir faire textile, pour reproduire cela à des centaines d’exemplaires.