Des RISQUES du VOL AU GRADIENT - PROXIMITE DU SOL = DANGER !
Bien d’accord avec toi ! Idem pour l’atterro au gradient, il ne s’agit pas de tomber de Charibde en Scilla pour se faire plaisir intellectuellement
Mon petit récit de branchage de plume qui me conduisit à une “désescalade” façon AVATAR (le film) entre paradis suspendus et forêts profondes d’Arbas est je crois de ce point de vue très :affraid: édifiant…
Même attention que précédemment… Il convient bien de souligner la fiabilité des ailes actuelles, shark nosées ou pas…
Je vais te donner une exemple vécu dans lequel tu conviendras peut être avec moi que cela peut aider à rester assez “zen” pour assurer l’essentiel (c’est d’ailleurs aussi sensiblement l’exemple que donne Luc Armand dans son traité du cross publié dans PMag)
Bloqué en fond de vallon face à une forte brise, tu viens de découvrir que tu ne pourras finalement pas atteindre la vache que tu avais repérée quelques minutes auparavant (brise trop forte, ligne électrique entre toi et elle et/ou trop de turbulences)
Tu aperçois alors la clairière de la “dernière chance” derrière ton épaule et tu prévois un gradient fort dans celle-ci
L’intellect va alors te convaincre de choisir de rentrer vent de cul dans celle-ci en utilisant la “porte” la plus basse au vent et exploiter la plus grande diagonale du terrain, quitte à finir charrue en roulé-boulé au milieu de la clairière
plutôt que de tenter de te remettre face au vent au dernier moment, avec le risque du décrochage en charge dans le gradient que Marcus a justement souligné précédemment
Je me suis fait perso une fibule à mes débuts dans cette configuration et ai récemment vu sous moi un pilote se briser le dos après avoir obstinément essayé de rejoindre l’atterro et s’être finalement détourné trop tard vers un champ sous le vent - Vent de cul et posé roulé-boulé il n’aurait RIEN eu, je suis catégorique -
Là ce fut départ en vrille à plat et abattée jusqu’au sol dans la seconde qui suivit => l’hosto et des mois de convalescence…
Super voile et un pilote qui fait corps avec elle - RAS ! 
Pour avoir été un peu mêlé à la réflexion sur le sujet (du coté de ceux qui plaidaient POUR l’autorisation des lignes de pliage pour TOUTES les voiles - je le précise car… ça va peut-être en étonner certains qui me voient partir en “croisade” contre les “shark noses”
),
je peux témoigner que la problématique n’est pas celle de démontrer la stabilité du bord d’attaque
Mais bien d’appréhender le risque associé à des incidents particuliers qui -s’ils ne sont pas fréquents en conditions réelles- présentent un tout autre ordre de dangerosité (perte d’altitude très rapide -indépendamment de la cascade d’incidents associée en sortie) avec des ailes très allongées, et des limites de l’analyse que l’on sait aujourd’hui en faire, sachant que l’on n’est pour l’instant pas capable de reproduire ces incidents en conditions de test pour les étudier
C’est un problème d’engagement de responsabilité
Un constructeur automobile pourrait être assez compétent pour construire une voiture capable de descendre les chutes du Niagara… mais il ne pourrait pas la vendre en série car il ne saurait assurer seul le financement de la conception du matériel et de la réalisation des tests nécessaires à homologuer cette performance (c’est à dire démontrer principalement que la performance est reproductible sur le produit de série)
En parapente, ce pourrait être une soufflerie géante ou un site baigné par les alizés permettant à des pilotes de test de se jeter avec un niveau de sécurité acceptable (e.g. parachutes pyrotechniques commandables automatiquement et/ou à distance, récup., sauvegardes, etc.) dans des descendances et ou des rotors tout en effectuant des fermetures
Là, faut pas rêver : AIR TURQUOISE, le DHV, AEROTESTS 'nd co… c’est pas les budgets de la NASA !
Libre à chacun de choisir un prototype pour battre des records ou pour faire du cross avec sous sa seule responsabilité (attention toutefois aux dégâts collatéraux possible e.g. clauses d’exclusion de l’assurance crédit habitation ou d’un contrat d’assurance vie - je sais… )



) avec un vario devenant anémique puis chutant dans l’atmosphère sombre du dessous du nuage, j’accélère et essaie de pénétrer face au vent… Perdu pour perdu…
mais j’évite de nommer le nuage qui pour beaucoup est vu comme un objet alors qu’il n’est que la partie visible d’un gaz.