Orthographe (et donc flood !)

Nous sommes bien ici dans le cas d’une petite erreur, mais on peut noter qu’il aurait tout autant été possible de le prendre au premier degré s’il n’y avait eu de verbe derrière : “il faut récompenser d’avantages l’anticipation/analyse” aurait pu être compris comme “il faut récompenser par des avantages l’anticipation et l’analyse”. Donnons donc la priorité sur le déco à celui qui analyse bien les conditions par exemple !

Bonjour,

Je signale parfois qu’il y a des tas de fautes d’orthographe assez incroyables chaque jour sur le forum.
Je me permets de citer juste ce message récent, parmi tant d’autres :



Alors qu’il faudrait écrire :


Je n’ai jamais vraiment testé cette méthode, mais petite question, n’y a-t’il pas un risque que le passager se focalise sur la voile et reste statique au moment de prendre la vitesse ?
Je vole toujours avec mon Stromboli (environ une vingtaine de vols mini depuis 2007 !), et la montée est relativement tranquille donc j’ai bien le temps de la contrôler, en plus elle se recentre quasi toute seule !
Sans vent ou avec vent faible la question ne se pose pas, je décolle dos voile !
Maintenant j’ai testé quelques bi récents (Bigolden3, Dual, Diamir for 2 et Arteson) car je pense réformer mon bi (bien qu’il ait encore 50 % d’usure !) et j’ai été bluffé, même sans vent avec certains bi le face voile est une formalité !
Bref pas évident tout ça !

Une relecture rapide avant envoi aurait suffit (me semble-t-il) pour supprimer la plupart des fautes.
La confusion entre le participe passé (en “é”) et l’infinitif (en “er”) des verbes du 1er groupe (qui se finissent en “er” à l’infinitif) continue d’être systématique sur ce forum malgré les dizaines de messages envoyés à ce sujet, ce que je trouve quand même surprenant !
On écrirait en effet :

  • …j’ai bien le temps de la vendre ;
  • …car je pense vendre mon bi.
    Il s’agit donc bien de l’infinitif !
    Je crois que l’on apprend cette règle à l’école primaire (en CM2 je crois ?).

:trinq:

Marc

moui, …
enfin faudrait pas que ca vire à l’acharnement :dodo: :banane:
http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/ski-parapente-t37709.0.html;msg480587#msg480587
http://www.parapentiste.info/forum/empty-t41676.0.html

Bonjour,

Oups, merci pour ce rappel utile !
J’avais oublié. :grrr:

Toutes mes excuses à thierry_c !

:trinq:

:bu:

Bonjour,

J’interviens à nouveau sur ce fil plutôt que dans les messages eux-mêmes.
C’est plus adapté et je ne suis pas hors-sujet. :pouce:
Dans un message récent on peut lire :

On trouve très régulièrement sur le forum cette confusion entre les verbes “être” et “avoir”, ce que je trouve vraiment étonnant.

Mettons la phrase au pluriel.
Est-ce que l’on écrit : “Il semblerait même que nous sommes continués à…” ?
Bien sûr que non car on écrirait :
“Il semblerait même que nous ayons continué à…”.

Il s’agit donc bien du verbe “avoir” au subjonctif et non du verbe “être”.
Certes “est” et “ait” se prononcent de la même façon, mais quand même ! :grat:

On écrirait aussi (toujours au pluriel) :

“Il semblerait même qu’ils aient continué à…”.
Et sûrement pas :
“Il semblerait même qu’ils est continué à…”.

A+ Marc

Est et ait ne se prononcent même pas de la même façon.

Ça dépend des régions.

Je pense qu’il y a partout une nuance suffisamment forte dans la prononciation pour éviter les confusions de sens.
Nous, les “bons français” la faisons clairement. :stuck_out_tongue:

<cuistreries_diverses>

pourtant rien d’étonnant. il s’agit d’auxiliaires, pas de verbes pleins :prof:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_composé

non, il s’agit d’une forme durative de voler par forme surcomposée via le semi-auxiliaire ‘continuer’ au subjonctif passé biroute :wink:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Verbe_semi-auxiliaire#Les_cat.C3.A9gories_de_semi-auxiliaires

pour ceux que les surcompositions “étonnent”, amusez-vous à les empiler chez vous. par ex. :
il a cru arreter de penser continuer à renoncer de voler :dodo:

y a pas de “confusion” de sens, les auxiliaires ne sont pas porteurs sémantiques.
juste “être continué à voler” ne se dit pas dans le registre conventionnel normé.

perso, moins que l’orthographe, c’est les constructions franglaises directes du genre

qui m’“étonne” :sos:
totalement hérétique du pt de vue du dictionnaire “normal” … http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/voler/82450

</cuistreries_diverses>

Merci Marc pour ta correction et tes explications. J’aurais du passer ma phrase sur un correcteur grammatical avant de poster.

Bonsoir,

En fait il y a eu des dizaines de messages ces dernières semaines envoyés sur le forum avec la confusion entre “qu’il est” et “qu’il ait’”.
J’ai failli intervenir à plusieurs reprises, puis j’ai laissé filer…
Ton message est simplement celui qui a fait “déborder le vase”, mais il est le dernier d’une longue liste.
Je me suis dit que si autant de membres du forum faisaient cette erreur, cela valait peut-être la peine de la signaler et c’est tombé sur toi !

Il est vrai que ce n’est pas si facile puisque “qu’il est” existe aussi en français.

Exemples :

1/ “Mon fils s’appelle Michel ; je pense qu’il est meilleur pilote que le tien”.
Au pluriel :
“Mes deux fils s’appellent Michel et Pierre ; je pense qu’ils sont meilleurs pilotes que les tiens”.
Il s’agit bien du verbe “être”.

2/ “Je pense qu’il a une voile trop pointue pour lui”.
Et on écrit :
“Je voudrais qu’il ait envie d’en acheter une plus facile”.
Au pluriel :
“Je voudrais que nous ayons envie de le convaincre d’en acheter une plus facile”.
Et dans ce cas il s’agit du verbe “avoir”.

:trinq:

Marc

C’est une bonne initiative d’avoir créé ce fil Marc. Principalement les premières pages qui donnent de nombreux exemples de fautes classiques.

Merci !

Mais je suis quasiment le seul à alimenter ce fil.
Certes certains réagissent aux messages que j’envoie, mais il y a rarement (voire jamais !) quelqu’un qui indiquerait spontanément quelque chose sur ce sujet de l’orthographe et/ou de la grammaire.

Avant mon message d’hier, le précédent sur ce fil date du 14 septembre !
Si je n’interviens pas sur ce fil, personne ne l’utilise. :pouce:

Et comme je l’ai souvent écrit, il est bien sûr hors de question de réagir aux multiples fautes grossières d’orthographe qui sont publiées sur ce forum.
Il y en a en effet des dizaines chaque jour.
De toute évidence beaucoup de membres du forum ne relisent pas leurs textes avant de les publier.
Cela ne prend pourtant que quelques secondes et éviterait des tas de fautes évidentes.
Ils diront que c’est le contenu des messages qui compte et non la forme (bien sûr !), mais je persiste à penser qu’il est important de respecter au mieux, dans la mesure du possible, notre belle langue française !

:trinq:

Marc

Bien souvent lorsqu’on commet une erreur orthographique, elle échappe à notre propre relecture.

Et les “fautes évidentes” ne le sont que pour ceux qui ne les commettent pas.
D’une manière plus générale, des notions comme “évidence” ou encore “bon sens” sont à mon avis comme de la nitroglycérine : à manipuler avec les plus extrêmes précautions.

Un exemple d’erreur que je trouve très souvent à la lecture de Facebook : “Sait” au lieu de “C’est”. Pour qui le sait, c’est une évidence. Mais étant donné que c’est écrit ainsi quotidiennement, il faut bien admettre que c’est une évidence qui ne saute pas aux yeux.

Ouaip, même Marc et moi, qui sommes ici les gardiens de la syntaxe et de l’orthographe, pouvons laisser passer une faute de frappe ou un “mastic” consécutif au fignolage du texte.
Nous ne commettons cependant jamais de ces fautes grossières d’illettrisme comme on en trouve à profusion dans les copies des élèves de collège et parfois même sous la plume d’écrivains réputés.
J’écrivis un jour à une auteure, que j’apprécie énormément : “(…) mais vous avez une petite faiblesse sur le passé simple des verbes en -uire, relevée dans les chapitres … de votre roman … que je viens de lire, avec un immense bonheur”.
Cette dame, agrégée de Lettres, eut le bon goût et la courtoisie de répondre à mon courrier.

Que les gens de peu de culture - qui nous jalousent peu ou prou - nous qualifient parfois de cuistres, Marc et moi, pour la qualité de notre style et de notre français, ne me fait pas sourire. Qu’on me vilipende ne me chaut pas le moins du monde, je continuerai à régaler les lecteurs avertis d’un style truculent et d’expressions parfois recherchées, Marc de même avec son style et sa culture.
Ne vous méprenez pas : nous écrivons bien mais nos textes sont toujours travaillés.

Nous sommes d’une génération qui connut des instituteurs compétents qui nous firent aimer notre langue, qui nous apprirent à bien lire et bien écrire. Là se situe - à mon sens - la grande plaie qui pourrit l’éducation de notre jeunesse depuis la “réforme Haby” à l’époque giscardienne.
Il y a certes encore des gens bien plus jeunes que nous et qui sont capables de bien écrire, il y en a, comme de la pomme dans la gnôle des tontons flingueurs.

Je ne commets jamais de fautes d’orthographe en allemand, en anglais ni en italien, langues moins tarabiscotées que le français et de ce point de vue beaucoup plus logiques.
Je pense que, quand on apprend une langue, on apprend en premier sa logique et sa syntaxe, le reste n’est que du vocabulaire et vient ensuite, avec la pratique et la mémoire visuelle.
Quand on apprend à parler une langue, on apprend d’abord sa musique, cela me semble fondamental. Je ne parlerai jamais correctement l’anglais faute d’avoir été capable de m’imprégner de sa musique, mon accent français restera aussi épouvantable que celui de Maurice Chevalier… ou de Chirac.

Une des autres calamités, qui produit des textes épouvantables, réside bien tapie dans les “correcteurs” orthographiques. Si un mot figure dans la banque de données, il est considéré comme “bon”, même si dans le texte il produit un non-sens du fait d’une faute d’orthographe ou d’une homonymie non contrôlée par l’auteur.
D’où les confusions apparentes entre par exemple “s’est”, “c’est”, “sait”, “scex” etc.
(pour la culture de mes lecteurs, le mot “scex” signifie “roche” et vient du latin “saxum” qui a donné en italien “sass” et “sasso”. A Martigny (VS), le Fendant “Sur les Scex”, du nom de la vigne d’où il provient -je l’ai vendangée en 1971 - est le meilleur que je connaisse).
:trinq:

[quote]Ne vous méprenez pas : nous écrivons bien mais nos textes sont toujours travaillés.
[/quote]
Mode taquin ON
Moi aussi j’aurai plus de temps à la retraite pour travailler mes textes! :canape:
Mode taquin OFF

:prof:
Au delà d’être un problème de relecture, c’est aussi un problème de culture. Et d’enseignement. Et de personne. Et d’intérêt qu’on porte à la chose. Enfin de plein de choses. Non? Et comme dit 777, ce n’est pas toujours facile de trouver ses propres fautes.

Je peux clairement dire que ce n’est certainement pas (qu’)un problème de génération. Je ne suis pas un ayatollah de l’orthographe, mais je me souviens de mes cours en école d’ingénieur, ou pas mal de mes profs (la cinquantaine en 1995, censés être allé un minimum à l’école) m’écorchaient les yeux dans leurs cours, énoncés d’épreuves… Donc là c’était clairement lié à un manque d’intérêt.

Pour ce qui est de la génération, la culture de l’immédiat rend la relecture… disons… accessoire. Et il n’y a pas non plus que sur les forums de parapente (web, presse, télé, affichages…). Le français n’est pas fait pour l’écriture instantanée, on doit l’admettre.

Je fais d’ailleurs des fautes aujourd’hui qui m’auraient arraché les yeux de leurs orbites il y a 20 ans.

Moi je trouve très bien que Marc (et Sagarmatha ou Chomolungma ou (U-Turn) Everest) remarquent les fautes. Dans ce fil encore mieux. Après on pourrait peut-être travailler la pédagogie (excellente sur le post d’hier à 22:22, moins bien dans l’agressif “mais combien de fois faudra-t-il répéter que Couille s’écrit avec deux L et Bite avec un seul T?”).

En tout cas continuez, et sur ce fil, c’est top!

Bon j’espère ne pas avoir fait trop de fautes (en tout cas d’orthographe, parce que de jugement, de goût… ça pourquoi pas?).

Le bon usage de l’orthographe n’est pas qu’affaire de culture, d’intelligence ou de niveau social (les 3 n’étant pas forcément corrélés d’ailleurs !).
Ainsi, j’ai un pote et collègue qui bien qu’étant prof comme moi, est dysorthographique.
Ce mec est au moins aussi intelligent que moi (c’est dire !) et aussi bon prof.
Mais lorsqu’il écrit, c’est bourré de fautes d’orthographes. Avec beaucoup d’attention et de relecture, ils parvient généralement à rectifier la plupart des fautes, mais il en reste.
Les personnes dysorthographiques ont souvent un trouble d’ordre cognitif, qui fait que les automatismes qui permettent d’écrire avec une orthographe correcte ne se sont jamais inscrits dans leur cerveau.
Jeter l’opprobre sur eux ne fait pas avancer le schmilblick.

Réjouissez vous donc si vous êtes capables d’écrire correctement, mais n’en faites pas pour autant un complexe de supériorité car cela ne présume en rien de vos autres qualités !

Ho la vieille peau réac ! Les instit’ d’aujourd’hui sont nuls à chier, c’est bien connu, c’est ça ?
Il paraîtrait qu’aujourd’hui l’accent est mis sur la créativité plutôt que sur l’apprentissage de règles bêtes et méchantes d’une logique, celle de l’orthographe, qui n’existe pas, avec des règles, des exceptions, des exceptions aux exceptions jusqu’à des cas unique où il n’est même pas possible de parler d’exception à une règle. Le français écrit est débile, illogique, et ne comporte pas plus d’Histoire que la suite des réformes orthographiques qui se sont succédées et fait des choix arbitraires à un instant t. Tant mieux si on ne casse plus les couiles aux gamins pendant 15 ans avec ça. Et sans compter la discrimination nationale et sociale évidente qui l’accompagne.
Le problème, c’est que plusieurs générations ont tellement été traumatisés par cette religion de l’orthographe (on parle de “faute d’orthographe” alors qu’on parle “d’erreur de calcul”).
Alors les vieux, amusez-vous avec l’orthographe si ça vous chante, ça ne dérange pas plus que si vous faisiez un sudoku ou des mots croisés. Mais foutez la paix aux gamins et aux profs qui essaient de faire leur boulot dans des conditions et avec des moyens qui deviennent à la limite du supportable.

Derob

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edit : supprimé car doublon.