C'était comment avant ?

C’était comment avant M@tthieu ? :clown:

M@tthieu, tu as fait un accroc à ta voile ?

:sors:

Marc

…avant au treuil , ben une fois le câble largué vers 300m de haut environs… et 1000m de bobine … c’était retour au déco à pinces car posé entre le treuil et le départ… aujourd’hui une fois largué retour sur le déco en vol avec plus de 200/300 m de gaz suivant la météo et l’heure … et quand ça donne bien ben c’est assez haut sur le déco…
Cordialement . Pierrot capt . :vol:

J’ai tendance à croire qu’à l’époque (ça fait un peu mal quand même d’écrire ça, fin des années 80 pour situer), celle où y’avait pas Facebook, Youtube et les autres, celle où y’avait pas 130 écoles de parapente en France, si tu n’habitais pas à 10km d’un déco, ben tu n’entendais parler de parapente que dans Ushuaia le samedi soir et tu te demandais ce que faisaient ces fous accrochés à leurs fils. Je me trompe peut-être, mais il devait y avoir un peu moins de parapentiste à Troyes que d’ours polaires à Tenerife. :wink:
Ca rejoint d’autres fils: si t’habitais à Biarritz, tu faisais du surf, si t’habitais à Mieussy, tu volais!

Mon cas : en plein milieu des années 90, j’habitais Lyon (assez loin de tout site, donc), et ai entraîné mes parents (j’étais encore mineur) à un stage à Mégève. Je ne me souviens plus du tout comment j’ai découvert le parapente ? En tous les cas, je me souviens parfaitement avoir acheté pas mal de bouquins, déjà à l’époque, et peut-être bien aussi des magazines (ça, j’en suis moins sûr…). Je n’ai un vario que depuis quelques années…

[quote]Plus sérieusement, c’était plus dangereux non à l’époque pour le vent en altitude par exemple. Les vols non dans le bocal. Et puis tout le monde n’habite pas à 10 km d’un déco…
[/quote]
Ben heureusement! parce que 10 km c’est vachement loin!
ROTFL

Ben en 90, les pilotes qui quittaient le bocal, y’en avait pas beaucoup. Et ceux qui partaient étaient pas inquiétés par les conditions. Quand on ne connait pas, y’a rien qui est dangereux :stuck_out_tongue:
Plus tard de 95-2000 il y avait un peu plus de pilotes qui pouvaient partir (le matos avait évolué) mais pour partir, faire une vrai transition, … Il fallait déjà avoir usé ses culottes sur les bancs de l’école.

Je crois que l’augmentation des perfs permet aujourd’hui a de jeunes pilotes de faire des vols assez exceptionnels. Et là il peut y avoir danger… Même avec internet.

A+
L

Belle maxime que je m’empresse d’appliquer ! :stuck_out_tongue:

J’ai acheté ma première voile en 91. J’ai très vite contacté un club de delta du coin (sud IDF) qui avait un treuil (celui de D.Parmentier) et Dominique a tout de suite été intéressé pour treuiller un parapente. J’ai donc été son cobaye. Mais ensuite tout a été très vite. Quelques mois après ce premier essai nous étions déjà une bonne 10aine de parapentes dans ce club d’Évry : l’histoire paisible des buttes de Coucouonne et de son petit parc qui etait surtout fréquenté par des promeneurs de toutous et des joggers allait connaître un changement radical :lol:
Les sites de Bar s/Aube, Arcy s/Cure, Tonnerre et même Rigny étaient déjà pratiqués par des deltistes mais les parapentes ont très vite investis les lieux. Lorsque j’ai quitté la région en 96, à chaque fois que je me rendais sur un de ces sites (dès que c’était possible les WE), j’y croisais toujours de plus en plus de collègues mollusques et de moins en moins de vertébrés. On leur doit beaucoup ;). Bar sur Aube était le site phare. Déjà en 92 il y avait du monde en parapente et si les ours polaires de Tenerif y ont suivi la même évolution, il a dû y avoir très vite une pénurie de phoques.

Bonsoir,

J’habitais sur Lyon et on volait avec 5 ou 6 potes presque tous les week ends. On prenait la meteo
par Nord c était Verel et si trop fort Montlamber et le soir Chamoux . Aussi Aiguebelette.Je ne n ai pas le souvenir d être redescendu souvent à pied. Ni de m être déplacé pour rien.
Des fois un pote sur place nous annonçait la couleur dans la demi heure on étaient regroupés et une heure après au déco
Quant au nombre de gros cartons ça ne m a pas vraiment marqué, quelques très rares arbrissages, des petits bobos… Il faut dire que l on étaient moins nombreux qu aujourd’hui,la formation plus longue
Verel Semnoz et retour étaient fréquents les ailes marchaient déjà pas mal (Wodoo , Omegas)

Allez, je vais encore plus loin, au début des années 70. Pour la météo, il n’y avait rien de fiable à 24h et avant de monter en refuge on appelait l’aéroport de Genève pour avoir des prévisions… à 6h. Cela ne nous donnait qu’une vague idée pour le lendemain et quand nous attaquions une grande face qui pouvait ne pas passer dans la journée, par exemple le versant Brenva du Mont Blanc, les Droites ou les Grandes Jorasses, il fallait prévoir de marquer un but et de redescendre (quand c’était faisable) ou de sortir à l’arrache dans du gros mauvais, et je vous garantis qu’à 4000m ce n’était pas de la rigolade.

J’avais réussi la Walker en 72 dans la journée tout en observant une grosse barre noire sur les Aravis, nous avions cravaché et le gros mauvais était arrivé le lendemain à midi. Moi j’étais redescendue seule du refuge, laissant les copains y cuver leur cuite de la veille, et j’avais pris la grosse drache à la plateforme italienne du tunnel.

L’année suivante, j’avais pris le gros mauvais à la plateforme de bivouac du “château” dans la face N des Droites, les 500m de descente à coups de rappels avec toute la flotte canalisée par le couloir Tournier, qui charriait aussi des cailloux, avait mis les deux alpinistes à rude épreuve. Nous étions arrivés à Argentière à 1h du matin, si mouillés qu’il n’avait pas été question de bivouaquer… sous la pluie.
Le mauvais avait duré 4 jours, nous aurions eu grand tort de bivouaquer au château en espérant sortir le lendemain : la montagne en conditions hivernales, quand on est trempés et gelés, ce n’est pas un bon plan.
(Un mois après, j’avais lavé mon but avec 3 copains de Chamonix, conditions de rocher et de glace fabuleuses)

Une semaine plus tard, nouveau but cette fois au Mont Blanc (voie Major). Nous avions une “bonne météo” et pour mes 25ans j’eus le plaisir (discutable) de voir à 1h du matin la neige tomber au col de la Fourche, il y en avait déjà 40cm, il serait impossible de traverser le couloir Güssfeldt et le but était évident. Le retour sur le refuge Torino, aux instruments en brassant la neige jusqu’aux hanches, avec une visibilité inférieure à 5m, fut un des grands moments de la vie d’alpiniste. Par chance, je connaissais parfaitement le glacier et ni mon compagnon ni moi n’allâmes visiter le sous-sol.

Les “petits grimpeurs” qui faisaient des courses à la journée, avec ou sans guides, mettaient rarement des buts. Quand on s’attaquait à des “gros morceaux” on n’avait pas beaucoup d’avantages par rapport à nos grands prédécesseurs comme Lionel Terray et Louis Lachenal, Hermann Bühl, Walter Bonatti, voire même Armand Charlet. Les “grandes voies” étaient certes mieux connues et le matériel avait progressé mais question météo nous étions lotis comme eux.

Maintenant la météo en haute montagne a gagné en fiabilité, elle est presque fiable à 24h en moyenne montagne et fiable à 48h en “basse colline” et en plaine.
Il y en aura toujours qui râleront mais je vais vous dire que CE N ’ ETAIT PAS MIEUX AVANT.
:trinq:

HS, parce que j’étais pas là “avant”…
Mais je suis surpris de te voir verser dans le pléonasme de bas étage.

Ah ben si !!!
On était plus jeunes !

A+
L

en 1991, la fac de Dijon proposait déjà une initiation parapente aux étudiants : gonflage proche du lac Kir puis une journée de pente école (voyage en bus, direction je sais plus où à l’Est) …
La pente école était franchement pentue (de ce dont je me souviens vaguement) et pour ceux qui réussissaient à décoller, c’était bonne chance pour poser (pas de radio et personne à l’atterro) …
Je me suis arrêté là et n’ai vraiment commencé qu’en 2007 en étant sur place (on ne se posait pas vraiment la question de faire un week-end à Grenoble à l’époque en étant étudiant).

Je parlais de la fin des années 80, ensuite on sait que tout est allé très vite comme tu le dis (“pionnier en 91, du monde en 92”). J’ai eu la chance de grandir au sud de Grenoble, au pied du Vercors. Quand j’ai commencé en 89, je ne me souviens pas avoir vu un parapente en l’air avant dans mon coin. Voir poser les Deltas à Claix pour leur rassemblement annuel au Moucherotte, dès les années 70, ça, oui! Parce que ça se passait chez moi. Même dans ces conditions, il a fallu que j’aille à Lumbin pour voir les premiers chiffons et y goûter. On n’en voyait pas encore à la télé, ou alors il fallait être bien prévenu de leur passage sur TF1, Antenne 2 ou FR3!
En tout cas merci de rétablir ce que je présente comme une généralité et qui n’est que mon cas particulier! :pouce:

Je suis bien d’accord! Ca fait d’ailleurs écho à une belle soirée sécu hier soir à Grenoble (organisée par jlg et le GUC; merci, avec Jeff Masson à l’animation, merci aussi!): tout l’accès qu’on a aujourd’hui aux prévisions météo (ce ne sont QUE des prévisions), aux images des autoroutes de cross (traces GPS sur carte de ce qui passe, pas de ce qui casse), à du matos de plus en plus performant… ça te parait parfait pour ta pratique, Matthieu, mais ça contribue certainement pour bonne part à l’accidentalité (au moins à l’augmentation de la gravité des accidents). Tout ça ne devrait pas compenser l’absence d’analyse, mais compléter celle-ci. Est-ce le cas?
Je m’égare.
Alors, mieux? Oui, certainement, si on sait utiliser les outils correctement.

Ah pis dans le “c’est mieux maintenant”, on n’a pas encore mentionné qu’on peut monter dans un avion pour Ténérife pour presque 3 fois rien quand il ne fait pas beau chez nous. Mieux?

L’analyse vient avec le temps et l’expérience et comme tu parles de Ténérife (ou le Maroc, la Réunion, l’Afrique du sud, la Colombie pour d’autres :wink: ), oui les outils et sites météo ne dispensent pas d’analyser sur place. Pendant 10 jours à Ténérife donc :wink: j’ai dû faire ma propre analyse que ne donnent pas les sites (prévisions souvent fausses d’ailleurs car pas locales) et avec ma connaissance un peu accrue et développée au bout de 4 séjours, je me suis souvent trouvé au déco avec les pros du coin (Marco ou Henri par exemple, sans compter les biplaceurs) à jouer avec les "est-ce que l’ouest va rentrer, est-ce que le Condé va protéger, pendant combien de temps, y a-t-il des moutons sur la mer ? où en est la risée ? quel est le déplacement des différentes couches nuageuses en l’air ? comment se dégage les nuages de basse altitude, est-ce que le vent météo se renforce ? etc etc…) Ces dix jours, j’ai plus fait appel à l’observation, avant et pendant le vol plutôt qu’aux prévisions des sites meteociel, windy, qui sont utiles pour les grandes tendances.
Mais je les aurai écoutées,je n’aurais pas volé tous les jours !:wink:
Comme il n’y a pas de balise FFVL ou piou-piou sur l’île, j’ai dû faire appel aux éoliennes, aux oiseaux (surtout ceux qui jouent dans le vent), à la vitesse des nuages à différentes altitudes (un vrai casse-tête) et la question de mon sujet était aussi dûe à cette récente expérience (Marc, “due” ou “dûe”) car j’avais 'impression d’être revenu à une époque que je ne connaissais pas. Et, si les prévisions FIABLES empêchent de faire des kms pour rien, le plaisir d’avoir vu “juste” et bien plus grand quand on a su déceler le créneau volable et qu’on a volé !!
Quant aux prix des billets pour Ténérife (ou encore moins cher le Maroc), j’ose à peine dire qu’un Paris-Marseille revient plus cher en voiture), alors oui je n’ai pas connu cet “avant” mais vive l’avion démocratisé, vive le téléphone portable.

Je me permets un HS, c’était mieux AVANT côté moto et répression routière. Je ne regrette pas d’avoir enfreint certaines limitations de vitesse à gogo sans être intercepté et flashé. C’était une époque bénie où des titres de la presse écrite spécialisée faisaient des courses contre le TGV !!maintenant tu peux à peine aller chercher la baguette que tu es asséné ! fin du HS

Peut être ce que tu indiques comme l’obligation à l’observation, au cheminement de la réflexion qui va avec afin de prendre une décision participe t’il d’une connaissance importante pour la sécurité. Effectivement les outils actuels rendent feignant et nombreux sont ceux qui se mettent en l’air après une décision basée essentiellement sur les prévisions d’un site. Pourtant, même si l’outil est plus précis, il n’est pas toujours fiable à 100%.
Dans les années 90 je faisais beaucoup de route. On choisissait un site en fonction des prévisions météo france et j’ai pas pris beaucoup de but.
Quant à l’observation sur le terrain :
Une fois, nous nous étions rendus à Arcy s/Cure et ça soufflait juste ce qu’il faut…pour semer le doute. Alors on a posé nos culs et a bu une tite bière. Puis comme ça se calmait pas, on a cassé une croute avec une tite bière. Pour bien digérer on a bu une autre tite bière et comme on se marrait bien et pour passer la frustration d’être cloués au sol on a remi ça. Et là, miracle, le vent a faibli. Sitôt vu, sitôt fait, 5mn après me v’la chevauchant fièrement le site. Et 5 mn après me v’la dans les arbres juste derrière le déco.
Le vent n’avait pas faibli :bu: :bu: quand on veut, c’est toujours bon :clown:

On en reparle dans 25 ans? :tomate:

Que tu t’égare ? Non vraiment je ne pense pas, tu mets vraiment le doigt ou cela (peut) fait mal. A savoir que la facilité d’aujourd’hui pour avoir de la perf et aussi de l’information conduit un certain nombre de pilote à une fainéantise question réflexions à mener pour profiter des avantages du progrès.

Et si tu trouve et je suis bien de ton avis, que les interventions de Jeff (et dautres dans le meme sens) sont profitables. Alors les Bonnes Pratiques Sécuritaires ont tout de même de l’avenir malgré ce que d’aucuns ici sur le fofo peuvent penser ou du moins affirmer. Car les formations spécifiques de Jeff sont totalement dans cet esprit. :pouce:

@ M@tthieu, je serai sincèrement très intéressé de comprendre, si tu peux me l’expliquer, comment tu utilise les éoliennes pour te faire une idée fiable et précise de l’aerologie du lieu et du moment ? :grat: